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Auteur Sujet :

[Expos et musées] Ce tombeau sera votre tombeau !

n°65904076
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 00:44:15  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

naldo a écrit :

Certains ont peut être déjà vu le musée de train sous la gare de l'est. Mais c'est une asso de cheminaux qui tient ça je crois, ça reste raccord.


 
Ha ben tu vois j'ignorais son existence !


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
mood
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Posté le 13-05-2022 à 00:44:15  profilanswer
 

n°65904082
naldo
Posté le 13-05-2022 à 00:48:09  profilanswer
 
n°65904102
maugani
Posté le 13-05-2022 à 01:04:56  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

 

Ha ben tu vois j'ignorais son existence !

 

Idem, on en apprend tous les jours.

n°65904160
BoraBora
Dilettante
Posté le 13-05-2022 à 01:42:28  profilanswer
 

naldo a écrit :

Certains ont peut être déjà vu le musée de train sous la gare de l'est. Mais c'est une asso de cheminaux qui tient ça je crois, ça reste raccord.


C'est bien une asso, l'Association Française des Amis des Chemins de fer mais elle compte peu de cheminots parmi ses membres, c'est surtout des fadas de tchou-tchou. Généralement, les cheminots trouvent assez excentrique de se passionner pour les trains. Certains vont jusqu'à trouver ça débile (j'en connais :o ).
 
Ca fait des années que je veux aller jeter un oeil à ce musée, depuis qu'un pote m'en avait parlé après y avoir emmené son gamin (TG pour celle du topic qui le connaît) (TG n'est pas insulte, ce sont ses initiales :o ). Pour voir plein de petits trains faire tchou-tchou/clac-clac, il m'avait dit qu'il valait mieux y aller le samedi quand il y a suffisamment de membres de l'association pour les faire rouler. En semaine, c'est assez mort. Puis s'il y a pas mal de public, il est plus facile d'éviter les interminables péroraisons de geeks des membres de l'asso qui vous expliquent en détail la différence de largeur de voies ou de hauteur de caténaires entre la Basse-Bourgogne et le bassin Lorrain, sur un ton qui laisse penser que c'est une information vitale qui devrait être connue de tout le monde dès le CM2. :D


Message édité par BoraBora le 13-05-2022 à 01:43:56

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Qui peut le moins peut le moins.
n°65904573
v87
Posté le 13-05-2022 à 08:40:04  profilanswer
 

Les locaux de l'Afac sont fermes au public depuis 2020 donc à vérifier, mais effectivement cela vaut la visite...
http://www.afac.asso.fr/index.php
 
En IDF Est il y a aussi Rosny-Rail à Rosny sous Bois et l'Ajecta à Longueville.


Message édité par v87 le 13-05-2022 à 09:55:46
n°65904645
Sangel
Posté le 13-05-2022 à 08:57:11  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

 
 
(Pour le musée-qui-fait-peur je pense qu'on peut passer un certain temps à Carnavalet par chez nous, j'ai pas encore tout vu depuis la réouverture… Sinon à l'étranger, les Offices à Florence je crois que j'y ai passé huit heures et on en sort avec l'impression d'avoir dû faire des sacrifices !)


 
Si tu vas dans les gros musées, le Louvre, le British Museum et le Vatican sont assez exceptionnels :o
 
Carnavalet, clairement c'est très gros. Je pense qu'il me faudrait 5 heures pour le faire en entier en allant à mon rythme.  
 
Sinon, dans les moins connus, j'ai passé un temps dingue dans le musée d'archéologie de Madrid alors que la moitié du musée était fermée à cause du covid. Et il est franchement excellent [:vapeur_cochonne]


Message édité par Sangel le 13-05-2022 à 10:17:23
n°65905097
v87
Posté le 13-05-2022 à 09:59:30  profilanswer
 

Le V&A est aussi un vrai labyrinthe...  :pt1cable:

n°65905235
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 10:14:55  profilanswer
 

C'est vrai, les fois où je l'ai visité, j'ai choisi d'abord quelles sections j'allais voir, parce que c'est immense !


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65907140
michelroue
Posté le 13-05-2022 à 13:46:59  profilanswer
 

Pour l'évolution des musées, CPA cartes postales anciennes.
 
J'ai fait CPA musée Cluny, le premier résultat, évidemment c'est Delcampe avec les CPA de Cluny dans le 71.
La recherche Cluny donne 23 191 résultats, dont beaucoup en province, la recherche Cluny Paris donne 5 338 objets dont 4 864 cartes postales.
C'est ici : https://www.delcampe.net/fr/collect [...] t_datetime
 
En fouillant, on doit trouver plein de choses...

n°65907316
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 14:05:08  profilanswer
 

J'ai une amie qui travaille à (re)localiser des œuvres et à qui c'est super utile. Des fois, tu tombes sur un petit village où un musée national x a déposé une statue en 1825, on ne sait plus où elle est et on n'en a pas de photo, mais tu peux déterrer une carte postale qui la montre devant la mairie du bled en 1952.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 13-05-2022 à 14:05:25

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mood
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Posté le 13-05-2022 à 14:05:08  profilanswer
 

n°65908723
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-05-2022 à 16:37:11  profilanswer
 

Vous vous rappelez peut-être, je vous avais déjà parlé d'un petit musée associatif 100% kitchouille installé dans une tour médiévale et tenu par un gang de grand-pères, qui tient surtout du cabinet de curiosités, mais qui renferme tout de même quelques trésors.  [:tagazou] C'est le Musée de la tour Broerec à Hennebont, qui relate et s'attache à l'histoire de la ville. Et bien les hasards de la vie font que je suis immergé dans ce fabuleux bric à brac, en mission secrète pour 15 jours  :D

 

https://zupimages.net/up/22/19/vzm3.jpg

Message cité 1 fois
Message édité par talbazar le 13-05-2022 à 16:37:45
n°65908786
Cavatines
Posté le 13-05-2022 à 16:44:40  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

J'ai une amie qui travaille à (re)localiser des œuvres et à qui c'est super utile. Des fois, tu tombes sur un petit village où un musée national x a déposé une statue en 1825, on ne sait plus où elle est et on n'en a pas de photo, mais tu peux déterrer une carte postale qui la montre devant la mairie du bled en 1952.


