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Auteur Sujet :

Vous écrivez ? Postez ici vos nouvelles ou chapitres.

n°9928354
Stormlord9​7
C'est pas droit :o
Posté le 12-11-2006 à 19:45:41  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Salut à tous.
Cela fait un moment que l'idée d'écrire un roman d'heroic fantasy me trotte dans la tête. L'élaboration du sénario a mis beaucoup de temps, vus que j'avais beaucoup de choses à faire cette année.
Voici le premier chapitre en version "beta" comme on dit.
Si vous avez des commentaires ou des critiques, allez-y, en sachant que c'est un premier essai.
merci  :)  
 
        Les graviers faisaient crisser les semelles de l’homme. Il marchait seul, enveloppé dans une vareuse d’un noir d’encre, la tête rentrée dans les épaules. Il était plutôt grand, et sa musculature imposait le respect. Ses yeux noirs étaient à l’affût, et ne cessaient de balayer la route.
 Il bifurqua à un carrefour, et s’enfonça dans une ruelle.  
 Personne.
 Cette ville était vide… tout semblait pris dans une torpeur qui lui glaçait les sangs.
 Il grogna en poursuivant son chemin. Cette obscurité oppressante commençait à lui saper le moral. « C’est juste la nuit, imbécile. » se força t-il a penser.  
 Oui, mais une nuit si profonde alors que l’après midi se terminait à peine, cela avait de quoi choquer.
 « Encore un coup de ce satané vieillard ! » cracha-t-il.
 Les halos de lumière des ‘lampadaires’ comme les gens de ce monde les appelaient, semblaient livrer un combat farouche avec ce voile sombre qui tentait de les enlacer de ses mains de charbon.
 Il déboucha de la ruelle.
 Une forme noire était garée sur le bas coté de la route, désormais élargie.
 Cet olibrius s’était parfaitement adapté a ce monde. « Bah, peu m’importe ! Dans quelques minutes, je quitterai cette civilisation de pouilleux. » Pensa-il.
 Il avait hâte de sentir à nouveau le pouvoir couler dans ses veines. Les hommes d’ici étaient si… limités. Ces misérables restaient cloîtrés chez eux. Ils n’avaient pas le goût de l’aventure..  
« ni du sang » ajouta-il avec un rictus meurtrier.
Cela faisait trop longtemps qu’il devait supporter cet exil. Il avait tenté par tous les moyens de se soustraire au jugement du conseil. Mais ces vieux rabougris n’avaient rien voulu savoir. « Votre soif de pouvoir est trop attisée… sorcier. » Avaient-ils dit d’un air méprisant, accentuant le dernier mot avec haine. Pauvres idiots… il aurait dû les soumettre quand il en avait eu l’occasion. Il avait presque percé le secret de leur immunité contre son pouvoir… mais ils l’avaient démasqué avant… lui qui était si proche de prendre le trône… et de soumettre enfin cette noblesse gélatineuse qui avait profité de la décadence des sorciers…  
Il sourit en pensant à toutes les tortures qu’il pourrait leur infliger, à tous ces traîtres.
Il allait enfin avoir sa revanche.
« Patience »  se dit-il. « d’abord, trouver le vieux »
Il s’aperçut qu’en réfléchissant, il avait parcouru la distance entre la voiture et la ruelle. Il épousa la scène du regard. L’obscurité était palpable… sa vision se brouillait à moins de dix pas.
Toujours personne.
Soudain, une sensation étrange parcourue son corps…  
De petits picotements…
Les vieux souvenirs lui revinrent alors. Il sentait l’aura du vieux, toute proche.
Un mage de premier niveau.. Et prophète avec ça !  
Un ennemi à sa taille !  
Il ricana. L’Unique soit loué pour lui avoir envoyé cet étrange personnage. Il savait qu’il n’avait pas à faire à n’importe qui. Le conseil devait être dans un cas de force majeur pour avoir recours à de tels personnages, tant il se méfiait de la ‘sorcellerie’. Mais le plus étrange, c’est que le mage avait accepté… de force ? Sûrement. Aucun sorcier ne pouvait se targuer de leur tenir tête depuis les guerres sombres.
Pourquoi voulaient-ils le ramener ?
Il n’avait pourtant pas purgé sa peine en entier…
Les picotements augmentaient en intensité. Par l’Unique ! Il était aveugle sans son pouvoir ! Par où venait-il ?
Il tourna sur lui-même et écouta.
Les battements de son cœur raisonnaient dans ses tempes. Mais à par ça, il était dans un silence oppressant.
Toujours rien.
Brutalement, il sentis une vive douleur autour de ses poignets qui se dissipa rapidement… le contact froid de l’acier le fit frémir. Des bracelets de sorcier ! … Ils lui laissaient les mains libres, mais empêcheraient l’activation de son pouvoir… et il serait sous contrôle. Saleté de mage ! il devrait patienter plus longtemps que prévu pour jouir à nouveau de la magie.
-  je vois au moins que vous êtes à l’heure, dit une voie chevrotante mais étrangement ferme, derrière lui.
-  j’attendais ce moment depuis sept ans, prophète. Lâcha-il en se retournant.  
-  je m’en doute… perdre son pouvoir est un moment dur.
-  cesse de faire semblant de me blâmer, vieil homme. Je sais que notre haine est réciproque. Assez parlé, libère-moi !
-  je te garderai au frais jusqu'à l’accomplissement de ta mission.
Il sursauta de surprise. Qu’avait-il manigancé ?
-  A quel plan douteux compte-tu me mêler ? Dit-il en haussant le ton.
-  Cesse de hurler et écoute-moi !
-  De quel droit me donne-tu des ordres, vieux décrépit ! Rugit-il. Comme l’autre ne réagissait pas, il continua sur sa lancée : tu crois peu être qu’un misérable déchiffreur de prophétie me fait peur ?
La douleur fût si vive et si brutale qu’il tomba à genoux. Les bracelets ! Il les avait oubliés… et ce maudit chien n’hésitait pas à s’en servir !
- N’oublie pas que c’est grâce à moi que tu vas recouvrer en partie la liberté, Medjidieh ! Nous sommes dans la même guerre toi et moi désormais ! Je suis un sorcier comme toi. Nous partageons le même but tous les deux : le renversement de l’Inquisition.
« Et le pouvoir » pensa intérieurement son prisonnier. «  Mais je ne te le laisserai pas » se dit-il en riant intérieurement. S’avisant que le regard du mage était posé sur lui, il se força à paraître impassible.
-  J’écoute ta proposition. Dit-il d’un ton qui se voulait neutre.
-  Bien. As-tu des questions avant que je commence ? Demanda son interlocuteur, un sourire mielleux s’affichant sur son visage à la peau parcheminé.
-  Pourquoi me laisser la vie ? Tu sais pertinemment que dès que tu auras le dos tourné, j’en profiterais pour te supprimer. Lâcha-il avec un sourire pervers.
-  Si cela ne tenait qu’a moi, je te garantis que tu cracherais déjà tes tripes dans le fossé ! Envoya le sorcier en lui prenant le col. Mais nous avons des plans pour toi ajouta-il d’un ton résigné en le lâchant. Et leur importance dépasse malheureusement de loin ma vengeance personnelle. De plus tu as besoin de moi.
-  Besoin de toi ? Voilà une remarque amusante. Et pour quels desseins saugrenus devrais-je recourir à ta misérable expérience ?
-  Tu le sauras bien assez tôt. Contente-toi de cette raison : parce que je devrai te protéger.
-  De mieux en mieux… et de quoi ? Ricana-il.
Le regard du sorcier se fit soudain dur.
-  Bougre d’idiot ! Explosa-il. Tu sais pertinemment que même sans les bracelets ton pouvoir mettra des jours avant de se reconstituer ! Tu seras complètement désarmé  !
« Ne me sous estime pas » se retint Medjidieh.
-  Maintenant écoute-moi bien. J’ai besoin de toi parce que tu es le seul à pouvoir détruire les protections du conseil, toi qui est le dernier des nôtres qui contrôle les deux magies.
« Voilà donc l’explication » pensa-il. Mais une question lui brûlait les lèvres :
-  Sorcier, pour quelle raison le conseil a t-il décidé de me ramener ?
-  La réponse sera dure à entendre…
-  Epargne-moi tes bavardages ! Au fait !
-  Eh bien… commençons par le début. Quelques mois après ton envoi en exil, une poignée de nos frères a décidé que le joug du conseil n’avait que trop duré. Comme ils ne pouvaient pas les renverser avec leurs pouvoirs, ils ont du recourir à une autre méthode…
Medjidieh se demandait s’il voulait vraiment entendre la suite.
-  Continuez. Souffla-il
-  Hum… ils sont entrés dans les catacombes de l’Académie.
-  Nom de… il ne manquait plus que ça ! Répliqua-il. Il craignait le pire… dans quelle histoire s’étaient fourrés ces idiots ! Les catacombes contenaient les corps de centaines de générations de sorciers éliminés pendant les guerres sombres… et surtout leurs âmes avides de vengeance. Nul être normalement constitué n’oserait s’y aventurer !
-  Ces inconscients ont pensé que seul l’âme de leurs ancêtres, gorgé de haine, les aiderait à renverser le conseil. Ils les ont libérés. Bien sûr, les esprits se sont empressés de les tailler en pièces, les sorts actifs étant inutiles contre eux. Nul ne sait ce qu’il est advenu en suite. Les survivants ont barricadé l’entrée. Les hurlements a l’intérieur n’avaient plus rien d’humains.
-  Pauvres fous… et vous, un mage, n’avez pas tenté des les arrêter ? ! Et comment savez- vous tout cela ? Demanda Medjidieh.
-   Il fût un temps ou je l’aurais pu, oui. Mais les inquisiteurs en ont décidé autrement.
Je pensais qu’ils ne me retrouveraient jamais ici… mais je me trompais.  
» Puisqu’ils ne sont pas capables d’ouvrir un portail, ils ont du recourir à un mage de haut niveau… un traître !  
» Ils ont débarqué et comme ils ne pouvaient pas se résoudre à me laisser en position de force, ils ont réduit mes pouvoirs, et m’ont laissé la vie. En contrepartie…( il hésita ) je leur ai fait serment d’allégeance. C’est comme ça que j’ai appris pour les catacombes. Je n’ai donc rien pu faire pour dissuader le groupe de partir.  
-  Ainsi un grand mage comme vous a accepté de les servir ! ? Cracha Medjidieh.
- Je n’avais pas le choix ! Ils détenaient ma famille ! Cria le mage.
Que croîs-tu que je ferai quand tout cela sera terminé ? Continua-il plus bas. Je m’occuperai d’eux et ensuite, de toi !
« Çà, on en rediscutera » pensa Medjidieh. Il continua cependant :
- Mais… et mon rôle dans tout ça ?
- Nous y arrivons. Les Inquisiteurs m’ont demandé de continuer mon travail de prophète pour trouver une solution. Les catacombes représentent un grave danger maintenant que les esprits son libérés ! C’est pour ça qu’ils m’ont laissé la vie ! Nous devons nous y préparer. Et tu nous aideras, de gré ou de force.
-  J’étais sûr qu’il y avait un hic. Répondit Medjidieh d’un air maussade. Et que disent les prophéties ?
- « Alors, si rien n’est fait, la lumière disparaîtra au profit des ténèbres, car la vengeance régnera. La seule façon de se soustraire à ce destin, est d’unir la magie des deux élus. » Déclama le sorcier d’un ton qui ne disait rien de bon. « Voilà le passage important. » Puis il lança a Medjidieh un regard espiègle.  « Tu vois, il ne faut pas s’en faire : tu ne seras pas seul ! » Ironisa-il.
Puis, il tourna la tête vers la voiture.
Medjidieh suivit son regard. A travers la vitre se dessinait une silhouette masculine, le visage masqué par l’obscurité ambiante.
-    Qui est ce pouilleux ? Grogna-il.
-    Ton associé ! Répliqua le sorcier.
 
