Reprise du message précédent :
Question stupide, si je passe ma journée au Louvre, est-ce que je peux ramener mon sandouiche de l'extérieur et le manger quelque part dans le musée ?

Pas directement dans le musée je pense, mais en restant sous la pyramide oui : il y a un Paul en bas donc plein de gens qui mangent des sandouiches, et il y a aussi quelques tables et des bancs sur la mezzanine qui court tout autour avant les guichets d'entrée (c'est souvent blindé mais ça dépend des heures).  
 
Donc tu peux sortir temporairement des collections tout en restant dans l'espace sous pyramide, manger ton pique-nique sur la mezzanine ou en bas, et repartir visiter ensuite. Il y a aussi des cafés à sandouichs hors de prix dans le musée même mais ça m'étonnerait qu'on laisse y venir le manant moyen avec son pique-nique du dehors.

Ok ! Merci

Je me rappelle avoir fait ça aux Offices à Florence : entrer le matin, manger sur place, sortir le soir. Je crois que j'ai fini la journée dans un état second après quelque chose comme huit heures à regarder tout ce que je pouvais

Je pense qu'on pourra pas faire huit heures de visite... On arrive à 9h pour être au calme mais à mon avis à 15h on va saturer...

Sinon au 41 rue St Anne, pas loin du tout de l'entrée quoi, t'as un cambodgien avec un rapport Qualité/Prix imbattable.

Ça peut être embêtant s'il y a de l'affluence, parce que ça oblige à sortir puis revenir et refaire la queue. Par contre c'est clair que ça permet de souffler un peu, une journée au musée ça peut être un peu oppressant sur la durée.

Une pensée émue pour les pieds de Daphné

Ca va mes pieds
De toute façon y'a un bon tiers du musée qui est fermé le lundi.
 
CR rapide dans quelques instants, ne quittez pas.
 

Ma première fois au Louvre
Un récit de Daphné de Hachéfère
 
Tout d'abord furent les réservations sur internet. Mon ami acheta sa place en ligne sur la billetterie du Louvre (2€ plus cher qu'ailleurs mais bon au moins elle fonctionne), billet avec réservation horaire qui permet de couper la file d'attente à l'entrée de la Pyramide. Moi, en bonne chômiste qui profite des aides et des tarifs gratuits sur le dos du contribuable qui travaille, je n'ai qu'à me présenter avec mon justificatif récent de pauvreté et une pièce d'identité.
On a 30 minutes après l'horaire réservé pour passer (il semble que le Louvre soit habitué au traditionnel retard parisien), nous arrivons 29 minutes après, ouf. Ceci étant, il n'est même pas évident que nous nous serions faits refouler, personne n'a vraiment regardé notre billet de près... La fouille à la sécurité est également quasi inexistante, ce qui fait qu'on entre extrêmement rapidement dans le musée.  
Nous passons mettre nos affaires au vestiaire (pratique et bien fait, et gratuit, si ce n'est la bande d'imbéciles de tous pays qui l'encombrent, je le conseille vivement) et nous commettons notre première erreur : nous entrons par l'aile Richelieu, au hasard. Nous voulions faire la section Égyptienne. Pas de chance, pour s'y rendre il faut passer par la section Arts Orientaux qui est fermée le lundi... On se prend notre première fracture rétinienne avec la Cour Puget au passage.
Après être revenus sur nos pas, nous entrons dans l'aile Sully en passant par le Louvre Médiéval et donc les fondations du premier palais datant de 1200 environ. Deuxième fracture rétinienne, on marche dans les anciennes douves, au pied des murailles, et on s'engouffre enfin dans la section des Antiquités Égyptiennes. On monte faire la suite et on continue sur les antiquités grecques, troisième fracture des yeux (on commence à avoir mal) avec les plafonds magnifiques des chambres en enfilade. Enfin, un tour à l'expo temporaire de la Chapelle et nous sortons sous la Pyramide prendre notre sandwich préparé le matin, en observant les gens et en essayant de deviner leurs nationalités (et en se moquant de certains bien apprêtés qui prennent des dizaines de photos pour leur Instagram de Yeslife      )
Instagrameurs et meuses qu'on croisera régulièrement, toujours bien coiffés et avec des fringues à la mode, qui vont essentiellement vers la Joconde faire des selfies de leurs gueules où les couches de maquillage sont encore plus épaisses que celles de peinture sur la Mona Lisa . C'est désolant mais qui sommes-nous pour juger, nous les moches    
 
