Bien sûr que si...
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Quelques conseils généraux.
1. Où attacher sa moto ?
Avant tout, toujours attacher la moto à un point fixe robuste.
Rien de plus facile pour deux voleurs que de soulever la bête, de poser la roue immobilisée sur une planche à roulette, et de l’embarquer dans une camionnette. Exit les bloque-disques, et toute situation où la bécane est simplement attachée à elle-même par un U ou une chaîne posé(e) à terre.
Même attachée à un point fixe sur un trottoir, préférer un endroit éloigné du bord de la rue, voire difficile d’accès, afin de rendre un minimum dissuasif le déplacement de la bécane jusqu’à la camionnette.
Certes, il est interdit par la réglementation d’attacher son véhicule à du mobilier urbain : barrière, lampadaire… Y compris aux arceaux des emplacements des parkings réservés aux 2RM, c’est ça le plus « drôle » ! Mais cela reste quand même le plus sûr.
Si vous possédez un modèle de moto particulièrement convoité, stationnez-le à l’abri des regards (garage souterrain, box), mais même là, attachez-le à un point fixe : poteau, pilier, anse scellée dans le béton.
Attacher la moto par le cadre de préférence car les roues sont trop facilement démontables. Si ce n’est pas possible, attacher la moto par la roue avant (voir plus loin) et le scooter par la roue arrière, car il faut à peine quelques secondes pour démonter la roue avant d’un scoot’.
Evitez les points d’attache trop facilement démontables, comme le silencieux d’échappement, les amortisseurs ou les roues, plus rapides à démonter qu’on ne le pense.
Préférer un antivol U à une chaîne.
Si le U n’est pas suffisamment long pour attacher la roue à un point fixe, en utiliser deux attachés l’un à l’autre, même si c’est un peu pénible…
Passer le U autour des deux tubes de fourche et au-dessus des étriers de freins (à l’avant) ou du bras oscillant (à l’arrière) en prenant également un rayon ou un bâton de jante.
En bref, l’antivol devra entraver la rotation d’une roue tout en empêchant le démontage de celle-ci.
Si vous avez opté pour une chaîne, ne pas la laisser traîner à terre.
Il est facile pour le voleur de prendre appui sur le sol pour sectionner un maillon ou fracturer le cadenas à la masse. C’est bien plus dur pour cet enfoiré si l’antivol ne touche pas terre.
N’oubliez pas non plus le blocage de direction, même si son efficacité est insuffisante : c’est toujours un obstacle supplémentaire pour le voleur.
Ne jamais trimbaler l’antivol dans un sac à dos !
En cas de chute, entre le U et la colonne vertébrale, ce ne sont pas vos vertèbres qui vont gagner.
Utiliser une sacoche de réservoir ou un top-case ou un « porte-U » ou le porte-paquets ou une platine sous le top-case…
2. Où se garer ?
S’ils existent, utiliser les parkings pour deux-roues, de plus en plus répandus dans les grandes villes.
Dans tous les cas, veiller à ne pas gêner des piétons qui risqueraient de se blesser en heurtant le deux-roues ou de se brûler sur l’échappement, ni le passage pour les poussettes, les personnes âgées ou handicapées, ou l’accès des pompiers.
Si possible, repérer les points fixes potentiels (mobilier urbain, arbres, poteaux) pour y attacher votre moto, de préférence à proximité des parkings deux-roues.
Si c’est en journée, préférer un endroit passant et un emplacement bien visible.
Si c’est de nuit, cherchez un emplacement bien en vue et éclairé.
Éviter tout endroit qui risque de cacher votre moto.
Les endroits déserts ou les lieux faiblement éclairés la nuit sont également à proscrire.
De manière générale, éviter tous les lieux où la présence d’un individu affairé sur votre moto peut passer inaperçue du public. Cela ne changera pas grand-chose car la plupart des gens ne réagiront pas. Mais avec de la chance, quelqu’un aura peut-être l’idée d’appeler la police…
Si votre moto dort dehors, éviter de se garer toujours au même endroit afin de réduire le risque de repérage.
Si vous bénéficiez d’un garage ou d’un parking, c’est à double tranchant.
Dans un parking en pleine nuit, un voleur professionnel ne se laissera pas arrêter par le fait que la bécane est attaché à un point fixe et/ou devant une voiture : il casse la vitre de la bagnole, il enlève le frein à main, il pousse la voiture et il découpe le U à la scie électrique, bien tranquille…
D’un autre côté, le parking évite de laisser la bécane subir les intempéries et les regards malveillants. La ranger autant que possible dans un parking en sous-sol, avec une porte principale réellement fermée quelle que soit l’heure, de préférence dans un box individuel avec une porte blindée.
Sinon, parking extérieur mais surveillé 24h/24.