 

mood
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Posté le 12-11-2006 à 19:45:41  profilanswer
 

n°9931591
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 13-11-2006 à 06:26:32  profilanswer
 

Il y a un topic pour la fantasy... :kaola:

n°9933164
Stormlord9​7
C'est pas droit :o
Posté le 13-11-2006 à 13:18:59  profilanswer
 

Quel commentaire enrichissant. merci beaucoup. :/
Il me semble que ce topic est là pour que les forumeurs puissent poster leurs essais, peu importe le thème!

n°9934306
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 13-11-2006 à 15:58:43  profilanswer
 

@stormlord.
Alors je viens de lire, mais pfiou !  C'est lourd.  Puis c'est convenu (ok, dans le genre fantasy c'est quasi une obligation, mais il faudrait pouvoir s'en détacher).  Il y a pas mal de clichés aussi. "le contact froid de l'acier le fit frémir", "L'obsucrité était palpable", "enveloppé dans une vareuse d’un noir d’encre", "un sourire mielleux s’affichant sur son visage à la peau parcheminé", "Les hurlements a l’intérieur n’avaient plus rien d’humains.".  Quelques comparaisons malheureuses : "Les graviers faisaient crisser les semelles de l’homme" or c'est les semelles qui font crisser les graviers.  "tout semblait pris dans une torpeur qui lui glaçait les sangs."  Une torpeur, c'est un état d'engourdissement ou de somnolence.  Franchement un type qui baîlle n'a rien n'effrayant.  "L’Unique soit loué", avec un U majuscule.  Franchement met "Dieu soit loué", ça sera moins pompeux.  Le choix des mots est désuet "ce satané vieillard", "cette civilisation de pouilleux", "Ces misérables".  Et à force de chercher des effets, on ne s'y retrouve plus.  Je ne sais toujours pas ce qu'est cette "forme noire garée sur le bas coté de la route".
 
Bref, à mon avis, y'a encore un peu de travail.

n°9935885
Stormlord9​7
C'est pas droit :o
Posté le 13-11-2006 à 19:15:44  profilanswer
 

Merci à toi addtc pour tes remarques.
Au sujet convenances, il est dur de s'en décoller, mais le premier chapitre fait aussi figure de base. Il faut bien poser les choses simplements, et les complexifier en suite (ce que je fait d'ailleur dans les chapitres suivants).
De toute façon ce n'est pas la version finale, je m'attèle donc à de menus changements. ;)


Message édité par Stormlord97 le 13-11-2006 à 19:24:11
n°9939220
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 14-11-2006 à 06:35:09  profilanswer
 

Stormlord97 a écrit :

Quel commentaire enrichissant. merci beaucoup. :/
Il me semble que ce topic est là pour que les forumeurs puissent poster leurs essais, peu importe le thème!


Oui ; je suis d'accord, les forumeurs doivent pouvoir poster leurs essais (peut-on parler d'essais en fantasy ?) mais les forumeurs doivent pouvoir aussi lire les autres post, nombreux, qui ont déjà été publiés sur les mêmes sujets. Et ce n'est pas le cas ; les remarques ou conseils précédents ne sont jamais pris en compte. Beaucoup débarquent avec leur texte et vas-y que je poste 10 pages de mon oeuvre.
Et puis, comme je l'ai déjà dit, on ne voit que ça : de la fantasy. Mais si encore, il y avait du nouveau, un angle différent, mais non, c'est toujours le même canevas ; aucune évolution.
En France, beaucoup [d'auteurs] ne savent pas s'adapter au marché, je veux dire par là que la fantasy tolkienne est révolue. Révolue dans le sens : il faut autre chose maintenant et celui qui proposera un nouveau style sera l'Elu.
La fantasy est un style littéraire qui demande beaucoup d'imagination mais quand je vois ce qui s'écrit ce n'est pas prêt de bouger...

n°9940517
Stormlord9​7
C'est pas droit :o
Posté le 14-11-2006 à 12:07:35  profilanswer
 

Même si elle est plutôt négative, je préfère de loin cette remarque à la première. je ne suis pas ici pour arriver avec quinze pages pour dire: "regardez comme c'est beau, ne serai-ce pas un futur best seller?"
Je n'ai aucune prétention en écrivant ce bouquin... simplement pour le plaisir d'écrire. L'important est de faire passer un bon moment au lecteur, tout en sachant que réunir tout le monde est impossible.
Je comprend ta lassitude face à la Fantasy, surtout en france ou elle est plutôt lamentable. Mais il faut bien se risquer à écrire... je suis sûrement à des années lumières de gens comme Dick, Mc Caffrey, Gemmell, Pratchett ou encor Eddings, mais tout à un début! peut être que ce roman sera affreusement classique malgré mes efforts... Mais c'est ce qui m'interesse : faire des erreurs. Sinon comment arriver à quelque chose de neuf et d'agréable?


Message édité par Stormlord97 le 14-11-2006 à 12:07:52
n°9949942
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 15-11-2006 à 15:11:04  profilanswer
 

Hop, une petite nouvelle en passant.  Parce que je m'ennuie au bureau.
 
---
 
« – J’ai toujours fait confiance à mon ange gardien.
– Ha ?
– Oui.  Ca a commencé quand j’étais tout gamin.  On avait eu des hivers assez doux.  Et bon, moi, à l’époque, je voulais aller jouer dans la neige.  Alors un soir, pendant ma prière, je lui ai demandé d’avoir de la neige cet hiver.
– Et il a neigé ?
– Ho oui !  On a eu 30 centimètres par endroit.  J’avais jamais vu ça.  A moi les batailles de boules de neige !  Les descentes en traîneau !
– Et depuis, vous avez prié votre ange gardien.
– Oui, mais attention !  Il faut faire attention à ce qu’on demande, de peur d’être exaucé !
– Pardon ?
– Hé bien quand j’étais ado, je sortais avec une fille.  Enfin, je sortais, c’est un bien grand mot.  Disons qu’on était très amis.  J’étais jeune, j’étais con…
– Ho !
– Ca vous choque ?  Je vous croyais plus moderne.
– Oui, enfin… Non… J’en ai entendu d’autre, mais évitez de tomber dans la vulgarité.
– Je vous demande pardon.  Donc j’étais jeune… et bête.  Je pensais qu’elle ne voulait pas se révéler, parce qu’elle était trop timide.
– Et donc ?  Vous avez prié votre ange gardien.
– Exactement.  Je lui ai demandé « s’il te plait, fais qu’elle aie enfin le courage de m’avouer ses sentiments »
– Hum, j’entrevois la suite.
– Exactement.  A cet instant précis, je recevais un SMS.
– Votre ange gardien faisait du service express !
– Heu ?  Ha, non.  Je lui avais envoyé un SMS quelques jours avant, en lui faisant bien comprendre que j’en pinçais pour elle.
– Et la réponse ?
– « Je tm vrmt bcp ms je vx kon rest amis. Je vx ps te perdre »
– Comme ça ?
– Comme je vous le dis.  A l’époque les SMS étaient facturés comme les télégrammes du début du XXè siècle.
– Vous savez, j’ai connu ça aussi !  Soyez assez aimable pour éviter de me prendre pour une collégienne à peine sortie du cocon familial !
– Ho vraiment ?  Ha, je…  Enfin, je ne vous imaginais pas si… Enfin…  Je n’imaginais pas que vous fussiez de cette génération. Ho je m’enfonce…  Je suis désolé si je vous ai paru inconvenant, mais heu…  Je peux me le permettre, surtout à mon âge, mais vous êtes vraiment très très belle !
– Taisez-vous donc, vil flatteur, et poursuivez !  Vous savez ça fait toujours plaisir, même dans ma situation.  
– Mais c’est un compliment d’autant plus vrai qu’il est sincère !  Où en étais-je ?  Ha oui, le MMS.  Enfin, le SMS.  Oui, donc ça m’horripilait de voir le SMS staÿle dans les forums Internet !
– J’ai un peu connu ça malheureusement, mais je suis plutôt de la génération dictécran.
– Ha oui !  Correction automatique, et tout le toutim. Enfin, tout ça pour dire que j’ai été exaucé, mais pas vraiment de la façon que j’espérait.
– Quelle déception !
– Ho énorme, mais ça a été une bonne leçon !
– Vraiment ?
– Oui, ma prochaine prière a été : « Donne moi les moyens de devenir riche ».
– Pourquoi riche, et pas heureux, tout simplement ?
– Je me méfiais un peu du bonheur.  J’avais déjà donné.  J’avais beaucoup investi dans cette relation, et j’étais tombé de haut.  Au moins, de l’argent, je pouvais gérer.
– Et ?
– Et je suis devenu très riche.  Ho oui, je sais.  A présent je suis un vieillard en guenilles, édenté et tremblant.  Mais à l’époque, je descendais dans les plus grands hôtels.  J’avais une voiture puissante et une maison immense.  Ho, je vous vois lever un sourcil, mais je vous prie de me croire !  J’avais fondé une startup, ça s’appelait comme ça.  J’avais écrit un logiciel de quiz.
– Un logiciel de quiz ?
– Oui, on entre les questions, des réponses, des points par réponses, et d’autres paramètres.
– Et ça a été l’origine de votre fortune ?
– Non, l’astuce a été de le vendre à l’Education Nationale.  Comme système d’évaluation !
– Ha !  Astucieux, en effet.  Mais que s’est-il passé alors ?
– Et bien j’avais tout.  Mais vraiment tout !  Par contre j’étais seul.  J’étais très sollicité, bien sûr.
– Pourquoi ne suis-je pas étonnée ?
– Ha mais vous savez, j’étais resté très c… Ho pardon !  Très jeune d’esprit.  Très romantique…  Le grand Amour !
– Mais c’est tout à votre honneur !
– Je me méfiais beaucoup des femmes malgré tout.  D’un autre côté, j’aspirais vraiment à fonder un foyer.  Donc j’ai eu recours à mon ange gardien, une nouvelle fois.
– Ha ?
– Oui, je lui ai dit « Fais en sorte à ce que je passe le reste de mes jours, avec la plus belle, la plus douce, la plus gentille, la plus intelligente et la plus aimante de toutes les femmes ».
– Quel programme !  Vous ne manquiez pas d’ambition pour votre ange gardien !
– Ho, il ne m’avait jamais déçu auparavant, et là non plus.  J’ai ainsi rencontré Angélique ?
– Qui était la plus belle, la plus douce, la plus intelligente, et heu…
– Vous oubliez gentille et aimante.
– Ha oui, c’était ça.  Mais que s’est-il passé ensuite ?
– Et bien nous nous sommes mariés, nous vécûmes heureux et eurent beaucoup d’enfants.  En tout cas, dans un premier temps.
– Ca n’a pas duré ?
– Ho si !  Sept ans.  Après quoi mes affaires ont périclité, et Angélique m’a laissé tomber pour retourner au Canada.  En prenant soin d’emmener, les enfants, les meubles et mon argent.
– Ho ?  Vraiment ?  Ca a dû être terrible !
– Oui, Angélique, contrairement à ce que son prénom laissait entendre s’est avéré être un vrai monstre.  Un monstre de froideur et de cupidité.  J’ai essayé de revoir mes enfants, mais une bataille juridique s’est engagée.  J’ai dépensé mes dernières forces et toutes mes ressources en procès, avocats, frais divers…
– Mon pauvre enfant !
– Ho pas tant que les miens.  Angélique s’est complètement désintéressé d’eux.  L’aîné a sombré dans l’alcool, un autre est devenu informaticien.
– Mais c’est terrible.
– A qui le dites vous !  A partir de là, ça a été la descente.  Je me suis laissé tenté par l’alcool… Et voilà pourquoi je suis ici. Mon ange, angélique m’a laissé tomber.  Je n’ai pas compris pourquoi cette fois là il ne m’avait pas écouté.  Je suis ici dans cet hôpital.  Je n’ai plus rien.  Si ce n’est la douceur de vos traits, le plaisir de votre conversation, la dévotion que vous apportez, votre gentillesse… Hé, mais ?  Ha ! Ha ! Ha !  Ha le salaud ! Ha ! Ha ! Haaaaa
– Docteur venez vite !  
– Que se passe-t-il sœur Marie ?  Ho mon Dieu…  Il n’y a plus rien à faire.  C’est bizarre, tout de même, il est parti heureux.  Et pourtant il en aura bavé !
– Peut-être… Peut-être qu’il était tout simplement heureux de retrouver un vieil ami.  Un ami qu’il avait perdu de vue depuis longtemps avec qui il s’était brouillé.  Et avec qui il se sera finalement réconcilié.