Après le snack/pause d'une bonne heure (nos dos en avaient besoin), puisqu'on est là, on se dit qu'on va quand même aller les voir, les fameuses gonzesses célèbres du musée. Direction l'aile Denon donc mais nous évitons de suivre la masse qui se dirige tout droit vers la Joconde et prenons plutôt la salle des peintures monumentales françaises, bien plus calme.  
On arrive enfin dans la salle des peintres italiens et on arrive à la voir, il y a du monde mais je m'attendais à bien pire. Ceci étant on ne reste pas devant, préférant nous tourner vers les Noces de Cana où j'explique rapidement les règles de composition d'image à mon copain et les 2-3 symboles religieux en peinture Renaissance dont je me rappelle (ça fait pas beaucoup mais mon Histoire de l'Art fut sommaire et je n'aimais guère la Renaissance). Nous faisons ensuite la Grande Galerie italienne qui semble s'étirer jusqu'à l'horizon visible, je me régale devant les Arcimboldo mais j'ai hâte d'arriver à la section UK/US. Elle n'est pas bien grande, mais nous trouvons là notre plus gros coup de coeur : le Pandemonium de John Martin.
 

 
Sans doute l'œuvre qu'on aura le plus aimée. Mon copain découvre au passage le Romantisme britannique et je pense que notre voyage prochain à Londres va s'orienter là-dessus...
 
Nous continuons vers la sculpture italienne et voyons la Vénus de Milo de loin, puis vers l'art Asie/Océanie/Afrique, que mon copain adore. Très bien : la prochaine visite parisienne, le musée du Quai Branly est sur la liste. Nous découvrons une entrée secrète où il n'y a absolument personne, qu'on note pour plus tard.
On termine avec les arts de l'Islam et l'Egypte Copte, et on se tire, il est 16h, mon copain ne sent plus ses jambes.
 
Nous reviendrons.
 
Les + :
- le Louvre lui-même, qui est une œuvre à lui seul
- son aménagement quasi parfait, la modernisation impeccable du bâti et sa mise en valeur
- en dehors de la Joconde et de la Vénus, et uniquement elles, y'a pas tant de monde que ça en fait... On était même quasi seuls dans plein de salles et toutes les autres œuvres étaient très faciles à voir et approcher.
- le prix, 15€ pour l'immensité du truc, c'est vraiment un cadeau
 
Les - :  
- bon ben les gens quoi
- quelques tableaux placés en face de fenêtres, les reflets putain
- non, vraiment, la Renaissance, c'est pas du tout mon truc    

Super chouette CR et j'adore Pandemonium aussi, c'est un de mes tableaux préférés du Louvre (même pas je mens). Je trouve que le côté sombre, cette espèce de grande déchirure écarlate, Satan trop content, ça vous habille un tableau et c'est comme dans le poème, on a vraiment un problème d'échelle, tu ne sais pas s'il y a des démons ou pas, s'ils sont petits ou grands, ça pourrait fourmiller de diables qu'on ne voit pas très bien et tu sais pas trop en le regardant s'il a construit sa propre forteresse ou s'il est pas en train de foutre le feu à une vraie ville. Il tape grave.

Au sujet des instagrammeurs, des journalistes allemands avaient fait une image à partir des données de géolocalisation :

Et donc évidemment la Joconde elle est en plein milieu du gros tas jaune là. En comparaison, les Antiquités égyptiennes c'est pépère !

(Et ça compte pas tous les gens habillés n'importe comment qui font des photos avec duckface pour leur blog mode devant l'entrée et les touristes qui font la-photo-je-tiens-la-pyramide la seule la vraie l'unique.)

En tout cas sa réputation de meilleur musée du monde est pas volée. J'avais un gros a priori là-dessus mais force est de constater qu'entre le bâtiment lui-même, sa scénographie, sa modernisation et bien sûr sa collection, y'a du (pardonnez ma vulgarité toute française) PUTAIN de niveau.
 
Et le Pandemonium bordel de merde. Je l'ai approché à 2cm. Le détail du visage de Satan, quoi. Le (pardonnez ma vulgarité toute française) PUTAIN de détail. J'aime ces musées où on peut presque toucher les peintures avec le nez. Je trouve qu'on ne peut pas apprécier pleinement une peinture de loin. J'ai envie de voir les coups de pinceaux, les traits de crayon, les détails quasi-invisibles. Si je pouvais même je les toucherais. La peinture n'est plus une image, de près. C'est un objet palpable, tout devient réel.

