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Les méfaits du coronavirus sont d'une autre nature [que ceux des ccrises systémiques du XXe siècle nées d'excès spéculatifs au sein de la sphère financière]. Ils touchent directement l'économie réelle, dans ses flux d'exploitation avant d'affecter les actifs inscrits aux bilans : c'est donc l'activité elle-même qui souffre au premier rang. En même temps, ils s'étendent plutôt lentement, de manière progressive, d'une entreprise à l'autre, d'un secteur à l'autre. Mais ils peuvent devenir profonds et frapper partout. Car, comme le virus qui en est la cause, ils sont très difficiles à arrêter. Comment les caractériser ? Ils sont le résultat de quatre vagues successives. La première est la mise à l'arrêt partiel, aujourd'hui pour des raisons de santé, demain le cas échéant pour des raisons géopolitiques, de l'une des principales économies de la planète. La Chine représente aujourd'hui, juste après les Etats-Unis, plus de 15 % du PIB mondial. Qu'elle perde la moitié de son taux de croissance annuelle jusque-là anticipé, soit environ trois points, et celui du monde sera diminué de 0,45 % point. Calcul de simple arithmétique macroéconomique. La deuxième vague tient à l'importance de la Chine dans les échanges internationaux : ses difficultés entraînent celles de ses fournisseurs habituels.
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