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Auteur Sujet :

Vous écrivez ? Postez ici vos nouvelles ou chapitres.

n°9233516
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2006 à 15:12:08  answer
 

Reprise du message précédent :
Est-ce que quelqu'un connait un livre ou un site pour tout apprendre sur les Elfes, les nains, les hobbits... :)
 
Tout ce qui a un rapport avec la Hf, quoi.


Message édité par Profil supprimé le 17-08-2006 à 17:15:50
mood
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Posté le 17-08-2006 à 15:12:08  profilanswer
 

n°9234866
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2006 à 17:02:49  answer
 

Pas de réponse? :??:

n°9235144
Das schrec​kliche K
j'ai pas trouvé plus simple...
Posté le 17-08-2006 à 17:31:25  profilanswer
 

merci pumas et Nausicaa_lamity pour la réponse, ça me fait trés plaisir!
Ensuite pumas, tu peux trouver ce genre de renseignements sur google, en lisant le seigneur des anneaux et même sur wikipédia, bref, un peu partout.
Pour le texte que tu as posté  je le trouve bien mieux que le premier (celui sur le topic "écrire un livre, un roman" ) et plutôt agréable à lire, toutefois essaye de varier les verbes (tu utilise souvent le verbe être, je trouve), de même "patelin" est a éviter (trop familier) tu peux remplacer par bourg, bourgade, village, cité, enfin un synonyme en somme...

Citation :

qu’un seul ami ; Damian


ici, je pense (AMHA) que les deux points seraient plus approprié

Citation :

Derek, qui pensa que sa femme se moquait de lui en apprenant la nouvelle, essaya de la rassurer


Les temps de cette phrase ne vont pas, le passé simple est employé, pour faire simple, afin d'exprimer un passé proche alors que l'imparfait exprime une durée, donc, si tu mets "pensa" et juste aprés "moquait" (je suppose que les deux actions se déroulent au même moment, non?) ça choque (en tout cas pour moi, aprés...) il vaut mieux employer l'imparfait pour les deux ce qui donnerait:
" Derk, qui pensait que sa femme se moquait de lui en apprenant la nouvelle, essaya de la rassurer"
EDIT : Autre chose, que je viens de remarquer, lorsque tu parles de Maria, tu ne l'avais pas cité avant, certes, on se doute bien qu'il s'agit de la femme de Derek mais il faudrait l'introduire quand tu parles de lui où sinon préciser plus tôt leurs relations lors de son passage attitré.
Sinon l'ensemble me parait interessant, ce texte plairait à mon avis beacuoup à de jeunes lecteurs; les phrases sont simples, les relations traditionnelles, une ambiance fantaisiste qui ne s'écarte pas des sentiers battus, etc.


Message édité par Das schreckliche K le 17-08-2006 à 17:57:34

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The Riders come with the rain clouds, you will hear the thunder of their hooves in the sky.
n°9235316
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2006 à 17:52:12  answer
 

Merci Das...! Mais comment pourrais-je "compliqué" mon texte?  :??:  
 
Ps: l'histoire que tu as posté a-t-elle une suite?
 :)

n°9235354
Das schrec​kliche K
j'ai pas trouvé plus simple...
Posté le 17-08-2006 à 17:57:52  profilanswer
 

il ne s'agit pas de compliquer le texte, seulement de remanier quelques phrases pour que l'ensemble "glisse", pour se faire le mieux est de se relire à plusieurs reprises, parfois en attendant quelques jours, afin d'améliorer le style, et pouvoir juger plus "objectivement" son texte.  
Sinon, l'histoire que j'ai posté à bien une suite mais... vu que c'est le prologue d'une suite (heu... tu me suis?) je ne pense pas que tu pourrais suivre le scénario.


Message édité par Das schreckliche K le 17-08-2006 à 18:00:25

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The Riders come with the rain clouds, you will hear the thunder of their hooves in the sky.
n°9237591
Profil sup​primé
Posté le 17-08-2006 à 22:28:46  answer
 

http://www.fantasy-archives.com
Site sur la fantasy que je recommende! :)

n°9238128
Nausicaa_l​amity
The show must go on
Posté le 17-08-2006 à 23:38:02  profilanswer
 

Ce topik doit vivre car il révèle de vrais talents ou des talents encore imparfaits mais pleins de promesses (...pumas  ;)  entre autres.... )
 
J'ai déjà parlé ici de mes "éléphants roses"  [:glaps] mais je pense vous faire connaître d'ici peu un aperçu des aventures de Mataaa, l'héroïne récurrente de mes délires "littéraires"  :pt1cable:  
 
 :lol:


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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" (Oscar Wilde)
n°9238502
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2006 à 00:24:17  answer
 

Je crois qu'un de mes problèmes c''est le manque de vocabulaire. Qu'en pensez-vous? :??:

n°9238796
Nausicaa_l​amity
The show must go on
Posté le 18-08-2006 à 01:04:06  profilanswer
 


Perso, je ne connais pas suffisamment tes écrits pour pouvoir juger mais pour acquérir du vocabulaire, à mon avis il n'y a pas de mystère  :) ... il faut lire en diversifiant ses lectures et aussi discuter avec des gens maîtrisant bien la langue française  :)  
 


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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" (Oscar Wilde)
n°9243076
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2006 à 15:06:13  answer
 

:hello: J'aimerais savoir si vous conaissiez un site plus détaillé sur la Fantasy ( en général ) que celui que j'ai cité ci-dessus?
 
Merci d'avance! :)

mood
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Posté le 18-08-2006 à 15:06:13  profilanswer
 

n°9244670
Das schrec​kliche K
j'ai pas trouvé plus simple...
Posté le 18-08-2006 à 18:40:23  profilanswer
 

celui-ci est très complet, à mon avis. Il devrait te convenir...
http://mireldar.elvenbook.com/encyclopedie/


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The Riders come with the rain clouds, you will hear the thunder of their hooves in the sky.
n°9244979
Profil sup​primé
Posté le 18-08-2006 à 19:20:54  answer
 

Merci, Das... !  :)  
 
Au fait je purrais pas poster pendant deux semaines ( vacances ).

n°9245863
Gradd
moi-même, ni plus...ni moins
Posté le 18-08-2006 à 21:03:47  profilanswer
 

voila mon humble participation alors n'hésitez pas à être dur s'il le faut, je n'attends que ça :love:  
bon c'est de la fantasy mais cas est un peu particulier. je ne demanderais qu'à explorer d'autres genres mais vu mon niveau actuel j'en suis simplement incapable :sweat: alors en attendant de poser mon style et de bien progresser je fais de la fantasy puisque les contraintes sont moins importantes notamment du côté du réalisme notamment  
j'ai hâte du jour ou je serais capable de construire un récit d'horreur potable  :cry: mais bon c'est pas pour aujourd'hui :(  
mais n'allez pas non plus imaginer que je fais de la fantasy par défaut c'est juste que j'aimerais bien tenter d'autres trucs alors je revendique pleinement ce que je fais actuellment  :sol:  
sur ce, bonne lecture :hello:  
 
Sans même être consciente de son geste, Sonique écarta prestement la grosse main poilue qui fonçait vers son postérieur comme elle aurait chassé une simple mouche. Depuis deux ans qu’elle travaillait dans cette taverne miteuse, elle avait appris à éviter sans difficultés les avances peu discrètes des clients et elle ne fit même pas attention aux rires gras qui éclatèrent dans la salle et visaient l’échec du téméraire client. Comme tous les soirs de la semaine, les deux salles de La Licorne gracieuse (de l’avis de Sonique c’était là  un nom bien sophistiqué pour un pareil boui-boui) étaient remplies de travailleurs, principalement des soldats,   venus se saouler et se battre à grands renforts de cris, de coups de poings et de tous ce qui leur tombait sous la main. Ce sont ces mêmes hommes qui dans quelques heures se retrouveraient à garder les couloirs du palais ou à assurer la sécurité de la Cité et de ses citoyens.  Comme d’habitude, l’odeur était épouvantable et constituait un mélange improbable d’odeur de sueur, d’urine et d’autres substances corporels auxquels la jeune fille ne voulait même pas songer.  
Quand Sonique arriva derrière le comptoir elle fut immédiatement prise à parti par son patron. Contrairement à la majorité des aubergistes qu’elle avait connu, c’était un homme d’une maigreur qui effrayait les plus jeunes enfants qui fuyaient sur son passage. Son corps rachitique était continuellement courbé tandis qu’il se frottait les mains comme calculant ses bénéfices en temps réel. La rumeur disait que c’était l’un des hommes les plus riches de la Cité. Son visage en lame de couteau semblait capable de couper du bois mais ce n’était rien en comparaison de ses yeux bleu pâle comme délavés qui donnaient l’impression qu’il n’avait pas de pupilles. La jeune serveuse frissonna quand il se plaça derrière elle et qu’il lui susurra à l’oreille :
 -Vous auriez du laisser cet homme vous toucher mlle Neldevan je vous l’ai déjà dit plus de mille fois. Il se serait alors dit que chez nous les clients peuvent peloter les serveuses à leur aise et il en aurait sûrement parlé à ses compagnons qui seraient tous venus à la Licorne gracieuse. Je vous laisse deviner la publicité pour notre établissement.  
Sonique se retourna et lui fit face. Elle le dominait largement en taille et nota avec plaisir qu’il eut un léger mouvement de recul.  
 -Je n’ai pas été engagée pour cela, répliqua-t-elle avec acidité. Mon travail consiste uniquement à servir les clients. Uniquement à servir vous comprenez ?  
L’aubergiste eut alors un sourire cruel et commença à se frotter les mains.
 -Si vous n’êtes pas content de votre situation vous pouvez vous en aller, dit-il d’un ton mielleux. La porte est grande ouverte.  
Dire qu’elle aurait pu briser ce petit homme aussi facilement qu’une brindille. Elle pourrait si facilement l’étrangler  avec un de ces torchons tachés de gras. Mais il la tenait. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre ce travail. Elle ne pouvait pas faire ça à Sinaa.  
 -Oui monsieur, dit-elle simplement d’une voix résolue.  
La dessus, l’aubergiste sourit d’un air mesquin et Sonique lui aurait sans doute cassé les dents si un silence quasiment religieux ne s’était pas posé subitement sur la salle.  
Ce mutisme des clients si bruyants quelques secondes auparavant salua l’entrée dans la taverne de l’homme le plus laid qu’elle eut jamais vu accompagné d’un autre homme et d’une femme. Comme toutes les personnes présentes, elle ne parvint pas à détacher son regard du nouvel arrivant au visage marqué d’affreuses cicatrices. A ce stade, on ne pouvait même pas parler de balafres. On aurait dit que la  moitié droite  de son visage avait été arraché laissant voir ses muscles faciaux et lui donnant l’air d’un monstre tout droit sorti de l’enfer. Bien que n’étant pas une femme sensible, Sonique frissonna de dégoût. Elle nota intérieurement qu’il avait une peau noire de la couleur de l’ébène, caractéristique des natifs du Continent Sud.  
L’homme et ses compagnons se dirigèrent tranquillement vers une table libre tout en continuant à papoter comme s’ils n’étaient pas conscient de leur petit effet.    
Sonique fut brusquement tiré de sa rêverie par son patron :
 -Qu’est ce que tu attends pour aller prendre leur commande ? demanda-t-il. Dois-je te rappeler que les hommes du sud sont connus pour leur richesse.  
Tandis qu’elle s’exécutait, il lui glissa avec un sourire mesquin :
 -Et n’oublie pas ce que je t’ai dit.
Elle hocha la tête fermement mais en réalité, elle espérait de tout son cœur que cet homme ne poserait même pas les yeux sur elle. Elle prit son courage à deux mains et marcha droit vers les nouveaux arrivants tandis que l’animation regagnait toute la taverne.  
Quand elle arriva à la table au bout d’une traversée qui lui parut interminable, elle reconnut enfin le visage de la femme qui accompagnait les deux hommes.  
 -Delinda mais qu’est ce que tu fais ? dit-elle d’une voix pleine de surprise.  
Soudain, elle se rendit compte de l’énorme erreur qu’elle venait de faire. Bon sang, quelle idiote ! Elle n’était pas censé connaître Delinda. Comme si elle avait deviné, la jeune femme blonde du nom de Delinda tenta de la rassurer et leva les mains en signe d’apaisement :
 -Oh non, ne t’inquiètes pas Sonique, ces deux hommes sont de notre côté. Ils viennent à l’instant de rallier notre cause  
 -Mais qu’est ce que tu racontes ? Et ne parles pas de ça ici alors que nous sommes entourés de soldats, tu veux nous faire arrêter ou quoi ?  
Paniquée, Sonique sentait le regard inquisiteur de l’aubergiste dans son dos. Delinda devait absolument être plus prudente car si elles étaient découvertes, perdre son travail de serveuse serait le cadet de ses soucis.  
 -Ne t’inquiètes pas Sonique nous ne risquons rien avec eux. Et j’ai une très grande nouvelle à t’annoncer. Grâce à Dyess et Léo qui sont là, toi et la petite Sinaa vous êtes libres.  
 -Sinna et moi nous sommes libres ? demanda Sonique d’une voix faible. Mais Delinda, qu’est ce que tu racontes c’est impossible.  
 -Crois-moi, Gamaki ne te poseras plus aucun problème.  Dyess s’en est occupé et on n’est pas près de le revoir.  
Delinda désigna l’homme aux cicatrices qui fixait maintenant Sonique de ses deux yeux perçants. La jeune femme ne se serait pas sentie plus mal à l’aise si elle s’était retrouvée nue devant ce fameux Dyess et ses deux yeux d’un noir insondable.  
Jamais Delinda ne lui jouerait un tour pareil alors cet homme s’était-il  vraiment débarrassé de Gamaki ? Elle ne voyait pourtant aucune lueur de bonté dans les yeux durs et froids qui l’observaient implacablement.  
 