Il y a longtemps de ça, alors étudiant en visite, j'ai frôlé par accident le portrait du roi Jean II le Bon, je me suis pris une volée par le gardien de la salle.

Il est sous vitrine lui maintenant il me semble. Il est vendu comme « le plus ancien portrait connu » (y a souvent un côté « mon musée a la plus grosse » dans certaines descriptions d'œuvres), tu m'étonnes que les gens soient en stress  
 
J'aime bien le commentaire de Daphné sur la matérialité de la peinture parce que ça fait réfléchir sur un truc qu'on laisse de côté (parce qu'on ne sait pas trop comment s'en sortir) dans les projets de numérisation de l'art par exemple.
 
Les photographies en très très haute définition des tableaux donnent une vision de détails de surface, on voit tous les petits craquèlements de la peinture sur la Joconde, mais si on tombe sur une photo en lumière rasante (les restaurateurs en font pour évaluer l'état des tableaux) on a l'impression de voir des montagnes. On voit le grain du bois, les empâtements, on se rend compte que ce n'est pas plat du tout. On perd, avec une photo, même de bonne qualité, la sensation que ça donne en vrai, quand on tourne autour d'un tableau et qu'on voit la lumière jouer sur les épaisseurs, faire briller de petites touches de peinture en relief comme des perles (sur le Jupiter de Gustave Moreau ) ou au contraire être bue dans l'ombre liquide qui stagne entre les montagnes de peinture (l'allée de châtaigniers de Rousseau au Louvre m'avait fait un effet comme ça).

Mon grand-père était peintre amateur, il faisait surtout des repros qu'il mettait chez lui ou qu'il donnait à des proches. Il adorait ça mais ne sacralisait pas les œuvres, du coup ça lui arrivait de toucher des tableaux dans des musées.  "boh, t'as vu la couche qu'il a mis sur sa croûte ?" en tapotant dessus par exemple, à la grande honte de ma grand-mère

Moi-même, ayant grandi entouré de ses tableaux (ma mère et son frère en avaient récupéré pas mal) et vu qu'ils n'avaient d'autre valeur qu'affective, même gamin j'avais le droit de les toucher, de les décrocher du mur, de coller le visage dessus pour les regarder "à ras" et je vois bien ce que c'est, le rapport physique au tableau, la texture de la peinture, le grain, l'épaisseur, les reliefs, qui font partie intégrante de l'oeuvre qu'on regarde. Et je raconte ça, j'ai aucune culture picturale, je ne dessine pas, je connais rien aux peintres ni aux mouvements, je fréquente peu les musées/expos et je lurke ici en curieux, mais tout ça je réalise que ça me parle vachement !
Et je réalise aussi la chance que j'ai d'avoir pu expérimenter ce rapport organique à la peinture. Sans qu'on m'explique rien, ça m'a un peu éduqué, plus instinctivement qu'intellectuellement. Et sans m'y connaître, quasi sans référence ni vocabulaire, j'y suis sensible. J'aime la peinture sans savoir en parler.

D'où le fait que j'aime vous lire ici, j'apprends plein de trucs merci à vous

J'adore parler de tableaux, ça me dirait bien de faire une kitableaux un jour, on se baladerait dans un musée, on choisirait un ou deux tableaux au hasard et on essaierait de comprendre comment ils sont faits  
 
En attendant, l'expo Delacroix qui ouvre cette semaine, foulala la photo  
 

Bonjour à tous,
 
Je viens du topic "Toutes les questions" où l'on m'a conseillé de venir faire un tour ici .
 
Je me tourne aujourd'hui vers les "artistes" qui écument ce forum.  
 
Vous connaissez Canaletto ? Canaletto, c'est un homme qui a peint Venise sous tous les angles et ça nous a donné ça : https://www.google.com/search?q=can [...] 22&bih=818  
 
 
Ce que je recherche moi, ce sont des peintures de Florence, qui je le suppose, a dû aussi susciter quelques vocations et oeuvres d'art chez les peintres.  
 
Attention : je recherche des peintures DE Florence et pas des peintures faites à Florences ou de l'école florentine...  
 
Bref, est ce qu'il existerait un "Canaletto" qui se serait consacré à peindre Florence ?  
 
 
En vous remerciant.

J'ai pas ça, mais merci de m'avoir remis en tête le terme de Vedute !