 
Si tu parles du récolement, je trouve que c'est un des plus beaux métiers des musées, en termes de lien avec les oeuvres.  
J'adore leurs histoires farfelues sur des oeuvres perdues/en fait là on l'avait pas perdue c'est une copie :D

n°65908897
BoraBora
Dilettante
Posté le 13-05-2022 à 17:02:27  profilanswer
 

talbazar a écrit :

Vous vous rappelez peut-être, je vous avais déjà parlé d'un petit musée associatif 100% kitchouille installé dans une tour médiévale et tenu par un gang de grand-pères, qui tient surtout du cabinet de curiosités, mais qui renferme tout de même quelques trésors.  [:tagazou]


Il y a même un diorama. :love:


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Qui peut le moins peut le moins.
n°65909015
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 13-05-2022 à 17:21:39  profilanswer
 

Plusieurs même, avec des péniches et des bateaux qui t'expliquent l'activité du port avant avant, c'est un petit musée d'amoureux de leur ville, mais situé dans un cadre exceptionnel. Des escaliers en colimaçon pour monter chaque étage et accéder aux 10 salles. Et que Du Guesclin a certainement grimpé ! Franchement, c'est indescriptible et ça paye.

n°65909187
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 17:50:06  profilanswer
 

Cavatines a écrit :

Si tu parles du récolement, je trouve que c'est un des plus beaux métiers des musées, en termes de lien avec les oeuvres.
J'adore leurs histoires farfelues sur des oeuvres perdues/en fait là on l'avait pas perdue c'est une copie :D

 

Moi aussi :D
C'est aussi tellement nécessaire ! J'ai traîné dans des musées qui n'arrivent pas à récoler, et les fiches genre « c'était dans le bureau de M. Machin en 1923 » ou « tiens je vais mettre à l'inventaire 542 bols que j'ai trouvés sous une armoire en 1998 et je sais pas c'est quoi » ça fait assez peur.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 13-05-2022 à 17:50:22

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65909932
doutrisor
Posté le 13-05-2022 à 20:09:30  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Moi aussi :D  
C'est aussi tellement nécessaire ! J'ai traîné dans des musées qui n'arrivent pas à récoler, et les fiches genre « c'était dans le bureau de M. Machin en 1923 » ou « tiens je vais mettre à l'inventaire 542 bols que j'ai trouvés sous une armoire en 1998 et je sais pas c'est quoi » ça fait assez peur.


 
 
Ou qu'on retrouve au domicile du sous-préfet  :D  https://www.lefigaro.fr/actualite-f [...] fonctions.
 


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"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°65909958
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 20:14:56  profilanswer
 

Oups-mince-zut-rholala-un-oubli-malencontreux [:eaglestorm:9]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65910112
v87
Posté le 13-05-2022 à 20:46:48  profilanswer
 

Les préfets ont bon goût, bientôt dans Affaire Conclue ?
https://www.lemonde.fr/societe/arti [...] _3224.html

n°65910228
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 13-05-2022 à 21:10:18  profilanswer
 

Oh bordel. Donc la meuf tape dans la caisse, achète des tonnes de trucs, sait bien que c'est pas légal parce qu'elle les fait livrer n'importe où et transiter via voiture de fonction et échange sur l'autoroute.

 
Citation :

"Je ne savais pas." Voilà en substance la ligne de défense qu'ont martelée la préfète déchue et ses deux avocats, Me Alain Scheuer et Me Jean-Pierre Cabanes. Elle ne savait pas que cet argent devait servir à son appartement de fonction... et personne ne lui a dit.

 
Citation :

Le procureur, Samuel Finielz, peu convaincu par la thèse de la naïveté de l'ex-préfète

 

[:in ze navy ii:3] vs [:junk1e:3]


Message édité par biezdomny le 13-05-2022 à 21:10:29

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65911146
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-05-2022 à 00:47:08  profilanswer
 

Elle a aussi piqué le manteau de la collègue, retrouvé chez la fille. En tant que citoyen préfet provisoire de la Lozère, je réclame une guillotine à la Nation. ! [:haha1789]

n°65911594
naldo
Posté le 14-05-2022 à 09:34:55  profilanswer
 

Bien pauvre cette tribune
https://www.lemonde.fr/idees/articl [...] _3232.html
Pourtant issue d'acteurs majeurs.
Mais ça permet de remettre une pièce dans la machine :o

 

Je pensais déjà la dernière fois à l'analogie avec la confection d'un film : un/une réalisateur/réalisatrice, une/un interprète, des techniciens techniciennes (je détaille pas), des producteurs productrices, etc, vous avez compris l'idée.
Donc Cattelan comme réal, Druet comme interprète. L'œuvre est exposée, tu peux en effet créditer l'ensemble sur le cartel.
Comme en danse ou dans le ciné, tu as différentes catégories d'interprète et de réal, qui laissent + ou - de degré d'interprétation du rôle.

n°65912152
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 11:55:19  profilanswer
 

Merci pour le lien ! Mais comme tu dis, je n'ai pas l'impression de sortir de cette lecture moins bête qu'en y entrant [:transparency]

 

Je me demande ce qu'auraient écrit des artistes américains sur la question. J'ai aussi l'impression qu'on a un rapport particulier à l'œuvre en France, rapport à la façon dont on publie les BD. Les premiers comics que j'ai lus, j'ai trouvé très surprenant qu'on ait la liste des gens qui bossent sur la publication chez l'éditeur, alors qu'en France on va te mettre le dessinateur et le scénariste.