alors c'était bien ??? laissez-moi plein de commentaires même si je sais que c'est peu :sweat:  
c'est sur la fluidité et le style que je m'interroge surtout en fait  :ange:  

n°9248582
Nausicaa_l​amity
The show must go on
Posté le 19-08-2006 à 00:15:48  profilanswer
 

Gradd a écrit :

voila mon humble participation alors n'hésitez pas à être dur s'il le faut, je n'attends que ça :love:  
bon c'est de la fantasy mais cas est un peu particulier. je ne demanderais qu'à explorer d'autres genres mais vu mon niveau actuel j'en suis simplement incapable
) du côté du réalisme notamment  
j'ai hâte du jour ou je serais capable de construire un récit d'horreur potable  :cry: mais bon c'est pas pour aujourd'hui :( .... )
alors c'était bien ??? laissez-moi plein de commentaires même si je sais que c'est peu :sweat:  
c'est sur la fluidité et le style que je m'interroge surtout en fait  :ange:


 
Pour être tout à fait honnête, l' HF n'est pas à priori "ma tasse de thé" mais cela ne m'empêche pas d'apprécier ou non l'écriture des adeptes de ce style   :)  
Par ailleurs, je fonctionne essentiellement au "feeling", aussi je dirais que j'ai aimé ton texte  :)  mais pas envie de le décortiquer comme un devoir....sorry  :na:  
 
 :)  :hello:  
 
 


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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" (Oscar Wilde)
n°9248749
Nausicaa_l​amity
The show must go on
Posté le 19-08-2006 à 00:48:32  profilanswer
 

Comme je sévis également "ailleurs"  :na: voici un aperçu de l'héroïne préférée de mes délires  :pt1cable:  :na: (attention, c'est un peu long...)
 

Spoiler :

Mataaa est une aventurière un peu déjantée qui pourrait être la fille spirituelle de Tintin et de Lara Croft !...Elle a déjà vécu des aventures (et en vivra probablement d'autres... ;) ) mais aujourd'hui elle fait une pause avant un nouveau départ ...  
 
**********************  
 
Depuis son retour du Mexique, Mataaa était en stand-by chez elle à Paris. Appréciable finalement cette pause dans sa vie agitée...Il faut dire que cette dernière mission foireuse à Puerto Vallarta qui s'était terminée en eau de boudin à cause du retour aussi inexpliqué que précipité du "Cobra" en Europe alors qu'elle allait enfin le neutraliser, l'avait passablement dégoûtée.  
 
Et puis l'automne (et spécialement le mois de novembre) était le moment de l'année qui réveillait en elle un besoin de cocooning particulièrement voluptueux. Quel plaisir aussi de se promener dans Paris entre chien et loup, quand la nuit son amie estompait progressivement les traits des passants qu'elle croisait, les transformant peu à peu en ombres mystérieuses sorties de mondes inconnus que son imagination toujours en éveil créait au gré de sa fantaisie.  
Le "top" pour que ses promenades la remplissent de bonheur, c'était quand le temps était brumeux. Tout était alors flouté, cotonneux, velouté...même les arbres lui rendaient hommage de savoir apprécier avec joie les efforts qu'ils faisaient en tant qu'acteurs d'une présentation de mode automnale où ils exhibaient leurs plus beaux atours.  
Pas rare qu'elle reçoive d'eux une caresse complice sous la forme d'une feuille mordorée qui effleurait sa joue.  
Bon, c'était bien joli tout ça mais il n'aurait quand même pas fallu qu'elle se ramollisse et passe de la vie de Lara Croft à celle des héroïnes de la Comtesse de Ségur !  
 
En rentrant du Mexique un message de Jean-Eudes de la R...... ( son ex-amant des Renseignements Généraux Français) l'attendait. C'était couru qu'il sauterait sur la réapparition fortuite de Mataaa dans sa vie pour tenter de la revoir. Mais pour être honnête, elle devait reconnaître qu'il lui avait rendu un sacré service. Service pour lequel, poussée par l'urgence de la situation, elle avait dû surmonter sa répugnance à réchauffer les vieux ragoûts sentimentaux ...  
Malgré tout, pour rester dans les métaphores culinaires, elle aurait eu mauvaise grâce à cracher dans la soupe le temps d'une soirée en refusant son invitation.  
D'accord, Jean-Eudes avait autant de fantaisie qu'un évêque végétarien mais c'était un beau type cultivé et ses caleçons de marque hébergeaient un matériel qu'elle se souvenait être très performant ...  
 
Va pour un dîner..."en tout bien tout honneur" qu'il avait dit ...(mon oeil !...)  
 
-- Je réserverai une table chez Lasserre..... (nb : un des plus grands restaurants parisiens)  
 
Pfffff ... Lasserre !...toujours aussi incapable d'imaginer à quel point elle n'avait vraiment pas l'habitude de ce genre d'endroit et qu'elle allait être mal à l'aise toute la soirée.  
 
Ouais....mais Mataaa lui avait fixé rendez-vous au Polly Magoo pour boire un verre avant de s'y rendre...Non, pas une mesquine vengeance, juste pour le plaisir malicieux de le voir lui aussi mal à l'aise en découvrant une planète qu'il n'imaginait sûrement pas. On rencontrait au Polly Magoo une faune pittoresque beaucoup plus proche des marginaux que des porteurs de costumes "trois pièces"...  
 
-- Salut Mataaa, salut Man....  
 
Trop sidéré pour répondre le Jean-Eudes ! En s'entendant appeler "Man", la tête qu'il avait faite valait déjà son pesant de cacahuètes mais en découvrant le sourire de Samy il avait failli perdre le self-control qui faisait pourtant partie intégrante de sa personnalité ... Samy avait été un fan inconditionnel d'un groupe musical punk des années 80, au point de se faire limer les dents en pointes comme son leader.  
C'est vrai qu'à une autre époque sa dentition aurait pu être utilisée dans le métro pour poinçonner les tickets, mais c'était surtout un photograhe génial et déjanté qu'elle avait connu en Afrique, chacun d'eux traquant alors un gibier différent....Mataaa, c'était le trafiquant de cornes de rhinocéros aphrodisiaques qui allait devenir par la suite le pire cauchemar de ses nuits et de ses jours d'aventurière et Samy lui, ce qui allait constituer la moisson de photos dont il avait le secret et qu'il revendrait ensuite sans peine à des magazines.  
 
Elle aimait beaucoup Samy ....  
 
Vraiment classieux ce restaurant !...aux antipodes de la gargote crasseuse de Puerto Vallarta où elle avait pris le dernier repas de l'aventure maxicaine qui était à l'origine de ce tête-à-tête gastronomique avec son ex.  
L'ex en question avait d'ailleurs commencé à la fixer avec une lueur dans le regard qui rendait de moins en moins crédible le "en tout bien tout honneur" dont il avait assorti son invitation à dîner.  
 
-- Marie-Aude et moi avons un passage à vide en ce moment....  
( Ding !!...petit signal...)  
Marie-Aude, la maîtresse de Jean-Eudes, une jolie pimbêche incolore, inodore et sans saveur qui avait dû porter des barboteuses de chez Chanel et des couches estampillées Hermès sans jamais déroger depuis à une once de ce formatage...  
Mataaa se demandait plutôt comment un homme pouvait avoir des "passages à plein" avec un iceberg pareil, enfin c'était pas son problème.  
 
Son aventure passée avec le désabusé de service lui avait appris à décrypter le "jeaneudien" qu'elle comprenait parfaitement. Sa phrase sur le passage à vide entre Marie-Aude et lui se traduisait en fait par "Mataaa ma chère, j'ai furieusement envie de vous baiser après le dessert" (oui, Jean-Eudes réservait le tutoiement à des moments intimes...)  
Pénibles ces gens qui s'embourbaient dans des circonlocutions pour exprimer les choses les plus simples. Après tout, elle était là de son plein gré et quand même pas naïve au point d'avoir cru à l'innocence du scénario.  
Application d'urgence du plan "on arrête de tourner autour du pot" avec exercice paranormal pour mettre du piment....autrement dit, concentration extrême en vue d'une tentative de transmission de message par télépathie interposée...  
 
(°°° Si je suis là, déguisée avec des fringues élégantes dans lesquelles je me sens si mal que j'en ai des suées c'est bien, et pour reprendre votre langage, Très Cher, que "l'éventualité de donner une suite favorable à votre projet ne me semble pas exclue" °°°)  
 
Un rapide coup d'oeil lui avait permis de vérifier que leurs stations émettrices-réceptrices télépathiques personnelles semblaient bien branchées sur la même longueur d'ondes car la lueur de convoitise de son regard s'était teintée d'une nuance émue...  
 
Phase finale de la soirée chez Mataaa, ambiance zen (lumières tamisées, musique indienne en sourdine et bâtonnets d'encens qui se consument lentement) pour une nuit qui s'annonçait chaude et agitée...Après sa rencontre avec Samy quelques heures auparavant, deuxième choc de la journée pour Jean-Eudes...Manifestement la première fois qu'il embrassait une femme ayant un percing sur la langue !  
Evidemment, cela faisait partie des choses qui dépassaient son entendement (elle le soupçonnait même d'être vaguement taraudé par la peur d'une accusation d'attentat à la pudeur s'il sortait en public sans cravate).  
Et pourtant...ce qu'elle aimait passer la petite boule de métal sur ses dents, sentir son contact contre son palais, petit secret intime que les gens ne pouvaient détecter, un peu comme une huître perlière en somme.  
 
Une grande partie de la nuit fut occupée à lui faire découvrir toutes les sensations nouvelles qu'un percing bien placé et adroitement utilisé pouvait procurer !...Quand plus tard Mataaa s'était levée pour boire un verre d'eau, à voir le sourire qui flottait sur son visage durant son sommeil, elle s'était demandé s'il n'était pas en train de faire le rêve fou que Marie-Aude avait finalement grillé un fusible en se faisant poser elle aussi, un percing sur la langue....  
 
En passant dans le couloir, elle vit clignoter le petit oeil rouge du répondeur....sur cette ligne-là, deux causes possibles, ou une erreur, ou le signal qu'elle allait bientôt devoir réenfiler ses chaussures aux semelles de vent, boucler son sac et aérer son passeport. Elle s'octroyait jusqu'au lever du jour pour lever le suspens....