n°9951915
Stormlord9​7
C'est pas droit :o
Posté le 15-11-2006 à 18:09:33  profilanswer
 

Interessant. C'est fin et sa se lit vite.
par contre:
"– Et ça a été l’origine de votre fortune ?
– Non, l’astuce a été de le vendre à l’Education Nationale.  Comme système d’évaluation ! " le non introduirait une contradiction... un -Oui aurait été plus approprié je pense ou alors commcer par "-Pas directement, l'astuce..."
Et les onomatopées "Ha" / "Ho" s'écrivent habituellement "ah" / "oh". sauf dans le rire ou le H aspiré se place devant la voyelle.
Bon je suis peut être trop cartésien aussi!


Message édité par Stormlord97 le 15-11-2006 à 18:10:21
n°9987552
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 20-11-2006 à 13:50:46  profilanswer
 

Tenez une petite nouvelle joyeuse que j'ai écrite après une soirée (ma soirée ne s'et pas finit comme ça!):
 
Réveille-toi.
 
Ouvre ces putains d’yeux !
 
Allongé sur ce qui semble être une sorte de petit divan, je fais le compte de mes membres et celui de mes neurones. Les bras et les jambes sont là, mais ils sont glacés. Je continue l’état des lieux de mon corps, un truc colle ma chemise contre ma poitrine. Je n’ose pas encore bouger mes mains engourdies pour savoir ce que c’est.
 
L’odorat revient.
 
Je pue le vomi et la transpiration. Il y a une autre odeur que je pense connaître mais dont j’ai tout oubliée. Mes  souvenirs sont dans un sale état. Ils me font penser à un miroir brisé où chaque éclat serait une vérité incomplète qu’il faudrait recoller comme un vaste puzzle mental.
 
Ma gorge me brûle, un de mes souvenirs me montre un autre moi qui fume allégrement pétard sur pétard. Ma langue résonne encore de tout l’alcool ingéré. J’ai été invité à une fête. Pourquoi a-t-on fait la fête ? Avec qui j’ai fait la fête ? Les réponses se dérobent dans mon esprit.
 
J’ouvre les yeux, un filet fantasmagorique de lumière nocturne entre par le bas d’un volet roulant quasiment fermé. Mon iris s’agrandit, je ne distingue que des formes indistinctes.
 
Le son.
 
Dans la pièce où je me trouve, un silence de mort règne, mais je sens que des gens dorment près de moi, je ne dois pas les réveiller avant de savoir qui ils sont. Derrière un mur ou peut-être bien une porte, je distingue des grognements sourds. Comme si un couple était en train de faire l’amour.
 
Je rassemble à nouveau mes souvenirs, je me rappel d’une fille, une blonde, comment s’appelle-t-elle ? Cécile ? Céline ?
 
J’ai envie de pisser, où sont les toilettes ? Je cherche dans mes souvenirs les plus récents. Je me vois marcher dans un couloir. « Les toilettes sont au fond. »
 
La voix du maître de maison dans ma tête me donne une horrible crampe d’estomac. J’ai encore trop d’alcool dans le ventre que je dois expulser. Ma mission aux toilettes devient prioritaire.
 
Je sors mon téléphone de ma poche pour m’en servir comme d’une lampe torche. L’appareil lance une lumière blafarde aux alentours et les formes à peine esquissées tout à l’heure se dessinent un peu plus clairement. Près de mon divan une table basse est recouverte de bouteilles d’alcool et de verres à moitié vide. Certaines bouteilles sont couchées, victimes d’une étrange bataille, leur sang d’alcool recouvre un tapis. En face de moi, une chose apparemment humaine dort avachie sur un autre divan. A mes pieds une seconde forme est allongée dans une position étrange entre un pouf et un fauteuil, le bras en croix, elle semble prête à accueillir le monde entier dans son giron.
 
Je me lève, une sournoise migraine explose dans mon crâne. Je reprends mon souffle et dans le plus grand des silences, tout en éclairant ma route avec la lumière de mon téléphone, j’enjambe le dormeur christique. Je ne distingue aucune couleur avec la lumière de mon téléphone, sans le vouloir je marche dans une flaque d’un liquide, je chasse rapidement toute question de mon esprit, je ne veux pas savoir ce que c’est. Je sors de la première pièce et pénètre dans le couloir. Tout au fond, il y a les toilettes. J’avance en prenant soin de ne faire aucun bruit, petit à petit des détails du début de soirée me revienne, il y avait ce type au teint  blême qui n’arrêtait pas de boire et de se plaindre. En y repensant, j’ai un frisson qui me parcourt le dos, mais je ne sais pas pourquoi.
 
Pas à pas, la porte que je devine blanche, des toilettes se rapprochent, il y a d’autres portes dans le couloir mais elles ne m’intéressent pas, il doit y avoir quelque part une cuisine, une salle de bain et une chambre.
 
La chambre.
 
Les bruits de grognement viennent de là, je ne veux pas déranger le couple, je n’ai aucune curiosité pour le moment. A ma droite la porte de la chambre se dresse à côté de la porte des toilettes, il y a une clé sur la porte de la chambre. Sur la poignée de la porte, mon téléphone met en évidence de sombres traces de doigt.
 
Je pousse la porte des toilettes.
 
Elle ne bouge pas.
 
Une seconde fois je pousse la porte des toilettes.
 
Elle ne bouge pas.
 
Soudain, un choc, quelqu’un vient de se jeter sur la porte de la chambre. Sous le coup de la surprise je recule en laissant tomber mon téléphone qui virevolte avant d’atteindre le sol. La batterie se détache, le clavier rebondit et toute ma lumière disparaît. Dans ma poitrine, mon cœur bat de plus en plus fort, il est la boite à rythme d’un groupe de speed métal techno et manque de me tuer. Dans mon dos je trouve une seconde porte, tandis que quelqu’un se jette à nouveau sur celle de la chambre sans que cette dernière ne bouge d’un poil.
 
La rémanence de mes souvenirs se fait plus clair, je vois de la violence dans la fin de soirée mais je ne distingue pas pourquoi. Je réfléchis mais les réponses ne viennent pas.
 
Je rentre dans une nouvelle pièce, les ténèbres m’entourent et je tâtonne à la recherche d’un interrupteur. Mes doigts l’effleurent et sans penser une seconde de plus j’appuie. Le néon clignote comme un putain de stroboscope, le genre qui aveugle dans les boites de nuit. Je suis dans la salle de bain.
 
Une troisième fois on essaie de défoncer la porte de la chambre, mais à la différence des fois précédentes, je perçois le début d’un craquement. Mes yeux se pose sur la baignoire, il y a un corps qui baigne dans son sang, il a la face pâle et boursouflée. Je commence à me souvenir de ce qui s’est passé, je l’ai tué tout à l’heure. Mais pourquoi ?
 
