Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
1731 connectés 

 

 

 Mot :   Pseudo :  
 
 Page :   1  2  3  4  5  6  7  8  9  10
Auteur Sujet :

Vous écrivez ? Postez ici vos nouvelles ou chapitres.

n°8387687
Pazou
Pas de bras, pas de chocolat.
Posté le 12-05-2006 à 18:20:11  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

corsicapersempre a écrit :

Moi, j'ai des velléïtés d'écriture. Est-ce une vieille peur du jugement, de la paresse, un manque d'énergie créatrice, de la dépression au dernier degré, peu importe. Quelque chose m'en empêche. Proust et Céline ont tout dit. Et Deleuze a fini de me convaincre de l'inanité du roman aujourd'hui. Si on y ajoute la prose de Stalker (trouvable sur Google) sur la mort du roman français, il me semble inimaginable que je m'y mette sérieusement. Seulement, pour reprendre un mot qui fait florès en ce moment, ça me remue le bas-ventre. J'ai des pulsions d'écrivain, ou plutôt de quelqu'un qui se métamorphoserait en projecteur cinématographique. Je n'écrirais pas, mais néanmoins, je ferais passer des émotions ressenties par un autre. Cela nécessiterait une schyzophrénie voulue, un dédoublement de personnalité. Je n'ai aucune histoire à raconter, c'est un handicap que vous conviendrez assez lourd. Mais Proust... Proust... Proust avait-il, lui, une histoire à raconter, nom de Dieu ? il est littérature par essence, et ne raconte rien, sinon des impressions passagères qui appellent l'universel, c'est trop injuste ! Pourquoi moi, ne serais-je pas capable d'atteindre au même universalisme ? Parce que j'ai peur de ma petite histoire personnelle, selon les mots de Deleuze. Si c'est pour tomber d'Angot, ce n'est pas la peine. Alors, que faire ? Comment valider cette seule pulsion de vie qui me reste ? Existe-t-il une recette, un modus operandi ? Ecrit-on comme on fabrique une bombe ? La noblesse, dit-on, ne s'affiche pas, comme le luxe. Elle se loge dans le coeur et l'âme. Donc, si l'on prend l'adage au pied de la lettre, si j'ose, je n'écris pas. Et deviens par la même écrivain jusqu'au bout des ongles, car je retiens ainsi toute la saveur de mes éjaculats. L'écriture tantrique, en quelque sorte.

 

Il y a dire, il y a à écrire, sur la décadence, la perte des illusions, l'enfance oubliée, le perpétuel et cynique (cf "Une société de chiens" Eric Dupin, au Seuil.) recommencement de l'Histoire. La peur de Yad Vashem, les Etats-Unis comme moteur de leur propre destruction, la Shoah, qui m'empêche de vivre et d'écrire, ces tentations extrêmistes de repli sur moi, la fréquentation de groupuscules nazillons, pour voir, dont je n'aurais jamais pu imaginer même qu'après Dachau, Baume-la-Rollande, Drancy, ils se puissent exister encore, leur haine des juifs, des francs-maçons, des noirs, des arabes, des pas comme eux. Il y aurait tant à écrire sur les tréfonds rances de nos âmes torturées, le trouble incertain qu'inspire un éphèbe dans la rue, l'attirance irrépresible vers ces femmes qu'Alain Soral déteste tant, ces femmes qui gueulent et hurlent et manifestent, ces féministes qui n'ont rien tant que l'envie d'être prises dans un coup de rein salvateur, ces femmes pour qui on a le plus grand respect et qu'on a paradoxalement envie d'honorer sans ménagement. Il y a tant à dire sur les remugles de noires pensées, ce mélange affreux de tristesse infinie devant les tours qui tombent et cette joie perverse face au géant qui ploie. A dire et écrire sur les recoins de l'âme, pas toujours très propre, pas toujours très nette, aux contours flous d'une photographie des années soixante-dix où des jeunes filles prépubères se donnaient devant l'objectif salace de David Hamilton ou de cet allemand dont j'oublie à l'instant le nom. Déranger, remuer, humer des odeurs qui enivrent les semeurs de mort. Quand on laboure un champ, on risque toujours de tomber sur un cadavre oublié. C'est ce risque que j'ai envie de prendre en écrivant, sans savoir où je vais, ni trop d'où je viens. Parfois prendre des aspects de lutin, mutin et hâbleur, d'autres fois penser comme Foucault, sans jamais tomber dans ses travers. Difficile d'écrire et impossible de savoir pourquoi.

 

C'est sympa.
Je n'irais pas jusqu'à dire que j'aime, mais il y a de l'idée et du talent. C'est principalement le style qui me rebute en réalité.

mood
Publicité
Posté le 12-05-2006 à 18:20:11  profilanswer
 

n°8392926
Profil sup​primé
Posté le 13-05-2006 à 12:29:52  answer
 

Salut !
Moi aussi j'ai que 13 ans ( bientôt 14 ) mais ne soyez pas indulgent. :o  
Voilà:
 La cave n'était légèrement éclairée que par quelques bougies suspendues au plafond. Les murs étaient humides et des gouttes d'eaux me tombaient dessus. Lorsque j'avançais chacun de mes pas résonnaient dans la salle comme milles tambours à la fête de St Louis. Tout ce que je voulais c'était la revoir. Revoir cette petite lueur d'espoir qui guiderait mes pas. Merlin m'avait pourtant dit que je la trouverais au plus profond de mon cœur. Mais alors que j'y étais tout ce que pouvais apercevoir c'était cette pièce vide, sans vie où la seule lumière qu'il y avait était celle des chandelles.
 Ainsi mon cœur était vide. Je n'avais plus d'amour, plus rien. Tout ce que j'avais fait jusqu'à présent avait donc était en vain ? Non!Je le savais. Elle était là, quelque part. Peut-être fallait-il que je l'imagine tout simplement. Peut-être fallait-il que mon esprit ne fasse qu'un avec mon corps.
 Je ferma les yeux et imagina cette petite lumière. Cette chaleur, cette sensation de bien-être. Je pouvais y arriver. Il suffisait d'y penser, il suffisait d'y croire.  
 Peu à peu j'eus le sentiment que quelqu'un venait d'entrer. Je n'aurais su expliquer comment. Mais maintenant j'en étais sûr. C'était une femme;je le sentais. Elle s'approchait de moi. Je gardais mes yeux fermés. Elle s'approchait de moi. Ma respiration était de plus en plus forte. Plus elle était proche, plus je ressentais cette douceur.
 J'ouvris les yeux et alors je pu la dévisager. C'était elle. Je le savais depuis le début. Et elle tenait dans sa main l'"Espoir".
 