 
 :D  ;)  
 
 


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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" (Oscar Wilde)
n°9252707
Gradd
moi-même, ni plus...ni moins
Posté le 19-08-2006 à 17:49:40  profilanswer
 

merci à ceux qui m'ont laissé quelques mots sa m'a rassuré parce que ça veut dire que j'ai fait des progrès parce apparement mes textes étaient de vraies crottes illisibles jusque y a pas si lgtps que ça  :D  :cry:  
bon j'essairais de poster la suite d'ici ce soir pour ceux que ça interresse  :love:

n°9257649
dadou075
Posté le 20-08-2006 à 11:53:43  profilanswer
 

L’air était frais et humide. Les ténèbres envahissaient presque entièrement le ciel d’azur. Le vent, plus vigoureux que jamais, faisait s’agiter les hautes branches des arbres, vivifiant une mélodie à sonorité irrégulière. Quelques minutes plus tard la nuit s’était complètement installée, et les étoiles scintillaient vivement tapissant ainsi le ciel sibyllin. Parmi cette architecture lumineuse, une étoile filante s’enfuit à toute vitesse pour aller se cacher derrières les nuages menaçants.
 Au centre du grand bois, luisaient de fines particules de lumières encerclant une cabane au milieu de nul part. Un petit groupe de personnes se tenait près du modeste abri ; chacun semblait angoissé ; les regards étaient concentrées en direction de la cabane, d’où provenait des cris remplis de terreur.  
  L’attente rendait chacun de plus en plus nerveux. Au bout de plusieurs minutes, l’agitation cessa. Même le balancement du vent s’était estompé comme de crainte de perturber le soudain silence. Tous les regards fusaient en un même point. Une énergie presque perceptible se dégageait de la cabane. Durant un fragment de seconde, ce lieu demeura le centre du monde.
 Shgrrr ! Soudain, un éclair vint frapper avec colère un arbre près de la cabane, emportant dans son grondement des cris d’effroi.  Juste après, des nuages s’écartèrent dans le ciel pour laisser couler un fin halo de lumière qui vint se poser sur le toi de la cabane.  Le simple scintillement de ce rayon lumineux suffisait à lui seul pour éclairer vivement le bois tout entier. Chaque visage était peint de lumière blanche. Au centre du rayon, berçait une plume blanche qui lentement atterrit sur le sol.
 Brusquement la porte de la cabane s’ouvrit dans un claquement inattendu. Un homme aux cheveux blonds fit son apparition au milieu de la foule. Il avait une barbe de plusieurs jours et de grosses gouttes de sueur dégoulinaient de son front.  
  L’homme tenait précieusement dans ses bras un bébé enveloppé avec soin à l’intérieur de draps blanc. C’était un nouveau-né qui pleurait. L’homme enleva avec précaution une partie du drap qui recouvrait  l’enfant, puis le porta au dessus de sa tête, de sorte que tout le monde puisse l’admirer. Le dos du nouveau-né était marqué d’un signe étrange à la forme triangulaire, orné de l’intérieur de mystérieux symboles d’une symétrie accablante.
 Il s’en suivit des cris d’étonnement du milieu de la foule. Par-ci, par-là, chacun s’exprimait à voix haute : « C’es lui ! », « l’enfant de la prophétie ! », « le fils de la Nayanne… »
 Pour mettre un terme à l’agitation, l’homme aux cheveux blonds pris la parole sous un ton solennel :
 - Ecoutez moi chers frères car notre jour de gloire à enfin sonner. Je tiens dans mes mains le futur guerrier Grakuns qui nous délivreras de l’emprise de l’empire. Depuis des déceignis nous attendons avec impatience ce jour mémorable. Ensemble, nous terrasserons l’empire Grahadyen.
 Un flot d’acclamation retentit parmi les hommes près de la cabane, puis on entendit une voix s’élever parmi tant d’autres :
 - Et elle ? Où est-elle, sa mère ?
 - Elle… elle n’a pas survécu.  
 Soudain on entendit plus que le soufflement du vent.
 - Cet enfant ne l’oublier pas, est le renouvellement d’une race éteinte depuis déjà des millénaires. Car an ce jour, en ces lieux, renaît l’âge des Avatars !
 Durant de longues secondes, l’homme analysait son enfant non pas avec le regard doux qui ternit le visage d’un père, fier de rencontrer sa progéniture pour la toute première fois, mais plutôt avec celui d’un chercheur d’or heureux d’avoir découvert un trésor inouï. Au fond du regard de l’homme, rugit pendant un court instant une paisible rage. Car le nouveau-né renfermait en lui un trésor inestimable… que lui ne posséderait jamais.
 
 Shgrrr ! L’éclair s’abattit une nouvelle fois sur la terre puis, les années passèrent.

n°9258156
Panurge
Posté le 20-08-2006 à 13:11:46  profilanswer
 

Citation :


faisait s’agiter les hautes branches


agitait les hautes branches

Citation :


les étoiles scintillaient vivement


Il y a déjà "vivifiait" un peu avant.

Citation :


les étoiles scintillaient vivement, tapissant ainsi le ciel sibyllin.


Le "ainsi" me semble lourd. Tapisser, c'est recouvrir presque entièrement (les feuilles mortes tapissent l'allée). "Sibyllin" me semble impropre.

Citation :


une étoile filante s’enfuit à toute vitesse


Qui a dit "filer" a déjà dit "s'enfuir à toute vitesse".

Citation :


nul part


nulle part

Citation :


les regards étaient concentrées


"concentrés". Vous parlez d'un petit groupe et, plus loin, d'une foule. N'est-ce pas incohérent ?

Citation :


d’où provenait des cris remplis de terreur.


1° provenaient
2° des cris de terreur.

Citation :


l’agitation cessa


Pour le lecteur qui se souvient du vent qui agitait les branches, "agitation" est peut-être désagréable (mais là, il se peut que je chicane).

Citation :


Tous les regards fusaient en un même point.


Fuser, c'est faire du bruit. "Tous les regards convergeaient".
Mais vous avez déjà dit plus haut que les regards étaient concentrés.

Citation :


Shgrrr !


Les onomatopées me semblent souvent puériles, mais à chacun ses goûts.

Citation :


Le simple scintillement de ce rayon lumineux suffisait à lui seul pour éclairer vivement le bois tout entier.


"Simple", "suffisait", "à lui seul", vous avez vraiment peur qu'on ne comprenne pas.
"Vivement" est déjà un peu plus haut.
Peut-être : "A lui seul, ce rayon éclairait (ou illuminait) le bois tout entier."

Citation :


Au centre du rayon, berçait une plume blanche qui lentement atterrit sur le sol.


Cet usage de "bercer" me semble impropre.

Citation :


de grosses gouttes de sueur dégoulinaient de son front.


"Dégouliner" est familier et me semble donc jurer avec le contexte.

Citation :


L’homme tenait précieusement dans ses bras un bébé enveloppé avec soin à l’intérieur de draps blanc.
 C’était un nouveau-né qui pleurait. L’homme enleva avec précaution une partie du drap qui recouvrait  l’enfant


Après "précieusement", "avec soin" fait l'effet d'une répétition.
Il faut "blancs", au pluriel.
Peut-être : "L'homme tenait précieusement dans ses bras un nouveau-né qui pleurait. Il écarta avec précaution une partie du drap qui recouvrait l'enfant" etc."

Citation :


puis le porta au dessus de sa tête


au-dessus

Citation :


orné de l’intérieur


à l'intérieur ?

Citation :


d’une symétrie accablante.


Qu'est-ce qu'une symétrie accablante ?

Citation :


Il s’en suivit des cris d’étonnement du milieu de la foule. Par-ci, par-là, chacun s’exprimait à voix haute : « C’es lui ! », « l’enfant de la prophétie ! », « le fils de la Nayanne… »


"Il s'ensuivit des cris" me semble lourd. Ce serait le moment d'utiliser le verbe fuser : "Du milieu de la foule fusèrent des cris : "C'est lui" etc.

Citation :


 Pour mettre un terme à l’agitation


On a déjà lu "agiter" et "agitation" un peu plus haut.

Citation :


l’homme aux cheveux blonds pris la parole sous un ton solennel


Prit et non pris, sur un ton et non sous un ton..

Citation :


 - Ecoutez moi chers frères car notre jour de gloire à enfin sonner.


"a enfin sonné". Mais c'est l'heure qui sonne, pas le jour.

Citation :


le futur guerrier Grakuns qui nous délivreras de l’emprise de l’empire. Depuis des déceignis


"délivrera". "décennies".

Citation :


 Un flot d’acclamation retentit


"Un flot d'acclamations" (au pluriel) ? Ou peut-être simplement "Une acclamation retentit" ?

Citation :


puis on entendit une voix s’élever parmi tant d’autres :  
 - Et elle ? Où est-elle, sa mère ?  
 - Elle… elle n’a pas survécu.  
 Soudain on entendit plus que le soufflement du vent.  


Deux fois "on entendit" (la seconde fois, il faut "on n'entendit" ).
On pourrait peut-être remplacer tout ça par :
"Une acclamation retentit, puis une voix demanda 'Et elle ? Où est-elle, sa mère ?' 'Elle..., elle n'a pas survécu'. Soudain, on n'entendit plus que le souffle du vent."

Citation :


 - Cet enfant ne l’oublier pas, est le renouvellement d’une race éteinte depuis déjà des millénaires. Car an ce jour


"oubliez", "en ce jour".

Citation :


 Durant de longues secondes, l’homme analysait son enfant non pas avec le regard doux qui ternit le visage d’un père


Je mettrais "analysa" (et peut-être même "examina" ). "ternit" me semble impropre.

Citation :


Au fond du regard de l’homme, rugit pendant un court instant une paisible rage.


C'est bizarre, surtout la "paisible rage". Autant dire "une douce dureté".

Citation :


 Car le nouveau-né renfermait en lui un trésor inestimable


Il vient d'être question d'un trésor.
 
P.


Message édité par Panurge le 20-08-2006 à 15:05:47
n°9258928
Das schrec​kliche K
j'ai pas trouvé plus simple...
Posté le 20-08-2006 à 14:54:16  profilanswer
 

Quelle correction, Panurge! Si avec ça il n'améliore pas son texte, le monde ne tourne plus rond....
Revenons en aux faits: Gradd, ton texte à beau être meilleur que le précédant (je ne sais plus dans quel topic) tes phrases demeurent trop lourdes, aère ton texte, corrige les dernières fautes et n'emploie pas à toutes les lignes des que/qu'/qui ou le verbe être! Sinon c'est pas mal, ton style progresse ;)
Nausicaa_lamity, même remarque pour les conjonctions, le verbe être et les phrases trop lourdes (après on va me dire que je fais une fixette, non, non, je vous assure  :ange: ). Par contre j'aime beaucoup l'humour avec lequel tu racontes ces aventures! Relis le encore deux ou trois fois pour alléger tes tournures de phrases et se sera intéressant!


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The Riders come with the rain clouds, you will hear the thunder of their hooves in the sky.
n°9259685
dadou075
Posté le 20-08-2006 à 16:46:52  profilanswer
 

Alors là, un grand merci à toi Panurge, c'est la première fois qu'on me fait une correction aussi travaillée, d'habitude ce sont des remarques du genre ''encore de la fantasy", mais je ne te remercierait  jamais assez. J'ais bien tenu compte de tes corrections.
 
Bon et puis je poste la suite :
 
Les responsabilités du pouvoir
 
 
 C’était en bordure de la grande plaine d’Outan que s’était établit le campement du général Fledr, à quelque mètres d’un forêt inhabitée.
 A l’extérieur de leurs tentes des hommes étaient réunis autour d’un gigantesque feu. Tous festoyaient, buvaient ; s’agitant gaiement dans tous les sens tandis que certains rassemblés dans un coin, bavardaient joyeusement en entonnant de temps à autre des airs reposants.
 Les festivités se prolongèrent ainsi tout au long de la nuit. Chacun festoya à volonté, tous les cœurs étaient emplis d’allégresse.
Personne ne fut assez concentré pour s’apercevoir qu’au fur et à mesure que le temps s’en allait, le mal commença par s’étendre à l’insu des regards.
 