Et sinon, oui, Delacroix ça va être de la folie. Bien content d'avoir vu deux grosses expos parisiennes de lui quand j'étais encore en prépa d'art il y a fort longtemps (donc moins de monde à cette époque), ça a vraiment été un guide.

Pour Delacroix, je peux peut-être gratter une invite supplémentaire pour le vernissage mercredi mais c'est en journée (genre 9h-17h).

Critias > Oui on connaît Canaletto Pour Florence, je ne connais pas d'équivalent aussi iconique que Canaletto, regarde du côté de Giovanni Signorini peut-être.

Edit : et Giuseppe Zocchi aussi :

 
 
Et bien merci beaucoup pour ces suggestions ainsi que pour m'avoir fait découvrir le terme de "Vedute" !

Holala, j'ai presque envie de m'excuser d'être allé voir l'exposition sur les Globes à la Cité de l'Archi le dernier jour et de n'en avoir pas fait la promo !

C'était une expo fascinante et excitante !
Le catalogue reprend un bon paquet des illustrations, gravures.
Il y avait 90 projets de globes, sphère, demi-sphère, globes de Coronelly qu'on peut voir à la BNF cénotaphe (de Newton), planétarium, Superstudio, la "chaîne de verre" et ses apôtres, projets archi utopiques, projets fantasmés, inventés, bien peu réalisés mais quand on voit les volumes et ambitions (surtout époque Expos universelles où c'était concours de quéquettes).
J'ai adoré les premiers monuments mettant en jeu des dômes (Panthéon de Rome, Volière de Varron, tout ça avant JC, puis le surprenant Qusayr Amra en Jordanie (dôme de constellation qui se reflétait dans le bassin, car c'était un bain).
90 projets je vous dis !
Et autant la scéno, la musique d'ambiance, l'audioguide mal fichu et succinct, l'aspect un peu scolaire des présentation étaient ennuyeux, autant l'idée parfaite (et quel boulot ça dû être !) de réaliser toutes ces utopies en maquettes imprimées en 3D était idéale !
https://www.citedelarchitecture.fr/ [...] t-le-monde
J'ai beaucoup aimé les découpes de lumières au mur avec un dessin simple des projets phares.
Et ça finit avec de la SF, Star Wars, des auteurs de SF (Brick moon), des projets d'oeuvre d'art total (son, lumière, mécanisme), et aussi et surtout une des mes oeuvres fétiches top10 ever : le Roden Crater de James Turrel
https://www.google.fr/search?q=rode [...] 93&bih=530
pas forcément bien montré, mais c'est bien de le mentionner.
J'ai aussi découvert Giuseppe Lo Duca (un des fondateurs des cahiers du Cinéma) et son premier écrit à 16 ans qui était dingue "la sphère de platine" (1927) qui est convoqué dans cette expo
https://www.google.fr/search?q=la+s [...] e&ie=UTF-8

Comme Turrel (ou Christo et Jeanne Claude), l'expo vaut pour la qualité et la richesse des documents produits d'architectures utopiques. De nombreux projets présentés à des jury, concours, parfois gagnants, mais impossibles à réaliser (coûts, contexte, techniques de l'époque) donc les architectes, inventeurs, artistes avaient aussi tout intérêt à produire des documents précieux, en terme de dessins, de rêves parfois, pour donner envie au jury, à un mécène, de participer à ce rêve. C'est aussi un matériaux qui se vend et permet à l'auteur de vivre ou de subventionner sa future création (Turrel et Christo donc).

Ha c'est vache on bisque maintenant

Les maquettes avaient l'air super chouettes, je regrette d'avoir loupé ça !

Comme c'est pooshoo

Quand je pense qu'ils viendront nous planter leur petit crayon dans l'œil dès que Skynet aura pris le pouvoir

(Faut vraiment que j'aille voir cette expo, à mon avis ça sera bien wtf.)

Pour un copain, j’ai besoin des experts d’Hfr :
 

 
  Vous connaissez ?

J'ai pas feuilleté le « nouveau » carnet de dessins (si c'est à ces œuvres controversées que tu fais référence) mais il a été publié au Seuil et doit être trouvable en bibliothèque. Si ce dessin en fait partie, il faudrait feuilleter pour jeter un œil. Le Monde dit :  
 

 
Donc pas de mention d'oiseaux mais ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas un quelque part.  
 
Sinon on trouve assez facilement sur Internet deux esquisses avec des martinets mais ils sont en vol.

Merci. Je vais répondre cela à mon pote.

