Reprise du message précédent :

 
Je suis vraiment contente que ça t'ait plu, c'est un de mes romans anglais favoris. Par contre, j'en ai lu un autre d'elle que j'ai moins aimé, c'est Mary Barton, que j'ai trouvé plus caricatural et qui doit être la source de cette assimilation à une socialiste galopante. J'ai trouvé ça intéressant, surtout que c'est un de ses romans les plus connus, mais au-dessous de North and South.
 
Pour les feignasses, l'adaptation BBC de ce dernier n'est pas si mal (même si je préfère toujours le roman), j'ai trouvé que l'ambiance dans la ville était bien rendue et surtout c'est quelque chose d'imaginer l'intérieur de l'usine textile et c'en est une autre de la voir en action en entendant le bruit que ça fait.

Le copain qui me l'a conseillé lisait Wives and Daughters, c'est un grand fan d'Austen, il m'a dit que ça lui avait beaucoup plu
Bon et maintenant je suis dans la dèche, je ne peux pas aller à la bibliothèque avant samedi

Si tu cherches d'autres romans sous-estimés, anglais, ambiance XIXe, très construits, je pense que Precious Bane te plairait bien (Sarn en VF). C'est un assez court roman qui se passe chez des paysans anglais pendant les guerres napoléoniennes et dont la trame est rongée par l'ambition du frère de la narratrice. On le résume trop facilement à une sorte de bluette paysanne avec une héroïne qui a une vie trop dure parce qu'elle est défigurée, mais quand on le lit avec attention on se rend compte qu'aucun dialogue n'est au hasard et que tout conduit au dénouement. Par contre, dans mon souvenir la VF est affreuse alors que la VO a un intérêt supplémentaire : c'est écrit dans un anglais un peu patoisé (très lisible une fois qu'on a compris le truc) qui joue beaucoup sur l'immersion, et je pense qu'on perd beaucoup à s'en priver. Les passages de description quasi amoureuse de la nature sont parfaits.

Je note, merci bien

Ah oui, j’avais bien aimé Wives and Daughters, vous me donnez envie de lire North and South et Precious Bane maintenant...
 
J’avais beaucoup aimé Tess of the d’Ubervilles également, dans le style XIXème + campagne anglaise + destin de femme (pas rigolo, je préviens, le destin de femme).

 
Je l'ai sur mon étagère celui-là, et depuis plusieurs années, mais ça a l'air tellement déprimant comme histoire (je connais le pitch quoi ) que j'ai jamais osé y aller.

 
Je te comprends, l’histoire ne fait pas envie. Contrairement à Jane Eyre, qui prend son destin en main, Tess est le jouet de sales types, libidineux ou lâches. Elle subit.
 
Pourtant, je n’ai pas trouvé le bouquin déprimant. Pas de misérabilisme, pas de sensiblerie, chez l’auteur, et son personnage reste digne, c’est pas une chouineuse.
 
Ce qui m’en reste (lu il y a plus de 20 ans...), ce qui m’avait fait forte impression, c’est la façon de peindre la nature, symboliste, liée à l’histoire, aux sentiments des personnages.

 
Déjà c'est plus vendeur

 
J'avais vu une vidéo un peu dans le même esprit, des jouets les sœurs Brontë, faudrait que je reposte ça ici

Ici, j'ai commencé La Trilogie Berlinoise de Philip Kerr, le début d'un privé à l'époque nazi.
 
Premières pages excellentes. Belle écriture, facile à lire. Cela me fait penser à du Westlake avec des petites remarques bien senties.

C'est très sympa la trilogie berlinoise. Son seul défaut à mon goût, c'est la tendance de l'auteur à placer une comparaison par page, ça nuit au style.
 
Je viens de terminer "La daronne" de Haynnelore Cayre, que j'ai beaucoup aimé. Une protagoniste au parcours atypique, une vraie personnalité, beaucoup de cynisme e un vrai style d'écriture, bref je recommande.
 
Et j'ai commencé "Le travail du furet" de JP Andrevon, un dystopie sur un monde où la mortalité naturelle est en baisse, et où l'état fait appel à des tueurs pour réduire la population. On suit donc le quotidien de l'un d'entre eux. Ma première impression n'était pas bonne, le narrateur (le tueur) est assez détestable, méprisant, plutôt vulgaire, avec pas mal de clichés à la "détective à l'ancienne", imper et chapeau mou compris. Mais je me demande si c'est pas voulu par Andrevon pour en faire un pur produit d'une société devenue dingue, invivable. Mais quand même, parfois Andrevon en ajoute trop, genre le tueur vient de descendre un pauvre, il le contemple allongé sur le bitume, et commentaire c'est "Pauvre con. Pauvre pauvre."  
 
A voir comment ça évolue...

 
L’écriture m’a fait penser à Raymond Chandler, j’ai eu l’impression de lire un pastiche de Chandler, en fait, jusqu’à la fin du 1er tome. Quand l’intrigue prend un tour plus...nazi, disons, pour pas spoiler...Kerr trouve enfin une voix plus personnelle.
 
Enfin, peu importe, j’avais bien aimé la trilogie.

 
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Je connaissais pas.

Westlake est souvent comparé à Chandler, ça colle
J'aime bien découvrir la vie berlinoise de l'époque, surtout qu'il semble être bien documenté.