Edit : Je sais c'est court! :pfff:  
 


Message édité par Profil supprimé le 13-05-2006 à 12:34:13
n°8393753
Profil sup​primé
Posté le 13-05-2006 à 14:17:00  answer
 

Franchement, c'est peu agréable à lire. Surtout les trois derniers paragraphes : j'ai l'impression que tu brodes, que tu meubles un peu le texte en y rajoutant des tonnes de phrases courtes, pour faire passer des émotions. Ca donne un texte haché et dont la lecture est pénible.  
J'ai remarqué plusieurs fautes de français :
 
[quotemsg=8392926,81,223647]
Les murs étaient humides et des gouttes d'eauxd'eau me tombaient dessus.    
sans vie où la seule lumière qu'il y avait était celle venait des chandelles.
Tout ce que j'avais fait jusqu'à présent avait donc étaitété en vain ? Non!
Je ferma les yeux et imagina cette petite lumière. fermais et imaginais me paraît mieux  
Ma respiration était de plus en plus forte. Plus elle était proche, plus je ressentais cette douceur. Une conjonction de coordination comme et serait approprié et hacherait moins la lecture
J'ouvris les yeux et alors je pus la dévisager.quotemsg]


Message édité par Profil supprimé le 13-05-2006 à 14:17:59
n°8393757
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 13-05-2006 à 14:17:36  profilanswer
 

C'est vraiment bien écrit sauf que tu fais de grosses fautes de conjugaison du genre : "Je ferma" alors que c'est je fermai.
 
Merde on m'a devancé !! :whistle:


Message édité par Petit Chou le 13-05-2006 à 14:18:41
n°8393834
Profil sup​primé
Posté le 13-05-2006 à 14:28:11  answer
 

C'est bête ! Au fait, Vacnor tu n'as toujours pas lu mon long, long, long, long, long... chapitre à la première page ? C'est dommage, car il est d'une intensité dramatique  exceptionnelle, et pourtant saupoudré d'un bel humour noir... Bon, il faut que j'arrête de déconner moi.

n°8394070
vacnor
...
Posté le 13-05-2006 à 15:04:15  profilanswer
 

Mais euh !
En faite, je lis toujours vos petits textes, mais j'ai un peu moins de temps pour les critiquer (y'en a qui essayent de bosse, bourdel !)
 
Il est par contre vérifier que je n'ai toujours pas lu ton -je n'en doute pas- superbe chapitre, skybabybel ;)

n°8394621
Profil sup​primé
Posté le 13-05-2006 à 16:39:38  answer
 

Superbe est un adjectif encore trop mineur pour qualifier ce chapitre qui devrait rentrer dans une anthologie (rêvons un peu). je dirais époustouflant ou mythique, plutôt

n°8558315
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 31-05-2006 à 20:21:04  profilanswer
 

         Pouvez vous me dire ce que vous pensez de ceci s'il vous plait (c'est de moi). Je l'ai mis là parce que je n'ose pas créer un topic dessus. C'est le début de mon histoire :
 
                                                                                                 PROLOGUE
 
 
                                         1
                                    L’OMBRE
 
 
          Personne ne savait exactement quel peuple était apparu en premier. Le monde était si vaste… D’aucuns disaient que c’étaient les humains, d’autres les Angoriels. Mais de toute façon, quelle importance ? D’après le plus vieux calendrier existant, 35 463 années se sont écoulées au minimum depuis que les premiers êtres vivants doués de paroles commencèrent à se reproduire. C’est donc sur ce calendrier que nous allons nous baser.
          En 35 463 années, il peut s’en passer des choses. L’histoire qui va suivre se déroule en 2 362, sachant qu’une année équivaut à 500 jours sur Terre, qu’elle est divisée en 10 mois de 50 jours, ces jours comptant 10 heures de 100 minutes chacune.
          Ce calendrier avait été commencé par les hommes, on supposait donc que c’était eux qui avaient développé leurs capacités mentales avant les autres. En ce temps, il existait dans le monde cinq races : celle des Hommes, celle des Angoriels, celle des Doranurs, celle des Malaracs, et celle des Noruls. La première guerre entre deux peuples différents débuta en l’an 586. Les Angoriels, conduits par Athaniel, et les Malaracs, menés par Zag Dor, s’affrontèrent pendant des dizaines et des dizaines d’années. Cette guerre dura tellement longtemps, que les deux rivaux oublièrent même pourquoi ils avaient commencé, mais continuèrent à se battre, encore et encore. Bientôt, les Angoriels furent rejoints par les hommes, et les Malaracs par les Doranurs, seuls les Noruls ne participèrent pas au conflit. Et, de ce fait, les batailles se terminaient toujours à égalité pour les quatre clans. Seulement, un jour, Athaniel, accompagné de quelques acolytes, partit à la place forte de la guilde des Mages Blancs, puis revint au combat. Armé de sa seule épée, il écrasa les lignes adverses. Ses ennemis se replièrent, se posant maintes questions. Comment Athaniel avait-il réussi à les battre à plate couture, alors que depuis le début, ils n’avaient pas réussi à se départager lors de leurs confrontations ? Grâce à son épée, elle était peut-être magique ?
 
Désolé si vous trouvez ça trop court. :(


Message édité par Petit Chou le 31-05-2006 à 20:22:55
n°8559269
troon93
Posté le 31-05-2006 à 21:41:46  profilanswer
 

petit chou > première impression après avoir lu en diagonale, je pense que tu pourrais faire un truc plus romancé, moins documentaire/livre d'histoire quoi...

n°8569030
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 01-06-2006 à 19:15:29  profilanswer
 

La suite est beaucoup plus romancée, tu veux la voir ? Par contre c'est encore un brouillon, et y a quelques phrases dont je suis pas fier mais certains m'ont dit que c'était bien (pour mon âge lol !).

mood
Publicité
Posté le 01-06-2006 à 19:15:29  profilanswer
 

n°8573856
megalom
L'humanité, c'est moi
Posté le 02-06-2006 à 11:23:50  profilanswer
 

C'est sympa. C'est plutôt agréable. L'ennui, c'est que ça manque furieusement d'originalité. J'ai l'impression de déja avoir lu ça (et pourtant, la fantasy n'est vraiment pas ma tasse de thé)

n°8578351
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 02-06-2006 à 19:24:22  profilanswer
 

Bon alors voici la version corrigée plus la suite c'est encore classique mais c'est pour pas mettre trop dans un message en fait :
 