J'ai vu Delacroix. Deux fois faudra que je fasse un vague CR mais ça m'a bien plu.  
 
Quelqu'un a suivi l'ouverture de L'Atelier des Lumières ou prévoit d'y aller ? À la fois ça pique vaguement ma curiosité mais ça ne me fait pas spécialement envie (au sens où c'est pas « mon style » d'exposition). Je n'ai pas vu l'« exposition immersive » dédiée à Van Gogh à la Halle de la Villette (lien) mais j'avais lu des critiques mitigées.  
 

 
C'est blindé ou bien on peut espérer y passer en nocturne sans trop de difficulté?

Si la question porte sur Delacroix, je ne sais pas parce que j'ai triché en y allant à des moments sans affluence, mais je peux dire que je ne vois pas de gens faire la queue devant, donc ça me paraît jouable. Pour Vermeer il y avait un joli zig-zag de file et 1h40 d'attente même en ayant réservé un créneau de visite.

 
C'était bien pour Delacroix (et en comparaison avec Vermeer). Merci  

artiste et robots au Grand Palais    
 
A la vue de la bande annonce, j'ai eu un peu peur
https://www.youtube.com/watch?v=j4M28FEJFF8
 
Mais finalement tout s'est bien passé    
C'est pas forcément une de mes expos préférées, mais elle a plusieurs mérites :
- quasi que des pionniers de l'Art numérique, des figures tutélaires, des oeuvres phares (quelques escrocs sont tout de même glissés dans l'ensemble)
- expo claire, simple, pédagogique, entre Cité des Sciences et Beaubourg je dirais.
- on peut appuyer un cours d'Histoire de l'Art dessus, parfaite pour découvrir quelques enjeux de l'Art Numérique.
 
Donc en gros, c'est pas la révolution, c'est pas de l'avant garde, mais ça fait le job pour le grand public et les étudiants (c'est plus sympa que les vidéos youtube ou les photos de projets interactifs dans des bouquins).
 
Moi j'ai toujours autant de mal avec l'aspect white cube/pièces plongées dans le noir/aspect lisse de ce type d'expo d'art numérique.
Mais j'étais content de voir et revoir certaines choses.
Et d'en découvrir d'autres, notamment le film "what a way to go" (qu'on s'est regardé en entier le soir même avec ma femme)
https://youtu.be/vDhl7HRY8Dk?t=49s
ou alors Manfred Mohr https://fr.wikipedia.org/wiki/Manfred_Mohr (je ne savais pas qu'il avait autant étudié/enseigné en France)
https://www.youtube.com/watch?v=j4M28FEJFF8
 
Tinguely, Nicolas Schoffer, Xenakis, Stellarc, Ikeda, toujours top.

 
Un samedi matin assez tôt, c'était dense dans les premières salles, mais sans attente. Je pense qu'en soirée, ça doit être du même genre.
 
L'expo est bien, assez complète. Mais pas beaucoup de découvertes. Les tableaux de Delacroix, c'est sûr, on les connaît. Le discours m'a paru un peu convenu, mais j'avoue que j'ai pas trop lu le catalogue. A revoir.

Delacroix (1798-1863), Paris, musée du Louvre, jusqu'au 23 juillet 2018.

J'ai bien aimé cette expo Delacroix pour ma part, parce que j'ai trouvé que l'équilibre entre le côté spectaculaire, le côté logique/pépère et la surprise était plutôt bon.

La première grande salle, après une petite introduction, est vraiment spectaculaire : de grands formats, avec les plus connus de l'expo, sur un fond anthracite bleuté et sous un éclairage qui tape dessus. Il y a la barque de Dante, la Grèce sur les ruines de Missolonghi, les massacres de Scio, la Liberté ofc, et face aux Massacres un tableau que je ne connaissais pas, la Bataille de Nancy (tableau de bataille médiévale très dynamique relatant un épisode de 1477 et la mort de Charles le Téméraire).

(Delacroix aime beaucoup ces chevaux aux attitudes dynamiques et torturées, il en met partout.)

Les tableaux surgissent vraiment du mur, l'éclairage rend une bien meilleure justice aux couleurs que la photo un peu terne ci-dessus, et on regarde un peu différemment la Liberté qui paraît avoir plus de tons bleus que dans son accrochage habituel sur fond rouge.

