Reprise du message précédent :
Après le tome 2 de "La Tour sombre", certes plus "amusant" que le 1, j'ai enchaîné sur Quand sort la recluse de Fred Vargas. Ca m'a réconcilié avec elle, car j'en avais un ou deux en-dessous de sa production habituelle. Ca se lit comme du petit lait, j'aime beaucoup
 
Sinon, démarrage des "Rois maudits" trouvé à (très) vil prix en un seul tome, papier ultra-fin à Emmaüs (genre 2 €). Bon, le Robert d'Artois après un chapitre me fait déjà bien marrer.

Tu m'as vraiment donné envie de lire Madrapour.  
Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir à lire Malevil, même si je ne souviens pas de la fin.

Je l'ai fini (Madrapour) hier, c'etait un super livre, le symbolisme relatif à la vie et au temps qui passent rend la fin triste et terrifiante

 
Autant Mahaut est insupportable, autant son neveu Robert d'Artois, on aime le voir manigancer à l'envi.  

J'ai lu Métaphysique du vampire de Jeanne-A Debats, auteur que je ne connaissais pas. Ça ne partait pas forcément mal : c'est l'histoire d'un type qui est un vampire millénaire chasseur de primes professionnel à la solde du Vatican dans les années 60, et qu'on l'envoie au Brésil chasser un ancien nazi. Okay, ça fait un peu « je coche toutes les cases » mais après tout pourquoi pas, j'aime bien un truc un peu pulp de temps en temps.

Bon ben c'est super mal écrit.

Je trouve très piégeux le thème du vampire ou nécro vieux de plusieurs siècles : souvent, les personnages de ce genre ne me paraissent pas crédibles parce que les auteurs leur donnent des motivations et des comportements trop humains, trop « normaux », je ne sais pas, je ne m'attends pas à cela de la part de quelqu'un qui aurait vécu aussi longtemps (alors que c'est possible de bien les écrire, Celia Friedman a un très bon personnage de nécromant multiséculaire glam dans la trilogie Coldfire par exemple).

Mais ce n'est pas ce qui pèche le plus, ici c'est surtout le style, parce que ce narrateur qui est censé avoir dix siècles et vivre dans les années soixante parle avec des tics de langage extrêmement contemporains, c'est plein d'« à la base » et d'« improbable » (utilisé à la place d'invraisemblable comme on l'entend partout depuis quelques années), et ça suffit à sortir de l'ambiance sans que des clins d'œil à L'Homme de Rio n'arrivent à t'y replonger. Puis c'est un peu bâclé comme histoire, mais c'est plus une longue nouvelle qu'un roman. Il y a un deuxième texte à la suite, que je n'ai pas encore lu.

Pendant que j'y suis, j'ai commencé Nemrod d'Olivier Berenval. J'ai entendu l'auteur en parler et ça avait l'air bien bizarre, mais les critiques que j'ai vues sont très mitigées. Pour le moment c'est sympa (space-op qui commence sur un genre de Tatooine un peu bouseuse) mais l'univers ne me paraît pas crédible. C'est de la SF française mais je crains surtout que ce ne soit de la SF franchouillarde. Parce que bon, j'aime bien le calendrier républicain et je trouve que le Directoire est une période intéressante, mais déjà à l'échelle de la France on n'a pas réussi à faire marcher tout ça, alors à l'échelle d'une mégacorp galactique

Sur Twitter je découvre des choses.
https://twitter.com/LaPoupoule_/sta [...] 8736505857

en ce moment terry pratchett et 2010 l'odyssée 2

J'ai eu le malheur de l'entendre parler à la radio une fois, une catastrophe à l'oral aussi
Elle jouait la carte de l'auteur-e à fond pour tenter de masquer le vide.

Ca serait pas plutot Black Sun Rising aka L'Aube du Soleil Noir?   Si c'est ça gros +1 sur le perso  

J'ai terminé La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy. Je me souviens plus trop pourquoi j'ai acheté ce livre, je crois que c'était avec l'espoir de retrouver quelque chose qui ressemble à du Jonathan Tropper. C'est raté.
En résumé c'est une histoire d'amour pendant la période d'après-guerre aux États-Unis. Le principal problème pour moi c'est que le livre est beaucoup trop long. Rien que l'introduction, pendant laquelle on apprend à peu près rien, fait plus de 100 pages (le livre approche des 800). J'ai lutté pour passer la 150 ("il va bien finir par se passer des trucs" ), et effectivement au bout d'un moment l'histoire démarre. Au delà de ça le style est sans grand intérêt, un peu naze parfois, enfin on s'en doute un peu quand on achète un livre comme ça je pense. L'histoire, bah... pas mal de trucs attendus (son frère est gay et a été communiste, la suite va vous étonner), quelques persos un peu nuls (une belle-mère entre autre), rien de vraiment passionnant en fait. Enfin l'avantage c'est que ça se lit super vite !
Il a écrit d'autres livres (dont Piège Nuptial que j'avais beaucoup aimé) ; j'ai lu quelques résumés, je me demande si je n'ai pas choisi le pire d'entre eux. Tant pis.

