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Les marchés ont connu un net rebond ce mois de mars 2009. Poussées par les valeurs financières, notamment après l’annonce en début de
mois d’excellents résultats inespérés pour CitiGroup, les bourses mondiales ont âprement lutté pour récupérer une partie des moins-values
générées depuis le début d’année. Malgré tout, rebond ne signifie pas pour autant reprise. La dégradation de l’emploi et de la production
industrielle ont atteint un point haut, notamment aux Etats-Unis. L’Europe n’est pas en reste, le FMI prévoyant une contraction mondiale sur
l’année 2009 après avoir prévu une croissance légèrement positive en janvier dernier. Néanmoins, les politiques volontaristes des autorités
monétaires et budgétaires visant à soutenir massivement les marchés devraient restaurer un semblant de confiance (notamment le plan
Geithner sur les créances douteuses et les titrisations toxiques). Tout est fait pour lutter contre la spirale déflationniste. Mais cela ne doit pas
faire oublier qu’une batterie de résultats d’entreprises devrait être publiée très prochainement. Les marchés restent fragiles et personne ne sait
si d’éventuelles mauvaises nouvelles ne feront pas sombrer le navire encore un peu plus profond.
Taux : La FED a surpris son monde le 18 mars dernier en annonçant qu’elle se porterait acquéreur jusqu’à 300 milliard de dollars de titres
longs du Trésor américains sur les six prochains mois. Cet évènement a été accueilli positivement sur les marchés obligataires, notamment
aux Etats-Unis où les taux longs ont corrigés de plus de 50 bps. Néanmoins, ces derniers jours leur ont permis de corriger un peu à la hausse
d’environ 10 points de base, le Bund finissant le mois au même niveau que fin février. La BCE ne semble pas partie pour acheter des bons du
Trésor européens, marquant à nouveau sa différence par rapport aux autres banques centrales. La BCE s’acharne à tenter de restaurer la
confiance entre les banques plutôt que celle du marché des financements de prêts aux entreprises.
Concernant les taux courts, l’Eurodollar et l’Eurolibor ont connu une tendance haussière, confirmant à nouveau le potentiel de baisse des
taux, notamment en Europe. La baisse d’un quart de point de la BCE, bien inférieure au demi point attendu, peut être interprétée comme une
marge de manoeuvre pour le futur ou bien comme un début de crainte du retour de l’inflation.
Devises : Le dollar américain a connu une chute brutale suite à l’intervention de la FED et le retour à un certain appétit pour le risque.
L’Euro a franchi la barre des 1,30, augmentant légèrement par rapport au mois dernier. Néanmoins, la croissance de l’Euro est nettement
freinée de part la situation économique et les craintes portant sur l’Europe de l’Est mais surtout par l’action peu concluante de nos politiques.
Concernant le Yen, tout comme le Dollar en ce moment, l’appétence aux risques devrait lui porter préjudice notamment d’ici la fin d’année
et l’année 2010.
Energies: Le cours du pétrole a augmenté significativement pour atteindre un pic que l’on n’avait pas connu depuis plusieurs mois et ce
malgré une consommation à la baisse aux Etats-Unis et une augmentation de ses stocks. L’OPEP prévoit une continuité dans la baisse de sa
production sur les mois à venir qui devrait limiter la hausse prochainement. Le pétrole semble donc bénéficier des craintes pesant sur une
baisse forte du Dollar.
Métaux: Le cours de l’Or n’a cessé de grimper, poussé par son image de valeur refuge, mais aussi car la production d’or n’a cessé de chuter
depuis l’année dernière. Le cuivre a également crû fortement suite à l’annonce de la Chine d’un achat massif, soit pour une utilisation
immédiate, soit pour se constituer des réserves à des prix excessivement bas.
Actions : Les marchés boursiers, rassurés par l’implication des autorités financières, le G20…, ont progressé fortement en Mars. La
confiance semble être ponctuellement revenue. Malgré une période attentiste en fin de mois où les investisseurs ont privilégié les obligations
avant les décisions du G20, la plupart des indices ont rebondi, le S&P 500 prenant même plus de 7% en une séance. De plus, la volatilité
s’est calmée pour revenir à ses niveaux de début janvier. Malgré tout, l’année 2009 va sûrement être longue et les marchés sensibles au
moindre éternuement.