Nos yeux se croisent dans la glace, c’est une autre personne qui me lance ce regard. Je ne me reconnais plus, mon t-shirt est maculé d’hémoglobine mêlée à du vomi. Mes yeux sont injectés de sang et des cernes noirs les entourent, je ressemble vraiment au cadavre de la baignoire.
 
Dans le lavabo, une batte de baseball sur lesquelles se dessine d’étranges formes écarlates me remet en mémoire quelques souvenirs supplémentaires, les formes dans le salon ne dorment pas elles sont mortes, je les ai tous tué.
 
La porte de la chambre explose sous le quatrième choc, je prend la batte de baseball et me prépare à l’impact, je ne sais pas ce qui va arriver dans la salle de bain mais je suis prêt à tout.
 
Sans se presser, la personne avance dans le couloir vers l’entrée de la salle de bain. Mes doigts se crispent, mes phalanges craquent une à une, une pellicule de sueur recouvre la poignée. Le silence seulement interrompu par les pas ce cette personne devient oppressant. Sur mon front, je sens le sang battre dans mes tempes et sur des tas de petites veines, je déteste cette sensation.
 
Un pied déchiqueté entre dans la lumière et puis c’est tout le reste d’un corps autrefois humain qui s’offre à ma vue, l’air dans mes poumons se bloque. Je reste interdit devant cette vision.
 
Le visage de la blonde est à moitié ravagé et je ne sais pas du tout ce qui pourrait causer ce genre de blessure. Son œil droit pend sur sa joue. Son ventre est ouvert laissant voir ses boyaux, d’horribles serpents qui ne désirent que s’échapper de leur prison. Elle tend ses mains remplies d’écorchures encore béantes vers mon cou. Nous basculons tout les deux au sol et le choc du carrelage glacé me fait reprendre mes esprits. Je chasse toutes mes questions sur l’existence de cette chose. Je me consacre à ma survie à court terme.
 
Elle ouvre sa bouche comme pour me donner un baiser mortel. Je rentre dans une épreuve de force contre elle. Peu à peu elle recule et je la repousse dans le couloir. Je me relève et la batte de baseball toujours à la main, je m’apprête à l’accueillir comme il se doit. Sans réfléchir elle se jette sur moi.
 
Sa tête est une balle…
 
Sans y réfléchir et en ne faisant confiance qu’à mon instinct, je tape de toute mes forces. Une giclée de sang atterrit sur mon visage et la demoiselle effectue un vol magnifique à travers le mur en contreplaqué.
 
Sans attendre une seule seconde de plus, je reviens dans la pièce principale, enfile des baskets, les premières que je trouve, je remets la main sur ma veste et tout en serrant la batte de baseball, je sors de l’appartement.
 
J’entends la demoiselle se relever à nouveau. Le couloir commun est d’un calme stressant. Sans réfléchir, je vais vers l’ascenseur et l’appelle. J’appuis à nouveau sur le bouton en espérant le faire venir plus vite, mes pensées se brouillent dans ma tête. La porte de l’appartement s’ouvre et la blonde en sort, elle marche très lentement.
 
L’ascenseur s’ouvre.
 
J’entre sans regarder, je glisse sur quelque chose au sol, c’est une tête arrachée avec une partie de la colonne vertébrale, une sorte de truc visqueux et dur à la foi.
 
J’appuis sur le bouton du rez-de-chaussée. Pendant une éternité, l’ascenseur descend. La porte s’ouvre enfin sur la sortie. L’aube commence déjà à poindre. Je sors dans la rue, respire à plein poumon et en profite pour vider mon estomac des derniers verres consommés.
 
Je les vois les autres, ils sont des dizaines et ils n’ont pas encore remarqué ma présence, bientôt les morts qui marchent seront des centaines peut-être des milliers. Pendant ce temps là, une question trotte dans ma tête :
 
Si le monde était déjà finit, comment le saurais-je ?
 
Je commence à avoir un début de réponse.


---------------
les ombres sont les enfants de la lumière
mood
Publicité
Posté le 20-11-2006 à 13:50:46  profilanswer
 

n°10002252
Bisounours​ Turbo IV
Accro à l'édit
Posté le 22-11-2006 à 02:08:33  profilanswer
 

Voilà une partie d'une Fanfic dérivée du jeu Hitman... J'attends vos avis, critiques, insultes. :D  
 
 
47 eut une peur bleue. Ce n’était qu’un couteau de combat, mais les possibilités de torture étaient illimitées. Tout dépendait de la cruauté du soldat Russe.
 
- Comme tu le sais déjà, personne n’a vu la phase 4. En fait, c’est le chef qui s’en occupe, mais on n’a jamais eu besoin de le déranger pour ça. La fois passée, tu as abandonné à la phase 3, au bout de 3h30 de souffrance. Voyons combien de temps tu vas tenir cette fois-ci.
 
- Si j’ai déjà abandonné, je ne m’en sentirai pas capable. Allez-y doucement pour voir.
 
- Pour qui te prends-tu ? C’est moi le maître du jeu. C’est parti.
 
47 vit le couteau glisser sur son torse nu. Le soldat commençait doucement. Il lâcha soudain son couteau par terre et prit un katana.
 
- Euh, qu’allez-vous me faire ?
 
- Te découper en rondelles, bien sûr.
 
- C’est cela, oui. Comment accomplirais-je mes missions en étant en petits morceaux ?
 
- J’ai d’autres consignes que le docteur. Je peux te découper en tranches, si je le souhaite.
 
- Je demande à voir.
 
Le soldat sortit le katana de son étui. C’était une magnifique arme japonaise qui devait dater du XIXe siècle. Le manche était noir et l’arme devait faire en tout 70 centimètres. Il le frotta un peu, l’astiqua et le leva en l’air.
 
- Connais-tu la peur, 47 ?
 
- Oui, mais vous devez me garder en vie, je n’ai donc pas peur en ce moment.
 
Le soldat Russe se ravisa. Visiblement, 47 était coriace et sa technique d’intimidation ne marchait pas. Il reposa le katana par terre et dit :
 
- Hmm, tu es plus fort que je ne le pensais. Je vais donc prendre quelque chose de dangereux et très douloureux.
 
Il prit une Kalash qui traînait contre un mur, fit tous les rituels pour la recharger et la préparer à l’emploi. Il visa la jambe gauche de 47 et fit feu. Celui-ci hurla de toutes ses forces, le soldat Russe devait se boucher les oreilles pour résister à cette défense étonnante. Après 20 minutes, le soldat demanda :
 
- On continue ?
- C’est bon, j’ai compris. C’est quand, la prochaine mission ?
 
- Pas tout de suite, il nous faudra 3 mois pour te remettre sur pied.
 
3 mois plus tard, 47 se réveilla dans une chambre austère. Les murs étaient d’un blanc qui faisait presque peur. C’était très petit, ça devait faire dans les 15 mètres carré. Quelqu’un vint immédiatement et entra sans toquer au préalable.
 
- Bonjour, 47. Comment vas-tu ?
 
C’était le docteur qui l’avait torturé.
 
- Je me présente, je m’appelle Sergueï Scalpelovich, un nom qui me prédestinait à devenir médecin. Je t’ai déjà soigné à ma manière, je vois que tu m’as reconnu immédiatement. La suite du programme, c’est la Belgique. Tu me diras qu’il ne s’y passe rien de bien méchant mais détrompe-toi. Sous ces airs de pays accueillant et ouvert à l’immigration, ce pays est le théâtre de réunions néo-nazies au nord, en Flandre. Le parti politique d’extrême-droite, le Vlaams Belang, commence à avoir trop de puissance. Il faut stopper tout ça, ou au moins leur faire peur. Tu vas aller à Brasschaat, une petite commune près d’Anvers. Comme couverture, tu vas participer à un tournoi d’échecs. Tu es très fort, tu vaux 2100 Elo, pas un maître mais un excellent joueur, tu devrais gagner pas mal de parties. Tout en faisant ça, tu devras repérer certaines cibles et les abattre. Tu pars tout de suite car comme tu le vois, ta jambe est bandée mais rétablie.
 
- Y a-t-il moyen de s’échapper et de vivre enfin en liberté ?
 
- Hélas, tu seras surveillé partout, dans tous les endroits du globe. Notre organisation est secrète mais notre pouvoir est juste légèrement inférieur à Al Quaida, la plus grosse organisation terroriste revendiquée au monde. Elle est responsable de nombreux attentats aux Etats-Unis et en Europe, par exemple le 11 septembre 2001, les attentats de Madrid et de Londres et l’essai manqué, encore à Londres. Le soldat Russe qui t’a torturé va arriver pour un briefing plus orienté armement.
 
Cinq minutes après le départ du docteur, le soldat arriva, le sourire aux lèvres.
 
- Alors, tu es rétabli ?
 
Pas de réponse.
 
- Je vois. Je t’avais menti pour les 3h30, c’était juste une intimidation qui n’a pas marché. Je dois te briefer. Comme bagages, tu auras quelques vêtements et un nécessaire de toilette, un échiquier et des bouquins d’échecs. Comme armes, tu disposeras d’un silencieux et d’un fusil à lunette. On y va, l’avion pour Zaventem t’attend.

n°10002489
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 22-11-2006 à 07:04:15  profilanswer
 

Bisounours Turbo IV a écrit :


 
Il prit une Kalash qui traînait contre un mur, fit tous les rituels pour la recharger et la préparer à l’emploi. Il visa la jambe gauche de 47 et fit feu. Celui-ci hurla de toutes ses forces, le soldat Russe devait se boucher les oreilles pour résister à cette défense étonnante. Après 20 minutes, le soldat demanda :
 
- On continue ?
- C’est bon, j’ai compris. C’est quand, la prochaine mission ?
 
- Pas tout de suite, il nous faudra 3 mois pour te remettre sur pied.
 


 
Ancien militaire, je peux affirmer qu'une rafale d'AK47 coupe une jambe et qu'il ne faut pas trois mois pour se remettre... :sol:  
 

Citation :

C’était très petit, ça devait faire dans les 15 mètres carré. Quelqu’un vint immédiatement et entra sans toquer au préalable.