De mémoire, l'exposition est chronothématique ensuite et sur des cimaises claires plus classiques. Les gravures illustrant Faust, les études sur Sardanapale et de petits tableaux troubadour que je ne connaissais pas, les influences anglaises, les voyages en orient que l'exposition Delacroix et l'antique abordait déjà. Puis on nous parle de thèmes abordés par le peintre, la peinture de grands décors, les compositions florales, les variations (souvent sur un thème shakespearien ou religieux) et les paysages. De bonnes surprises dans tout ça, d'abord je savais pas que Delacroix faisait des vases de fleurs géants, wtf. Ensuite, j'aime beaucoup ce portrait de Louis-Auguste Schwiter conservé à la National Gallery et qui sent sa peinture anglaise, on pense à tous ces anglais qui se font peindre dans leurs parcs et jardins par Gainsborough.

Delacroix, 1830

Gainsborough, 1780

Et j'ai été surprise par des ciels à l'aquarelle, je ne verrai plus Dieppe de la même manière

L'exposition a une logique qui peut paraître pépère mais qui est rassurante, je trouve. Ça me fatigue (et je suis fatiguée en ce moment ) de devoir faire des allers-retours de salle en salle en essayant de deviner ce qui a pu passer par la tête du ou de la commissaire d'exposition. Ici, plusieurs fois, j'ai eu un effet bizarre en regardant une salle dans son ensemble avant d'aller lire le panneau, une idée de ce que j'allais lire avant de le voir. Du genre, tiens, on dirait que dans cette salle ils essaient de montrer que Delacroix utilise tel procédé, et paf, c'est ça. Il y a une sorte de cohérence qui peut paraître ennuyeuse j'imagine, mais que j'ai trouvé agréable. Et puis c'est joli il y a de chouettes effets visuels quand on se retourne et qu'on voit derrière soi la juxtaposition des salles, on sent que quelqu'un a mis du soin dans l'agencement.

À part ça, hors œuvres on peut aussi voir quelques carnets et, au milieu de l'exposition, de la correspondance et des journaux du peintre. Les cartels sont malheureusement peu lisibles par endroits, si je me souviens bien ils sont en clair sur métal brossé ou quelque chose comme ça, je vois rien quand il n'y a pas un éclairage vraiment particulier dessus Ils font riche au début de l'expo mais moins un peu plus loin où, mal accrochés, ils rebiquent un peu aux coins. Et dans la partie correspondance ils ont dû les finir trop tard parce qu'ils sont imprimés sur papier moche mal collé sur un bout de carton, ça fait un peu je suis à la bourre.

J'ai visité deux fois assez rapidement (une heure environ) l'exposition, avec deux personnes différentes, et ça m'a bien plu. On en sort avec l'impression d'avoir vu du beau, du qui brille, de la peinture avec une patte, des couleurs qui marquent, et qui est par endroits vraiment bien mise en valeur. Chais pas, ça fait du bien, ça fait du chaud, si on est déprimé avant on se sent mieux après.

Le tableau qui m'a le plus marquée est la Marphise, avec les touches de bleu canard violentes dans le harnachement du cheval.

Et puis j'aime bien Marphise, elle est badass (femme, chevalier et sarrazine )

Le site de l'expo ici.
Des images et une vidéo là.

Ooohh il y a une exposition d'éventails anciens (« de Joséphine à Eugénie ») à la bibliothèque Marmottan de Boulogne-Billancourt, ça a l'air trop mimi.
 

C'est très Elizabeth Bennett tout ça

N'est-il pas

Bien le bonjour

grace à biezdomny via le topic images étonnantes, je découvre John Martin et William Bouguereau. J'adore ce style  

 Bonjour,
J'ai découvert via le topic des images étonnantes qu'encore une fois il y a un topic pour tout sur HFR.
Étant du milieu (médiateur/guide-conf au Lux en ce moment), cela m'intéresse à titre perso autant que pro Je vais essayer de parcourir rapidement ce qui s'est raconté jusque-là...

Quota :

Un brin la flemme de tout recopier du coup photo du cartel, mais en résumé pour ceux qui aurait du mal à voir c'est une natte où sont incrustées des fourmis qui font bien mal quand elle rencontre de la peau et évidement c'est utilisé posé sur le corps comme rite d'initiation pour des ados ou dans d'autres cas  

Edit : c'est au musée ethno de Genève (MEG) que je recommande chaudement (collections permanentes gratuites).

Pour info, les fourmis en question sont de ce type: https://fr.wikipedia.org/wiki/Paraponera
 

 
Et font autour de 2 cm.
 
Et pour m'être fait piquer par une je peux témoigner que ça fait très mal