 Une fois que la fête se fut estompée, les hommes regagnèrent leurs tentes, et huit gardes se postèrent tout autour du campement. Désormais, la douce odeur du vin avait disparue. Subitement l’air s’était transformé en un chant glacial. Un vent violent s’abattait sur toute la plaine, s’engouffrant à l’ouest dans les hautes montagnes qui bordaient l’horizon. Peu après les animaux nocturnes se mirent à entonner leurs chants de la nuit.
 
 Néanmoins, au milieu du campement une tente continuait de briller sous la lueur de quelques bougies : à  l’intérieur s’y tenait deux hommes.
L’un assit tout au fond était installé dans un grand fauteuil de marbre, perché au sommet d’une impressionnante pile de coussins. Il pressait contre sa poitrine un petit coffret de bois garnis magnifiques pierres rouges. Sur une des faces des fils d’or entouraient un symbole à forme triangulaire, et de celle opposée se dessinait l’image d’un serpent de couleur noir.
 L’homme qui tenait le petit coffre en bois était vêtu d’une large tunique couleur beige. Une dizaine de bagues ornaient ses doigts. A son coup : pendait un grand nombre de chaîne en or. Le vieil homme avait de petits yeux bleus avec de lourdes paupières repliées sur elle-même, et  possédait de longs cheveux gris. C’était un homme de petite taille avec un corps pourtant musclé. Il avait l’air épuisé, exténué par les dur moments qu’il avait vécu : son visage était pâle et couvert de rides, et son regard était vide. Il déployait un surcroît de forces pour maintenir au mieux que possible le coffret de bois entre ses bras.
Non loin de lui, un grand homme à forte carrure et aux longs cheveux bruns scrutait l’entrée en se déplaçant de long en large. Son regard intense se déplaçait frénétiquement dans tous les sens, comme pour démêler la moindre poussière sur un drap noir.  Il portait un manteau et une paire de bottes ; à sa ceinture était nouée une longue épée dentelée et recouverte sur le manche d’étranges inscriptions. A plusieurs reprises il se retourna pour examiner l’état de son supérieur qui semblait le préoccuper. Les plis sur son visage trahissaient des signes d’angoisse ainsi que de l’épuisement.
Brusquement après un mur instant de réflexion, l’individu aux cheveux bruns se décida d’un pas vifs et se dirigea au fond de la tente. Il appliqua avec délicatesse sa main sur le front du vieil homme à bout de forces et poussa un énorme soupir d’ahurissement. Après quoi ; il ramassa un récipient posé près de son maître qu’il examina avec déception : le bol débordait d’une substance visqueuse et affreusement blafarde, qui à première vue semblait être un mélange de boue et de plantes hachées.  
Il s’approcha lentement de l’oreille de son maître, contre laquelle il murmura de fines paroles pour essayer de provoquer son attention. Aussitôt  le regard vide du vieil homme s’affola ; sa tête s’agitait dans tous les sens ; ses narines se gonflèrent et il marmotta un long soupir de jurons…  
Il lui fallut un court instant d’entendement pour enfin parvenir à s’exprimer clairement :  
 - Par tous les dieux, qu’est-ce dont cela ?! s’exclama t-il.
 Plus rassuré, l’homme aux cheveux bruns répondit :
 - Maître, cela fait maintenant deux jours et deux nuits que je contemple votre posture de revenant. Vous ne dormez pas, vous ne buvez pas et de plus vous manquez de sommeil !  
 L’homme serra avec plus de fermeté le bol qu’il tenait dans les mains et le brandit en direction de son maître.
 - Regardez, vous n’avez même pas daigné effleurer votre remède !  
 Le vieil homme descendit de son fauteuil avec précaution, agrippant toujours d’une main le coffret en bois. Il se saisit doucement d’une des nombreuses cannes sur son côté, et commença à faire les cent pas à l’intérieur de la tente. Le regard surpris de l’homme brun épiait sa course. Le pas du vieil homme était lourd et difficile. Il s’arrêta près du meuble ou étaient posés les bougies, celles-ci étant presque entièrement consumées, se racla la gorge et dit :
 - Tu ne croyais tout de même pas que j’allais avaler ce breuvage infect, qui seul par son aspect répugnant et son odeur nauséabonde me dégoûte. Ecoutes-moi attentivement Meriden : je suis vieux, malade, à bout de force et je ne sais toujours pas si je serai en mesure d’assurer la lourde tâche qu’il m’a été confié…
 Le jeune homme avait violemment jeté le nectar qui clapotait entre ses mains et s’écria :
 - Mais tout le monde compte sur vous maître, vos hommes vous vénèrent à tel point qu’il vous suivraient jusqu’au bout du monde ! Nous avons remporté des batailles pour obtenir le coffret que vous tenez si ardemment entre vos bras. Mais la guerre n’est pas finie, les hommes du royaume d’Henelken sont près à vous suivre ! Sans vous nous sommes perdus, votre présence nous est éperdument indispensable. Je vous rappelles  que les troupes de Vagundolf sont à nos trousses.
 - Je suis persuadé, reprit le vieil homme, que d’autres personnes fortes et courageuses pourraient très bien combattre à ma place le Mal contre lequel je mène une lutte acharnée depuis bien fort longtemps. Vois-tu, quand un homme est satisfait de sa récolte, il a droit au repos. J’estime que j’ai accompli ma tâche et qu’il est temps pour moi de me retirer de la course.
 L’homme aux cheveux bruns colla sa main droite contre sa poitrine, et encore plus  exaspéré s’écria dans un dernier espoir :
 - Maître, pensez à tout ce que vous avez accompli dans le passé ! Qui d’autre aurait pu à par vous, et qui pourra après vous. Des vies se sont envolées comme des châteaux de carte pour obtenir ce coffret, pour obtenir ce qu’il contient…  
 - J’ai déjà pris ma décision et je suis ferme sur ce point. Très bientôt je désignerais mon successeur, mais je ne penses pas que mon fils aîné orgueilleux comme il est puisse un jour contrôler la fidèle armée que le roi Crispon ma chargée de commander juste avant sa mort. Tu es la seule personne en qui j’ai  réellement confiance, je te demandes une nouvelles fois de me faire confiance et de me préserver jusqu’à-ce que je périsse.  
 Pendant un court instant l’homme aux cheveux bruns demeura la tête recroquevillée. Son maître vint lui passer un bras autour des épaules comme un père apporte de la chaleur à son fils. Ils perduraient ainsi un long moment avant que le vieil homme reprenne sont discours d’une voix apaisante :
 - J’ai du méditer de la sorte consciencieusement avant d’en arriver à un tel choix, chose que je te demande d’accepter. Je sens ma fin proche Meriden, l’ombre de la mort me traque sans relâche depuis que j’escorte ce coffret… Depuis que nous le cherchons… et je ne regrette pas d’avoir supporté cette tâche accablante.  Durant un grand nombre d’années j'ai mené et diriger des soldats lors de cette guerre, j'ai tué plus d'hommes que je n'en ai connus, j'ai braver les plus hautes montagnes et plaines, combattu sous le soleil brûlant et résister farouchement face au vent et au froid. Je me suis voué corps et âmes à combattre le mal par tous les moyens...  J’étais plus haut qu’un dieu et mes ennemis tremblaient en entendent mon nom. Mais aujourd'hui il est temps pour moi de me retirer, car à présent je suis  vulnérable au vent qui me fait vibrer, au froid qui me glace les os, et au feu qui brûle ma chaire.
 - Etes-vous sûr d’avoir pris la bonne décision maître, en êtes-vous persuadé ?
 - J’en suis convaincu. La seule raison pour laquelle je lutte encore, est parce que nous avons pas retrouvé le petit…  J’ai récemment rencontré l’oracle de lumière qui m’a dit de persévérer, et que très bientôt l’enfant promis se présenteras sur notre route. Pour l’instant nous continuons… bientôt nous retrouverons cet enfant et pourrons vaincre Vagundolf.
 - Alors que votre volonté soit exaucée et sachez que je vous servirais jusqu’à la mort, enchaîna solennellement Meriden.
 
 Le vieil homme retourna s’asseoir, toujours d’une démarche posée, avec cette fois plus de difficultés. Une fois installé il invita Meriden d’un signe de la main et celui-ci s’empressa d’obéir. Il  tendit le petit coffre qu’il tenait auparavant dans ses bras, et dit d’un air soulagé :
 - Je te demande maintenant de garder ce précieux trésor. Tu sais ce qu’il renferme, prévint le vieil homme, et tu sais également qu’il ne devrait en aucun cas être détenu entre de mauvaises mains, ou sinon le monde courrait à sa perte… Ma mission est de rapporter le coffre à l’Alliance. Il y aura très bientôt une réunion qui se tiendra à Berry, durant laquelle il y a de forte chance que soit débattu la question du guerrier Grakuns.
 
 Meriden reçut le coffret entre ses bras : il ne s’imaginait pas à quel point cette chose était lourde. L’énergie qui en émanait l’envoûtai et troublai ses pensées : son esprit percevait vaguement une odeur pourtant inodore, une image invisible et un son inaudible. Soudain des clichés défilèrent dans sa tête lui évoquant vaguement d’atroces souvenirs obscurs qui n’était pas les siens, ou du moins qu’il ne se souvenait pas d’avoir jamais vécu ; se mains frémissaient. Troublé, il faillit faire tomber le coffret mais se rattrapa de justesse. Le vieil homme ne semblait pas du tout surpris par la réaction de Meriden :
 - Ne t’en fais pas tu viens seulement de ressentir une part de  son  énergie, dit-il, tu devrais t’y habituer au fil du temps, les réactions varient en fonction des personnes.  
 - A présent que dois-je faire ? questionna Meriden, quelle tâche dois-je accomplir ?
 - Isole toi un moment dans la forêt ou dans un endroit calme. Cela te laissera le temps de méditer un bref instant avant de t’engager dans une traversée de tous les périls, car il faut que tu sois près aussi bien physiquement que mentalement. De plus, nous devrons bientôt quitter la plaine et nous diriger vers l’ouest, sur quoi il serait préférable d’envoyer une sentinelle en observation à fin de s’assurer que l’ennemi ne nous guette pas sur la route que nous nous préparons à suivre.
 Soudain le vieil homme se leva de son fauteuil avec force, comme si son corps avait recouvré toute vitalité. Il se tenait droit et fier. Dans son regard on ressentait une lueur de fierté. Un long moment de silence s’installa, puis il reprit sur un ton solennel.  
- La route qui t’attend est longue et périlleuse, et je ne serais peut-être plus de ce monde pour te porter secours. Tu affronteras les pires dangers, et en t’aventurant aux confins de ce monde obscur, tu connaîtras le mal sous son état pur. Seul, tu ne vaincras : entoures toi de tes plus proches amis mais n’ai confiance qu’en toi. Et prends garde, le mal peut être si proche que ton cœur désemparé n’a de refuge qu’un reflet trompeur. Ne renonces jamais même quand tu sens que la mort est proche, car un homme n’a de valeur que lorsqu’il est convaincu qu’il a lutté aussi longtemps qu’il a pu. Et pour finir, je te le dis haut et fort ainsi les dieux en sont témoin :  
Que ton cœur vaillant ne tombe jamais sous l’emprise du Mal, car même dans un rai de lumière, l’espoir qui s’y cache sera toujours vainqueur. A présent va et combat !
 

n°9261436
Gradd
moi-même, ni plus...ni moins
Posté le 20-08-2006 à 21:05:40  profilanswer
 

merci Das pour ces commentaires, j'essairais de les appliquer des mon prochain chapitre  :jap:  
en attendant voila la suite, j'ai essayé d'adopter un style un peu différent et tenté de nouvelles choses notamment avec un registre un peu plus humouristique et décontracté dans lequel je me suis senti assez à l'aise et dans lequel j'ai vraiment pris du plaisir:love:  
reste à savoir maintenant si ça vaut quelque chose en tout cas je crois que je vais continuer dans cette voie alors dites-moi ce que en pensez  :D  
 