 
15 m² pour une chambre, ça va, c'est la moyenne  :sleep:  
 

Citation :

- Hélas, tu seras surveillé partout, dans tous les endroits du globe. Notre organisation est secrète mais notre pouvoir est juste légèrement inférieur à Al Quaida, la plus grosse organisation terroriste revendiquée au monde. Elle est responsable de nombreux attentats aux Etats-Unis et en Europe, par exemple le 11 septembre 2001, les attentats de Madrid et de Londres et l’essai manqué, encore à Londres.


 
Franchement, quand on est un terroriste on a un égo surdimensionné ; mais quand on est un terroriste international, qui plus est, Al Quaïda sont des enfants de coeur...  :fou:
 
Sinon une petite info, pour les tirets en début de paragraphe il faut les faire avec la commande ALT+0151 :hello:

Message cité 1 fois
Message édité par dPca le 22-11-2006 à 07:06:27
n°10003256
Profil sup​primé
Posté le 22-11-2006 à 11:09:06  answer
 

Et si on faisait un sondage des meilleurs textes ou des meilleurs auteurs du topic ?


Message édité par Profil supprimé le 22-11-2006 à 11:57:39
n°10003775
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 22-11-2006 à 12:22:42  profilanswer
 

Le prix HFR ?  La saison des prix littéraires est passée, non ?  Et puis je trouve que ça serait pas le bon endroit pour ça.  Le but du topic est de se faire lire, et non de se faire élire.

n°10007024
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 22-11-2006 à 17:58:56  profilanswer
 

Au fait, vous pensez quoi de mon texte pour une fois que c'est pas de la fantasy....


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les ombres sont les enfants de la lumière
n°10008759
une IA
01010111 01010100 01000110
Posté le 22-11-2006 à 21:43:41  profilanswer
 

ca rapelle de vieux souvenirs :)  

n°10010675
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 23-11-2006 à 06:28:46  profilanswer
 

le textorien a écrit :

Au fait, vous pensez quoi de mon texte pour une fois que c'est pas de la fantasy....


 
J'aime la chute ; digne d'une nouvelle   :love:

n°10019414
Bisounours​ Turbo IV
Accro à l'édit
Posté le 24-11-2006 à 11:18:08  profilanswer
 

dPca a écrit :

Ancien militaire, je peux affirmer qu'une rafale d'AK47 coupe une jambe et qu'il ne faut pas trois mois pour se remettre... :sol:


 
 :ouch:  
Je te crois sur parole, mais pourrais-tu expliciter ça en détail (oui, j'aime les détails sordides, si tu peux me raconter comment la jambe vole en morceaux façon CSI, c'est parfait  :D) ou me donner un lien ?  ;)

n°10020500
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 24-11-2006 à 14:11:59  profilanswer
 

Bisounours Turbo IV a écrit :

:ouch:  
Je te crois sur parole, mais pourrais-tu expliciter ça en détail (oui, j'aime les détails sordides, si tu peux me raconter comment la jambe vole en morceaux façon CSI, c'est parfait  :D) ou me donner un lien ?  ;)


 
Ok  :pt1cable: je te fais ça pour ce week end

n°10050817
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 28-11-2006 à 21:14:21  profilanswer
 

Bonjour,  
 
J'ai écrit beaucoup de nouvelles et j'aimerais que vous me donniez un avis sur le style d'un début de l'une de mes nouvelles. Par la suite, si j'ai assez d'avis, je posterai la nouvelle entière pour avoir des commentaires sur le fond.  
 
Je vous remercie d'avance.  
 
 
 
 
                           
 
 
     Horas, roi de Nevie, ôta majestueusement son épée du fourreau, et dans un sifflement à réveiller les morts, il trancha la tête de son adversaire. L’air intouchable et empli de fierté, il perça dans un craquement de côte le corps d’un autre rebel. Un linceul de sang recouvrait le champ de bataille.  
     La pitié n’avait aucun sens pour lui, les rageurs devaient souffrir avant de s‘offrir à la mort. Le Roi de Sinerie, qui était l’un de ses plus féroces adversaires, voulant conquérir Nevie, avait monté le peuple contre lui. Qui croire entre celui qui empestait l’honnêteté et l’autre, le dupeur, qui les manipulait ? Certains accordaient, encore, leur confiance au roi, mais, malheureusement, très peu.  
     Cet envahisseur était, aussi, nommé Le Roi Sans Nom. Source de touts les mystères et des angoisses, il ne cessait d’enrichir sa réputation. Un masque de porcelaine blanche permettait, à celui-ci, de ne dévoilé ni son identité, ni son âge. Ses origines, elles aussi, restaient inconnues.  
     Les terres sur lesquelles il vivait étaient désastreuses, ou plutôt, apocalyptiques.     Puisque après s’en être emparé, il n’avait guère jugé nécessaire de les reconstruire. Laissant, ainsi, les habitants de ces villes dépérir. Sa soif de pouvoir l’obligé à semer la guerre et récolter la misère.  
     Un soldat, dans un saut vertigineux tenta de désarmer Horas. De sa lame, il fouetta l’aire et sectionna la jambe du guerrier. Le sang en un flot de vinasse se déversa de toutes parts.
     Les soldats risquaient leurs vies pour défendre leur monarque. Des tintement d’épées résonnaient sur la place principal de Meniure depuis des heures.  
     D’une démarche élancée, les sorciers rejoignirent leur roi. De longues tuniques mauves recouvraient leurs corps et des capuchons assombrissaient leurs visages. Encerclés par une protection magique, ils escortèrent leur roi dans un endroit sécurisé.  
     Dans la foule, de pauvres fous tentaient, en vain, d’éliminer Horas au travers de sa sphère de protection.  
     Le roi enfila une cape de voyage, pour ne pas être repéré, pendant la route qu’ils allaient entreprendre. un capuchon recouvrait ses long cheveux caramels et dissimulait ses yeux azurs.
 
     L’escorte, après avoir traversé les champs et les forêts, en laissant derrière eux une ville morte, arrivèrent à destination. Un volute de fumé s’échappait de la cheminé d‘une petite maison sans fioritures, seule au milieu d’une plaine. Derrière une vitre à peine éclairée, on pouvait observer des ombres mouvantes.  
     Les sorciers frappèrent la porte en trois coup.  
     Une femme mûre aux longs cheveux d’hennés et au yeux noisettes ouvrit la porte avec hésitation, tout en jettant un œil à l‘extérieur. Sa longue robe café s’accordait avec sa peau mate.  
     - Oh Sire ! dit-elle en faisant la révérence. Quel plaisir de vous voir ! Depuis le temps que j’attendais ce moment. Tant d’années j’ai souhaité vous rencontrer, et, malheureusement, ce vœu se réalise grâce à de tristes circonstances… Vous êtes tel que je l’imaginais ! Sachez que je suis de tout cœur avec vous et que vous pouvez rester autant de temps, chez moi, qu’il vous en faut ! Je ne comprend pas…
     - Hum… grogna un sorcier.  
     - Quelle idiote ! Avec mes belles paroles j’ai totalement oublié de vous inviter à entrer, veuillez m‘en excuser. Vous pouvez entrer, bien sûre…  
     Horas entra solennellement. Il fouilla la maison du regard, et observa attentivement chaque recoin. Une fois dans la cuisine, il découvrit un met fumant servi dans de la porcelaine.  
     - Asseyez-vous Sire, et restaurez-vous de ce plat, invita Auriel.    
     - Je vous remercie, répondit pour la première fois le roi, depuis son arrivé.
     La cuisine de la femme était excellente, il se régala et avala goulûment sa part, jusqu’à ce que son estomac fut noué. Il lui fallait reprendre des forces, après des heures acharnées de combat.
     - Combien de temps comptez-vous rester ? demanda aimablement la femme.
     - Demain nous partirons…
     - Mais Sire, ne croyez-vous pas qu’il serait sage de rester quelques jours de plus, ici ? répliqua l’un des gardes.  
     - Certes, il serait sage. Mais je n’ai pas à me cacher ! Je suis le roi et si mon peuple a décidé de se faire manipuler par l’ennemi, je le replacerai dans le droit chemin.
     - Et comment comptez-vous faire ça ?  
     - En décapitant ce vaut-rien ! Et en regagnant la confiance de mon peuple. Je vais leur prouver qu’il a menti ! Toutes ces horreurs qu’il a raconté sur moi, il le regrettera !


---------------
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n°10050972
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 28-11-2006 à 21:40:18  profilanswer
 


Style, orthographe, grammaire, comparaisons douteuses, à la limite du grotesque (je vais pas les relever, pour pas tirer sur les ambulances), histoire insipide.
Bref.

n°10051059
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 28-11-2006 à 21:54:09  profilanswer
 

Citation :

Style, orthographe, grammaire, comparaisons douteuses, à la limite du grotesque (je vais pas les relever, pour pas tirer sur les ambulances), histoire insipide.  
Bref.


 
Pas la peine de les relever, je c'est déjà qui elles sont  ;) A vrai dire, je m'en doutais un peu. J'ai essayé de changer mon style dans ce texte... chose que je n'aurais pas dû faire. J'ai mis beaucoup d'images, qui ne servent... à rien.  :pfff: Mais bon, j'ai voulu voir ce que cela donné.  
La grammaire est douteuse ???  :??:  :??:  J'ai pourtant essayé de tout corriger. Je n'aime pas poster un texte sans correction...  
 
Bref, je vais réécrire le début et essayer de retrouver le style que j'avais lorsque j'ai écrit "Une mort certaine" ( qui est d'ailleurs posté sur ce forum), qui est, je pense, beaucoup mieu que celui-ci.  
 
Encore merci...


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http://RitzJessy.bloguez.com
n°10051121
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 28-11-2006 à 22:05:11  profilanswer
 

EpherimeRJ a écrit :

Citation :

Style, orthographe, grammaire, comparaisons douteuses, à la limite du grotesque (je vais pas les relever, pour pas tirer sur les ambulances), histoire insipide.  
Bref.


 
Pas la peine de les relever, je c'est déjà qui elles sont  ;) A vrai dire, je m'en doutais un peu. J'ai essayé de changer mon style dans ce texte... chose que je n'aurais pas dû faire. J'ai mis beaucoup d'images, qui ne servent... à rien.  :pfff: Mais bon, j'ai voulu voir ce que cela donné.  
La grammaire est douteuse ???  :??:  :??:  J'ai pourtant essayé de tout corriger. Je n'aime pas poster un texte sans correction...  
 
Bref, je vais réécrire le début et essayer de retrouver le style que j'avais lorsque j'ai écrit "Une mort certaine" ( qui est d'ailleurs posté sur ce forum), qui est, je pense, beaucoup mieu que celui-ci.  
 
