turing1 | fpo a écrit :
merci
mais là j'ai près de 40 ans, je suis donc trop vieux je gagne aujourd'hui suffisamment bien ma vie pour me permettre d'apprendre à piloter, j'ai commencé il y a quelques années mais dans ma jeunesse j'étais un gosse de prolo et dans ma région de chômeurs y avait pas beaucoup de boulot, et encore moins pour les mecs pas très dégourdis qui ne savaient que lire et écrire... bruit des violons et pleurs de misèreuh mais je peux t'assurer que quand j'allais à l'aérodrome de mon bled, fallait bien gagner la moitié d'un smic mensuel pour voler (je reconnais que le vol à voile n'est pas cher, mais ça le restait quand même pour moi)
coté vices : pas de sorties, pas de clopes bruit des violons et pleurs de misèreuh uniquement sport et lecture...
ce qui fait que je pourrais apprendre à piloter réellement mais :
- le coté associatif avec les TIC réservés aux nouveaux adhérents - l'attente éternelle en bord de piste le temps que les anciens décollent (en banlieue parisienne tu peux attendre très logntemps avant de décoller)
- le fait de me prendre pour une vache à lait (j'ai du rentabiliser l'avion tracteur avec mes nombreux décollages)
font que le milieu du vol à voile me débecte autant qu'un club de boullistes
concernant le vol motorisé, pour mes proches qui s'y sont lancés (aéroport de luxembourg), il faut compter sur la disponibilité et souvent sur la mauvaise volonté des pilotes instructeurs et les avions ne sont presque jamais disponibles les jours où l'on est dispo puisque de plus avisés que toi les ont réservé aux bonnes dates, et étrangement, tu arrives toujours trop tard pour les bonnes dates
le problème avec le monde de l'aviation amateur, c'est le milieu associatif, j'en suis arrivé à me demander s'il ne fallait pas payer le prix fort pour enfin avoir accès au confort (achat d'un avion perso)... et malheureusement pour ce niveau là, je n'ai pas les moyens bruit des violons et pleurs de misèreuh
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Tu sais c'est pas pour le confort qu'on vole.
Nous aussi on nous faisait faire des tic les premiers jours. J'ai repeind les radiateurs du hangard et je l'ai balayé de fond en comble.
Il y a 25 ans, j'étais comme toi, pas le sous, parents qui ne pouvaient pas. Mon père dcd le jour de mes 17 ans et ma mère secrétaire.
Et bien petits boulots quand même, bia et ses bourses, resté du vendredi soir au lundi matin au club, coucher toutes les nuits au club house, tous les jours feriés, toutes les vacances, être à l'affut du moindre petit vol possible en moto planeur à l'aube ou au crépuscule quand les autres pioncent encore ou sont déjà barrés à 17 heures se planter dans les embouteillages de la région parisienne.
Résultat breveté le jour de mes 18 ans.
Le matin des premiers jours de la saison, un peu avant Pâques, je faisais par exemple les premiers vols d'essais ( dans le vent glacial et le ciel plombé chartrain) des planeurs qui sortaient de visites d'entretien annuelles auxquelles je préférais participer plutot que de suporter les loooooonnnnnnnnnggggggggsssssssss repas dominicaux en famille avec des gens qui me demandent :
"ah oui tu fait du planeur ? Tu fait de l'ulm allors ?"
"Non, du planeur".
"Ah, et ça marche comment tu te met face au vent pour décoller ?"
"Non on se fait remorquer par un avion".
"Ah, et tu pilotes comment, avec des poignées, des volants ?"
"Non, un manche comme les avions"
Et comme chef, le président, les instructeurs, voient que tu est assidu et sérieux, et hop, le chef te fait passer la calif cdb (50 heures de solo averés et un test en vol avec intructeur sur planeur) et il te confie les baptemes de l'air, t'emmenne en convoyage à Tarbes pour emmener un remorqueur en entretien ou réparation ou en chercher un neuf.
Et quand on nous demandait un passage en formation au dessus d'une inauguration, d'un championant sportif, et bien le chef pilote me mettait dans le plan de vol et on se décolait à 3 doubles remorqués faire un passage dans l'axe du soleil qui se couche et on se posait direct en finesse max sans af sur notre piste vide ; plutot que ceux qui se barrent à 17 heures ou qui ne viennent pas parce qu'ils voient de chez eux que "ça n'a pas l'air volable".
Tellement d'occasions de faire des vols sympas que je restais pour ne pas les rater.
Idem quand on nous livrait un planeur neuf, le chef (un ancien pilote de SMB2 et Mirage IIIC) l'essayait et le confiait à moi et aux autres ploucs crevards du manche à balais dans mon genre en premiers. Le genre en vieux jeans basquettes crados, pas le genre qui préfére se payer des super lunettes de soleil, des montres comme des horloges, le genre qui se ballade avec 150 heures de vol de fringues et quincaillerie de frime sur le dos.
Les autres, ceux qui ne se pointent que parce qu'il y a un rayon de soleil tranquilles à 13 heures alors qu'on a déjà volé à 9 heures, tant pis pour eux.
Résultat, en plus de mes bourses, mon forfait, j'ai fait presque autant d'heures aux frais de la princesse qu'avec mes sous.
Et quand on se pointe au premier jour de tests de selections de l'armée de l'air avec deux carnets de vols bien remplis et 300 heures, les médecins apprécient et le remarquent dans les tests psychomoteurs.
Un énorme plus face à ceux qui se pointent dans l'armée de l'air sans même avoir daignés faire leur baptème de l'air. Des super passionnés d'aviation, ouais ! |