 

Par exemple je viens de sortir au hasard Sandman VIII.

 

Sur la couverture: « Introduced by Stephen King / The Sandman Library / written by Neil Gaiman / illustrated by [12 noms, j'ai la flemme] ».

 

En page 4 : CREDITS / Written by [1 nom] / Pencilled by [7 noms] / Inked by [8 noms] / Colored by [1 nom] / Color Separation by [2 raisons sociales d'entreprises] / Lettered by [1 nom] / Covers and design by [1 nom] / Introduction by [1 nom] / Featuring characterd created by [3 noms]

 

En page 5 les mentions légales : nom de l'éditeur, copyright, etc.

 

En page 6 : MAST HEAD et une liste de 17 noms de personnes qui travaillent chez l'éditeur, depuis la « VP - Executive Editor & Editor - Original Series » jusqu'au « VP - Sales & Marketing » en passant par le « Senior VP - Finance & Operations », la « Assistant Editor - Original Series » et la « VP & General Counsel », en gros tu as toute la liste des chefs de la direction artistique et les VP de l'entreprise qui édite le comic.

 

Ce qu'on retient, si on n'est pas spécialiste, c'est Gaiman / McKean (ses couvertures tabassent trop) / King parce que ce sont les stars, mais les autres sont notés (y a pas tout le trombi de la boîte mais quand même).

 

Je vois ton analogie avec le ciné. Mais si j'ai bien compris, entre Druet et Cattelan, on serait avec un réalisateur qui laisse beaucoup de liberté à son interprète. C'est un peu comme s'il ne s'occupait que de donner le thème de la scène, et après l'interprète joue, et le metteur en scène fait un éclairage aux petits oignons. Je ne m'y connais pas en ciné (enfin pas dans ce genre de niche), donc j'imagine que quelque part au fond de la Nouvelle Vague ou je ne sais où il y a des réal qui font ça, c'est possible.

 

Pour moi l'analogie s'arrête avant la danse, parce que la danse est un spectacle vivant et qu'on n'est pas dans le même rapport à l'œuvre, elle est recréée chaque soir et chaque soir est différent, tandis que l'œuvre contemplée (même si elle s'use, même si la lumière peut-être différente parce qu'il faisait beau hier) c'est la même qu'on regarde différemment.

 

D'ailleurs même en danse il y a des rapports différents à l'interprétation, je pense que des chorégraphes contemporains peuvent jouer avec une certaine forme de liberté des danseurs. Personnellement, je trouve que l'une des beautés du ballet classique tient à l'étroitesse de l'ouverture de cette fenêtre.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 14-05-2022 à 11:56:47

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65912496
BoraBora
Dilettante
Posté le 14-05-2022 à 13:10:33  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Merci pour le lien ! Mais comme tu dis, je n'ai pas l'impression de sortir de cette lecture moins bête qu'en y entrant [:transparency]


Moi non plus. Juste du corporatisme avec les habituels arguments binaires "j'ai eu l'idée donc je suis l'auteur". Un peu de victimisation, ça fait toujours bien ("on est incompris !" ). Mais aucune interrogation sur les frontières et l'interpénétration des concepteurs et réalisateurs.
 
Tu parles de comics, une bonne analogie au vu de l'évolution des pratiques légales depuis les années 70 et les premiers procès. Il y a les rôles, cf Kirby finalement co-crédité du scénario de nombreux comics dont Stan Lee était jusqu'alors le seul crédité. Planches crayonnées à l'appui, le procès avait montré que si Stan Lee avait donné l'idée et un synopsis de quelques lignes, le scénario était dû à Kirby (un synopsis n'étant pas un scénario). Lee rajoutait ensuite les dialogues dans les bulles, donc adaptait son texte à la mise en page et la place laissée par Kirby qui dans de nombreux cas, indiquait même en marge la teneur de ces dialogues.
 
Ensuite il y a la notion d'auteur ("créé par..." ), qui ne s'appliquait qu'au scénariste et qui s'est étendue depuis maintenant un bon moment au dessinateur de la 1ère apparition des personnages. D'où "Wolverine créé par Len Wein et Herb Trimpe". Normal, Len Wein a imaginé le personnage, mais il n'existerait que dans sa tête si Herb Trimpe n'avait pas concrétisé l'idée en le dessinant. Et il aurait eu 10 autres gueules avec 10 autres dessinateurs.
 
La question ne se pose même pas en littérature où personne, y compris les auteurs et éditeurs, ne trouve anormal que l'emploi d'un prête-plume suscite du mépris dans le public.
 
Finalement, le concept art repose sur la notion très romantique 19ème siècle de l'inspiration (vs transpiration), ce qui est ironique puisque par contre le procédé du prête-plume était complètement admis et banal à l'époque, tout au moins dans la littérature populaire.

Message cité 1 fois
Message édité par BoraBora le 14-05-2022 à 13:11:25

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Qui peut le moins peut le moins.
n°65912546
naldo
Posté le 14-05-2022 à 13:24:21  profilanswer
 

Danse, théâtre, cinéma, je mets ça dans le même lot quand aux degrés de liberté laissés par le/la chorégraphe, metteur en scène, réalisateur.
Tu choisis justement ton interprète par rapport à ses propositions ou bien sa rigueur totale quand à la reproduction de ton propos.

