falagar-87 a écrit :
Mon analyse "au doigt mouillé". D'abord, pourquoi gérer la crise ainsi ? Pas de confinement, aucune mesure réellement concrète pour stopper l'épidémie ? Car ce gouvernement privilégie l'économie à la santé, pour deux raisons. La première, c'est que c'est la mission de Micron. La seconde, c'est que le "meilleur système de santé" au monde n'est pas de taille à affronter une grippe espagnole. Pourquoi je parle de grippe espagnole ? Parceque cette crise y ressemble comme 2 gouttes d'eau : même mortalité "modérée", même conteste épidémique : un virus nouveau, contre lequel absolument personne n'est protégé. Donc une contagion quasi conforme au "R" du virus.
Dans ce cas de figure, laisser les écoles ouvertes, laisser les enfants revenant de zones à risque aller en cours, autoriser des rassemblements de milliers de personnes, alors qu'on sait qu'on a toujours du retard sur la propagation (= le temps d'incubation), ne peut aboutir qu'à une issue logique : des dizaines de milliers de contamination, un système de santé qui va revoir sa copie : les cas "pas grave" à la maison, et démerdez-vous, les autres hospitalisés, quand on a de la place. Et pour les malchanceux : 4 planches.
Ce contexte va impacter très fortement l'économie : les parents devront faire garder leurs enfants, ou s'en occuper eux-même. Désorganisation. Les malades ne seront pas forcément remplacés. Et tout ça va arriver dans une pays quasi intégralement tertiaire, où tout dépend de l'approvisionnement en matières premières, en pièces, etc... Toutes ou presque fabriquées ailleurs. Donc des délais, des chômages techniques. Des soucis financiers à n'en plus finir. Une économie au bord de la rupture, dans un pays socialement extrêmement éprouvé. Chacun a déjà commencé à garnir son petit panier, par crainte de ce qui va se passer si des villes sont confinées. Les médias en parlent peu, mais en Italie l'approvisionnement en vivre dans les villes en quarantaine, c'est de l'économie de guerre, avec des tickets de pain.
Dans ce contexte, il n'y aura qu'une solution pour permettre de ramener le calme : des virements directs sur les comptes des ménages, sinon ce sera des émeutes, et la guerre civile.
Sans être collapsologue, j'ai pas mal lu sur ce sujet, car je suis convaincu que l'économie mondiale est allée trop loin dans l'optimisation. Un système hyper optimisé est toujours fragile. 2019 a marqué un record dans l'optimisation financière. Chacun en déduira ce qu'il veut.
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