J'ai dit une connerie, pardon
Il me semblait que le parallèle était souvent fait, mais j'ai du confondre. Cela dit, je ne voulais pas dire que les deux étaient comparables, mais que Westlake était d'inspitation Chandler-ienne.

Ben en dehors de son premier polar, que presque personne n'a lu, vraiment pas, non. Si on devait vraiment lui trouver une inspiration, ce serait plutôt chez Chester Himes, pour l'humour hénaurme et les situations absurdes.  

 
Allons bon. Je ne l’imaginais pas comme ça, Chester Himes, je pensais qu’il écrivait des romans noirs, qui donnaient une bonne idée du Harlem de l’époque...mais l’humour hénaurme et les situations absurdes, c’est pas mon truc.
Hop, je le raye de ma liste des auteurs à découvrir.

 
Et les scènes de sexe absolument ridicules

Westlake a écrit un jour que les meilleurs polars des années 60 avaient été écrits dans les années 50 par Chester Himes. C'est de la blaxploitation avant l'heure, sur fond de bebop au lieu de funk, c'est un régal. Mais ça ne vaut que pour ses polars, qu'il écrivait pour la Série Noire en France. Le reste de son oeuvre est très différent, des romans sociaux aussi forts et noirs qu'un café italien. Il a d'ailleurs commencé par ça, quand il était en prison.

Admettons que je laisse sa chance au produit...quels sont ses meilleurs bouquins selon toi ?

C'est bon hein ?

N'importe quoi

Oupitain la transformation à la fin, j'étais pas prête

Si tu veux tâter de ses polars, commence par "La reine des pommes", c'est son premier et les débuts de son duo de flics Ed Cercueil et Fossoyeur Jones. Si tu n'aimes pas, laisse tomber ses polars, tu n'aimeras pas plus les autres. Pour son oeuvre mainstream, commence par "S'il braille lâche-le", c'est une bonne introduction. Encore plus noir, son dernier roman : "L'aveugle au pistolet". Ou un compromis avec l'ambiance Harlem complètement dingue mais sans la gravité des deux romans précédents : "Mamie Mason".

Je note, merci  

Bien, les affaires reprennent.  
 
1. J'avais oublié que dans Shirley de Brontë on entend parler de TOUT LE MONDE sauf elle pendant plus de cent pages. On ne sait même pas qu'elle existe. Ou si, on sait en passant comme ça que l'un des nombreux personnages est le représentant de quelqu'un qui est mineur et a hérité d'une propriété, donc on pense naturellement à un jeune homme. Charlotte, petite friponne.  
 
2. J'ai recommencé Les Frères Karamazov, c'est parti mon kiki Fiodor Pavlovitch. J'espère que c'est aussi bien que ça en a l'air.  
 
3. Je lis aussi Sésostris Ier et le début de la XIIe dynastie mais c'est juste pour me teaser avant d'attaquer mon préféré, Sésostris III et la fin de la XIIe dynastie Les types qui choisissaient les titres étaient pas super inspirés on dirait

Pauvre Sésostris II qui n'intéresse personne

Pourtant, il est le sujet principal de l'ouvrage Sésostris II et le milieu de la XIIe dynastie.
 
A+,

 
Ha c'est super bien le Manuscrit trouvé à Saragosse ! C'est vraiment un super bon souvenir de lecture, j'aime beaucoup le côté aventure très imaginative et récit dans le récit dans le récit.  
 
Pour les nouvelles en italien, c'est pas forcément tant que ça une question de niveau, je trouve qu'il y a aussi des langues auxquelles on accroche mieux que d'autres. Je lis et je parle vraiment pas mal italien (enfin moins maintenant, ça rouille un peu) mais j'ai toujours beaucoup de mal à lire un vrai truc (roman, article de recherche), je sais pas, j'ai beaucoup de mal à me concentrer quand je lis dans cette langue.

Terminé le T3 des Rois maudits, c'était bien aussi.
Et je m'arrête là parce que je n'ai pas trouvé le T4 à vil prix (c'est con j'ai le 5 et le 6. Va falloir patienter. )

Lu My Àntonia, de Willa Cather
La construction est toute bête (déroulé de souvenirs) et j’ai trouvé le narrateur aussi fade qu’une voix-off de téléfilm.
En revanche, la description des paysages et des communautés de pionniers du Nebraska (communauté rurale et habitants des petites villes nouvelles) est très bien faite, on s’y croit.
J’aime bien quand les romans me font explorer un monde nouveau, donc au final, ça m’a plu.

J'attaque 100 ans de solitude Gabriel García Márquez  

Tu ne le regretteras pas.

 
la chance

Je commence Les irresponsables d'Hermann Broch

   Bonne lecture !

Excellent choix aussi !  

Je note Stabat Mater, ça pourrait m’intéresser, merci.
 
De Garcia Marquez, j’avais préféré l’automne du patriache à 100 ans de solitude et à l’amour aux temps du choléra.
 
Q pour RandallBoggs s’il repasse dans le coin : je crois t’avoir vu citer plusieurs fois la mort de Virgile sur ce topic, en disant que c’était très compliqué. les irresponsables c’est plus accessible ou pas ?

 
Alors là. Par curiosité, si tu te souviens, t'as aimé quoi dans ce livre ?