 

Pour les comics, c'est plutôt un système de franchise non ? Qui possède Batman and co ? Après tu cherches un auteur/dessinateur/scénariste qui va l'interpréter.
Pour moi on s'éloigne du schéma de l'art plastique (contemporain), en tout cas sur ce cas.

 

Sinon il y a aussi l'article sur la reprise de Gaston Lagaffe dans Le Monde.

n°65912551
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 13:24:55  profilanswer
 

BoraBora a écrit :

Tu parles de comics, une bonne analogie au vu de l'évolution des pratiques légales depuis les années 70 et les premiers procès. Il y a les rôles, cf Kirby finalement co-crédité du scénario de nombreux comics dont Stan Lee était jusqu'alors le seul crédité. Planches crayonnées à l'appui, le procès avait montré que si Stan Lee avait donné l'idée et un synopsis de quelques lignes, le scénario était dû à Kirby (un synopsis n'étant pas un scénario). Lee rajoutait ensuite les dialogues dans les bulles, donc adaptait son texte à la mise en page et la place laissée par Kirby qui dans de nombreux cas, indiquait même en marge la teneur de ces dialogues.

 

Alors ça c'est intéressant avec l'idée d'aller-retour comme ça. Je me demande comment ça se traduit dans l'art conceptuel : une fois l'objet réalisé, même si c'est le concepteur qui s'occupe de mise en scène ou d'éclairage, il y a sûrement nécessité de s'adapter [:transparency]

 

C'est un truc un peu frustrant dans cette histoire entre Druet et Cattelan, qu'on ait si peu d'informations sur la création, et que ce soit parole contre parole avec peu d'éléments concrets et factuels. De plus, la posture de pas mal d'artistes, galeristes, etc., est de dire « même si le concept c'est seulement une idée qui tient en une ligne c'est le concept qui prime et puis c'est tout ». Ils sont arc-boutés là-dessus, et de l'autre côté les gens qui sont dans le camp de Druet utilisent le même argument « il a donné qu'une phrase au téléphone donc tout le reste vient de celui qui traite cette phrase ». Comme tout le monde utilise cette idée, il n'y a personne pour nuancer et chercher des endroits où il aurait pu y avoir un aller-retour, une adaptation, etc. Alors que ça serait intéressant à savoir, au-delà du discours militant et de la vision en noir et blanc autour du procès.

 
BoraBora a écrit :

Finalement, le concept art repose sur la notion très romantique 19ème siècle de l'inspiration (vs transpiration), ce qui est ironique puisque par contre le procédé du prête-plume était complètement admis et banal à l'époque, tout au moins dans la littérature populaire.

 

Et même au XIXe on sait qu'il y a du boulot :

 
Citation :

Depuis bien des années déjà Victor Hugo n’est plus parmi nous. Je me souviens d’un temps où sa figure était une des plus rencontrées parmi la foule ; et bien des fois je me suis demandé, en le voyant si souvent apparaître dans la turbulence des fêtes ou dans le silence des lieux solitaires, comment il pouvait concilier les nécessités de son travail assidu avec ce goût sublime, mais dangereux, des promenades et des rêveries. Cette apparente contradiction est évidemment le résultat d’une existence bien réglée et d’une forte constitution spirituelle qui lui permet de travailler en marchant, ou plutôt de ne pouvoir marcher qu’en travaillant.

 

(Baudelaire)

 

Edit : mais il n'aime pas vraiment Hugo donc c'est peut-être sa manière à lui de dire que c'est un gros besogneux sans génie :o

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 14-05-2022 à 13:30:37

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65912573
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 13:29:38  profilanswer
 

naldo a écrit :

Danse, théâtre, cinéma, je mets ça dans le même lot quand aux degrés de liberté laissés par le/la chorégraphe, metteur en scène, réalisateur.
Tu choisis justement ton interprète par rapport à ses propositions ou bien sa rigueur totale quand à la reproduction de ton propos.


 
Oui, mais tu mets le cinéma au même niveau que le spectacle vivant, pour moi ça n'a vraiment rien à voir. À moins de considérer une représentation = un film ? C'est un peu tiré par les cheveux, je trouve. Et la beauté du spectacle vivant c'est de voir des incarnations différentes. En l'occurrence pour le ballet classique parfois ça fait des décennies que le compositeur est mort, le chorégraphe est mort, peut-être même le metteur en scène est mort, faut voir :o  
 

naldo a écrit :

Pour les comics, c'est plutôt un système de franchise non ? Qui possède Batman and co ? Après tu cherches un auteur/dessinateur/scénariste qui va l'interpréter.
Pour moi on s'éloigne du schéma de l'art plastique (contemporain), en tout cas sur ce cas.


 
Oui, tout à fait ! Mais je voulais souligner qu'on a un rapport particulier à ça en France : ça m'étonnerait que sur un Lucky Luke repris par Untel tu aies beaucoup d'autres noms que scénariste + dessinateur + d'après le personnage créé par. On efface tous les autres exécutants et toutes les autres personnes qui ont rendu la BD possible.  
 

naldo a écrit :

Sinon il y a aussi l'article sur la reprise de Gaston Lagaffe dans Le Monde.