          Personne ne savait exactement quel peuple était apparu en premier. Le monde était si vaste… D’aucuns disaient que c’étaient les humains, d’autres les Angoriels. Mais de toute façon, quelle importance ? D’après le plus vieux calendrier existant, 35 463 années se sont écoulées au minimum depuis que les premiers êtres vivants doués de paroles commencèrent à se reproduire. C’est donc sur ce calendrier que nous allons nous baser.
          En 35 463 années, il peut s’en passer des choses. L’histoire qui va suivre se déroule en 2 362, sachant qu’une année équivaut à 500 jours sur Terre, qu’elle est divisée en 10 mois de 50 jours, ces jours comptant 10 heures de 100 minutes chacune.
Ce calendrier avait été commencé par les hommes, on supposait donc que c’était eux qui avaient développé leurs capacités mentales avant les autres. En ce temps, il existait dans le monde cinq races : celle des Hommes, celle des Angoriels, celle des Doranurs, celle des Malaracs, et enfin celle des Noruls. La première guerre entre deux peuples différents débuta en l’an 586. Les Angoriels, conduits par Athaniel, et les Malaracs, menés par Zag Dor, s’affrontèrent pendant des dizaines et des dizaines d’années. Cette guerre dura tellement longtemps, que les deux rivaux oublièrent même pourquoi ils avaient commencé, mais continuèrent à se battre, encore et encore. Bientôt, les Angoriels furent rejoints par les hommes, et les Malaracs par les Doranurs, seuls les Noruls ne participèrent pas au conflit. Et, de ce fait, les batailles se terminaient toujours à égalité pour les quatre clans. Seulement, un jour, Athaniel, accompagné de quelques acolytes, partit à la place forte de la guilde des Mages Blancs, puis revint au combat. Armé de sa seule épée, il écrasa les lignes adverses. Ses ennemis se replièrent, à un endroit très éloigné, hors de vue, se posant maintes questions. Comment Athaniel avait-il réussi à les battre à plate couture, alors que depuis le début, ils n’avaient pas réussi à se départager lors de leurs confrontations ? Grâce à son épée, elle était peut-être magique ? Non, impossible, les boucliers arrivaient à la parer, et elle n’émettait aucune lumière étrange ou quoi que ce soit. Et, c’était connu que les sorts se déclenchaient toujours avec un petit effet avant-coureur, en contrepartie. Alors quoi ? Quelle était son arme secrète ?
          Le lendemain, les Doranurs et les Malaracs ne partirent pas au combat. Ils se rendirent à l’est, une dizaine de kilomètres plus loin, sous ordre de leurs chefs respectifs. Leurs ennemis n’en surent rien et ne les virent pas s’en aller. Ils dressèrent le camp près d’une gigantesque montagne nommée Armagador, dans l’ancienne langue des Noruls, La Montagne Sombre. Jadis, un peuple depuis longtemps oublié l’avait creusée dans le but d’y vivre. Elle était remplie de salles, de corridors, de mines, de tombeaux restés des siècles dans l’ombre. Ceux qui l’avaient construite avaient été tués par une force alors plus puissante que le plus puissant esprit existant. Dès lors, elle était restée inhabitée, et plus personne n’y avait mis le pied. Les énormes portes de bois qui permettaient d’y pénétrer restaient closes. Mais, ce jour là, elles allaient s’ouvrir.
     « - Que faisons-nous devant ce lieu maudit ?, demanda un Malarac à Zag Dor.
     - Ce que nous aurions du faire depuis le début, répondit mystérieusement le chef, imperturbable.
     - Vous n’allez tout de même pas y rentrer ?, s’offusqua un Doranur. Ces lieux sont maudits, l’auriez vous oublié ? En tout cas, ce sera sans moi.
     - Imbécile, nous n’avons besoin de personne ici ! Si nous voulons gagner cette guerre, il faut que nous y allions, ton maître et moi !, cracha Zag Dor.
     - Et que comptez vous faire à l’intérieur ?
     - Nous te le dirons quand l’on en sortira ! Si bien sur on en sort ! Et maintenant, plus de questions ! Si nous ne sommes pas revenus dans trois jours ou plus, allez vous en et oubliez nous !, répliqua le chef des Doranurs, d’un geste dédaigneux de la main comme si son soldat ne pouvait de toute façon rien comprendre à ce qu’il disait. »
     Alors, après que ces paroles furent prononcées, les deux compagnons d’armes s’approchèrent des portes de bois cloutées de fer et les poussèrent de toutes leurs forces. Elles faisaient au moins cinquante centimètres d’épaisseur chacune. Elles grincèrent fortement, mais finalement, au bout de quelques secondes, elles s’ouvrirent complètement. Derrière, l’obscurité. L’obscurité totale. Les deux guerriers déglutirent péniblement et firent un pas en direction de l’ombre. Les autres soldats retinrent leur souffle. Le silence était pesant. Ils osèrent un autre pas, puis un autre, et encore un autre. Bientôt, on ne distingua plus que leur silhouette. Soudain, les portes se refermèrent dans un vacarme assourdissant. Les créatures sursautèrent, et eurent juste le temps d’apercevoir les visages terrifiés de leur chefs avant qu’elles ne se ferment totalement.


Message édité par Petit Chou le 02-06-2006 à 19:25:34
n°8607619
angie25
Posté le 06-06-2006 à 21:23:29  profilanswer
 

Moi, je dis qu'il y a pas mal de choses interessantes, il y a du potentiel.
Le problème, c'est qu'on se retrouve un peu perdu avec les personnages, soit tu les decris trop, soit tu les decris pas assez !!!
Ton personnage principal : on ne sait casiment rien de lui si ce n'est qu'il n'a plus sa mére et que son père est un ivrogne. je pense que tu devrais nous le decrire un peu, il faut que tout lecteur se fasse une idée du principal personnage.
Il faut aussi que tu developpes le lieu, on ne sait pas trop ou se situe l'action, dans un monastere , d'accord!! mais dans quelle ville, a quelle epoque!!!
dis-moi, c'est quel genre ton livre ? fantasy ou autre ?

n°8607937
Tristou
Keep calm and hack cookies
Posté le 06-06-2006 à 21:56:08  profilanswer
 

http://forum-images.hardware.fr/themes_static/images_forum/1/flag1.gif
 
Je posterais un petit texte dans pas longtemps ;)