Encore merci...


Les accords surtout, des adjectifs, des participes, des noms...  Y'a des choses bizarres dans ton récit, le roit arrive avec son escorte et ses sorciers, dans une petite chaumière de vieille dame.  Ca fait du monde dans le salon, non ?  Evite aussi les trucs du genre "le sang en un flot de vinasse se déversa de toutes part", ou alors les ennemis sont des nains qui aiment la boisson, mais la comparaison est pas heureuse.  Ou bien "il se régala et avala goulûment sa part, jusqu’à ce que son estomac fut noué".  L'estomac est noué quand on a faim ou quand on a peur.
Bref, sois un peu plus rigoureuse.

n°10051146
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 28-11-2006 à 22:09:50  profilanswer
 

Citation :

rigoureuse.


 
Rigoureux  ;)  
 
Ok, encore merci pour tes précisions. Il faut que j'arrange absolument ça...  
J'aurais dû préciser le nombre de sorciers et oui il est vrai que pour la metaphore...  :sweat:


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n°10052621
Merome
Chef des blorks
Posté le 29-11-2006 à 08:38:25  profilanswer
 

EpherimeRJ a écrit :

Bonjour,  
 
J'ai écrit beaucoup de nouvelles et j'aimerais que vous me donniez un avis sur le style d'un début de l'une de mes nouvelles. Par la suite, si j'ai assez d'avis, je posterai la nouvelle entière pour avoir des commentaires sur le fond.  
 
Je vous remercie d'avance.


 
Génial, de la fantasy...
 :sleep:


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Ceci n'est pas une démocratie
n°10053052
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 29-11-2006 à 10:32:21  profilanswer
 

Tenez un autre petit texte de moi (P.S.: ça n'est pas de la fantasy et c'est une nouvelle!):
 
Le café était encore trop chaud. Des volutes bleutées s’évaporaient dans la moiteur du début de l’été. Sur la terrasse ombragée du bar, une seule place restait vacante. La foule des vacanciers se pressait sous la moindre parcelle d’ombre. Le serveur passait de table en table en soulevant avec brio un plateau qui ne désemplissait pas. Tous les clients du bar parlaient très fort dans chacune de leur langue, le bruit en devenait insoutenable. Il y avait des anglais, des américains, des allemands, des russes, des italiens et quelques français, aucun natif du pays. Ils venaient tous passer du bon temps ici, boire de l’alcool, prendre de la drogue, coucher avec ses sœurs et pervertir son pays. Les Occidentaux étaient tous des porcs, ils passaient leur temps à détruire des traditions millénaires et à avilir ce qui était saint.
Assis sur une petite table ronde Mohamed regardait avec dédain tout ces infidèles. Il avaient vécu vingt cinq années dans leur pays et connaissait bien leurs défauts, ces gens là se croyaient supérieur parce qu’il possédait de l’argent. Il fallait leur donner une leçon, l’argent ne protégeait pas de la mort et il n’achetait pas le paradis.
Un couple d’anglais s’embrassait de manière indécente, il réprima un râle de colère, faire ça en public ! Encore quelques années et ce pays se transformerait en bordel décadent.
Sur la seule chaise libre de tout le café, Mohamed avait posé son sac, il lui lança un regard inquiet, l’horloge tournait. Il savait à présent ce que signifiait réellement l’impatience, il voulait que tout soit enfin finit.  Le brouhaha des touristes ne cessait pas, il lui montait à la tête, il aurait voulu s’arracher les oreilles pour ne plus jamais rien entendre.
« Il vaut mieux qu’on s’arrête, on va nulle part. »
Il chassa ce souvenir, il ne devait plus penser à ce genre de chose. Il se concentra sur sa mission et regarda sa montre, il ne restait plus que dix minutes et quelques secondes, ça ne serait plus très long.
« Marc ! C’est bien toi ? »
On ne l’avait plus appelé par ce nom depuis des mois, il reconnu immédiatement la voix. La situation risquait de se compliquer sérieusement.
« Fanny ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Je suis en vacances, mais toi pourquoi est-tu là ?
-Je prends des cours.
-Des cours de quoi ?
-C’est compliqué.
-Je vais m’asseoir à côté de toi et tu vas m’expliquer. »
Parler à Fanny était la pire des choses qui pouvait lui arriver, il ne disposait de plus assez de temps pour ces bêtises. La jeune femme prit le sac et le déposa au sol.
Par pitié…
« C’est sacrément lourd, qu’y a-t-il dedans ?
-Des livres.
-Evidement, puisque tu étudies a nouveau. »
Fanny était toujours aussi belle, elle n’avait pas changé, toujours aussi enthousiaste et volontaire.
« Je suis contente de te revoir, je pensais justement à toi. Je me demandais ce que tu devenais depuis… »
Elle marqua une pause. Elle paraissait gênée, pas autant que Mohamed
« On s’est quitté un peu vite, tu ne penses pas Marc ?
-S’il te plait, ne m’appel plus Marc, j’ai changé de nom, je m’appel Mohamed.
-Pourquoi ?
-J’ai changé.
-En fait, j’espérais que tu changes, la dernière fois que j’ai eu des nouvelles de toi, tu écumais les bars et tu traînais avec des gens pas très fréquentable. Je me suis inquiété pour toi, je me suis sentis coupable de ce qui t’arrivait, plusieurs fois j’ai faillit reprendre contact avec toi mais je n’ai jamais trouver le courage. Tu étais au fond du gouffre à l’époque.
-On m’a sauvé depuis.
-Qui t’a sauvé ?
-Dieu. »
Fanny ne comprenait pas.
« Dieu m’a aidé à voir clair dans ma vie, il m’a fournit de nouveaux objectifs et un nouveau but dans la vie. Je sais que je ne suis plus seul à présent, il scrute chacun de mes pas et me soutient.
-En effet, tu es différant, Marc.
-Je t’ai dit de m’appeler Mohamed. C’est étrange, mais quand nous étions ensemble, je pensais que le but de ma vie se résumait à toi et à ton bonheur, j’étais persuadé que nous vieillirions ensemble et que nous aurions de nombreux enfants. Pendant ce temps, tu ne pensais qu’à prendre du bon temps. J’étais impatient de construire quelque chose de solide avec toi.
-Moi aussi j’ai changé, je me suis marié et j’ai divorcé. J’ai récemment pris conscience de quelque chose, tu as été le seul homme qui ne m’a jamais aimé. J’étais jeune et j’ai eu peur de m’engager. »
Pourquoi faisait-elle ça ? L’estomac noué, Mohamed doutait, son chef lui avait parlé de l’hésitation avant de passer à l’acte mais l’hésitation faisait place, au doute et à l’envie. Il se pouvait qu’il n’ait jamais cessé d’aimer Fanny. Il détestait cette impression, il regarda sa montre, le temps était presque épuisé.
« C’est peut-être stupide ce que je vais te dire, reprit Fanny, mais je ne crois pas au hasard. Nous sommes tout les deux très loin de chez nous et pourtant nous nous sommes rencontré. Il y a une raison. Tu ne penses pas ? »
Dieu lui envoyait une épreuve, sa vie pouvait prendre deux orientations à présent. Au plus profond de ses tripes, il ressentait le début d’une révolution. Il ne pouvait résister lorsqu’elle le regardait avec ses yeux, il n’était qu’un homme après tout. Sa vie aurait été meilleure avec elle, il n’aurait pas eu besoin de se torturer de cette manière. Avec elle, pas d’alcool et de drogue, pas de rencontre avec l’imam, pas d’embrigadement dans cette secte, pas de camps d’entraiment et pas…
« Je crois que j’éprouve encore des sentiments pour toi… »
Voilà, elle l’avait dit. Mohamed jeta un dernier regard sur sa montre. 5…
« Tu as trop... » 4…
« …tardé, je… » 3…
« …suis désolé. » 2…
Les vacanciers parlaient toujours aussi fort. 1… Mohamed avait toujours su qu’il finirait sa vie avec Fanny, mais pas dans les flammes. 0…


---------------
les ombres sont les enfants de la lumière
n°10053276
lfcclb
skydive!!!
Posté le 29-11-2006 à 11:14:23  profilanswer
 

le textorien a écrit :

Tenez un autre petit texte de moi (P.S.: ça n'est pas de la fantasy et c'est une nouvelle!):
 
Le café était encore trop chaud.  
(...)
Mohamed avait toujours su qu’il finirait sa vie avec Fanny, mais pas dans les flammes. 0…


 
j'aime bien... c'est simple, le rythme est efficace, on arrive à comprendre un peu le perso malgré la briéveté du texte !  

n°10053326
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 29-11-2006 à 11:23:30  profilanswer
 

c'est tout le problème de nouvelle courte, faut aller droit au but, le plus rapidement possible et puis une fois qu'on a appris à faire ça on peux écrire des truc plus long.


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les ombres sont les enfants de la lumière
n°10054050
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 29-11-2006 à 13:25:38  profilanswer
 


Mmmh, à mon avis tu amènes un peu trop vite que Marc (sans .) est un fondamentaliste islamiste, et quand il croise par hasard son ex, on sait tout de suite qu'il vont se faire sauter.  Il faudrait amener les choses un peu différemment.

n°10067627
une IA
01010111 01010100 01000110
Posté le 01-12-2006 à 11:28:15  profilanswer
 

addtc a écrit :

Style, orthographe, grammaire, comparaisons douteuses, à la limite du grotesque (je vais pas les relever, pour pas tirer sur les ambulances), histoire insipide.
Bref.

 

un petit :o pour les remarques incessantes  sur l'orthographe et la grammaire sur se topic ...

 

c'est lourd..  comment veux tu améliorer ton style, quand on te renvoie continuellement a ton orthographe ou ta grammaire ... on est pas sur le topic de 3615buck :o ...

 

personnellement j'ai une grammaire atroce (notamment en conjugaison et liaisons) ca me fait chier :sweat:  :cry:  (la honte quoi)  et pourtant j'aime beaucoup lire et écrire , mais pourtant je ne poste que très rarement ici de par ces raisons...