 
Faut que j'aille lire ça, ça avait l'air d'une histoire compliquée.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°65912602
naldo
Posté le 14-05-2022 à 13:37:18  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

 

Oui, mais tu mets le cinéma au même niveau que le spectacle vivant, pour moi ça n'a vraiment rien à voir. À moins de considérer une représentation = un film ? C'est un peu tiré par les cheveux, je trouve. Et la beauté du spectacle vivant c'est de voir des incarnations différentes. En l'occurrence pour le ballet classique parfois ça fait des décennies que le compositeur est mort, le chorégraphe est mort, peut-être même le metteur en scène est mort, faut voir :o

 


 

Oui pardon j'avais pas prolongé ton idée spectacle vivant Vs enregistrement.
Je me concentre surtout sur la relation entre le réalisateur/chorégraphe/metteur en scène et son interprète, puisque c'était le sujet initial.
J'aurais pu mettre aussi la musique, les groupes de reprises ou le classique, les solistes.
Ok pour dire qu'il y a autant d'interprétation que de représentation, mais quand même tu as fixé quelque chose avec ton chorégraphe et il t'a choisi parce que tu vas rester sur cette ligne (l'exécutant robotique parfait ou bien celui qui nourrit autant la choré par ses propositions que le choré).

n°65912676
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 13:55:42  profilanswer
 

Dans l'article sur Gaston, deux choses que j'ai relevées :

 
Citation :

Delaf va alors mettre au point une méthode consistant à taguer numériquement chaque case des 900 gags publiés par Franquin. Des centaines de mots-clés désignant des attitudes (Gaston de trois quart dos, De Mesmaeker piquant une colère…) ou des pièces de mobilier (lampes, fauteuils…) l’aideront ensuite à stimuler son inspiration, au moment de l’exécution graphique. « Ces recherches m’ont été très utiles pour assimiler le vocabulaire de Franquin, indique-t-il. Il est impossible de refermer un album d’un grand maître en disant : “J’ai tout compris.” Certains dessinateurs qui reprennent une série remplissent des gros classeurs de personnages et d’éléments de décor. D’autres dessinent avec les albums d’origine posés à côté d’eux. J’ai opté pour une base de données, me sentant à l’aise avec cela. »

 

Je trouve ça très intéressant parce que ça me rappelle des articles lus il y a quelques années sur le Comic Book Markup Language. En gros, un langage (informatique) de description de cases de comics avec des balises qui permettent de dire « il y a tel texte sur la case » « il est à tel endroit de la case » « il est en gras, en rouge et en italique » « dessous il y a la tête de Hulk » etc.

 

http://www.digitalhumanities.org/d [...] 00117.html

 

Faudrait qu'il publie ses résultats, nous ça nous intéresse :o

 
Citation :

Patatras ! Evoquée dans une interview, la description de son mode opératoire va s’attirer les foudres du milieu. Fans et professionnels l’accusent de décalquer des expressions ou des postures créées par Franquin, puis de les assembler dans des décors eux-mêmes copiés-collés. Sur Internet, des amateurs éclairés s’amusent à retrouver les emprunts. « Si on peut croire, un instant, avoir sous les yeux une planche de Franquin, la lecture donne plutôt l’impression d’avaler du surimi de Franquin », s’indigne Jérôme Dauphin, l’un des animateurs du groupe Facebook Fans d’André Franquin.

 

Delaf tombe de haut : « Je n’aurais pas mis quatre ans à faire cet album si je m’étais contenté de décalquer », dit-il, en défendant sa démarche basée sur l’imprégnation visuelle d’images existantes. Le Québécois admet avoir rendu un travail « proche, peut-être trop proche » de l’original. Un comble : qu’aurait-il entendu si, à l’inverse, il s’était autorisé des libertés graphiques exonérées des codes initiaux ?

 

C'est le piège de tout ce genre de reprises. Tu peux pas gagner.

 

(Pour ma part, je n'ai vu qu'une planche de l'album, et j'ai eu aussi cette impression de surimi, mais plutôt pour la transcription du gag. J'ai trouvé que visuellement ça ressemblait à du Gaston par Franquin, mais que l'équilibre entre ce qui est dit et ce qui est montré par les gestes, les mimiques, les tics de langage n'était pas du tout le bon. C'était plus verbeux, moins efficace.)

 

https://www.lemonde.fr/culture/arti [...] _3246.html


Message édité par biezdomny le 14-05-2022 à 13:56:18

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n°65912696
naldo
Posté le 14-05-2022 à 14:00:23  profilanswer
 

Ouais, la création selon une base de données de formes, on a la même chose avec les algorithmes de recettes scénaristiques.
Ça a le goût de, ça ressemble à.
Mais voilà, c'est que de la répétition agencée différemment.
J'ose presque dire du sampling.
En fait le plus intéressant c'est de créer le moteur + que de l'utiliser.

n°65912712
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 14:03:54  profilanswer
 

naldo a écrit :

Ok pour dire qu'il y a autant d'interprétation que de représentation, mais quand même tu as fixé quelque chose avec ton chorégraphe et il t'a choisi parce que tu vas rester sur cette ligne (l'exécutant robotique parfait ou bien celui qui nourrit autant la choré par ses propositions que le choré).


 
Si ton chorégraphe est vivant, oui :o J'ai vu Le Lac des Cygnes en version parisienne (Noureiev †1993) et londonienne (Petipa †1910). On pourrait dire « c'est du ballet classique, c'est complètement sclérosé, ce ne sont que des robots qui reproduisent les mêmes gestes », et pourtant, des fois il y a un danseur qui t'en touche une sans faire bouger l'autre, qui te donne l'impression d'être purement athlétique ou d'avoir une expression toute faite collée sur le visage, et des fois, ça te déchire en deux sans prévenir, tu comprends pas pourquoi.
 
Pour la danse contemporaine, j'imagine que c'est complètement différent, je pense à des gens comme Pina Bausch… mais même elle, elle est morte, donc je ne sais pas trop comment ça se passe maintenant [:transparency]


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n°65912717
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 14:05:37  profilanswer
 

naldo a écrit :

Ouais, la création selon une base de données de formes, on a la même chose avec les algorithmes de recettes scénaristiques.
Ça a le goût de, ça ressemble à.
Mais voilà, c'est que de la répétition agencée différemment.
J'ose presque dire du sampling.
En fait le plus intéressant c'est de créer le moteur + que de l'utiliser.