---------------
"About your cat Mr. Schrödinger : I have good news and bad news"
n°8609766
justine15
que vos journées soient longue
Posté le 07-06-2006 à 06:22:50  profilanswer
 

bonjour, je suis justine de l'ile de la reunion et votre forum est très interessant...je gribouille moi aussi, alors je vous envoie un petit quelque chose, car si on se jette pas à l'eau...une pensée à moi, un sentiment:
Si j'avais un marteau je défoncerais des crânes, des crânes qui puent la mort, des crânes pourris qui suintent sans cesse leur désespoir.
Si j'avais un couteau je leur trancherais la gorge, leur crèverais les yeux afin qu'ils ne voient plus.
Si j'avais une tronçonneuse, putain alors là faut pas rester devant moi: je trancherais à vive lame, le moteur hurlerait, le sang chaud giclerait dans mes cheveux défaits, je leur ôterais les membres pour qu'ils ne marchent plus et leur couperais la langue pour qu'ils soient silencieux.
Si j'avais un bon coeur, un coeur gros comme un tank, pour aimer sans conteste, sans façon, sans douleur, pour protéger les gens, les couvrir de bonheur, leur donner tout mon temps et faire battre leurs peurs, j’explorerais leur richesse, la cajolerais sans cesse, la rendrais bien plus belle en l’aimant sans faiblesse, aimer toujours, toujours, arrêter de pleurer, de souffrir tous les jours un mal que je connais.
La force est là pourtant, étrange et solennelle, elle aide à avancer, nous donne des coups de pelle, elle réveille, elle raisonne, elle est là pour nous dire que même s'il n'y a personne elle a de l'avenir.
Saisis alors ta chance, ne la laisse pas filer, si elle perd patience elle risque de se sauver, ne recule plus jamais, tu en as eu des chances et tu les a niquées.
Alors celle-ci prends-la, attache-la bien serrée, au fond, tout contre toi; protège-la de ta peur, cette ennemie cruelle qui sans trêve te harcèle de douloureuses querelles, ta chance doit être gardée, jour et nuit sans relâche, car trop de maux en toi l'attaquent et se l'arrachent, mais la force elle aussi protège ta petite chance, elle ne tolèrera pas qu'on lui fasse violence, elle repoussera quiconque, même un Leatherface, elle n' a peur de rien cette force pleine de paresse.
Les Autres sont là aussi, te tirant vers l'avant, voulant aider ta chance, inconscients du tourment, te secouant un peu plus quand la force te délaisse.
Personne ne comprend, toi seule est seule au monde: tu te connais bien mieux que tout ce petit monde, aie confiance en toi, tu vivras la douceur, la joie, l'envie, l'amour que tu mérites tant, si ce n'est depuis toujours, du moins dorénavant. Car tu as bien grandi, un peu gauche, bancale mais le résultat brille et cette douce flamme doit toujours être là pour guider tous tes pas, pour que tu n'oublies pas que cette flamme-là c'est ta p’tite flamme à toi, la plus belle qui soit.

n°8610685
justine15
que vos journées soient longue
Posté le 07-06-2006 à 11:07:21  profilanswer
 

dac avec toi pour la présentation, c'est sur, et puis désolée pour les insanités, c'est vrai que c'est ptetre pas terrible, mais c'était en moi quand j'ai écrit ça...c'est d'ailleurs la première fois que j'introduis cette espèce d'oralité vulgaire, désolée pour les yeux, je conçois que ça te gène.

n°8615676
angie25
Posté le 07-06-2006 à 20:17:14  profilanswer
 

Ok, mealin.
c'est bien ce que je pensais pour toutes ses intrigues et questions que je me posais !!
Donc effectivement, dès le debut le lecteur cherchera à en savoir plus.
C'est bien ce que je disais, il y a du potentiel!!

n°8626596
tartineosp​ordiver
rester humble, mais critique
Posté le 08-06-2006 à 21:32:37  profilanswer
 

vacnor a écrit :

Vous écrivez pour votre plaisir et vous désirez partager vos créations pour progresser, pour voir les critiques, tout simplement pour la gloire (y'a pas d'mal  [:bluelightneon] ) ou, pourquoi pas pour se faire publier (mais ne rêver pas trop quand même) ?
 
Ce forum est une manne importante de personnes qui peuvent vous donner l'aide que vous attendez depuis si longtemps (ça fait pas trop promotionnelle ?)
 
Je vous propose de mettre vos nouvelles, vos chapitres de livre, vos poèmes, vos pièces de théâtre, vos manuels de philosophie sur la Grèce antique (pourquoi pas ?) et de critiquer les autres (intelligemment, cela vas de soi) dans le but de progresser, de s'amuser et de pouvoir lire de véritables histoires sur la toile (et pas que les dernières nouvelles informatiques ;) ).
 
Quelques conseils pour bien débuter :

  • Mettez un minimum en page, des sauts de lignes ça fait toujours du bien aux yeux.
  • Faites attention aux fautes d'orthographes, prenez le temps de vérifier la grammaire et la conjugaison, faites travailler vos correcteur automatiques.
  • Ne vous fâchez pas si personne ne répond à vos nouvelles dans les minutes qui suivent (ne vous fâchez même jamais ;) ) : lire une nouvelle prend du temps et rédiger une critique encore plus.
  • Amusez vous !
  • N'aillez pas honte de ce que vous avez fait !


PS : si ce post est un doublon, désolé, mal grès mes recherches je n'ai rien trouver de concluant...



---------------
tartineospordiver
n°8630575
vacnor
...
Posté le 09-06-2006 à 12:25:49  profilanswer
 


Oui, mais encore ?

n°8655794
Vareth
Posté le 12-06-2006 à 13:46:12  profilanswer
 

Je poste ici non pas la nouvelle en elle-même, mais un lien vers le topic où je l'ai postée ^^
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t8655719
 
 
Dans les posts précédents se trouvent le background si ca vous intéresse...
 
 :jap:

n°8673214
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 13-06-2006 à 21:31:31  profilanswer
 

Vous pensez quoi de ça svp ? Merci !
 