Dyess et Léo arrivèrent aux portes de la ville au moment même où le soleil se couchait. Le guerrier se félicita qu’ils soient arrivés avant la fermeture des portes cependant, face à ce garde récalcitrant, il comprit que lui et Léo n’étaient pas encore tirés d’affaire.
 -Non je suis désolé mais vous êtes arrivés après que le soleil se soit couché alors je ne peux pas vous faire entrer, dit le garde en armure complète et droit comme un i.  
Dyess nota qu’il n’avait pas plus de 18 ans. C’était sans aucun doute un de ces blancs-becs encore pleins de zèle qui croyaient dur comme fer à des idéaux stupides. L’homme du sud soupira d’ennui en pensant qu’il ne pouvait quand même pas faire une tête au carré à un gosse qui ne se rasait même pas régulièrement. Quoique…  
Heureusement, Léo intervint :
 -Allez petit laisse nous passer quoi, dit-il d’une calme. Nous ne sommes que deux voyageurs qui cherchons un abri pour la nuit.  
 -Désolé messieurs mais les ordres du Seigneur Cascade sont clairs. Nul n’est autorisé à entrer dans la cité une fois le soleil couché. Quiconque désobéira à un ordre du Seigneur Cascade sera puni de …
Le jeune garde fut interrompu par le rire faussement joyeux  de Léo qui sembla soudain chercher quelque chose dans ses poches.  
 -J’ai compris ce que tu veux petit dit-il tout en inspectant du regard les alentours. Allez vas te payer du bon temps. Je ne sais pas moi, va voir les putes et te prendre une bonne cuite. Ne me remercie pas. Laisse nous passer et nous serons quittes.
Là-dessus, Dyess le vit glisser une pièce d’argent dans la main du garde qui accepta sans sourciller et encaissa la pièce dans un repli de son armure d’un geste étonnamment rapide (et semblait-il plein d’expérience) tout en disant d’une voix qui se voulait outrée :
 -Mais je n’en veux pas de cet argent ! Je suis un fier gardien de la Cité Cascade.
Silence.  
Volontairement en retrait, Dyess avait de plus en plus de difficultés à garder son calme.  
-Ecoute petit, arrête de te foutre de ma gueule, cracha Léo. Soit tu nous laisses rentrer sois tu me rends ma pièce c’est pas compliqué non ?  
 -Une pièce mais quelle pièce ? rétorqua le garde d’une voix tout à fait sincère.  
Une pièce d’argent représentait plusieurs mois de salaire de ce morveux aussi cette fois, Dyess sortit de ses gonds et perdit le contrôle de lui-même.  
L’air se mit à crépiter autour de lui tandis que les molécules d’air semblaient exploser. Rapidement, une intense lumière bleu glacée se cristallisa autour du guerrier et forma un tube flamboyant qui monta vers le ciel dans un bruit de tonnerre jusqu'à donner l’impression que Dyess était connecté aux cieux. La terre sous ses pieds se craquela et des morceaux de pierre se mirent à danser dans les airs comme des pantins inarticulés.  
 -Oh mon Dieu Dyess calme toi !!! hurla Léo d’une voix paniquée. Vite petit il faut le calmer. Ouvre nous la porte avant qu’il ne nous tue tous les deux sur le champ ! Fais vite !
Malgré le bruit infernal, le garde sembla comprendre et tapa sur la porte du poing sept fois. Cela devait être le signal car au bout de quelques secondes, les deux battants de la porte commencèrent à se séparer délivrant enfin le passage vers la Cité Cascade.    
Alors que Léo allait s’engager, il constata que Dyess faisait toujours son petit manège. Le halo de lumière était devenu couleur or et les fragments de pierre était projetés avec force contre les murailles de la Cité dans un bruit de plus en plus assourdissant.  
 -Oh mon Dieu ! hurla-t-il. Rends la pièce d’argent petit peut-être que ça le calmeras sait-on jamais. Vite ou il va nous désintégrer. Oh mon dieu, j’ai tellement peur !
En entendant sa propre voix, Léo se dit qu’il aurait fait à coup sûr un très mauvais comédien.  
Cependant, le garde ne rendit même pas compte de la flagrante fausseté dans la voix du jeune homme et  obtempéra, le visage blanc comme un cachet. Le tube de lumière disparut aussi vite que la pièce se retrouva dans la main de Léo, dans un timing parfait. Sans laisser de trace, il s’évapora aussi soudainement que si quelqu'un avait soufflé sur une flammèche.  
 -Bon allez viens Léo on décolle, dit Dyess en empoignant tranquillement son sac de voyage.
Ils passèrent entre les battants d’un pas tranquille et laissèrent le pauvre garde qui resta derrière, effondré et tremblant en position quasi fœtale.  
 
 -Ce petit con a bien failli me mettre vraiment en colère, cracha Léo une fois que lui et Dyess furent plus loin.
 -Dire que c’est ça les fameux Gardiens de la Cascade, opina le guerrier à la peau noire. J’ai bien failli mettre mon Masque pour de bon.
 -On a un problème maintenant. Toute la ville a du entendre le boucan qu’on a fait et ça ne m’étonnerait pas qu’en ce moment même la caserne soit en ébullition. Crois moi, dans moins d’heure on aura tous les gardes à nos basques donc à moins que tu n’aies l’intention de dormir en taule, on ferait bien de trouver une auberge vite fait bien fait.  
 - Je crois que tu trompes Léo, dit Dyess soudain grave. On a déjà de la compagnie  et ça m’étonnerait que ce soient des gardes, bien au contraire.  
Là-dessus, Dyess pointa le doigt en direction d’un groupe d’hommes un peu plus loin légèrement dissimulés dans l’ombre. A vue d’œil ils devaient être environ une quinzaine. Et armés jusqu’aux dents.  Dyess et son compagnon étaient sur ce qui devait être la route principale de la Cité car celle-ci devait faire une dizaine de mètres de largeur, sans doute afin de faire passer les charrettes des commerçants. Impossible pour Dyess et Léo de les éviter en passant par les ruelles étroites, ces bandits devaient les connaître comme leurs poches. Ils s’arrêtèrent donc net :
 -Je croyais que le couvre-feu était décrété dans la Cité à cause de la menace Verso, dit Léo d’une voix calme.    
 -C’est ce que je croyais aussi.  
 -Alors comment des bandits comme ceux-là peuvent-ils se balader tranquillement ? Regarde-les, ils font comme si la ville leur appartenait.
 - Je crois que ce ne sont pas de simples bandits, dit Dyess en plissant les yeux. Si c’était le cas, les Gardiens de la Cascade auraient vite fait de les mater. Même si celui qui garde l’entrée est un tocard de première, les Gardiens restent des soldats très bien entraînés et disciplinés. Rien à voir avec ces coupe-jarrets de pacotille. Non je pense plutôt qu’ils travaillent justement pour le Seigneur.  
 -Quoi ? D’après ce que j’en sais, le Seigneur Cascade n’est pas du genre à employer une Milice. Et puis pourquoi ferait-il ça si ses fameux Gardiens sont si efficaces.
 -Je suis d’accord mais si comme nous le croyons, il a découvert le secret de la fabrication des Masques, il aura besoin d’une Milice pour traquer les Marginaux. Or, la Milice peut aller beaucoup plus loin que les soldats réguliers afin de les dénicher. Ca ne m’étonnerait pas que le Seigneur Cascade leur ai donné carte blanche et passe gentiment l’éponge sur leurs divers rackets.
 -Alors ça veux dire qu’on doit être sur la bonne piste, jubila Léo. On va peut-être enfin le trouver. Quoiqu’il en soit, il est trop tôt pour se dévoiler. Mine de rien on est peu à peu devenus des légendes et ça ne m’étonnerait pas que la célèbre élégance de Léo Crinière de feu  soit connue même ici. Aucun doute que même eux me reconnaîtront.  
 -Léo Crinière de feu hein ? railla Dyess. Excuse moi mais Léo le Craintif est beaucoup plus connu que Crinière de feu.  
 -Enfoiré je sais que c’est toi qui as lancé ce surnom, cracha Léo. Je t’ai vu parlé à ce gosse à Est Eban et me désigner du regard en ricanant et je suis sûr que ça vient de la ce surnom idiot. Enfin bref, il faut qu’on passe par ces ruelles, ils vont bientôt nous attaquer je le sens.  Et puis comme le disait mon grand-père : point de remords dans la fuite, point de réconfort dans la mort. Et je peux te dire qu’il a vécu très, très longtemps.  
 -Ton grand-père a eu de la chance de ne pas me croiser sur son chemin sinon je me serais occupé de faire mentir ce proverbe à la con. Moi mon grand-père était un bourreau officiel expert en allègement. C’est le terme technique pour tranchage de membres et diverses amputation si tu veux savoir alors bon, on n’a pas les mêmes influences hein. Allez, viens on va se battre. On va envoyer un message très clair à l’intention du Seigneur Cascade, dit Dyess en dévoilant un sourire de prédateur.  
Il avança alors droit vers le groupe de Milicien d’un pas tranquille.  
 -Mais t’es fou ou quoi, on n’est pas de taille à affronter autant de bandits à la fois !!
 -Parle pour toi Léo, répondit le guerrier noir tout en continuant sa marche.
 -Très bien alors JE ne suis pas de taille à les affronter, rétorqua-t-il.  
Pour toute réponse Dyess se contenta d’un reniflement de mépris et continua d’avancer. Au bout de quelques secondes, résigné, Léo le rejoignit en titubant.  
Au bout de quelques secondes de marche, les deux hommes arrivèrent à hauteur du groupe de bandits. Maintenant qu’ils étaient proches, Dyess constata qu’ils étaient plus nombreux qu’il ne l’avait supposé. Facilement trente. En plus avec ce boulet de Léo, les affronter apparaissait comme plus difficile que prévu. D’autant que tous avaient l’air de solides gaillards, certes plus habitués aux bagarres de bistrots qu’aux batailles rangées mais habitués à se battre quand même. Leur impressionnant arsenal d’armes n’arrangeait rien.
Un homme trapu (Dyess supposa que c’était le chef) se détacha du groupe de Milicien. C’était un homme obèse chauve qui semblait étouffer dans sa tunique de laine. Il portait un gilet de soie rouge vermeil par-dessus une chemise blanche brodée de minces fils d’or. Ses jambes énormes étaient dissimulées derrière un très large pantalon de soie également rouge vermeil et donnaient l’impression d’être deux colonnes de pierre inébranlables. C’étaient des habits trop élégants pour être portés par le chef d’un groupe de petites frappes. Qui pouvait être cet homme ? Dyess nota qu’il ne portait aucune arme sur lui. Du moins, aucune arme visible.  
 -L’Ami, permets moi de te dire que tu es absolument horrible, dit le chef des bandits en désignant de la cicatrice de Dyess d’une voix grave à faire vibrer les os.  
 -Déjà je ne suis pas ton ami le Gros et ensuite, je te retourne le compliment, rétorqua Dyess en souriant d’un air aimable.  
Un frisson parcourut le groupe de bandits mais d’un seul geste de la main, Le Gros calma ses troupes. Il continua comme si de rien n’était :
 -Qu’est qu’un homme du Sud et un homme de l’Est peuvent-ils bien venir faire dans la bonne Cité de Cascade ?  
Avant même que Dyess puisse répondre, Léo lui glissa dans le creux de l’oreille :
 -Ne dis pas nos noms. N’oublie pas qu’il y a une récompense de 10000 pièces d’or sur nos têtes.
Dyess hocha la tête pour signifier qu’il avait compris avant de se tourner vers Le Gros :
 -Je m’appelle Dyess et voici Léo, dit-il tout simplement.
Celui sembla soudain sur le point de s’évanouir. Cette fois, les bandits dégainèrent leurs armes et même Le Gros parvint à peine à les contenir. Apparemment tous avaient entendu par de lui (et de Léo). Et de la fameuse récompense en échange de leurs têtes.  
Ce fut Le Gros qui parla :
 -Dyess le Chasseur de Masques n’est-ce pas ? Et bien si je m’attendais à rencontrer une telle légende.
Une voix anonyme jaillit du groupe de bandit :
 -Et le petit à côté c’est Léo le Craintif ?  
Cette fois, Léo décrocha son arc de son dos visiblement enfin prêt à en découdre.
 -Je suis Léo Crinière de feu, cria-t-il d’une voix remontée.
Aucun des brigands ne réagit à ce surnom aussi Dyess reprit les choses en main.
 -Bon écoute Le Gros, est-ce que tu vas nous laisser passer ?  
 -Non.  
 -Très bien et comment tu t’appelles ?
 -Gamaki.  
 -Gamaki, j’ai été ravi de faire ta connaissance.  
Là-dessus, Dyess mit son Masque.  
 