 

Je ne le comprends pas tout à fait comme ça. C'est caricaturé comme du sampling et ses détracteurs disent qu'il a copié-collé tel Gaston de tel gag. Pour moi, c'est plus intéressant, c'est plus « tiens Franquin dessine dans 74% des cas Gaston de trois quarts dos en case finale, donc si on veut faire du Franquin il faut rester dans ce ratio ».

 

Mais je partage ton dernier constat :D


Message édité par biezdomny le 14-05-2022 à 14:05:49

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n°65912721
naldo
Posté le 14-05-2022 à 14:06:07  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

 

Si ton chorégraphe est vivant, oui :o J'ai vu Le Lac des Cygnes en version parisienne (Noureiev †1993) et londonienne (Petipa †1910). On pourrait dire « c'est du ballet classique, c'est complètement sclérosé, ce ne sont que des robots qui reproduisent les mêmes gestes », et pourtant, des fois il y a un danseur qui t'en touche une sans faire bouger l'autre, qui te donne l'impression d'être purement athlétique ou d'avoir une expression toute faite collée sur le visage, et des fois, ça te déchire en deux sans prévenir, tu comprends pas pourquoi.

 

Pour la danse contemporaine, j'imagine que c'est complètement différent, je pense à des gens comme Pina Bausch… mais même elle, elle est morte, donc je ne sais pas trop comment ça se passe maintenant [:transparency]


L'écriture graphique de la danse, c'est un mémoire et un projet chaque année dans notre école.
Y'a plein de système et nos étudiants en inventent encore et des pas mal du tout ! (Notamment pour le hip-hop et tous ses déclinés).
La transmission de la mémoire en danse, c'est un sujet en soi oui.

n°65912730
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 14:07:35  profilanswer
 

C'est un peu HS mais j'ai vu des partitions chorégraphiques du XVIIIe siècle et c'est quelque chose [:siluro]


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n°65913086
BoraBora
Dilettante
Posté le 14-05-2022 à 15:29:11  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

C'est un truc un peu frustrant dans cette histoire entre Druet et Cattelan, qu'on ait si peu d'informations sur la création, et que ce soit parole contre parole avec peu d'éléments concrets et factuels. De plus, la posture de pas mal d'artistes, galeristes, etc., est de dire « même si le concept c'est seulement une idée qui tient en une ligne c'est le concept qui prime et puis c'est tout ». Ils sont arc-boutés là-dessus, et de l'autre côté les gens qui sont dans le camp de Druet utilisent le même argument « il a donné qu'une phrase au téléphone donc tout le reste vient de celui qui traite cette phrase ». Comme tout le monde utilise cette idée, il n'y a personne pour nuancer et chercher des endroits où il aurait pu y avoir un aller-retour, une adaptation, etc. Alors que ça serait intéressant à savoir, au-delà du discours militant et de la vision en noir et blanc autour du procès.


Toutafé. Pour ça que plus haut je qualifiais d'aberrante la demande de Druet de devenir seul crédité de l'oeuvre. Dans ce cas précis et en fonction de ce que l'on en sait, pour moi il y a co-création.  
 
Côté Druet, il est logique qu'il en demande plus puisqu'il est le plaignant. Pratique normale dans un procès. Côté Cattelan, tout aussi logique qu'ils restent arc-boutés puisqu'une jurisprudence introduirait une diminution de leur position de pouvoir absolu et susciterait des conflits et procès identiques à ceux qui existent dans tous les autres domaines artistiques.
 
J'ai lu hier l'article sur Gaston, je comptais aller en causer sur le topic BD. Il m'a confirmé que ce n'est pas qu'une question d'intégrité artistique dans le camp de Franquin mais aussi un déni ou une méconnaissance des circonstances qui ont amené Franquin d'un côté à dire en interview qu'il souhaitait le respect de son droit moral et de l'autre à revendre ses droits donc à renoncer à ce même droit moral (pour récupérer de la fraîche après avoir arnaqué le fisc d'un montant "faramineux", ce que sa fille qualifie "d'erreurs comptables" :whistle: ).

naldo a écrit :

Oui pardon j'avais pas prolongé ton idée spectacle vivant Vs enregistrement.
Je me concentre surtout sur la relation entre le réalisateur/chorégraphe/metteur en scène et son interprète, puisque c'était le sujet initial.
J'aurais pu mettre aussi la musique, les groupes de reprises ou le classique, les solistes.
Ok pour dire qu'il y a autant d'interprétation que de représentation, mais quand même tu as fixé quelque chose avec ton chorégraphe et il t'a choisi parce que tu vas rester sur cette ligne (l'exécutant robotique parfait ou bien celui qui nourrit autant la choré par ses propositions que le choré).


Faut pas tout mélanger. :o Au théâtre, l'auteur d'une pièce est celui qui l'a écrite. Elle pourra n'être jamais jouée, elle existera tout de même sous forme de texte, pourra être publiée, vendue et lue. Une pièce n'est pas juste un concept et quoiqu'apportent le metteur en scène, les acteurs, l'éclairagiste, le décorateur, le costumier, la pièce reste la propriété de l'auteur ou ses ayant-droits avec versement de droits d'auteurs.
 