Un détail : vérifier qu’aucune prise électrique n’est disponible en temps normal dans le parking. Sinon, c’est vraiment trop facile de brancher une perceuse ou une scie électrique…
3. Où faire attention ?
Le soir, rester sur les grands axes de circulation.
Au feu rouge, dans les coins qui « craignent », rester en première enclenchée, voire à la limite du point de patinage, de jour comme de nuit.
Aux feux et aux stops, ne jamais s’enfermer entre deux voitures pour éviter d’être pris en sandwich (rien qu’avec une portière).
Toujours penser à se positionner sur la chaussée pour se dégager rapidement au cas où. Garder une distance d’au moins trois mètres avec la voiture devant soi pour pouvoir la contourner.
Pour ce qui est des système anti-agression (« bike-jacking ») permettant d’éteindre le moteur à distance (soit par télécommande, soit par éloignement entre la moto et une carte qu’on garde sur soi), les avis sont mitigés : une fois la bécane bloquée, qui a envie d’affronter un braqueur peut-être armé, surtout le soir, dans un coin peu fréquenté ?
Attention : en cas d’accident causé par un dispositif antivol non homologué (coupure moteur ou autre), le voleur peut se retourner contre vous… Les dispositifs anti bike jacking sont donc souvent passifs et rendent la moto inutilisable « a posteriori ». Un dispositif de géo-localisation est peut-être préférable.
En France, il faut laisser faire, et courir ensuite après sa moto…
Attacher la clé de contact au guidon avec un mousqueton pour éviter son vol au feu rouge. Ou garder un double sur soi.
Ne pas garder la clé de contact attachée à celle de l’antivol. En cas d’oubli sur la bécane, vous perdez tout. Cela m’est arrivé une fois, j’ai eu du bol de tomber sur quelqu’un d’honnête qui m’a ramené le trousseau…
4. Comment choisir son antivol ?
Personnellement, je préfère les antivols U aux chaînes, trop lourdes. Mais chacun son choix !
Bannissez le bloque-disque : il ne résiste pas plus de quelques secondes dans les mains d’un expert.
Dans tous les cas, un antivol se choisit en fonction de la moto, surtout un U.
Il faut l’essayer sur votre moto. Il faut qu’il soit assez long et large pour passer à travers la fourche et la jante, et venir ensuite s’accrocher à un point fixe ou à un autre antivol, tout en laissant un peu de jeu pour compliquer la tâche aux voleurs.
Une étiquette « certifié NF, recommandé FFMC » garantit une résistance de dix minutes minimum en situation réelle, testée par la commission Stop Vol de la FFMC, partenaire de l’AFNOR depuis 2000.
Mais avant de faire le choix de votre antivol, consultez la liste des dispositifs reconnus et homologués par votre assurance.
Votre assurance doit vous fournir une liste ou cette dernière doit être spécifiée dans votre contrat d’assurance moto. La mention « SRA » ou « Stop Vol FFMC » ne suffit pas forcément…
En cas de vol, il sera plus facile de vous faire rembourser par l’assureur si vous êtes équipé d’un antivol agréé. C’est une condition souvent obligatoire pour faire valoir l’assurance contre le vol.
Dans ce domaine aussi, les prix pratiqués en neuf sont souvent délirants… Pour ma part, j’achète mes antivols d’occasion. En plus, c’est bien plus facile pour les essayer directement sur la moto, plutôt qu’avec un magasin qui refusera de déballer un U juste pour faire l’essai sans garantie de le vendre. Evidemment, je paie en espèces et ne donne pas mon nom ni mon adresse aux vendeurs d’antivols d’occase.
Le tatouage ou gravage des pièces de la moto est également souvent obligatoire.
Il a pour but d’en marquer les principaux éléments et d’empêcher leur revente en pièces détachées.
N’oubliez pas que, si vous achetez d’occasion une moto gravée, il faudra mettre à jour le fichier d’association entre le numéro et le propriétaire. Cette opération est payante (une trentaine d’euros).
5. Alarme ou pas ?
Les alarmes ne sont efficaces que contre les gamins qui auraient envie de monter sur la bécane. Les pros s’en occupent en quelques secondes ou étouffent le bruit de la sirène avec de la mousse expansive.
Certaines alarmes sont capricieuses. Surtout celles avec un coupe-circuit et des détecteurs dans tous les sens.
Quelques précautions d’usage sont à connaître. Le manuel d’utilisation sera bien utile en cas de coupure intempestive. Il existe des manipulations spécifiques pour reprendre le contrôle que l’on trouve seulement dans le manuel, ou avec l’assistance téléphonique en ligne. Il faut ensuite savoir jouer du clignotant, du contacteur et parfois même de l’appel de phare…
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