 
 

n°9265459
lfcclb
Posté le 21-08-2006 à 11:15:15  profilanswer
 

Merci à tous pour vos commentaires...
 
3 semaines de vacances peu studieuses, ne m'ont pas permis de composer de nouveaux textes à poster, j'ai donc du faire mes fonds de disque dur pour retrouver ce petit poème. J'espère que le poème sont tolérés dans ce temple de l'HF   :ange: (j'aime bien l'HF mais je serai incapable d'en écrire au premier degré...) Donc voici le sonnet de l'entorse: (forme classique, thème qui l'est moins)
 
Courant, bras haut levés, vers ce globe de cuir,
Rond objet facétieux de plaisirs athlétiques,
Ma cheville moqua d'un craquement cynique,
Mon ardeur juvénile à sauter et courir.
 
Rien ne prédestinait ce dimanche à finir
Dans la douleur d'une blessure pathétique.
Claudiquant, grimaçant, le retour fut tragique
Dans le gel d'un hiver que je me mis à haïr.
 
Heureux pourtant la veille, aux façades baroques
Des maisons et palais, beaux témoins impérieux,
D'une Vienne Impériale, sans violons d'André Rieu.
 
Heureux même aujourd'hui, quand un pas équivoque,
Me fait boiter ma vie entre les amoureux,
Jusqu'à demain et ses horizons merveilleux.

 

n°9279548
momo_le_ma​uvais
Posté le 22-08-2006 à 20:09:43  profilanswer
 

Prologue
 
snip prologue


Message édité par momo_le_mauvais le 26-08-2006 à 21:05:07
n°9279567
momo_le_ma​uvais
Posté le 22-08-2006 à 20:11:39  profilanswer
 

snip suite du prologue


Message édité par momo_le_mauvais le 26-08-2006 à 21:05:24
n°9279586
momo_le_ma​uvais
Posté le 22-08-2006 à 20:13:32  profilanswer
 

snip explanation


Message édité par momo_le_mauvais le 26-08-2006 à 21:05:47
n°9281049
blondin341
Posté le 22-08-2006 à 22:12:34  profilanswer
 

Bonsoir! J'ai posté un extrait de mon livre dans un autre topic mais personne ne m'a répondu  :D alors j'essaye ici...
L’extrait que voici que voilà se situe dans la deuxième partie du livre. Dans la première, je prenais le point de vue d’un soldat Allemand et dans celle-ci, celui d’un parachutiste américain.  
Bref résumé : Nuit du 5 au 6 août 1944. 0h00. Le Capitaine Jim Wariner, idéaliste déchu d’une génération perdue, est largué sur la Normandie. Il n’est qu’un soldat parmi des milliers d’autres. Pourtant, depuis la veille, il sait qu’il n’aura pas le même traitement que les autres. Son passé le rattrape. Son avenir le fuit.  
L’extrait se situe après la prise d’un bunker.  
Pour ceux que ça intéresse, je pourrais éventuellement dans un élan de bonté poster un autre extrait.  
 
Une atmosphère funèbre s’était abattue sur le bunker. L’odeur de la mort. Nauséabonde. Macabre. Une odeur qui vous prend à la gorge, vous étouffe, vous broie. Une odeur qui persiste, empestant tout, vêtements, nourritures, armes, haleines… Une odeur qui vous remue cœur et estomac. Une odeur qui se mélange aux parfums rances du sang et de la sueur. Un charnier.  
La mort planait. Menace silencieuse. Rapace tournoyant, observant de son œil aiguisé ses futurs convives, serrant déjà dans ses serres acérées leur cœur. Nuit faste pour elle. Neuf nouveaux adhérents rien que dans ce bunker. Des centaines d’autres dehors.  
Le bunker n’était pas assi grand qu’il n'en avait l’air vu de derrière la pente. Le superbe mobilier se composait de caisses entassées les unes sur les autres. Art Nouveau ?
 
J’inspectai les deux MG42 de mon œil expert. Elles n’étaient plus de première jeunesse. Euphémisme. Si celle qui nous avait gracieusement offerts des échantillons de plombs était dans un état encore acceptable, en revanche, l’autre n’était plus qu’une épave. Une croûte métallique. Une relique, antique témoignage d’une époque dont l’ingéniosité n’avait d’égale que la cruauté. Elle n’était même pas chargée et aucune ceinture de balles ne se trouvait à proximité. Je souris. Jaune. L’attaque latérale était bien impossible…  
Voilà pourquoi nous nous étions battus. Notre butin ? Inespéré ! Deux pitoyables mitrailleuses, dont une laissée à l’abandon et un tas de caisses vides. Pharaonique ! Ce bunker, si effrayant tout à l’heure, était en fait ridiculement petit. Minable. Cette nuit-là, neuf hommes étaient morts pour prendre ou défendre ce vulgaire abri de béton. Neuf hommes étaient morts pour une broutille. Une broutille si petite, qu’aucun des généraux qui en avaient jugé essentiel la prise n’accepterait d’en faire son bureau.  
Avant, aux temps héroïques, on se battait pour prendre une ville ou un château fort. Maintenant, aux temps trisomiques, on se bat pour prendre un pont, une route, un bunker. Bientôt, aux temps apocalyptiques, on ne cherchera même plus d’excuses pour s’entre-tuer. Ce sera ça, la guerre moderne.  
 
Je fis lentement le tour du bunker. La mine sombre et fière du guerrier inspectant ses vaillantes troupes.  
Je m’arrêtai devant deux hommes allongés, raides comme des piquets de barbelés. Henderson et Kordac avaient été ramené à l’intérieur.  
Dans quelques heures ils ne seront plus que des cadavres anonymes. Des cadavres parmi tant d’autres, alignés et recouverts d’un drap blanc.  
Ils n’ont fait aucune action héroïque qui pourraient leurs valoir des récompenses posthumes. Leur nom ne sera jamais inscrit dans un manuel d’histoire au côté de ceux de Custer ou d’Einsenhower. On ne leurs érigera pas de statue. On ne racontera jamais leur vie.  
Ils se sont justes battus et ont donné leur sang. Tombés aux champs de malheurs. Ils sont morts comme ils ont vécu. Misérablement. Pour l’ingrate Mère Patrie, ils ne sont rien, qu’ils soient morts ou vivants. Des noms et des numéros de matricules à barrer. Des armes à redistribuer. Des bouches à nourrir, des gueulards dégueulasses en moins. Rien de plus.  
Que restera-t-il d’eux ? Un nom inscrit sur une croix de bois. C’est tout.  
Ils ont rejoint l’innombrable foule des morts anonymes de la guerre. Des guerres. Comme ces hoplites athéniens morts à Salamine, comme ces marins français morts à Trafalgar, comme ces cavaliers confédérés morts à Bull Run. Oubliés. Engloutis par les flots ravageurs de l’Histoire. Grains de poussière balayés d’un revers de manche par cette gigantesque mascarade.  
Qu’est ce qu’ils en ont à foutre maintenant d’être mort pour la Patrie ? Ça leur fait une belle tombe. On devrait leur demander leur avis. Maintenant que pour eux fin de guerre rime avec fin de vie. Sûr qu’il répondrait : « mais bien entendu que j’en suis content, mon sacrifice me comble de bonheur, c’est bien simple ma mort me ravie, si c’était à refaire, je souhaiterais que ça se passe tout pareil. » Si les morts pouvaient parler, ils nous en raconteraient de belles. La censure aurait du boulot.  
Leur sacrifice n’a servi à rien. L’issue de cette saloperie galopante ne s’en trouvera nullement changée.  
Qu’étaient-ils pour moi ? Guère plus. Je ne les connaissais pas. Ou si peu. Je n’éprouvais pas la moindre peine à les voir étendus, sans vie, sous mes yeux. Il y trois ans, je n’aurais pas eu le courage de les regarder. Il y a deux ans, je les aurais regardés furtivement, le cœur serré et les yeux humides. Il y a un an, je les aurais regardés avec mélancolie. Cette nuit-là, je les regardais et je n‘éprouvais rien. Avant j’étais un homme

n°9282373
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 23:27:02  answer
 

Voici une nouvelle qui, je l'espère, vous plaira.  
De toute façon, je ne tolererai aucune critique négative, na ! :D
 
 
Marathon
 
 
Le silence pèse sur le stade. Pas de vent, pas de nuages, pas de soleil. On dirait plutôt un coucher de soleil, sans soleil justement. Le ciel est rouge, un peu orangé, mais semble s’assombrir peu à peu. C’est entre le jour et la nuit. Il fait froid dans le stade.  
 Sur la piste d’athlétisme, des coureurs se sont amassés. Combien sont-ils ? Cinquante, cent ? Plus sûrement, aux environs de deux cents. A y regarder de plus près, ces coureurs sont étranges. On les voit, mais eux ne nous voient pas ; ils n’ont pas d’yeux. On peut les entendre, mais eux non ; ils n’ont pas d’oreilles. De toute façon, ils n’écouteraient pas, concentrés qu’ils sont sur leur course. Ils ne peuvent pas non plus parler ; aucune bouche ne barre leur figure. En fait, ils sont dépourvus de visage. Ces coureurs sont également chauves. Leur tête est impersonnelle, comme un crâne d’oeuf. Seul un signe les distingue : chacun porte un dossard avec un numéro différent. Malgré cela, ces coureurs ont tout en commun : même leur échauffement est identique. Les mêmes gestes, les mêmes mouvements, tout est pareil.  
 Il n’y a personne sur les gradins. Enfin si, un homme et une femme. Ils sont assis de part et d’autre du stade. Les deux se regardent et leurs regards semblent pleins d’un désir réciproque. En tout cas, leur attention ne se porte pas du tout sur les coureurs qui finissent de s’échauffer.  
 Le ciel se noircit de plus en plus, devenant presque ardoise. On sent l’excitation monter. Les coureurs se mettent dans leurs starting-blocks. Il faut imaginer deux cents coureurs amassés sur une ligne de départ ; un bloc humain (si ces coureurs étaient un tant soit peu humain) compacte et tassé sur une ligne blanche.  
 Le départ est donné par un gémissement de la femme, mais pas de douleur. Plutôt de plaisir. C’est la furie sur la piste.  
 Après seulement cinq kilomètres courus dans le petit stade, une bonne moitié des coureurs a abandonné, écroulés par la fatigue.
 Leurs abandons ne passent pas inaperçus ; ils disparaissent dans une fumée blanchâtre.
 Le couple n’a que faire de ces phénomènes. Chacun est préoccupé par l’autre. Leur respiration est saccadée.  
 La nuit tombe et les coureurs anonymes ne sont plus qu’au nombre de trente-cinq après vingt-deux kilomètres.
 Une violente averse s’abat sur la piste, et une chose extrêmement étrange et dramatique se produit : certains coureurs sont pris de spasmes, s’effondrent, asphyxiés. Il semble bien qu’ils contractent une réaction allergique à l’eau de pluie ! Ils disparaissent dans des douleurs abominables. On pourrait comparer cela à l’asphyxie des poissons hors de l’eau.
 Seuls douze coureurs survivent à cette averse, somme toute ordinaire pourtant.  
 Au trente-sixième kilomètre, et alors que neuf athlètes sont encore en lice, l’homme et la femme, mus par un même mouvement, descendent les marches menant à la piste, les yeux de l’un toujours fixés sur l’autre.
 Ce n’est plus seulement un marathon que disputent les protagonistes, mais également une course contre la mort. La moindre défaillance peut être fatale. D’ailleurs, tous, sans exception, ont la tête baissée, épuisés par l’effort.  
 Mais l’enjeu est crucial. Le passage de la ligne d’arrivée conditionne, en partie, le reste de leur vie.  
 L’homme et la femme traversent la piste d’athlétisme, marchent en direction du centre du stade. Leur démarche n’est ni lente, ni hâtée. Ils sentent que leur union est inéluctable. Quarante-deuxième kilomètre.
 Trois coureurs pour les cent quatre-vingt quinze derniers mètres.
 Cinq mètres séparent l’homme et la femme.
 Cent vingt-trois mètres. Le dossard 42 ralentit considérablement la cadence.
 Trois mètres. Ils tendent les bras, le regard vague.
 Quatre-vingt deux mètres. Le dossard 42 s’écroule et disparaît dans l’habituelle fumée blanchâtre.
 Un mètre. Les yeux se referment, la respiration est apaisée.
 Cinquante mètres. 124 accélère. Le dossard 53 ne le rejoindra jamais.
 Au centre du stade, le couple s’unit, s’enlace. L’homme et la femme ne font plus qu’un, désormais.
 53 trébuche et ne se relève pas à dix-sept mètres de l’arrivée. C’est la tête en avant que le dossard 124 franchit la ligne d’arrivée.
 