 
                                                                  PROLOGUE
 
 
                                                                         1
     LES ANGORIELS
 
 
 
Les Angoriels…Les Angoriels…Sûrement le peuple à la plus longue histoire. Et aux plus gros problèmes, aussi. Cela va de soit…
Physiquement, ils étaient grands, plus grands que la plupart des humains. En général, plutôt sveltes, et pas très baraqués, leurs muscles étaient longs et fins. Leurs cheveux étaient tous noirs, d’un noir presque bleu. Leur teint clair, leur bouche d’un rouge vif, leurs nez aquilins. Ils n’étaient pas musclés, mais leur force résidait dans leur esprit, dans leurs pensées. Ils avaient une grande maîtrise des arts martiaux, mais également du sabre, ou bien des armes souples et légères. Ils connaissaient aussi quelque peu la magie, mais ils la pratiquaient rarement et en secret, loin de tous regards. L’artisanat était une de leurs spécialités, car grâce à leurs doigts longs et minces, ils arrivaient à réparer et à fabriquer maintes et maintes choses.
Ils vouaient une grande importance à leur religion, et chaque jour ils allaient dans les temples vénérer leur dieu Athaniel, le dieu de l’air et de l’esprit. Ces temples étaient immenses, et remplis d’une fumée bleuâtre censée représenter les pensées d’Athaniel. En vérité, c’était de l’encens que brûlaient les moines vénérables qui étaient chargés de la garde de ces lieux de culte. Les enfants des familles les plus riches étaient éduqués dès les 50 mois passés à devenir soit moine, soit guerrier.
Les Angoriels vivaient dans des villes construites au milieu de la forêt, envahies de végétaux de toutes sortes. Ils adoraient la nature, elle faisait presque partie d’eux. Par contre, et c’était étonnant, ils avaient horreur de l’eau. Dès qu’il pleuvait, ils partaient s’abriter dans les temples de pierre, et attendaient que cela cesse, et encore après ils répugnaient de sortir, et évitaient les flaques. La seule eau qu’ils buvaient était celle de la rivière qui coulait à côté de tous les temples ; c’était la même partout. En fait, chaque bâtiment était disposé géographiquement pour que le cours d’eau passe à son côté, car les Angoriels vivaient tous dans la même immense forêt, et ils acceptaient rarement les étrangers. Et puis, si ils avaient choisi de vivre ici, c’était parce que la rivière était (selon eux), les larmes d’Athaniel, qui pleurait à cause de la mort de sa femme, Tharantar.
Les Angoriels n’avaient pas de peuple ennemi, sauf peut-être celui des Malaracs, ceux qui avaient tué Tharandar, alors qu’elle s’enfuyait avec ses enfants, poursuivie pas les hordes de Zag Dor, le dieu jaloux, celui qui haïssait tous les autres. Ses enfants avaient survécu, mais elle avait été capturé puis torturée jusqu’à ce que mort s’ensuive. Depuis, la guerre avait éclaté entre ces deux peuples, et elle n’était toujours pas terminée…
Les Angoriels alors ne se doutaient pas que tout allait changer…


Message édité par Petit Chou le 13-06-2006 à 21:31:59
n°8693572
angie25
Posté le 15-06-2006 à 22:20:48  profilanswer
 

Bon, c'est la description d'un peuple isolé, intelligent et très croyant au premier abord.Ce peuple vit dans une forêt et craint très fortement la pluie!!
Jusque là, tout va bien!
Là où il y a dilem, c'est que tu dis que ce peuple n'a pas de peuple ennemi ou "presque" !!!
Moi je pense au contraire que tu devrais dire que le seul ennemi qu'a ce peuple, c'est justement le peuple des Maracs, parce que s'ils ont tué Tharantar, c'est à mon sens une raison forte pour leur livrer bataille et venger les souffrances qu'a du endurer cette femme! Tu ne crois pas?
Ou alors c'est que tu as maladroitement essayé de nous faire penser que ce peuple( les Angoriels) sont pacifistes et ne désirent aucunement se venger ! ils ne cherchent que la paix au sein de leur fôret!!est ce cela!!

n°8699663
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 16-06-2006 à 16:32:38  profilanswer
 

Non tu as raison je vais modifier la phrase ! :hello:  
Et pour ton information les Angoriels ne sont "méchants" qu'envers ceux qui le sont avec eux !! :p  
 
Merci de ta critique !! ;)  :)  :love:


Message édité par Petit Chou le 16-06-2006 à 16:33:36
n°8727654
angie25
Posté le 19-06-2006 à 20:48:52  profilanswer
 

Dis-moi, Petit chou, tu pourrais peut etre nous écrire un autre passage de ton écrit, mais un passage plus avancé dans l'histoire!!!                   Merci

n°8728365
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 19-06-2006 à 21:45:20  profilanswer
 

Pas de problème :
 
 Jack se réveilla en sursaut. Il se souvenait. « Bon sang, comment ai-je pu oublié ça ? », pensa-t-il. Tant pis pour la clé. Il fallait absolument qu’il y aille. « Un cadavre, Jack, un cadavre ! » Il prit en vitesse son manteau, et courut chercher sa bourse. Soudain, en passant devant la table de la salle à manger, il aperçut un petit morceau de papier sur lequel était griffonné quelques mots à la va-vite. Il se pencha pour le lire, des pensées se bousculant dans sa tête :
 « J’ai du partir en vitesse, ils m’ont trouvé. Quand je reviendrai – si un jour je reviens - il va falloir que je vous parle seul à seul. C’est extrêmement urgent. Restez sur vos gardes. Ils sont partout. Même vos relations les plus proches peuvent en faire partie. S’ils viennent, fuyez. Fuyez aussi vite que vous le pourrez. Et ne les touchez surtout pas ! Vous savez de quoi je veux parler.
 Dernière chose : je tiens à vous dire que je ne suis pas un ennemi, et que je ne vous veux aucun mal. J’espère que vous me croirez.
 
        Tom. »
 
 Tom ? Tom ? Qu’est ce que Tom pouvait bien avoir à lui dire ? Et pour quelle raison était-il parti ? Le jeune homme n’en pouvait plus. Tous ses évènements en même temps ! Mais pour l’instant, le plus urgent, c’était le cadavre. Il devait s’assurer qu’il était toujours là. Sa lecture et le sommeil lui avaient fait s’en souvenir. Il fourra le papier dans sa poche et courut vers la porte d’entrée qu’il ouvrit à la volée, et referma presque aussi vite.  
 Dehors, il faisait beau. Une de ces matinées promptes à s’amuser. Mais Jack lui, n’était pas là pour s’amuser. Il parcourut d’un pas rapide l’allée de pierre de son jardin, ouvrit le petit portillon et sortit dans la rue. Des passants lui jetèrent de mauvais coups d’œil, comme s’il était un étranger venu d’une lointaine contrée. Dans un sens, Jack les comprenait : il courait comme un possédé, le visage en sueur. Habitué à ce qu’il ne se passe rien au village, les habitants devaient s’étonner de son comportement. Lui aussi s’étonnait du sien.  
 Tout en courant, il eut une pensée à laquelle il n’avait pas réfléchi : le maire ou un des habitants avait forcément du trouver le corps du pauvre homme, étant donné que celui-ci était proche des portes de la ville. Il s’arrêta de courir pour marcher. Qu’est ce qu’il pouvait être idiot, des fois ! Il aurait du poser la question à quelqu’un au lieu de se précipiter tout droit alors que ça ne servait peut-être à rien ! Il regarda la ruelle dans laquelle il se tenait, c’était celle juste avant la place principale. Bizarrement, il n’y avait personne alors que les rues qu’il avait parcourues avant étaient remplies. Il continua son chemin, à la recherche d’un passant quelconque à qui demander si on avait trouvé le cadavre d’un étranger. Si tel était le cas, ce dont Jack ne doutait presque pas, le maire avait du organiser une réunion sur la place pour demander si quelqu’un connaissait l’homme en question. Presque tous les villageois auraient été alors avertis de cette découverte sauf lui, évidemment, car il était resté chez lui à la recherche de sa clé ! Enfin, après avoir tourné à droite vers le tailleur du village, il aperçut un vieux bonhomme qu’il connaissait de vue marcher dans sa direction.
 
