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Grèce: aucune majorité, nécessité d'un gouvernement de coalition
Aucun parti politique n'obtiendrait de majorité dimanche en Grèce. La formation de droite Nouvelle-Démocratie devançait de seulement 0,5 point le score de la gauche radicale Syriza, selon un sondage. Nouvelle Démocratie obtiendrait entre 27,5 et 30,5% contre 27 à 30% pour le Syriza.
Le Pasok (socialiste) est crédité de 10 à 12% des suffrages et la Gauche démocratique de 5,5 à 6,5%, toujours selon ce sondage. Quant au parti néo-nazi Aube dorée, il conserverait un score similaire à celui obtenu le 6 mai, soit entre 6 et 7%. Ce résultat dément les rumeurs de tassement de cette formation d'extrême-droite.
Pas de majorité
Antonis Samaras, à la tête de Nouvelle Démocratie, entend rester sur la voie tracée par l'UE et le FMI, en contrepartie du sauvetage financier du pays via des prêts de 240 milliards d'euros depuis 2010 et l'effacement de 107 milliards de dette. Mais il veut renégocier les détails du parcours pour retrouver la croissance.
Alexis Tsipras, qui dirige Syriza, entend remplacer le programme de redressement voté par le parlement en février par une relance de gauche, axée sur la renationalisation et la redistribution des ressources.
Mais comme lors du précédent scrutin du 6 mai, qui a tourné au vote sanction contre les grands partis fauteurs d'austérité, aucun ne devrait atteindre le seuil de la majorité absolue, autour de 37%.
Le Pasok pourrait être sollicité
Bénéficiant de par la loi électorale d'une prime de 50 députés (sur 300), le premier arrivé devrait tenter dès lundi de nouer des alliances pour gouverner. S'il échoue, le mandat passera aux partis suivants, pour une dizaine de jours de tractations avant le sommet européen crucial du 28 juin.
Les partenaires européens du pays exigent qu'il tienne ses engagements de rigueur. A défaut, le pays pourrait se voir couper les vivres, alors que ses réserves d'argent auront fondu d'ici fin juillet, et poussé vers la sortie de l'euro.
Dans le camp europhile, le vainqueur de dimanche pourra solliciter le renfort du Pasok socialiste, crédité de la troisième place, et/ou de la Gauche démocratique (Dimar) modérée.
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