 

Au passage pour avoir vue photos des manuscrits de certains grand auteurs français étudiés en classes ... ben c'était loin d'être des modèles du genre :sarcastic: et heureusement qu'a l'époque on avais déjà des amoureux défenseurs de l'orthographe pour passer derrière eux .  ;)

 

voila c'était la note ":o" du matin :P


Message édité par une IA le 01-12-2006 à 11:29:10
n°10067712
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 01-12-2006 à 11:38:46  profilanswer
 

Cé kan mème oripil horripil embétan kan on li un réssi de devoir s'arrété tou lé 2 mo paske cé mal écri
 
Une faute de temps en temps, ça passe, mais chaque fois que je vois une faute, y'a qu'elle que je vois.  Du coup je peux plus poursuivre et le récit se casse.
 
Quand tu proposes un récit à la lecture, la moindre des choses est d'avoir un peu de respect pour ton lecteur et de te relire.  Je ne dis pas d'avoir une grammaire digne de littré, mais qu'au moins on n'aie pas à tiquer sur chacune des phrases.
 
Et puis le style, c'est quand même l'ôrthographe et la grammaire aussi.  Si je tombe sur une phrase comme :
 

Citation :


Le commandeur suprême, commandant de toutes les armées de Zarlor, parvenu à cette position grâce à son immense intelligence et à son sens tactique qu'il devait à la lecture des plus grands stratèges  se hissa à la tribune et dit :
- oué, on va tous lé niké, lol.  P0wnd !


 
Je suis désolé, mais ça le fait pas.

n°10158054
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 15-12-2006 à 07:21:27  profilanswer
 

Voici une FAQ à lire absolument pour les (jeunes) auteurs de fantasy  : http://oliv-le-preux.livejournal.com/2895.html
 
Après ils prendront la peine d'aller visiter cette adresse :http://www.derniermot.net/


Message édité par dPca le 15-12-2006 à 07:44:38
n°10180942
dPca
J'aime pas Bora-Bora
Posté le 18-12-2006 à 16:48:35  profilanswer
 

Allez une petite nouvelle
 
 
 
 
— Bon anniversaire.  
 
Le hasard est curieux ; il provoque les choses. Après toutes ces années, nous voilà enfin réunis.  
Je me souviens encore de la première fois où je t’ai vu. Nous avions huit ans. Tu venais d’emménager juste à côté de chez moi. Tu te rappelles ? On a été copains tout de suite ; les meubles n’étaient pas encore dans ta maison que je t’avais déjà embarqué pour une partie de pêche !
On ne s’est plus jamais quitté...
 
— La robe te plaît ? Je l’ai achetée la semaine dernière, elle vient de chez O’Neilly, tu sais sur la 5è .  
 
C’était ton magasin préféré quand on était à l’université. Tu m’as toujours dit que tu achèterais une belle robe de soirée chez eux.  
J’ai pris en noir, ça va avec tout.
 
— La musique te convient ? C’est un chanteur français, Charles Aznavour . Tu as dû l’écouter lorsque tu étais en France ?
Tu as bien voyagé en tout cas. Remarque, c’est normal avec le métier qu’avait ton mari.  
Tiens, en parlant de lui, le sheriff et ses hommes l’on enfin retrouvé.
 
— Tu n’as pas changé, tu es toujours aussi belle. Je ne sais pas par où commencer pour te raconter toutes ces années.  
Les souvenirs mêlés à l’émotion de ce soir me font chavirer.  
Je ne t’ai jamais oublié.
 
Marié ? Moi ? Non, je n’en ai jamais eu l’envie. Je crois qu’aucunes femmes n’arrivent à ta cheville.  
Et puis j’ai réalisé mon rêve, je suis devenu taxidermiste. Oui, comme tu dis, depuis que je suis gamin j’empaille les animaux. Qu’est ce que j’ai pu te dégôuter avec mes cadavres. Tu as toujours le lapin ailé que je t’avais fais ?
Bah ! C’est pas grave.
 
—Tu n’as pas trop froid ? Attends, je vais mettre une bûche.  
Tu frissonne encore ? C’est peut être ta perfusion ?  Je vais te l’enlever bientôt, de toute façon elle est finie.
 
— Tu sais que l’hiver est déjà là et il risque d’être particulièrement froid et neigeux cette année. C’est courant ici.  
 
Le hasard est curieux quand même. Je n’arrête pas de me le répéter. On s’est perdu de vue pendant un hiver comme celui-ci et voilà que l’on se retrouve douze ans plus tard, encore en hiver. Tu crois aux coïncidences ? Non, je dis ça parce que combien de chance avions nous pour se retrouver précisément ici ?  
 
— Tu as une jolie petite fille. Elle te ressemble beaucoup. C’est le même portrait que toi à son âge.
Non ! Ne pleure pas ! Tu pourras la voir bientôt.  
Bientôt, elle n’est pas encore prête.  
Oui, j’ai dû la tuer elle aussi.  
Essaye de comprendre Sarah. Je ne suis pas un monstre, mais ta fille et ton mari étaient un frein à notre amour ; ils n’auraient jamais acceptés que tu vives avec moi.
Sarah chérie ! Pense à toutes ces années perdues !
Moi, je n’ai jamais oublié.
 
— Et si nous passions à table ! J’ai cuisiné tout l’après-midi pour toi.  
Je t’ai mis des couverts par convenance, dans ton état tu es incapable de te nourrir seule. Mais tu profiteras quand même de ma cuisine grace à ta sonde gastrique.  
J’espère que tu vas aimer : c’est du chien. TON chien ! TON Carter !
 
Espèce de salope ! Tu as eu le culot d’avoir un chien et de l’appeler Carter ?
 
— Excuses-moi, je m’emporte. Je n’aurai pas dû t’insulter mais comprends-moi, tu as eu la vie que nous avions imaginer toi et moi quand on était adolescents.
 
Tu te rappelles quand on avait quinze ans. Nos premiers flirts dans ta chambre. Et dire que nos parents croyaient ça malsains pour nous. On voulait se marier, avoir un enfant. Un seul : une fille. Et puis il nous fallait un chien ; je voulais l’appeler Carter comme mon cousin du Nebraska !
 
Mais qu’est ce qui t’as prit de venir ici. Chez MOI, dans MA ville. Qu’est ce qui t’as prit de venir me narguer avec ta petite famille de merde douze ans après ?
Je ne t’ai jamais oublié mais je m’étais fait une raison.  
Et toi avec ton 4X4 de bourgeoise tu manques de m’écraser... Le pire...  tu ne m’as même pas reconnu et tu as osé me faire un doigt !
Tu cherche encore à me torturer ?
Je ne te laisserais pas faire cette fois.
 
— Allez ! C’est fini. Buvons à notre rencontre et à notre nouveau départ.
Toi et moi, c’est pour la vie maintenant.  
Je te le promets.
Je vais prendre soins de toi et je vais t’aimer comme personne ne t’a jamais aimé.
Tu seras une reine. Une reine prisonnière mais une reine. Ma reine.
Je n’ai pas le choix Sarah, tu t’es déjà échappée il y a douze ans quand tu as rencontré ce petit con de Peter à l’université.  
Qu’est ce qu’il avait de plus que moi ? Hein ?
T’as raison, je me calme ; je t’ai promis de ne plus m’emporter.
 
— Ho ! Ta perfusion est finie. Je te la change.
 
Bon, allez, puisque tu insistes...  
Le produit jaune que tu vois là, c’est du tempus edax, je l’ai mis au point il y a quelque années. Une fois injecté, il paralyse la victime ; elle ne peut plus bouger, parler, manger. Mais tout dépend de la dose et de l’usage que tu veux faire de la personne. J’ai eu l’idée de ce produit en regardant un reportage à la télé. Il y avait une araignée qui paralysait des insectes avec son venin pour que ses petits puissent avoir de la nourriture fraîche à l’éclosion. Le pire, c’est que l’insecte se faisait dévorer vivant !
Le concept m’a plus tout de suite. Je suis allé au Brésil cherché quelque spécimens de cette bestiole et j’ai extrait son venin pour en faire un produit adapté à l’humain.
Un peu comme un médicament.
Un peu comme un philtre d’amour.
 
J’en ai fait mon business. Je vends le tempus edax à travers le monde pour des gens, qui comme moi, veulent retrouver leur  premier amour ou qui l’utilise pour autre chose. C’est un marché très discret...
 
Mais il est tard. Demain nous irons voir ta fille dans mon atelier.
 
— Oh ! Tu pleures encore !
De bonheur ?
Moi aussi je t’aime.
Allez viens, je t’emmène dans notre chambre, j’ai envie de te faire l’amour.
 
 
 
La prochaine je vous conterai comment vous débarrasser de votre femme avec un simple retrait de permis de conduire comme punition !!!   :sol:  :sol:


Message édité par dPca le 18-12-2006 à 16:49:10
n°10247862
inclassabl​e
Posté le 29-12-2006 à 01:20:38  profilanswer
 

drap :)

n°10467005
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 24-01-2007 à 22:46:39  profilanswer
 

Bon je vais faire remonter ce sujet en postant le prologue de mon premier roman! (bonne lecture, enfin c'est pas très long en même temps)
 