 
Voilou ! En espérant que cela vous plaira !!

n°8728547
Shooter
Cherche niche fiscale
Posté le 19-06-2006 à 21:57:54  profilanswer
 

Je drapalise, j'y réfléchis, et je vous tiens au courant...

n°8738805
angie25
Posté le 20-06-2006 à 21:43:57  profilanswer
 

Bien!
Alors jack est le personnage principal de ton hisoire ?
C'est un Angoriel ?
J'aime bien ton ecrit, ça sent l'intrigue avec une pointe d'humour bien placé.
Il y a toutefois, quelques mots que je remplacerais : du genre (je te cite) "il eut une pensée à laquelle il n'avait pas réfléchi" je pense que tu devrais plutot dire :"Tout en courant, il pensa à une chose évidente"
C'est plus simple et parait moins lourd dans ta phrase.
Il y a aussi:"il s'arreta de courrir pour marcher" je mettrais plutot:Jack ralentit son pas." cela veut dire la meme chose , mais je n'utilise qu'un verbe au lieu de trois!!
Qu'est ce que tu en penses Petit chou ??

n°8742913
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 21-06-2006 à 11:47:10  profilanswer
 

Non Jack est un humain tout court lol ! :lol:  
Merci pour tes critiques sur ma qualité d'écrit ! :love:  :pt1cable:  
Sinon je vais modifier comme tu l'as expliqué et avec tes mots à toi, car oui je pense que tu as raison ! :p  :sol:  ;)  
La suite est pour bientôt angie25, et je te remercie parce que tu es la seule qui me donne des critiques à chaque fois !! :hello:


Message édité par Petit Chou le 21-06-2006 à 11:47:34
n°8747411
Profil sup​primé
Posté le 21-06-2006 à 18:49:54  answer
 

Une petite nouvelle pour toi, cher lecteur.
 
 
Une belle musique douce
 
Il était environ dix-huit heures. Derrière la fenêtre, le soleil se couchait, dardant ses derniers rayons à cette partie du monde.  
 Bruno, pourtant ne le regardait pas, et n’en avait pas envie. Il prit une feuille dans un tiroir de son bureau datant d’au moins cinquante ans. Un stylo –un Bic, un bon vieux Bic- et il se mit à écrire frénétiquement. Il avait tant de choses à raconter ; il voulait coucher ses pensées sur papier.  
 On entendait une belle musique douce en fond sonore, dont Bruno ne se rappelait plus le titre et, sincèrement, il s’en fichait. Tout ce qui l’intéressait pour l’instant, c’était le papier, le stylo et les mots qu’ils posaient rapidement.
«Que la vie est belle, quand on est seul » Ces premiers mots le soulagèrent. Depuis tant d’années, il n’avait plus écrit réellement (Quelques tas de paperasses à remplir n’avaient été que ses seuls moments de pseudo écriture).  
« Nous n’avons jamais été vraiment séparés l’un de l’autre, Karine et moi. Après sa mort, j’ai senti sa présence dans chacun de mes mouvements, de mes gestes. C’est elle qui m’inspirait toutes mes idées. Quand je me baladais dans le square, elle était toujours à mes côtés »
Il commençait à se sentir mieux. Tout ce qu’il avait gardé pour lui, tout ce qu’il avait gardé à l’intérieur, il les laissait défiler sous ses yeux.
« Mais cette présence, en réalité, m’était pesante. Je t’aime toujours, Karine, mais je pense que je dois me défaire de toi, pour mieux te retrouver.  
Il toussa. La poussière emplissait l’air et le rendait étouffant. Mais Bruno n’en avait cure. Il écrivait et c’était tout ce qui importait pour l’instant.  
« Aujourd’hui, je suis seul. Et je me sens bien. Je crois qu’une nouvelle vie s’ouvre à moi. Une vie faite de longues journées où je guetterai le lever du soleil, où je me coucherai avec le crépuscule. Entre-temps, je ne sais pas. Je vivrais d’amour et d’eau fraîche (enfin, plus d’eau fraîche).  
Il s’arrêta et contempla la feuille. Son écriture était grosse et maladroite et déjà la feuille semblait remplie.  
« Je vais vivre en solitaire, mais pas en reclus. Après tout, la société ne m’a pas exclu. Elle s’est détruite elle-même.  
Et une image lui revient : celle d’une explosion à quelques kilomètres. Une colonne de fumée qui s’élève dans le ciel entièrement bleuté, les flammes à sa base qui la nourrissent. Et un son aussi ; le cri des gens qui courent autour de lui, cris de panique, cris de douleur, cris de terreur, cris de résignation. Et lui qui s’éloigne de cette colonne de fumée tandis que des avions survolent le quartier, chargés de bombes meurtrières. Parfois, il passe devant des cadavres sanglants et déchiquetés. Il entend derrière lui le hurlement d’une femme juste avant qu’une des bombes ne l’atteigne. Il sait qu’elle portait un bébé dans ses bras, un bébé qui ne verra jamais plus ce monde qui l’a tué. Puis, le brouillard. Ses souvenirs s’envolent dans le noir total.  
« Cela fait deux jours que je suis seul, perdu dans ce monde anéanti. La barbarie des gouvernements, la cruauté humaine auront eu raison de cette société. Mais dans un sens, ce n’est pas si mal. Je suis peut-être le dernier homme de la région, voir du pays et j’en suis heureux. En fait, je crois que j’étais fait pour la solitude. Je ne suis pas venu à la solitude, c’est elle qui est venue me chercher.  
Il se leva et alla à sa fenêtre. Le soleil ne montrait plus qu’un infime morceau de son corps, avant de l’exhiber à une autre face de la planète.  
Les terres étaient brûlées, l’air semblait comme pourri par les combats et les morts. Sa maison n’était plus qu’un point au milieu d’une immense plaine, victime de la folie des hommes. Jadis, la maison se trouvait amassée dans un quartier résidentiel, ce quartier lui-même entouré par une ville immense dont la périphérie était le secteur des bidonvilles. Aujourd’hui, tout n’était plus que ruines et désolation. Tout le progrès, toute la science, toutes les connaissances accumulées depuis plusieurs décennies, voire des siècles, avaient été annihilés en quelques heures.  
« Je suis vraiment seul » pensa t-il. Et cette pensée l’emplit de terreur. Tout à coup, il réalisa l’horreur de la situation. Il était peut-être (sûrement) le dernier homme sur Terre. Il y a quelques minutes, il savourait cette solitude et maintenant, il n’avait qu’une seule envie : se retrouver en compagnie de personnes qui lui parlerait de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, de n’importe quoi tant que lui était en leur compagnie. Mais c’était bien fini, ce temps-là.  
Il entendait bien, désormais, la belle musique douce dont il ne se rappelait toujours pas le titre. Il s’effondra, en larmes. Il ne voulait pas être le dernier homme. Non, il ne voulait pas être isolé (car il l’était, tous les autres étaient morts).  
Il n’y avait plus qu’une seule solution. Il y avait un pistolet dans le quatrième tiroir, qu’il avait gardé au cas où. Il le prit, et plaça le canon contre sa tempe. Il abaissa le chien. Cette solitude lui donnait envie de vomir.
Il ferma les yeux. L’air poussiéreux l’étouffait bel et bien. Il appuya sur la détente.  
La belle musique douce continua quelques minutes puis sa mélodie s’envola, quelque part dans l’espace, là où le silence n’était pas si oppressant.  
Il avait oublié qu’il n’y avait plus de balles…