Céréales et Softs Commodities : Les cours du maïs et du blé notamment ont suivi un trend haussier en début de mois, portés par les faibles
niveau de production des pays d’Amérique du Sud, touchés par une sécheresse forte le dernier trimestre 2008. Mais à la vue des cours
baissiers en fin de mois, il semble que les céréales et soft soient désormais considérés au même titre que les actifs financiers plus classiques
alors qu’ils représentaient une classe recherchée pour ses performances décorrélées depuis le début d’année.
RIF : Rivoli International Fund finit le mois à -4,51%. Après deux mois relativement plat, l’incertitude et les réactions épidermiques sur les
marchés ont parasité la visibilité de notre système. La plupart de nos blocs de stratégie ont fini le mois négatifs. Seuls les blocs de suivi de
tendance très court terme et très long terme ont surnagé dans ces flots agités. Contributeurs depuis le début de l’année sauf en mars, les
marchés Actions ont fortement rebondi sans pour autant délivrer le moindre signal d’une véritable tendance. Les taux courts constituent la
source majeure de performance avec 1,9%. Le réveil des commodities et notamment de leur volatilité sont l’explication majeure de la perte
mensuelle, à hauteur d’environ 70%. Il semble clair que nous soyons sur des prix plancher concernant les commodities mais sans
redémarrage économique, des mouvements erratiques sont encore possibles.
RIF V9 (ex RIMAP) : Depuis le début d’année 2007 RIF V9 (anciennement RIMAP) applique les mêmes stratégies que RIF mais avec une
volatilité cible de 9 % au lieu de 14 % pour RIF. Par conséquent, RIF V9 termine à -2,88%.
RICAP : Avec une perte de plus de 2%, RICAP connaît là son mois le plus difficile depuis son lancement. A quelques jours de fêter ses 12
mois d’existence, les devises et les actions, deux des classes d’actifs traitées au sein du fonds, ont contribué très fortement à cette baisse
même si au cours du mois, le système s’est rabattu petit à petit sur les taux. Sur 11 mois, RICAP démontre néanmoins sa robustesse
patrimoniale en faisant nettement mieux que préserver le capital de ses investisseurs dans un marché difficile.
LSB : Rivoli Long Short Bond termine le mois légèrement négatif (-0,36%). Ce mois-ci, les stratégies directionnelles long terme sont les
seules à être sortie légèrement du lot. Le TBond a connu une hausse exceptionnelle le 18 mars suite à la forte correction des taux longs et
l’annonce de la FED. Malheureusement, le soufflé est vite retombé, laissant le TBond osciller dans un corridor jusqu’à la fin du mois,
attitude classique sur 2009. Le Bunde est, quant à lui, toujours soumis au bon vouloir de la volatilité, les gouvernements européens
demeurant brouillon dans leur réponse à la crise. Le JGB dégringole en mars, soutenu dans sa chute par la récession et une fuite des
investisseurs sur le marché de la dette japonaise.
REF : Nouvelle progression pour Rivoli Equity Fund qui finit le mois à plus de 1,06%. Les 3 stratégies de « momentum relatifs »,
d’arbitrage statistique et d’ « Earnings Momentum » ont toutes contribué à cette performance et démontrent à nouveau le caractère
décorrélant de ce type de gestion Action. L’arbitrage statistique a bénéficié du « bruit », des écarts ponctuels et rapides existant entre
certaines actions et leur secteur d’appartenance. Avec 5,2% depuis le début de l’année et un niveau de volatilité autour de 4%, REF joue
parfaitement son rôle et revêt une idée d’investissement pertinente sur le long terme.
RCF : Avec -0,03 % sur le mois de Mars, RCF est légèrement pénalisé par les performances négatives de RIF et RIF V9, même si REF joue
le rôle d’amortisseur dans cette baisse. RCF, investi à 90 % sur des supports monétaires sans risques de crédit et 10 % sur les fonds de la
gamme Rivoli, reste toujours un des meilleurs fonds de sa catégorie, et justifie donc toujours ses au classement Morningstar.
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