Le radio réveil affichait « 2H30 » en lettre de sang. L’atmosphère de la chambre était glacée. L’automne entrait en gonflant les rideaux. Il avait laissé la fenêtre ouverte sur le monde. Ce même monde qui le dégoûtait et le terrorisait. Dans un grand nombre de chambre la fête battait son plein.
La fête : Halloween. Il n’avait jamais vraiment aimé cette débauche de costume et de maquillage laid, mais aujourd’hui il la détestait. On glorifiait le mal à chaque coin de rue et personne ne comprenait le jeu auquel chaque être humain se livrait.
Ces derniers jours l’avaient rendu paranoïaque. Quand tout ceci avait-il commencé ? Il y avait eu ce suicide puis l’arrivée de Cindy. Non, la véritable histoire avait débuté bien avant.
Des volutes de fumée sortaient de sa bouche et s’échappaient de sa peau en formant d’étranges flammes de vapeur. Il n’avait pas froid, bien au contraire, son sang bouillonnait. Des picotements lui traversaient l’échine et son cœur battait plus vite qu’il n’aurait dû. Ses mains tremblaient. Au-delà de sa propre existence, il lui fallait finir la lettre…
On l’avait mis en garde à propos de cette fin de soirée. Quelque chose approchait, quelque chose allait se passer d’une minute à l’autre. Il ne connaissait la personne qui lui avait déclaré ceci que depuis quelques heures, mais elle avait gagné son entière confiance. Elle était le genre de personne à qui l’on confie sa vie pour un seul sourire.
Sur son bureau en désordre traînait un mot d’une de ses amies : « Viens me voir au plus vite, Assia. »
Il devait au plus vite terminer la lettre et la poster. Ses amis devaient savoir la vérité. Ils devaient comprendre son attitude depuis une semaine. Cette lettre était aussi le début d’une confession : ce soir, il avait commis un meurtre.
Même dans ses cauchemars les plus fous, il n’avait jamais vécu un tel chaos dans sa vie. Le monde ne saisirait jamais le pourquoi de son acte. Il n’était pas certain de comprendre lui-même, on l’avait entraîné dans un vaste jeu de mort et de destruction. Des personnes plus puissantes que lui le manipulaient, il n’était qu’un pion sur cet échiquier. On lui avait ouvert les yeux et ainsi on le contrôlait mieux à nouveau.
Il finit d’écrire la lettre, il la mit dans l’enveloppe, écrivit l’adresse et colla un timbre.
Son esprit revint une fois de plus à Sylvia, à Cindy et à Assia. Elles avaient été les meilleures amies du monde. Que s’était-il passé exactement ? Le monde ne tournait plus rond lorsque les amis partaient.
Il se souvenait encore et encore des dernières paroles de Sylvia, c’était comme le testament de quelqu’un qui se savait envers et contre tout condamné. Elle lui avait dit quelque chose d’important dont il ne comprenait toujours pas le sens : « …ils savent tout. »
Il passa devant sa glace et se recoiffa, ces cheveux roux en bataille pour seul héritage paternel : cet homme qu’il n’avait jamais vraiment connu mais dont la présence accompagnait chacun de ses actes. Des cernes entouraient ses yeux verts, il aurait voulu dormir, s’allonger sur son lit, mais il ne pouvait pas. Il lui restait encore une chose à faire.
Il jeta un dernier regard par sa fenêtre du 4ème étage. Du haut de sa tour d'ivoire, il pouvait observer mille lumières montpelliéraines, chacune d'elle abritait une vie, certaine en abritaient plusieurs...
Aucune de ces vies ne se faisait dans la vérité. On mentait aux gens dès leur naissance, on abusait de la crédulité des enfants en leur racontant des histoires pour Noël. Les mensonges ne s’arrêtaient jamais, chaque vérité apprise était comme un coup de couteau, une blessure, la perte en la confiance d'un proche. Un jour à force de prendre des coups de couteaux, on mourrait. Le mensonge éloignait de ses proches, mais une fois pratiqué, il devenait une drogue. L'humanité n'était que mensonge.
Il prit sa courte veste en cuir et sortit de sa chambre. Il vivait la fin d’une époque, mais laquelle ?


---------------
les ombres sont les enfants de la lumière
n°10539383
Obsedee Te​xtuelle
Posté le 01-02-2007 à 23:26:56  profilanswer
 

Et hop, mon premier post, bonsoir.  
Voici un extrait de mon premier roman (en cours). Avis bienvenus  :)  
 
*** Extrait de "Vue d'enfant, vie d'adulte" ***
 
Voilà, il recommençait. Pourtant je faisais tout pour ne pas entendre. Mes mains plaquées sur mes oreilles, je me tenais à genoux, dans ma chambre, fermant les yeux très forts et priant ma bonne étoile. Je l’entendais, pourtant. Il recommençait.
 
Je devais prendre mon courage à deux mains… Malgré la peur qu’il m’inspirait. Je décidais alors d’aller sans faire de bruit, le plus doucement possible, près de la rampe du haut de l’escalier, pour l’écouter.
 
Des raclements. De la vaisselle brisée, suivie de cris rauques. J’avais une peur terrible d’apercevoir l’irréparable, et pourtant, oui pourtant, mes yeux étaient grands ouverts. Je n’avais pas envie, pas vraiment, mais je devais voir… Je devais le voir pour m’en rendre compte. Il allait peut-être se faire mal, il allait peut-être dormir sur le sol, comme ça lui arrivait parfois.
 
La maison était vide, hormis Papa et moi. A pas de loups, je descendis l’escalier de bois, tout doucement pour ne pas le faire craquer. Je l’entendais parler tout seul. Ses mots étaient saccadés, ses phrases indistinctes. On aurait dit qu’il avait quelque chose dans la bouche. J’ai pensé à du coton. Comment pouvait-il avaler du coton ? Et puis j’ai compris. Il n’y avait pas de coton, sa voix s’était transformée avec l’alcool et les médicaments. Pâteuse, un peu étouffée, et plus grave qu’à l’ordinaire. Ce n’était pas la voix de mon Papa, ce n’était pas la même voix que d’habitude. Pourtant, elle y ressemblait étrangement…
 
En bas de l’escalier, toujours à pas feutrés, j’avançais méthodiquement, pas à pas, les jambes flageolantes, le cœur cognant fort dans ma poitrine. Les bruits de verre continuaient ; ça clique tiquait par saccade, et puis soudain, un rire dément se fit entendre. Le serpent de la peur glissa le long de ma colonne vertébrale, et un goût de bile me vint dans la bouche. Je plaquais mes mains sur mes lèvres, les deux, très fort. Et je continuais d’avancer. Je longeais le mur crépis blanc, les yeux remplis de terreur, m’attendant à chaque instant à trouver mon Papa agonisant.
 
Je le vis soudain, éclat de cauchemar.
 
Allongé sur les carreaux de la cuisine, nu, la tête renversée sur le côté, presque sous la table. Il essayait de tourner son visage et de se relever mais n’y arrivait pas. Il fouettait l’air de ses bras, tentant désespérément de se mettre debout. Et il riait, riait, à gorge déployée. Quand il ne riait pas, il mâchait des mots indigestes, la bouche cotonneuse grande ouverte, un filet de bave coulant sur son menton, l’haleine empestant l’alcool et les gitanes. Autour de lui, de la vaisselle cassée était éparpillée, créant une auréole de porcelaine de part et d’autre de son visage. Il ne semblait pas s’en soucier, il continuer de fouetter l’air de ses bras, parfois de ses jambes, et sa nudité formait un tableau tellement grotesque que ma peur disparue, laissant place à un profond sentiment de colère.
 
Je me précipitais vers lui en hurlant :
 
« Papa ! Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu es malade ! Va dans ton lit !
- Bé… Dou… ? ‘Ai cass…ssé… la vaièlleeeee… Les… ailletteeeees sont… cass…ssées…
- Je vois que les assiettes sont cassées ! Mais s’il te plaît, va te coucher ! S’il te plaît !
- ‘E… peux… pas, Bé…Dou… »
 
J’allais vers lui, et bien que son corps rempli d’alcool me répugnait, décidée, je le tirai par le bras pour l’aider à se relever. Peine perdue. Il était trop lourd pour moi. Je devenais rouge à force d’essayer, et Papa finissait par rire de son rire de dément avant de retomber lourdement sur le carrelage, s’enfonçant par ci par là de minuscules morceaux de porcelaine dans son dos nu.
 
Ma tête bourdonnait, je pensais à toute allure. Maman, que va dire Maman ? Et si je n’y arrivais pas ? Et s’il avait avalé trop de comprimés ? Et s’il allait vomir ? Ou pire encore… Je ne voulais pas trop y penser, mais c’était plus fort que moi, tout tournait autour de moi. J’avais l’impression de tomber dans un gouffre sans fond.
 
Partir, partir loin… Sortir de la cuisine, se retrouver sur la terrasse, courir au fond du jardin, aller retrouver mes pigeons, prendre Noiraud, le laisser se blottir dans mon cou… Ou simplement écouter les cigales, assise, comme d’habitude, sur le tronc d’arbre coupé, avec mon livre sur les genoux. Et puis, enfin, savourer cette fin de journée de printemps qui avait si bien commencé. Oublier, en somme… Ce serait si facile ! Impossible. Voilà le mot qui me trottait dans la tête. Impossible, c’est impossible d’oublier. Ce sera à jamais dans ma mémoire, noir sur blanc, coincé dans mon cerveau sans option de retour. Papa nu, affalé sur le sol, la tête entourée de vaisselle brisée, gigotant et riant comme un nouveau né, les yeux fous.

Message cité 2 fois
Message édité par Obsedee Textuelle le 02-02-2007 à 11:42:37
n°10541539
addtc
AuDessusDeToutCa
Posté le 02-02-2007 à 09:39:38  profilanswer
 

Obsedee Textuelle a écrit :

Et hop, mon premier post, bonsoir.  


:jap:


Message édité par addtc le 02-02-2007 à 11:57:09
n°10542441
Obsedee Te​xtuelle
Posté le 02-02-2007 à 11:43:13  profilanswer
 

Oups... Merci ;)

n°10608486
une IA
01010111 01010100 01000110
Posté le 09-02-2007 à 13:47:12  profilanswer
 

le textorien a écrit :

Bon je vais faire remonter ce sujet en postant le prologue de mon premier roman! (bonne lecture, enfin c'est pas très long en même temps)
 
Le radio réveil affichait « 2H30 » en lettre de sang. .... sortit de sa chambre. Il vivait la fin d’une époque, mais laquelle ?


 
un peut trop solennel a mon goût ,mais de bonne idées, les 1er phrases sont un peut chargés mais ca vas mieux par la suite, après je ne sait si tu veux faire un polar ou une fiction ou un mélange des 2 ;) ...  
 
 après globalement ça fait très nihiliste affirmé comme vision (j'aime pas trop ca fait genre post adolescent "trop nul la vie" )  comme cela dés le premier chapitre c'est un peut hardos ... mais au moins cela a le mérite de placer le décor ;) par contre j'aime bien l'introduction de ton personnage central petit a petit (pas tombé dans le piège de la description massive) même si au moment des trais physique j'ai crus que ca allais basculer...mais non ;)

n°10785033
le textori​en
ultime et impossible
Posté le 28-02-2007 à 18:44:40  profilanswer
 

Eh bien, en fait ça commence comme un polar avec une sorte d'enquête en jeu de piste et puis ça finit dans un grand délire fantastique. C'est vrai qu'on me dit souvent que je suis un nihiliste dans la vrai vie, ça doit être mon âme d'ado... :lol:


---------------
les ombres sont les enfants de la lumière
n°10785189
inclassabl​e
Posté le 28-02-2007 à 18:58:44  profilanswer
 

Moi j'aime bien, enfin ça me donne envie d'en savoir plus en tout cas.
 
N'hésite pas à poster d'autres bouts, dans le bon ordre de préférence :o

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