En musique, la paternité d'une oeuvre revient à ceux/celles qui l'ont composée et éventuellement écrite s'il y a des paroles. Même scénar' : ce sont eux qui touchent des droits d'auteur, ont les droits moraux sur leurs créations. Là encore, il y a un texte et une partition déposés à l'organisme qui va bien et qui existent indépendamment de toute interprétation, qu'elle soit jouée note-à-note ou créative. Comme au théâtre, l'auteur peut même interdire une adaptation , diffusion ou interprétation.
 
Dans les deux cas, on a une oeuvre déjà réalisée et reconnue comme telle, pas juste un cahier des charges d'employeur à employé comme dans l'art où la pratique commune n'a pas évolué au 20ème siècle contrairement aux autres domaines artistiques (cf la Convention de Berne en 1886). L'autre différence est que dans le théâtre et surtout la musique, le metteur en scène, l'acteur, l'interprète sont généralement bien plus connus que les auteurs, peuvent obtenir une estime critique, une réputation, une popularité et l'argent sans plafond qui va avec. Rien à voir avec "l'exécutant" d'une ou plusieurs oeuvres uniques.


Message édité par BoraBora le 14-05-2022 à 15:39:26

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Qui peut le moins peut le moins.
n°65913145
naldo
Posté le 14-05-2022 à 15:46:36  profilanswer
 

Je parlais d'autres champs surtout pour la question de la consigne/données de départ/commandes passées à un interprète ou un artisan ou un exécutant.
Parce que c'était ça le sujet de départ qui découlait sur la question de l'auteur réel (ou co auteur) de l'œuvre.

n°65913152
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 14-05-2022 à 15:49:22  profilanswer
 

naldo a écrit :


En fait le plus intéressant c'est de créer le moteur + que de l'utiliser.


 
Excellente phrase, Naldo, elle va faire ma journée  :)  

n°65913503
noddemix
Posté le 14-05-2022 à 17:13:40  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
Si ton chorégraphe est vivant, oui :o J'ai vu Le Lac des Cygnes en version parisienne (Noureiev †1993) et londonienne (Petipa †1910). On pourrait dire « c'est du ballet classique, c'est complètement sclérosé, ce ne sont que des robots qui reproduisent les mêmes gestes », et pourtant, des fois il y a un danseur qui t'en touche une sans faire bouger l'autre, qui te donne l'impression d'être purement athlétique ou d'avoir une expression toute faite collée sur le visage, et des fois, ça te déchire en deux sans prévenir, tu comprends pas pourquoi.
 
Pour la danse contemporaine, j'imagine que c'est complètement différent, je pense à des gens comme Pina Bausch… mais même elle, elle est morte, donc je ne sais pas trop comment ça se passe maintenant [:transparency]


 
Pour les chorégraphes morts mais dont les oeuvres sont encore soumises à un droit de représentation, ce sont les ayant droit qui gèrent les choses directement ou via une fondation. Et ces ayant droit ou cette fondation sont plus ou moins interventionnistes quand ils autorisent une compagnie à reprendre une oeuvre (contrôle de la moindre modification des costumes et des décors, choix des danseurs, répétiteur désigné, etc.) Par exemple, la Fondation Balanchine est réputée assez stricte.

n°65913551
BoraBora
Dilettante
Posté le 14-05-2022 à 17:22:00  profilanswer
 

naldo a écrit :

Je parlais d'autres champs surtout pour la question de la consigne/données de départ/commandes passées à un interprète ou un artisan ou un exécutant.
Parce que c'était ça le sujet de départ qui découlait sur la question de l'auteur réel (ou co auteur) de l'œuvre.


Ben oui mais dans le cas du théâtre, du cinéma et de la musique, la question de l'auteur ne se pose pas puisque les rôles et professions sont définis légalement. Il n'y a pas "d'exécutant" dans le sens où on l'emploie dans l'art contemporain. Aucun metteur en scène, aucun acteur, n'a jamais revendiqué la co-paternité d'un roman ou d'une pièce de théâtre, quoiqu'il ait apporté à l'oeuvre par sa mise en scène ou son interprétation.
 
En musique, cf mon exemple plus haut avec Clare Terry et Pink Floyd. On lui demande d'improviser lors de la création du morceau dans le studio et non de suivre une partition, en faire une simple interprétation. Je viens de l'écouter, le morceau fait 4'44 , elle commence à chanter à 1'10 et continue jusqu'à la fin. Son cahier des charges d'exécutante payée 30£ pour cette séance se réduisait à quelques indications émotionnelles, ce qu'elle devait exprimer dans son chant (tristesse, désespoir, solitude... genre). Elle devient de ce fait co-autrice du morceau, a décidé la justice. [:spamafoote]
 
C'est ça, la question : établir légalement à partir de quel moment un concept est une oeuvre appartenant à son concepteur. Ce que tu suggères, créditer comme artisan/exécutant/whatever celui qui l'a réalisée, serait un premier grand pas dans ce milieu très réac qui repose sur l'ego. Mais cela ouvrirait la porte à une autre question, encore plus intéressante : les conflits possibles entre artistes et exécutants qui estiment (à tort ou à raison selon les cas, ce sera à la justice de trancher) avoir fait plus qu'un travail d'exécutant. C'est sans doute pour cette raison que ta suggestion de créditer les différents participants pour leur rôle, situation banale dans tous les autres arts, n'est même pas envisagée : cela ouvrirait la boîte de Pandore. ;)


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°65913615
naldo
Posté le 14-05-2022 à 17:32:29  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Ben oui mais dans le cas du théâtre, du cinéma et de la musique, la question de l'auteur ne se pose pas puisque les rôles et professions sont définis légalement. Il n'y a pas "d'exécutant" dans le sens où on l'emploie dans l'art contemporain. Aucun metteur en scène, aucun acteur, n'a jamais revendiqué la co-paternité d'un roman ou d'une pièce de théâtre, quoiqu'il ait apporté à l'oeuvre par sa mise en scène ou son interprétation.