Message édité par Profil supprimé le 21-06-2006 à 21:56:19
n°8748042
angie25
Posté le 21-06-2006 à 20:29:52  profilanswer
 

Magnifique!!!
Texte impeccable,phrases cohérentes !
J'ai juste trouvé une petite faute: je te cite: "C'est elle qui est venu" il manque un E à "venue".
Mais, c'est juste une nouvelle ou bien une histoire, que tu es en train d'écrire ?

n°8748864
Profil sup​primé
Posté le 21-06-2006 à 21:51:25  answer
 

angie25 a écrit :

Magnifique!!!
Texte impeccable,phrases cohérentes !
J'ai juste trouvé une petite faute: je te cite: "C'est elle qui est venu" il manque un E à "venue".
Mais, c'est juste une nouvelle ou bien une histoire, que tu es en train d'écrire ?


 
Juste une nouvelle que j'avais envie d'écrire. J'y avais pensé il y a quelques temps
Je vais éditer, merci pour la faute :jap: .
Et merci aussi pour le commentaire !


Message édité par Profil supprimé le 21-06-2006 à 21:52:00
n°8749581
Profil sup​primé
Posté le 21-06-2006 à 23:22:06  answer
 

Vacnor et troon 93, vous aurez remarqué que j'ai fait beaucoup, beaucoup plus court que mon précédent texte.
J'ai pensé à vous !

n°8758435
Profil sup​primé
Posté le 22-06-2006 à 23:57:33  answer
 

Voilà une deuxième petite nouvelle.  
 
 
 Des projecteurs s’allument, et m’éblouissent. Il me faut quelques secondes pour m’habituer à la luminosité.
Pourquoi nous marchent-ils dessus ? Pourquoi nous piétiner ? Je ne comprends pas leurs intentions.
Il gèle à en mourir. Chaque pied qui m’écrase accentue un peu plus la douleur. Pourtant, je ne peux pas bouger. Je suis comme paralysé, par le froid certes, mais aussi par quelque chose d’autre, comme si on m’avait enchaîné.
A quelques mètres de moi, je vois un compagnon, un « blanc ». C’est comme ça qu’on appelle ceux qui sont tatoués. Une bande blanche qui part de la tête jusqu’au pied. Les « blancs » ne sont pas très nombreux. Ils doivent composer 5 à 8% de la population, mais ils ne sont pas regroupés. On les retrouve un peu partout dans la vallée.  
La douleur m’assassine à petit feu. Parfois, ils me marchent simplement dessus, et parfois ils passent carrément leurs corps sur moi. Moi qui suis frêle et nain. D’ailleurs, personne dans la vallée n’est grand. Nous sommes tous à peu près de la même taille. Certains sont nés ainsi, mais ils sont rares. Beaucoup, comme moi, ont été volontairement mutilés, amputés, puis amenés ici.  
Pourquoi ? Je ne comprends toujours pas.  
Je me rappelle ma contrée où je vivais paisiblement. Le soleil étincelait et nous nous amusions, mes voisins et moi, avec le vent, ce vent qui nous apportait la fraîcheur bienfaitrice en temps de canicule. Parfois, nous voyions à quelques kilomètres des créatures qui, bien qu’inoffensives, étaient considérées comme dangereuses. On racontait, qu’un jour, le grand-père d’un de mes voisins avait été englouti par l’une d’elles. Il ne s’était pas méfié, elle s’était approchée et il avait fini dans l’estomac de la bête. Mais cela avait été une exception. Nous vivions tous heureux, en communion avec la nature.  
Puis, ils étaient arrivés. C’était un jour de pluie, je m’en souviens. Ils étaient équipés de grandes machines meurtrières. Ces machines tourbillonnaient, aspirant tous les congénères qui se trouvaient sur leurs passages. Quand le tourbillon m’aspira, je vis toute ma vie défiler, cette vie faite de soleil, de joie et de plaisirs simples. Puis, un bruit assourdissant et le vide.  
Quand je me suis réveillé, j’étais dans la vallée, paralysé et une douleur atroce dans les jambes. D’ailleurs, il ne me fallut pas longtemps pour voir que je venais d’être estropié. Peu de personnes sont venues jusqu’à que les projecteurs s’allument. Tout juste ais-je compris que cela durerait deux heures environ.  
Je n’ai presque plus la notion du temps. Je crois bien que cela fait une heure et demie.  
Je n’en peux plus. La souffrance est insupportable. On nous torture, on nous tue. Je pense même que c’est l’objectif. Déjà, autour de moi, certains sont morts, d’autres ont disparu.  
Un autre arrive. Il porte un maillot blanc, un short blanc, et des chaussettes rouges. Il fonce sur moi, un autre le suit. Oh non ! Par pitié ! Ne faites pas ça ! Je ne le supporterais pas.  
Un vacarme énorme, venant des montagnes, surgit dans la vallée. Des sauveurs ? Peut-être survivrons-nous, mes compagnons et moi !
Mais non, c’est impossible. J’oubliais les murailles blanches avec le filet de protection. C’est donc bien la fin. Je vais mourir donc comme un chien, traité comme un déchet.  
Mais avant que les deux ne m’assassinent, j’entends un mot, un mot vulgaire à entendre. Ce mot me fait frémir, car il a une consonance barbare.
Football  
 
 
 

n°8759520
troon93
Posté le 23-06-2006 à 03:04:59  profilanswer
 

C'est gentil d'avoir pensé à moi skybabybel ! Rien que pour ça, j'ai lu ta nouvelle  :)  
 
Bon alors, je dois dire que pendant la première moitié, je me suis un peu ennuyée, mais après c'est très bien !
 
