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Tous les indicateurs du marché de l’immobilier résidentiel neuf ont viré au rouge l’année passée.
Les ventes de biens ont chuté de près de 8 %, à 98 081 logements. La contraction de près d’un quart des réservations, préalable à toute vente, vient tarir le cash-flow à venir. Si le tableau n’était pas assez sombre, le taux de désistement explose de son côté à la hausse. Selon Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), il est en moyenne de 15 %… mais s’établirait à près de 50 % sur le mois de décembre 2022.
Pire encore, les chiffres – déjà mauvais – au titre de l’année 2022 ne sont qu’une moyenne lissée sur douze mois. Tout porte à croire que la tendance va aller en s’accélérant. La baisse des ventes de logements est ainsi de 12,7 % au dernier trimestre, soit 58 % de plus que sur l’année.
Même tendance au niveau des réservations : la contraction de 24,6 % sur un an masque une baisse de 29,3 % sur le troisième trimestre, et même de 36,3 % sur le dernier trimestre. Dans cette débâcle, aucun profil n’est épargné. Selon des chiffres compilés par Les Echos, le nombre des réservations se serait contracté de -35 % pour les propriétaires occupants, -43 % pour les investisseurs, et -31 % pour les maisons individuelles.
Même les acheteurs institutionnels, réputés moins volatils et plus solvables que les particuliers, sont aux abonnés absents. Les ventes par lots (blocs d’appartements ou immeubles entiers) à destination des grosses mains de l’immobilier ou des bailleurs sociaux, se sont contractées encore plus vite que le marché général, avec une baisse de 33 % sur un an.
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