 

Oui mais je ne suis pas à ce niveau dans ma réflexion, mais entre le metteur en scène et l'interprète. C'est là que je situe l'enjeu entre Cattelan et celui qui va interpréter et exécuter son idée.

 
BoraBora a écrit :


En musique, cf mon exemple plus haut avec Clare Terry et Pink Floyd. On lui demande d'improviser lors de la création du morceau dans le studio et non de suivre une partition, en faire une simple interprétation. Je viens de l'écouter, le morceau fait 4'44 , elle commence à chanter à 1'10 et continue jusqu'à la fin. Son cahier des charges d'exécutante payée 30£ pour cette séance se réduisait à quelques indications émotionnelles, ce qu'elle devait exprimer dans son chant (tristesse, désespoir, solitude... genre). Elle devient de ce fait co-autrice du morceau, a décidé la justice. [:spamafoote]

 

Tout à fait. Énorme morceau, même si c'est pas mon préféré de PF ;)
(Saucerfull of secrets, meilleures lyrics ever. Carefull with that axe, meilleur cri du R&R)
Tiens si tu aimes PF, je te propose ça si tu l'as pas déjà vu
https://youtu.be/U8ZuOIwoxBY

 
BoraBora a écrit :


C'est ça, la question : établir légalement à partir de quel moment un concept est une oeuvre appartenant à son concepteur. Ce que tu suggères, créditer comme artisan/exécutant/whatever celui qui l'a réalisée, serait un premier grand pas dans ce milieu très réac qui repose sur l'ego. Mais cela ouvrirait la porte à une autre question, encore plus intéressante : les conflits possibles entre artistes et exécutants qui estiment (à tort ou à raison selon les cas, ce sera à la justice de trancher) avoir fait plus qu'un travail d'exécutant. C'est sans doute pour cette raison que ta suggestion de créditer les différents participants pour leur rôle, situation banale dans tous les autres arts, n'est même pas envisagée : cela ouvrirait la boîte de Pandore. ;)

 



Non mais tu peux encore hiérarchiser, comme dans les crédits de cinéma

 

Bon sinon moi ça m'a toujours saoulé qu'on invite la majorité du temps "l'image" d'un film à savoir les acteurs pour parler du film, plutôt que le scénariste, dialoguiste et surtout le réal.
(Pareil pour les affiches des films qui sont avec les têtes d'affiches, pareil pour les films d'animation où on invite les connus qui prêtent leur voix plutôt que les animateurs à minima.

Message cité 1 fois
Message édité par naldo le 14-05-2022 à 17:33:49
n°65913647
noddemix
Posté le 14-05-2022 à 17:41:07  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
J'ai vu Le Lac des Cygnes en version parisienne (Noureiev †1993) et londonienne (Petipa †1910).


 
Remarque incidente. Sur les ballets anciens, on ne sait pas précisément à quoi ressemblait le spectacle d'origine (la version Petipa-Ivanov pour le Lac des Cygnes par exemple). On a des descriptions d'époque (par des journalistes, des spectateurs), on a parfois des dessins/maquettes des costumes/décors, on a bien sûr la partition, on a parfois des notations chorégraphiques d'époque (mais incomplètes). Surtout on a un certain état du spectacle qui est arrivé jusqu'à nous (le plus souvent uniquement par une ligne de transmission russo-soviétique). C'est un état assez altéré car, en danse, il n'y avait pas un fétichisme de l'auteur et on se permettait de modifier les spectacles pour les enrichir ou les adapter aux danseurs, aux goûts du public, etc. Par exemple, dans les chorégraphies d'origine, le corps de ballet n'était pas sur pointe et les hommes ne dansaient pas vraiment. Et certains passages emblématiques sont en fait des ajouts postérieurs.
 
Finalement, un ballet classique c'est soit une adaptation des spectacles tels qu'ils étaient connus en URSS au milieu du XXe siècle (c'est le cas des versions Noureev) soit une recréation à partir de sources assez lacunaires (comme les recréations de la Sylphide ou de Paquita par Lacotte).
 

n°65913889
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 14-05-2022 à 18:39:39  profilanswer
 

noddemix a écrit :

Pour les chorégraphes morts mais dont les oeuvres sont encore soumises à un droit de représentation, ce sont les ayant droit qui gèrent les choses directement ou via une fondation. Et ces ayant droit ou cette fondation sont plus ou moins interventionnistes quand ils autorisent une compagnie à reprendre une oeuvre (contrôle de la moindre modification des costumes et des décors, choix des danseurs, répétiteur désigné, etc.) Par exemple, la Fondation Balanchine est réputée assez stricte.


 
Ah tiens je ne savais pas du tout que ça marchait comme ça, merci !
 

noddemix a écrit :

(…)  
 
Finalement, un ballet classique c'est soit une adaptation des spectacles tels qu'ils étaient connus en URSS au milieu du XXe siècle (c'est le cas des versions Noureev) soit une recréation à partir de sources assez lacunaires (comme les recréations de la Sylphide ou de Paquita par Lacotte).


 
:jap:
 
Tu parles du rapport à la chorégraphie, c'est un peu pareil à la musique (quoiqu'on ferait peut-être moins ça maintenant) mais j'ai l'impression que selon les versions la musique diffère aussi parfois, probablement parce qu'on a réagencé les numéros à un moment donné. Et puis après il y a toute la question de ce que la chorégraphie et la mise en scène font passer, entre Petipa et Noureev, le Lac des Cygnes ne raconte pas du tout la même chose !
 
Merci en tout cas, j'ai trouvé ça très intéressant.


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