Il y a juste cette phrase que j'ai pas compris :

Citation :

Le soleil ne montrait plus qu’un infime morceau de son corps, avant de l’exhiber à une autre face de la planète.  


 
Je lirais la deuxième nouvelle dès que je peux  :hello:

n°8760337
Profil sup​primé
Posté le 23-06-2006 à 10:58:38  answer
 

troon93 a écrit :

C'est gentil d'avoir pensé à moi skybabybel ! Rien que pour ça, j'ai lu ta nouvelle  :)  
 
Bon alors, je dois dire que pendant la première moitié, je me suis un peu ennuyée, mais après c'est très bien !
 
Il y a juste cette phrase que j'ai pas compris :

Citation :

Le soleil ne montrait plus qu’un infime morceau de son corps, avant de l’exhiber à une autre face de la planète.  


 
Je lirais la deuxième nouvelle dès que je peux  :hello:


 
Pour la phrase, en fait, c'est juste qu'il va faire nuit, et qu'il va faire jour sur une autre "face" de la Terre :) . J'ai l'impression que j'ai un peu exagéré la phrase, ça fait un peu pompeux.
En tout cas, merci pour le commentaire :hello: .  
 

n°8763702
troon93
Posté le 23-06-2006 à 16:22:16  profilanswer
 

Sympa ta deuxième nouvelle, skybabybel. C'est intéressant et bien écrit. Par contre, je suis pas sure d'avoir compris à la fin de qui (quoi ?) il s'agissait... Le narrateur est un brin d'herbe ?  :??:  
Si oui, je comprends pas cette phrase :

Citation :

Mais non, c’est impossible. J’oubliais les murailles blanches avec le filet de protection. C’est donc bien la fin. Je vais mourir donc comme un chien, traité comme un déchet.


Je pense que tu as voulu insérer un indice pour parler de foot, mais ca n'a pas de rapport avec la mort du brin d'herbe.
 
Pareil pour cette phrase aussi, qui AMHA, même si elle apporte un autre indice, semble inappropriée :

Citation :

Tout juste ais-je compris que cela durerait deux heures environ.  


 
Bonne continuation en tout cas  :)

n°8764128
Profil sup​primé
Posté le 23-06-2006 à 16:55:21  answer
 

troon93 a écrit :

Sympa ta deuxième nouvelle, skybabybel. C'est intéressant et bien écrit. Par contre, je suis pas sure d'avoir compris à la fin de qui (quoi ?) il s'agissait... Le narrateur est un brin d'herbe ?  :??:  
Si oui, je comprends pas cette phrase :

Citation :

Mais non, c’est impossible. J’oubliais les murailles blanches avec le filet de protection. C’est donc bien la fin. Je vais mourir donc comme un chien, traité comme un déchet.


Je pense que tu as voulu insérer un indice pour parler de foot, mais ca n'a pas de rapport avec la mort du brin d'herbe.
 
Pareil pour cette phrase aussi, qui AMHA, même si elle apporte un autre indice, semble inappropriée :

Citation :

Tout juste ais-je compris que cela durerait deux heures environ.  


 
Bonne continuation en tout cas  :)


 
Bravo ! Tu as compris la "métaphore". Tu as gagné... le droit d'attendre une troisième nouvelle (si elle arrive)
 
Pour la première phrase, il s'agit tout simplement des cages de football.
Les montagnes correspondent au stade en lui-même (tu l'auras déduit, j'en suis persuadé). C'est vrai que c'est assez mal inséré dans la nouvelle.
Pour la seconde, peut-être devrais-je reformuler la phrase, ou mieux l'insérer. En tout cas, merci pour les remarques  :jap:  
Je ferais le modifications nécessaires.

n°8767868
angie25
Posté le 23-06-2006 à 21:59:40  profilanswer
 

En tout cas, moi j'ai bien aimé ta deuxième nouvelle, et j'espere qu'il y en aura une troisième à lire d'ici peu !
Tes textes sont interessants car ils sont toujours dotés de descriptions captivantes !
Je suis en admiration!!

n°8769821
Profil sup​primé
Posté le 23-06-2006 à 23:30:36  answer
 

Merci !  
Pourtant, je n'étais pas convaincu par ma seconde nouvelle, que je ne trouvais pas aboutie.  
Je ferais quelques modifications d'ici peu, et j'espère publier une petite nouvelle dans pas longtemps...

n°8789675
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 26-06-2006 à 12:15:22  profilanswer
 

j'ai un blog sur l'edition et je donne des conseil litteraire personalisé gratuit à tout ceux qui le veulent. L'adresse est dans ma signature, vous pouvez y faire un tour ! Bien sur il n'est pas finit et ne le sera jamais car on a tout le temps quelques chose a dire sur l'edition !  :hello:


---------------
http://RitzJessy.bloguez.com
n°8794468
angie25
Posté le 26-06-2006 à 20:24:41  profilanswer
 

SKYBABYBEL,
Je voudrais savoir si tu as déjà écrit autre chose que des nouvelles ?
Si oui, dis-moi si tu en as déjà posté quelques lignes ?

mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  6  7  8  9  10

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
je vous presente ma premiere premiere nouvellesLes nouvelles menaces politiques et economiques de conflit mondiaux.
Le "Marketing Viral" et les nouvelles méthodes des publicitairesnouvelles lunettes de vue + verres: combien ca coute?
les insolites - les petites nouvelles marrantes du netrecueil de nouvelles en anglais
attrappé pour piratage et pu de nouvelles...La presse écrite et les nouvelles maquettes...
Sujet TIPE sur les nouvelles technologies ?Postez les coupes de cheveux les plus folles
Plus de sujets relatifs à : Vous écrivez ? Postez ici vos nouvelles ou chapitres.


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR