Reprise du message précédent :
Ah oui, il m'a tapé dans l'œil aussi, je m'en souviens. Ça m'a aussi fait penser à des bas-reliefs en cire, il y en a dans la partie Renaissance si je me souviens bien, avec des couleurs un peu violentes et passées à la fois, comme ça.

Dans un autre genre, je viens de voir que l'exposition actuelle à la Maison de Victor Hugo est titrée Victor Hugo dessins : dans l'intimité du génie. En toute modestie comme Totor, il était très modeste comme type

Photos : https://www.sortiraparis.com/arts-c [...] nos-photos

Au Louvre : Le Corps et l'Âme : De Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance
 
Autant prévenir : on est fans. Donc appréciation totalement subjective : c'est bôôôôôôôôôô ! Le parcours retrace l'évolution de la sculpture italienne, de la redécouverte de l'antiquité (parcours centré autour de la fureur et de la grâce) jusqu'à l'apaisement et le raffinement de Michel-Ange. Plusieurs pièces incroyables, en particulier des bois polychromes comme on n'en avait jamais vus, restaurés pour l'expo et pètant de tous leurs ors et couleurs. Puis du bronze, du marbre, de la terre cuite, des crobards de Michel-Ange qui rappellent la différence entre le talent et le génie, des visages bouleversants, des corps torturés... il n'y a guère que 2 ou 3 pièces qui nous ont paru inférieures en expression. Ils ont même emprunté deux des esclaves de Michel-Ange que l'on avait vus aux Offices de Florence.
 
Dans l'une des dernières pièces, plusieurs oeuvres inspirées du groupe de Laocoon ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_du_Laocoon ) qui sera découvert en 1506 et marquera l'art de l'époque. La version de Gotlib n'était pas exposée et je ne la trouve pas sur le net pour vous la montrer .
 
Ca finit le 21 donc ceux que ça tente, grouillez-vous. A priori, pas de souci pour une résa : on a décidé d'y aller en fin de matinée et quand je suis allé sur le site sans trop y croire il y avait encore des places pour aujourd'hui à partir de 16h30 (et tous les créneaux horaires libres de mercredi à lundi prochain). https://www.louvre.fr/en-ce-moment/ [...] s-et-l-ame

Ça envoie du rêve

Cette semaine j'essaie de me motiver pour sortir de chez moi, je vais peut-être aller visiter l'exposition sur les pierres précieuses au muséum pour voir du kibrille.

C’est pas ceux du Louvre, les esclaves de Michel-Ange ? Dans les photos de l’expo, je n’ai vu que ceux du Louvre

Je viens de regarder sur le catalogue et... t'as raison. On savait pas qu'il y en avait deux au Louvre et on a immédiatement pensé qu'ils venaient du groupe que l'on a vu à Florence il y a de ça 15 ans.
 
Deux des bois polychromes qui nous ont sidérés (échelle 1/1, elles sont sur une estrade). Ma photo ne rend évidemment pas justice au chatoiement qui s'en dégage (cliquez pour agrandir) :
 

Comme ça tu sauras que t’as pas besoin d’aller bien loin pour les retrouver  
Les polychromes ont l’air exceptionnels, effectivement, je n’ai jamais rien vu de tel.

En juillet-août, le Jardin des Plantes fait des animations les jeudis après-midi sur le thème de la recherche participative en biologie :

C'est gratuit, à partir de huit ans (il y a peut-être des HFRiens qui ont des biologistes obsessionnels en herbe), et il y a deux séances à 15h et 16h.

https://www.mnhn.fr/fr/visitez/agen [...] in-plantes

Je ne vais pas entretenir la passion déviante de mon lardon pour les escargots, déjà qu'il m'a pourri le jardin avec les 15 rapportés de l'école (dans ses poches) (du coup on retrouve des escargots qui se baladent sur le portemanteau en mode limaces de boulet )

Miam

Hello, je sors de l'Expo Hito Steyerl à Pompidou, vraiment je recommande !
Pas fan des installations visant à placer les écrans (un peu artificiel) ni même du projet "sims" ou celui sur les plantes en réalité augmentée, mais ses vidéos/documentaires sont très fortes, très novatrices formellement, drôles, avec une telle richesse dans les enjeux ou dans le croisement des sources improbables (ex. L'artiste se retrouve au Japon dans les années 80 puis pose pour des photos bondage sous le pseudo Andrea. En 2000 quelque chose, elle mène une enquête au Japon pour retrouver les photos au musée de l'archive du sexe (le nombre de magazines érotiques, classés, avec des spécialistes   ), imaginez dans le Japon, les tabous, les non dits, en plus l'enquête est menée par une jeune femme qui elle même pratiquait le bondage mais maintenant l'auto suspension pour justement s'affranchir et ne plus dépendre de personne. En sus de ça, le prénom Andréa est celui d'une de ses meilleures amies... Qui mourra tuée lors de son engagement avec les forces kurdes (ça fait l'objet d'une autre vidéo projetée après sur le même écran). Vous croisez ça avec les images et extraits de séances bondage, de Spiderman le dessin animé, une mise en abîme avec l'équipe de tournage qui filme la jeune fille cherchant dans les revues érotiques. Et sachez qu'on retrouve le photographe filmé chez lui qui explique les dessous bien glauques de ce genre de recrutement pour ces photos mais ça passe crème circulez. Franchement y'a mille trucs à voir et analyser, on nous prend pas pour des débiles, y'a pas de pathos lourdingues, bref, ça fait du bien des docu/vidéo faits par des artistes.

La meilleure vidéo est celle d'un manuel pour disparaître des caméras de surveillance (avzc comme contexte les mires de calibrage abandonnée dans le désert par l'us air force), mais il y a aussi son travail docu sur les vitres brisées, ou encore sur deux gardiens afro américains et ex policier et ex membres de gangs, au musée d'art de Chicago. Le contexte, le décor, leurs jeux d'acteurs, c'est assez dingue.
Pour mon retour au musée, j'en attendais pas grand chose et c'est la grande chaque DIRECT !

Je savais que j'aurais des regrets si j'y allais pas, ça m'a motivée pour bouger mon gros cul et sortir de chez moi. Et oui, les bois polychromes sont spectaculaires. Il y a d'autres trucs qui sont franchement bizarres avec des personnages tout démanchés, comme ces bas-reliefs d'un sculpteur lombard non identifiés, où les personnages ont un torse en deux longues parties désarticulées entre elles.

Certaines œuvres ont des détails frappants de modernité, comme le petit Hercule et Antée en bronze à l'entrée de l'exposition, avec un Hercule dont les muscles sont faits de plans francs, il a le dos presque polyédrique, dans une simplicité très efficace. Parfois, la juxtaposition (par exemple celle des statues de « tireurs d'épine ») permet de voir des collisions de styles, avec des types physiques plus à l'antique et d'autres plus médiévaux.

J'ai trouvé les cartels très bien, ils ne prenaient pas le visiteur pour une andouille, demandaient de s'accrocher un peu, et disaient ce qu'il faut regarder et pourquoi les œuvres avaient été choisies, suggéraient le parallèle avec celle d'à côté, etc. Ça marchait très bien et il n'y avait pas ces sortes d'envolées lyriques un peu prétentieuses qu'on trouve dans certains textes d'expositions. Je suis moins convaincue par les photos grises et floues qui remplaçaient les œuvres absentes, c'était un peu dommage.

Quelles pièces spectaculaires, et quel boulot : beaucoup d'œuvres d'églises italiennes qui sont réunies là, ça implique de les connaître, de les identifier et de les choisir pour l'exposition, de négocier (et renégocier trois fois avec la pandémie…) les prêts, d'organiser les transports et pour certaines les restaurations… et ça veut dire qu'elles ne sont pas souvent visibles en France et pas souvent réunies. C'est le cas de celles de la salle des grandes statues en bois et en terre cuite polychromés.

C'est parce que tu avais trop faim à la première Kilouvre, on a fini par eux En plus ça se fête, pour une fois, c'est pas des trucs qu'on a taxés n'importe comment, c'était un cadeau du pape à François premier, qui les a ensuite offerts à Anne de Montmorency. Devine ce qu'il y avait dans les deux grandes niches vides de la cour du château d'Écouen ?

Pour ceux qui regrettent d'avoir loupé l'expo, vous pouvez aller faire un tour chez le Scribe accoupi : https://scribeaccroupi.fr/expositio [...] au-louvre/ et vous y trouverez une vidéo et plein plein de photos dont celle-ci, d'une tête de Madeleine de Mazzoni, que j'ai trouvée frappante.

Sur les types physiques, un exemple de l'exposition (pareil, j'ai volé la photo au Scribe), un Tireur d'épine de Sansovino, vers 1500 :

Et un de Gagini :

Si vous regardez le ventre du deuxième, vous verrez qu'il est plus « mou » et souple, avec des plis plus réalistes ou en tout cas qui rappellent plus la sculpture gréco-romaine, alors que le premier a la taille assez haute et une sorte de bas-ventre plat et raide comme une planche. Ça fait très médiéval, ça m'a fait (toutes proportions gardées) penser à l'Adam de Notre-Dame qui est à Cluny :

Il date de bien avant ça (XIIIe siècle) mais on trouve en commun l'idée qu'on essaie de refléter un modèle antique, dans son attitude par exemple, mais qu'on garde un type physique, une « consistance du corps » qui est médiévale.

J'oubliais (ça va sans dire mais ça va mieux en le disant) que les dessins à la plume de Michel-Ange ça fait toujours cet effet-là

 
https://www.arts-et-metiers.net/agenda
 
N'hésitez pas à en profiter, c'est un super chouette musée !

Exactement, c'était la faim ! De toute façon, ça ne peut pas être la confusion liée au gâtisme, n'est-ce pas ? N'EST-CE PAS ?
 

On va aller à Ecouen cet été et déjeuner avec Thierry mais je crois que je vais éviter d'aborder le sujet.
 

Clairement, super souvenir. Et ce serait mentir que prétendre être accablé par les 7 € habituellement demandés pour y rentrer mais le mot gratuit fait toujours son petit effet.
 
On rentre de quelques jours de balade à Rouen, je ferai des CR demain mais en teaser une photo pour la patronne prise au Musée National de l'Education :
 

Mise à jour de la photo naze que j'avais trouvée sur le net, remplacée par la mienne et agrémentée de la légende (j'ai eu la bonne idée de photographier aussi le cartel) :  
Martyre des saints Denis, Rustique et Eleuthère sur la colline de Montmartre (17ème siècle).
 

Sympa le bouquin de Victor Nugo  

Quelques jours de balade à Rouen et diverses visites. Je vais pas m'étendre sur l'architecture mais le centre historique est splendide et bien plus vaste que dans la plupart des villes. Il y en a pour tous les goûts, du moyen-âge au 18ème siècle, c'est la fête pour les amateurs de vieilles façades dans de petites rues piétonnes comme pour ceux qui préfèrent le grandiose (la cathédrale, bien sûr, mais aussi l'aître Saint-Maclou, l'Abbatiale Saint-ouen, le Palais de justice...).
 
Muséum d'histoire naturelle https://museumderouen.fr/fr/museum-d-histoire-naturelle
 
Dans un couvent du 17ème siècle, un muséum comme je les aime, avec des parquets qui craquent, des animaux empaillés (du colibri à la baleine en passant par des milliers d'insectes), des dioramas, des monstruosités dans du formol et des étiquettes calligraphiées au porte-plume. C'est la deuxième plus grosse collection après celle de Paris, immersion garantie.
 

 
Musée des antiquités https://museedesantiquites.fr/fr
 
Très belle surprise, on ne s'attendait pas à une telle richesse. Ca va de l'âge du bronze à la Renaissance. Même bâtiment que le Muséum, on passe de l'un à l'autre (les deux sont gratuits). On a adoré les mosaïques gallo-romaines, la salle égyptienne, les vitraux médiévaux, les sculptures... tout est beau.
 

 

 
Pour Biez :
 

 

 
Musée des Beaux-arts https://mbarouen.fr/fr
 
Là, par contre, un peu déçus. Le lieu est splendide et immense, la collection gigantesque mais c'est pour l'essentiel des petits maîtres ou des oeuvres mineures de grands maîtres. Quelques très belles choses dans la salle des impressionnistes, quelques toiles frappantes de-ci de-là mais ça laisse une impression de dilution. Après, c'est gratuit, donc ce serait dommage de ne pas y faire un tour. Parmi les quelques rares toiles qui m'ont tapé dans l'oeil, Enigme de Marcel Agache :
 

 
Le Gros Horloge https://www.rouentourisme.com/monum [...] rloge-736/
 
La carte postale de Rouen, dans ce qui fut la première rue piétonne d'Europe (en 71).
 

 

 

 
La visite permet de voir l'évolution de Rouen qui fut longtemps la deuxième ville de France, de la période gauloise jusqu'au 15ème siècle. Il y a une salle à visiter par étage pendant l'ascension du beffroi donc ça passe crème, même pour les gros fumeurs et les rhumatisants des genoux.
 
Le jardin des plantes https://rouen.fr/jardindesplantes
 
Splendide, très grand, moitié à la française, moitié à l'anglaise, avec plusieurs serres, plein de volières, des mares aux grenouilles, bref un beau moment de calme et d'oxygène (enfin pour ce qui est du calme, les musées étaient bien aussi ). Un des plus vieux du genre, créé en 1691, la deuxième plus grosse collection après Paris, again (Poulidor est sûrement né à Rouen ). Les serres étaient fermées par manque de personnel pour faire respecter les jauges (genre on était 40 répartis sur les 8 Ha du domaine. Mais bon, c'était en semaine, il y a sans doute plus de monde le week-end). On a néanmoins croisé une employée qui nous a gentiment ouvert l'une des serres et nous a dit de faire comme si on bossait là si jamais des visiteurs nous voyaient à l'intérieur et toquaient à la vitre.
 
Faire très attention : quelques fauves se baladent en liberté dans le jardin. Ne pas s'accroupir pour tenter de les amadouer, ils vous immobilisent en grimpant sur vos genoux puis attendent le moment propice où vous découvrez votre jugulaire.
 

 
On a passé sur plusieurs autres musées, par fatigue ou manque d'intérêt et ce n'est qu'un petit aperçu. A 1h30 de Paris en train àpacher (on a payé 40 € l'A/R), je recommande la petite escapade.  

Qu'est-ce que c'est chouette tout ça ! Ça donne envie, merci pour les photos. J'aime beaucoup ton choix de tableau aussi, avec des influences égyptiennes intéressantes

https://mbarouen.fr/fr/oeuvres/enigme

Le vocabulaire du poème cité sur le cartel d'origine est lui-même égyptisant, il évoque les textes funéraires où les défunts racontent comme ils sont compétents dans toute sorte de magie, silencieux sur les secrets et connaisseurs de l'avenir.

Edit : il n'est pas très lisible mais le « hiéroglyphe » en haut à gauche est une image de vautour les ailes écartées, qui tient des signes-chen (sortes de cordes enroulées) et des sortes d'éventails en plumes :

http://www.globalegyptianmuseum.or [...] spx?id=395

C'est fou comment tous les muséums d'histoire naturelle / galerie de paléontologie, se ressemblent !!! Ou alors c'est que Paris et celui du jour ?
Édit : d'ailleurs on y est allé ce matin avec miniNaldo de 2 ans pour dessiner des fossiles et des dinosaures. Il a bien aimé mais encore plus la ligne de métro aérien  

MiniNaldo démarre bien dans la vie

Ils se ressemblent beaucoup quand ils n'ont pas été refaits depuis le 19ème siècle. On a visité celui de Toulouse il y a 2 ans, qui a été entièrement refait dans les années 90 et ça donne ça (on a beaucoup aimé, soit dit en passant, mais c'est une autre expérience) :
 

 

 
Je réalise que je n'ai pas parlé du Musée Nationale de l'éducation à Rouen, je ferai un mini-CR plus tard.  
 

T’es allé à Rouen et tu ne t’es pas recueilli sur la tombe de Flaubert ?
Scandaleux

Ni même visité le Musée Flaubert et d'histoire de la médecine. Il faut dire que je suis un inconditionnel de Flaubert mais beaucoup moins de la médecine.  

Très belle expo au MBA de Lyon sur les frères Flandrin Hippolyte, Auguste et Paul. Auguste le lyonnais, les deux autres à la carrière plus étendue, élèves d'Ingres à Paris, prix de Rome, pensionnaires à la villa Medicis.
Très belle, variée et très complète : plein de dessins préparatoires, petits portraits très épurés à la manière d'Ingres, nus académiques, esquisses à l'huiles, peintures d'histoire, peintures de paysages, aquarelles (relativement inédites) sorties de carnets de voyages, nombreux portraits à l'huile, projets d'architecture et de décors, etc.  
Les portraits sont vraiment très chouettes, assez forts. Les peintures d'histoires ça a moins été leur truc, c'est plutôt bien peint mais assez flemmard dans les détails, certaines figures d'arrière-plan parfois tout juste esquissées
Les paysages romains sur le motif sont plutôt vifs et bien plantés, certains repris plus tard en atelier en ajoutant les indispensables bergers nus de toute bonne peinture bucolique.
 
J'ai l'impression que vous êtes tous parisiens ici mais si vous passez dans le coin cet été ça vaut le coup
 

Si vous voulez voyager un peu dans le temps et dans l'espace, Arte vient de mettre sur Youtube un documentaire sur le musée Copte du Caire :
 
https://www.youtube.com/watch?v=gzGf1mfTZds
 
Je ne l'ai pas encore regardé, j'espère qu'il est bien, le musée est beau, plutôt bien aménagé et rempli jusqu'aux oreilles d'objets magnifiques.

Voilà, on en a profité cet aprèm' et je confirme : c'est un super chouette musée. C'est d'ailleurs le souvenir que l'on en avait d'une visite il y a très longtemps et ce fut un bonheur de redécouverte.
 
Après ça on devait aller quai de la Mégisserie et puisqu'on adore l'Art déco et l'Art nouveau, on a poussé un chouia plus loin pour visiter le nouveau temple du luxe : la Samaritaine restaurée et inaugurée il y a quelques jours. Pô pô pô que c'est beau ! La façade, l'intérieur, la coupole, l'escalier, la fresque des paons. C'est ballot : on a rien pu acheter, j'avais oublié mon Amex Platine dans ma veste Gucci à la maison. Mais on reviendra.

Mes Grecs sûrs
https://twitter.com/NaomiOhReally/s [...] 32693.html

Bordel

Edit : ça me rappelle un site Internet disparu depuis qui recensait des œuvres cassées ou disparues. Parmi celles-là, il y avait une coupe grecque peinte qui avait été restitué à l'Italie en même temps que le fameux Calice de Sarpédon (un vase volé dans une tombe étrusque et vendu au Metropolitan Museum). Arrivés à Rome, les deux vases sont déballés, photographiés… et la coupe tombe par terre et se brise en mille morceaux.

Allez, je mets ça là aussi

Entre pollution sonore et pollution tout cours, pour un fraudeur fiscal, akeu.

On nous fait encore don d’une oeuvre d’art.
Super.
Ça me fait penser que je n’ai pas encore vu les tulipes géantes, tiens.

Tu devrais te dépêcher, elles se dégradent avec le temps apparemment

Un petit côté déchetterie tout ça.

Hello les amiches, qui parmi vous connaîtrait une certaine Aline Charretier, qui travaille au Louvre, actuellement chef du service événements ? Ma compagne (Vanessa H) l’a connue il y a longtemps et aimerait renouer le contact.
Merci.
 

Elle a un profil Linkedin si elle veut lui écrire !

Je lui passe le message.

Henri Cartier-Bresson : Le grand jeu (à la BNF Mitterrand) https://www.bnf.fr/fr/agenda/henri-cartier-bresson 9 € (mais on a préféré prendre le pass d'un an à 15 €, tant qu'à faire).
 
A partir de la "Master Collection" que Cartier-Bresson a établie en 1972 quand il a arrêté la photo, et qui réunit "les 385 meilleures photographies de Cartier-Bresson dans les tirages les meilleurs possibles" (30x40, pas très grand), cinq personnalités ont choisi leurs 50 photos préférées : Annie Leibovitz (photographe américaine que connaît tout amateur de rock), Javier Cercas (romancier espagnol), Wim Wenders (cinéaste américain, pour ceux qui ne le sauraient pas ), Sylvie Aubenas (BNF) et François Pinault (expert en optimisation fiscale).
 
Cinq salles, donc, avec la sélection de chacune et chacun. Les photos vont des années 30 à la fin des 60's et sont presque toutes de sa période la plus intéressante, après son abandon de la doxa surréaliste (sur les conseils de Robert Capa). Les cadrages, les sujets, la lumière... c'est Cartier-Bresson, quoi, de la pure humanité. Il n'aimait pas faire de portraits posés, même s'il en fit un certain nombre dont quelques-uns célèbres, ni photographier en intérieur. Il passa presque toute sa vie dans la rue, à guetter le bon moment pour déclencher, quand tous les éléments s'ordonnaient pour composer une image digne d'être tirée.
 
L'accrochage n'étant ni thématique ni chronologique, on passe d'une photo à l'autre du Mexique en 1937 à Ménilmontant en 1959, d'un enterrement à un gamin espiègle, de Harlem aux bords de Seine, et on est rapidement ému par la palette étourdissante d'émotions dégagées. Tristesse, joie, colère, ennui, excitation... C'est beau, c'est profondément humain, on en est ressortis tout tourneboulés.
 
Deux choses qui fâchent, par contre : dans quatre des cinq salles, pas de légendes. Quelques cartels présentent les textes des cinq commissaires invités, pourquoi ils ont choisi ces photos, ce qu'elles représentent pour eux etc. mais pour savoir où et quand ont été prises les photos, et qui y figure, quand c'est un portrait posé (on sait reconnaître Sartre ou Faulkner mais on a donné notre langue au chat devant Rouault ou Pound) il faut regarder le numéro et aller le chercher dans la liste des 385 clichés de la master collection (donc la liste complète, pas seulement les photos exposées) à la fin d'une brochure qui est remise à l'entrée. Agaçant.
 
Autre agacement : beaucoup de photos ont été sélectionnées par deux, trois, quatre voire les cinq invités. Dans la deuxième salle, on se dit : "ah tiens, on l'a déjà vue il y a 10 minutes, c'est un peu idiot leur concept". Arrivés à la cinquième salle, on saute deux photos sur trois. Du coup, l'idée des 50 photos x 5 commissaires qui laisse penser que l'on va voir 250 photos, ben.... on sait pas vraiment combien on en a vues mais en tout cas beaucoup moins. Dommage.
 
Dernière râlerie qui n'est pas une critique de l'expo : bien que parisiens, on n'avait jamais mis les pieds à la Bibliothèque François Mitterrand. Jiiiizeusse !!! Grand prix de l'endroit parisien le plus laid, déprimant et mal foutu. Je me souviens des polémiques et scandales financiers de l'époque de sa construction mais je ne m'imaginais pas que l'architecte méritait autant la prison ferme.
 
Prochaine sortie : on se fait la deuxième moitié de Carnavalet et son expo temporaire du moment : "Henri Cartier-Bresson : revoir Paris"  

Merci pour ce CR ! Tu parles des photos qui reviennent d'une salle sur l'autre, c'étaient des photos connues-vues-revues ou bien des photos moins publiées et que tu ne connaissais pas ? J'imagine que Cartier-Bresson doit en avoir pris des gigatonnes et que (hors des expositions) on doit toujours voir et revoir les quelques mêmes.

À réessayer au mois de février, c'est bien mieux ! Non, en fait c'est horiblissime, le site est encore plus sinistre, les tours sont grises et jaunasse mastic caca de pigeon malade, les arbres sont rabougris de froid, il est impossible de marcher sur les planches sans se viander, mais au moins, comme tu dois pouvoir choper une pneumonie instantanée avec le vent glacé qui souffle là-dedans, tu te dis que tu vas mourir vite et oublier tout ça.

Certaines, oui, surtout ses photos posées d'artistes et auteurs, comme celles de Beckett (d'où ressort si merveilleusement sa personnalité de bon vivant et gai luron à ses heures), mais d'autres non. Je n'avais jamais vu la majorité d'entre elles (ou je les avais oubliées )
 

 
Il y en avait assez peu de Paris donc il y aura très peu de doublons avec l'expo à Carnavalet (qui en outre puise dans tout le fonds, pas seulement dans la Master collection).