   FIN ?
 
 Pas tout à fait. Au moment, où 124 emporte ce marathon anonyme, un halo rose entoure le couple et illumine alors le stade. 124 est à leurs côtés. Le couple se défait et le laisse pénétrer dans leur cercle. Le halo rose se métamorphose en un éclat blanc aveuglant.  
 La femme porte un bébé enveloppé dans du satin blanc. Pendant quelques secondes, son visage ne porte aucun trait de celui d’un humain. C’est une tête d’œuf qui fait face au couple. Puis, imperceptiblement, la bouche se dessine, le nez se forme, les yeux prennent place. C’est un véritable bébé bien portant qu’entoure le couple et leur amour envers lui est évident.  
 Une légère brise se lève sur le miracle de la vie.

n°9285309
lfcclb
Posté le 23-08-2006 à 09:54:20  profilanswer
 

Pas mal skybabel ! Style agréable, construction habile ! j'ai mis la moitié du texte à comprendre de quoi il s'agissait... au début je pensais à un remake de "W ou le souvenir d'enfance" de Pérec.
 :jap:

n°9285663
vacnor
...
Posté le 23-08-2006 à 10:40:57  profilanswer
 

Joliment écrit, Skybabybel.
Reste que le style pourrais être un peu plus chercher sur certains points : "On dirait plutôt un coucher de soleil, sans soleil justement." "Plus sûrement, aux environs de deux cents." "Leur tête est impersonnelle, comme un crâne d’oeuf. ", etc.
Je trouve ces phrases un peu trop lourde, elles donne un poid au texte qui empêche le lecteur de s'y mettre totalement... mais ça reste vraiment anecdotique et essentiellement présent dans le début du texte.
 
Sinon, il devrait y avoir un peu plus de suspens, on comprend tout de même rapidement de quoi il est question...
 
Mais, joli récit, Skybabybel.


---------------
Le blog d'un libraire...
n°9286432
Profil sup​primé
Posté le 23-08-2006 à 12:01:46  answer
 

Merci pour les commentaires. Il va falloir réellement que je travaille le style. C'est vrai qu'en relisant mon texte, certaines phrases me paraissent "incompatibles" avec le texte et font un peu trop simpliste.
Et aussi une fâcheuse tendance à mal démarrer mes textes !


Message édité par Profil supprimé le 24-08-2006 à 11:07:19
n°9366997
jeff82
Posté le 31-08-2006 à 01:38:53  profilanswer
 

salut  
voila je me suis mit a écrire très récemment.
je n'ai vraiment aucune expérience et je viens içi pour avoir un premier avis, donc n'hésité pas à critiquer, je suis la pour ça. (enfin essayez de pas etre trop méchant non plus.
voila le début de ce que jai commencé a écrire...
 
 
« Je pense que c’est mieux pour nous deux, il faut que l’on se sépare »
C’est sur ces mots que David m’était un terme à sa relation avec Judith. Cela faisait 6 mois qu’ils étaient ensembles et presque autant que Judith vivait chez lui. Judith avait du mal à croire ce qui se passait, c’est David qui la plaquait. Elle savait très bien qu’ils ne feraient pas leur vie ensemble, mais de la à penser que c’est lui qui dirait stop en premier.  
Elle ne savait pas comment réagir à cette situation, c’était nouveau pour elle. Habituellement, c’est elle qui était la plaqueuse et non la plaqué. Même si elle s’ennuyait déjà depuis longtemps avec David, elle espérait encore rester un peu, elle adorait son appartement. Bien qu’ils n’aient rien en commun, ça la dépassait qu’un homme comme lui puisse la quitter, elle était beaucoup plus belle que lui, il n’arriverait jamais à trouver une fille aussi bien.
Alors que David continuait à lui donner des explications, cette position était également nouvelle pour lui, Judith se ressaisie et réfléchit à la réaction qu’elle devait adopter. Il fallait tirer un maximum de la situation. David avait commencé à parler des ses désirs en tant qu’homme et son envie de fonder une famille, Judith ne l’écoutait plus depuis un bon moment déjà.  
Elle se leva, et  sans rien dire alla jusqu'à la cuisine, le laissant planté dans le salon à parler dans le vide. Il fallait faire vite. Elle sortie un oignon du placard, attrapa un couteau. En moins de deux minutes, elle avait coupé l’oignon en petits dés, lorsqu’ elle eut terminé elle rangea le désordre qu’elle avait provoqué et jeta les bouts d’oignons dans la poubelle. Elle rigola en pensant qu’elle avait finalement fait un truc qui ressemblait plus ou moins à de la cuisine dans cet appartement. A son retour au salon, elle avait les yeux tous rouges et de grosses larmes coulaient le long de ses joues. Le spectacle pouvait commencer.
« Mais tu sais que je t’aime. Comment est ce que je vais réussir à vivre sans toi ? »  
Après avoir dit ça, elle s’effondra sur le canapé. David était complètement perdu, il n’avait pas prévu ça. Judith continua :
-  « Tu sais que j’ai rendu mon appartement, ou est ce que je vais habiter maintenant ? Tu sais très bien que je n’ai pas de revenus. Ma vie est fini… »  
Judith fit une pause , pris sa tête dans les mains et continua à sangloter. Ca suffisait, il ne fallait pas trop en rajouter. David lui proposa de rester vivre chez lui provisoirement. C’ était la dernière chose que souhaitait Judith, elle devrait négocier un peu.
« Tu sais très bien que ce n’est pas la solution, si tu veux vraiment que l’on sépare, nous ne devons plus vivre ensemble. »
David ne mit pas longtemps avant de lui proposer de l’argent afin qu’elle puisse loger dans un hôtel. Judith insista  que c’était un prêt et non un don, même si elle ne le pensait évidemment pas. Une heure plus tard, Judith avait terminer ses valises et aller quitter l’appartement. En ouvrant la porte, elle se retourna vers David et lui dit :
« tu vas beaucoup me manquer  tu sais, au revoir . »
Elle parti sans attendre la réaction de David. Bien sur se n’était pas à David qu’elle parlait mais à l’appartement.
En descendant l’escalier, elle rangea ,dans son sac à main, un cheque de 3000 euros à coté des clés de son ancien appart.
 
 
 
 

n°9369006
Alisdair
Encre noire, ami des corbeaux
Posté le 31-08-2006 à 12:01:12  profilanswer
 

Juste une petite chose. Tente d'allonger quelques phrase ou d'alterner entre longues et brèves. Ca fait légèrement mitraillette là.^^

n°9369062
jeff82
Posté le 31-08-2006 à 12:08:53  profilanswer
 

ok
merci du conseil, cétait juste un premier essay.
je vais essayer d'y apporter quelques modifs.
 
et a part le style, l'histoire en elle même, des réactions? des conseils?
je sais qu'il n'y a pas grand chose encore mais il y a de quoi se faire un avis, non?

n°9370847
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 31-08-2006 à 15:15:24  profilanswer
 

Salut! ton texte Jeff, sans parler du style, est plutôt bien (enfin moi je trouve). Donc je vais apporté qlq critiques par rapport au style.  
Il y a quelques phrases où tu te répètes un peu comme par exemple: "Judith avait du mal à croire ce qui se passait, c’est David qui la plaquait. Elle savait très bien qu’ils ne feraient pas leur vie ensemble, mais de la à penser que c’est lui qui dirait stop en premier. " tu répètes 2 fois, bien que d'une manière différente, que c'est lui qui la plaqué. Le lecteur comprend dans la première phrase que Judith n'a pas l'habitude d'être plaquée que c'est plutôt elle qui plaque d'ailleurs tu le reprécise encore après. Je dirais que c'est l'erreur majeure dans ton texte, expliquer de 3000 manières différentes la même chose.
A propos de répétition, fais attention avec les prénoms comme: " Cela faisait 6 mois qu’ils étaient ensembles et presque autant que Judith vivait chez lui. Judith avait du mal à croire ce qui se passait" où là tu répètes deux fois Judith.
Fais aussi attention avec les dialogues, bon là encore ça va parce que c'est pas long mais pour qqc de plus long justement, il faut pas toujours tout retransmettre en dialogue. Il faut pas confondre roman et film, à l'écrit on a plusieurs façons de transmettre des informations, alors que dans un film c'est généralement par le dialogue que ça se fait.  
Voilà, j'espère t'avoir aidé, sinon j'aime bien ta nouvelle.

n°9370855
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 31-08-2006 à 15:15:47  profilanswer
 

J'ai tout lu, et franchement j'apprécie ! Je trouve que l'idée de départ est bonne, et j'adore le personnage de Judith. Continue comme ça, je trouve ça vraiment bien !
 
Juste une chose : essaye de ne pas trop répéter les prénoms, parce que à la deuxième et troisième ligne il y en a 5 !! Tu n'as qu'à mettre "la jeune femme", ou autre chose, c'est toi qui vois !
 
Bye bye !! :hello:  
 
Edit : Arwen et moi on a posté en même temps, alors ne t'étonnes pas si nos critiques se ressemblent ! :)


Message édité par Petit Chou le 31-08-2006 à 15:17:34
n°9371560
jeff82
Posté le 31-08-2006 à 16:29:25  profilanswer
 

merci pour vos réponse
je vais faire des modifications ce soir,  d'aprés vos conseils.
je pourrai vous envoyer la nouvelle version par message privé si vous le souhaitez.
 

n°9371664
Petit Chou
j'aime le chocolat
Posté le 31-08-2006 à 16:39:16  profilanswer
 

Je veux bien moi merci beaucoup !!

n°9426735
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 06-09-2006 à 16:17:43  profilanswer
 

Ben moi aussi je veux bien la nouvelle version stp. Et si j'ai d'autres critiques je t'en ferais part.

n°9439232
Arwen Etoi​le du Soir
Posté le 07-09-2006 à 19:52:39  profilanswer
 

Je poste un passage de mon histoire à peine commencée, ça va se passer je sais pas trop où dans le milieu de l'histoire mais vous avez pas trop besoin du contexte pour comprendre. Juste quelques précisions le héros c'est Harry (je tiens à préciser que les prénoms que j'ai utilisé sont juste des noms provisoires parce que sinon ça ferait un peu trop de ressemblences avec Harry Potter) mais là il rêve ou se souvient d'un moment de son enfance. Sinon Evernell est une fleur ne poussant que dans les neiges éternelles et qui a donné son nom à une ville. et je crois que c'est tout. Alors n'hésitez pas à me faire des tonnes de critiques je les accepte toutes surtout celles qui sont négatives car ça va me faire avancer. Mais positives c'est bien aussi.Allez-y soyez francs.
 
« Chut, du calme. Arrête de rire, tu vas nous faire repérer. » Harry se plaqua bêtement la main contre la bouche et retint sa respiration. James avait raison, s’il continuait à faire autant de bruit, leur père se réveillerait et ... quelle excuse trouveraient-ils alors pour expliquer le fait qu’ils aient mit leurs chaussures au beau milieu de la nuit ?
Ils descendirent à pas de loup l’escalier de bois qui menait à la cuisine. Quelques marches se mirent à grincer, mais rien d’alertant. Du moins, l’espéraient-ils. Ils entendirent un toussotement puis le couinement des ressorts d’un lit. Les deux frères se figèrent, Harry ouvrait des yeux ronds comme des billes. Et si il les avait entendus ? Peut-être ne dormait-il pas encore. Peut-être que... Peut-être que quoi ? S’il les surprenait, ils passeraient un mauvais quart d’heure, c’est tout. Harry serra ses petites mains et prit une grande inspiration, c’était ainsi qu’il se redonnait du courage quand il avait peur... Et il avait souvent peur depuis que sa mère était morte il y a maintenant deux ans.  
James attrapa la clef suspendue à un clou planté dans le mur. Il entreprit d’ouvrir la porte mais Harry l’interrompit.
« -- ...
-- C’est bien toi qui voulais voir les étoiles, non ? chuchota son frère.
-- Ben oui... mais... on aurait pu les voir par la fenêtre au lieu de...
-- Mais non ce serait pas drôle. Et puis allongés dans l’herbe, c’est génial !
-- ...
-- Quoi ? Tu as peur?
-- Hein !? Moi, mais non... répondit Harry d’un air qu’il voulait assuré et légèrement offensé. »
James sourit, c’était tout de même son frère, il savait lorsqu’il mentait... et puis, Harry ne mentait pas très bien. « Mouai ». Il lui prit la main. Harry se sentait déjà plus rassuré. Il savait qu’il le défendrait et prétendrait que tout est sa faute si leur père les surprenait.
 Peu de temps après, ils se retrouvèrent dehors. Il faisait bon. Un léger vent bienvenu, ébouriffa leurs cheveux bruns. La peur qui avait lentement dévoré Harry durant leur escapade s’envola aussitôt. Il ferma les yeux et inspira profondément l’air de la montagne. Il se sentait libre. Un sourire niais se dessina sur son visage. Comme il entendait son frère s’éloigner, il se tira de ses rêveries et le rejoignit au petit trot. A une distance relativement éloignée de la maison, ils s’allongèrent, et là, ils contemplèrent les étoiles, en silence. Quelques minutes plus tard, Harry sentit ses lèvres s’asséchées. Il ne s’était pas rendu compte que pendant tout ce temps, il avait gardé la bouche ouverte, ébahit par la beauté qu’offre le ciel.
« -- James, j’ai un secret à te dire.
-- Quoi donc ?
-- Je... j’ai jamais vu d’étoile filante. »
James le regarda en souriant. Ses yeux brillaient même dans l’obscurité. « Je t’en montrerai une. Je te le promets. » Quelqu’un d’autre se serait moqué de Harry. Quelqu’un d’autre l’aurait ignoré. Ce n’était qu’un enfant après tout. Ce qu’il disait était sans grande importance. Mais James lui, ne le voyait pas sous cet angle. Il pensait qu’il méritait autant d’attention qu’un adulte. James était comme ça. Il était doux, très serviable et drôle aussi... c’est ce qui faisait son charme. Harry se disait qu’il devait beaucoup plaire aux filles. Il était fier d’avoir un frère comme lui. En plus, James, lui, il n’avait jamais peur.
 « Tu sais ce que c’est, des constellations ? » Harry fit non de la tête. Il lui expliqua alors que c’était des étoiles qui formaient des dessins dans le ciel. Il lui montra le Poisson et la Taupe, les plus faciles à reconnaître, ainsi que l’Evernell et le Forgeron. Et puis, il lui raconta l’histoire d’Evernell, la reine des neiges. Lorsqu’il eût fini son histoire, il lui apprit que leur mère la leur racontait souvent les soirs d’été. Harry avait beau se creuser la tête, il ne se rappelait pas avoir déjà entendu leur mère raconter cette histoire. Il était trop petit à l’époque pour s’en souvenir.
 Ils restèrent allongés dans l’herbe pendant un long moment encore avant de sombrer dans le sommeil.
 Cette nuit-là, ils n’avaient pas vu d’étoile filante, mais ils avaient passé un si bon moment ensemble que cela valait bien toutes les étoiles filantes du ciel.
 
 
Je l'ai pas trop retravaillé mais j'aimerais avoir votre avis avant, alors merci d'avance.

n°9461164
EpherimeRJ
la naissance: début de la mort
Posté le 10-09-2006 à 16:23:01  profilanswer
 

Bonjour à tous    
 
J'aimerais avoir un avis sur cette nouvelle, je vous donne tout d'abord le début et si elle vous plaie je mettreais la suite...  
 
 
Le devenir d’un vampire  
 
 
La lune affichait ses pâles rayons cette nuit, rendant les visages des deux vampires plus blêmes qu’ils ne l’étaient déjà. Cet effet était renforcé par la noirceur de leurs cheveux et de leurs yeux. Deux longues canines paraissaient quand les suceurs de sang découvraient leurs dents blanches comme du lait tachées de sang. Leurs lèvres teintées de rouge trahissaient leur précédent repas. Tout de noir vêtus, ils avançaient dans les profondeurs abyssales de la nuit.  
Cela faisait bien longtemps que leurs cœurs avaient cessés de battre, mais aucun vampire ne pouvait se rappeler de sa vie de mortel. S’il découvrait son passé, il retrouverait son ancienne vie. En général aucun vampire ne cherchait son passé, la rage de tuer était en eux et y restait. Ils étaient fiers de cela, ils gouvernaient la nuit. Tout le monde les craignaient, à l’exception des pauvres fous. Les novices s’apercevaient très vite qu’ils étaient nombreux et tant mieux ! Quel plaisir de pouvoir tuer un innocent qui se jetait dans les crocs du vampire !  
Ilian et Matias avaient parcouru l’Europe. Ils avaient ravagé et marqué ces terres, le nombre de massacres n’était plus compté. Ils avaient la réputation d’être les plus cruels des vampires. Même leurs semblables les craignaient !  
Ils adoraient entrer dans les maisons obscurcies par la nuit pour se nourrir de la famille entière. Les nouveau-nés étaient un délice ! Leur sang était fluide et chaud. Les années du baby boom passées en France avaient été idéales pour ces deux là.  
La forêt de Brocéliande s’étendait devant eux, parcouru d’arbres aux feuillages touffus et verdoyants. Une odeur d’herbe et d’écorce leur montait au nez.  
Ils avaient parcouru des kilomètres pour récupérer leur dût. Morana la sorcière leur avait promis un présent de valeur, en échange ils avaient dut la protéger d’un groupe d’humain qui avait découvert son refuge. Une partie de plaisir pour les deux prédateurs.  
Ils entrèrent lentement dans la forêt, la demeure de la vielle sorcière se trouvait au fin-fond de celle-ci.  
Quand ils eurent achevé le parcourt, ils découvrirent une vielle maison de bois. Les vitres devenues opaques par la crasse étaient brisées à certains endroits. Le toit penchait dangereusement.  
Une branche craquant sous leurs pieds interpella Morana.  
- Humains, sortez de ma demeure et n’y revenez plus jamais ! À moins de vouloir subir mon fléau ! annonça t-elle d’un rire diabolique.  
- Tu oses dire cela vieille femme, alors que la dernière fois tu nous as suppliés de t’aider contre ces vermines. se moqua l’un des vampires.  
Elle sortit de son refuge et dévisagea les suceurs de sang.  
Elle était vêtue d’une vieille robe poisseuse. Ces cheveux gris battus par le vent étaient gras. Son teint pâle tirait légèrement vers le gris. Ces sourcils broussailleux assombrissaient son regard turquoise. Ces yeux étaient d’une étrange beauté.  
- Ha c’est vous ! Je préfère me méfier maintenant, je suis vieille et beaucoup moins puissante qu’autrefois. siffla t-elle.  
- Nous sommes venu chercher…  
- … Votre dût, je le sais. coupa t-elle.  
- Je t’interdis de me couper la parole vielle ensorceleuse ! s’emporta Matias de colère.  
- Ou sinon ? Tu ne peux pas me mordre et tu le sais très bien, Sangsue !  
- Certes, mais je ne sais pas que mordre. Ne l’oublie pas !  
La sorcière blanchit soudainement, elle ne doutait pas de ces compétences. De surcroît ils étaient beaucoup plus fort qu’elle.  
Elle fouilla maladroitement ses poches et en sortit une bourse.  
- Combien souhaitez vous ? dit-elle, en cherchant dans celle-ci.  
Ses doigts maigrelets s’agitaient sur les pièces teintantes au contact des longs ongles de la sorcière.  
- Nous prends-tu pour des idiots Morana ?! Pourquoi aurions nous besoin d’argent ? Ils nous suffiraient de te tuer pour obtenir ta bourse ! répondit Matias.  
Ilian restait silencieux, tout en contemplant la scène.  
- Que voulez vous alors ?  
- Tu as des dons, et nous voulons les exploiter.  
Une lueur de réjouissance illumina les yeux de Morana.  
- Si c’est cela que vous désirez alors faites, et dites moi vos intentions.  
Ilian prit enfin la parole, tout en s’avançant d’un pas.  
- Les enfants se font rare à notre époque et tu le sais. La population vieillit et…  
- Oui j’ai compris ce… coupa Morana.  
- …Matias t’as déjà dit de ne pas nous couper la parole ! S’esclaffa t-il avec colère.  
Morana mit ses mains crispées dans les poches de sa vieille robe et fit un signe d’excuse. Ses jambes tremblaient sous l’angoisse.  
- Donc je reprends, la population vieillit à notre grand désarroi. Qui a-t-il de meilleur que les nouveaux-nés ? Nous voudrions que tu nous dises où nous pouvons trouver des nourrissons.  
- Je me doutais de cela, bien avant votre arrivée. Je vous connais assez pour ressentir vos envies… Je n’ai pas besoin de mes dons pour vous satisfaire, je connais déjà une maison où résident deux nourrissons, plus précisément des jumeaux.  
Les deux vampires passèrent leurs langues sur leurs lèvres à l’unisson. Ce que venait de leur apprendre Morana leur donnait l’eau à la bouche.  
Une brise glaciale caressa le visage ridé comme un vieux pruneau de Morana. Elle eut un frisson. Car elle, elle pouvait ressentir le froid, la chaleur et toutes les autres sensations, contrairement aux vampires.  
Eux n’avaient aucune émotion, mis à part la douleur quand celle-ci ce faisait forte. Les balles ne pouvaient les atteindre, ainsi que les coups. Le feu, la magie, l’argent, tels étaient leurs ennemis.  
Les vampires étaient démunis de magie, leurs seuls atouts étaient leur force incroyable, et leur immortalité. Siècles après siècles, les humains avaient raconté des histoires à leur propos. C’est ainsi que les Hommes crurent qu’ils avaient le don de se changer en chauve-souris, que l’ail les repoussait, et que les croix religieuses leurs infligeaient des blessures ! Tous des bobards de vielle femme !  
Morana leur indiqua la route, elle ne se trouvait qu’à trente minutes de marche de sa demeure. Les vampires réjouis étaient impatients d’y arriver. Ils ne discutèrent pas plus avec Morana, ils prirent la route vers le buffet qui les attendait.  
La sorcière resta devant son taudis à les regarder partir d’un bon pas. Quand il furent assez loin elle reprit son apparence : celle d’une fée.  
Sa silhouette élancée, Sa chevelure blonde flottante au vent, ses grands yeux verts émeraude en amandes faisaient d’elle une reine de toute beauté.  
Selena reine des fées essuya les cendres de Morana sur le sol de la maison de son pied. Un petit sourire mystérieux apparut sur son visage.


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http://RitzJessy.bloguez.com
n°9465985
Mattier
Posté le 11-09-2006 à 09:03:02  profilanswer
 

La dernière chose que j'ai écrite était ma liste de courses et il y avait deux fautes...
Alors je préfère lire vos beaux textes.

mood
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Posté le   profilanswer
 

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