j'ai commencé ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, j'accroche pas du tout malgré les bonnes remarques sur mamazon  

Je ne l'ai pas trouvé génial, perso je l'ai vite oublié

Heureusement qu'on est vendredi

 
 
Désolée de partager mes goûts  

 
Intéressant, y'a même une photo de yann barthes
 

Je l'ai entendue parler en vrai et elle m'a paru plutôt antipathique parce qu'elle avait l'air d'avoir un peu le melon et était à fond dans le cliché « nous on écrit de la SFF c'est pas du roman français de bobo du VIe » et je trouve ça à la fois extrêmement réducteur et très daté comme point de vue, Ça dessert la cause, à mon avis. Mais j'ai au moins voulu lire pour voir ce que ça donne en vrai (et c'était gratuit, ce qui est mon principal critère de choix en ce moment ).

Ouep, c'est le premier tome de la trilogie et j'ai vraiment bien aimé.

Je la connais (un peu). Elle a sévi sur le forum de Bragelonne à leur création quand je les fréquentai y a 15 ans. Je l'avais rencontrée à une Kimouss à l'époque, elle n'est pas méchante je pense mais elle avait déjà de grandes prétentions littéraires ("j'écris des trucs, ça va tout péter vous allez voir, mais attention pas du commercial hein. J'ai 3000 idées à la minute le plus dur c'est de choisir les meilleures" ), apparemment ça ne s'est pas arrangé depuis.
Elle a écrit une nouvelle qui a eu son petit succès ("La vieille anglaise et le continent" ) il me semble, j'aimerais bien tester quand même par curiosité.

Christine Angot sur un topic littérature  
Pour Barthes il suffit de regarder son émission de temps en temps pour se rendre compte du côté où il penche... Le "camp du bien" dans sa splendeur.

Sur les conseils éclairés du topic j'me suis procuré Michel Strogoff, et j'suis assez perplexe.
J'ai trouvé ça très froid. Ou tiède plutôt.
J'aime beaucoup l'idée d'une course contre la montre à travers un vaste pays hostile et truffé d'embûches et d'aventures, mais dans les faits, en lisant, j'ai pas ressenti de truc.
Les personnages sont très plats, se limitant à un trait de caractère - en général l'impassibilité permanente même s'ils se font arracher les boyaux et qu'on leur fait rebouffer -, j'ai peiné à m'intéresser à leur sort. J'm'y suis d'ailleurs pas du tout intéressé, en vrai.
Les situations et coïncidences sont vraiment loufoques, et pourtant j'me suis habitué à ce genre d'occurrences.
La fin est un florilège d'idiotie mais son défaut d'être balancée en cinq minutes en devient un point fort.
Mouais. J'ai pas ressenti le souffle épique qui rafraîchit et fait sentir le vent dans les cheveux.

Ah mais faut adhérer au manichéisme et accepter les coïncidences invraisemblables pour apprécier le truc...
C'est le principe de base de ce livre

Moi j'ai accepté tout ça et c'était une lecture très agréable  

(Appeau à Biezd.:o)

Je suis là évidemment

Je ne peux pas te laisser dire ça. Bientôt tu vas dire que tu n'as rien ressenti quand

Tu as lu la Horde du contrevent ?

Quelqu'un a-t-il lu des livres de Denis Johnson ? (Monsieur le libraire probablement ? )

J'ai lu Jesus Son de D. Johnson. Je me souviens l'avoir beaucoup aimé, mais c'était il y a 15 ans.

J'en lis du bien aussi.
J'hésite (comme souvent) à prendre tout de suite un livre costaud et reconnu comme *bon* ou à me tourner plutôt vers un truc très court pour voir ce que m'inspire l'auteur. Pour Wallace Stegner par exemple j'ai pris directement un truc bien copieux et je regrette un peu (j'arrive jamais à me lancer) ; à l'inverse avec Dalva de Jim Harrison (qui est plutôt copieux aussi) j'avais pas eu de souci.  

Jesus's son c'était court.
 
Je n'ai jamais lu de Jim Harrison. J'ai loupé un truc?

Je dirais que ça vaut une lecture oui.
J'ai lu Dalva et un plus court ensuite dont je ne me rappelle pas le nom, pour ceux qui aiment les grands espaces (américains ) je crois que c'est un auteur plutôt important. (Bon après j'ai pas beaucoup de références hein. )

Oui bien sûr Comme beaucoup de monde, ça m'a plu mais j'ai trouvé la fin décevante. Je n'ai pas lu d'autre Damasio.

Là pour le moment ce que je lis (Nemrod) me paraît cumuler un certain nombre de défauts du genre. Je veux le lire pour deux raisons, d'abord parce que c'est un hommage SF à La Légende des Siècles de Hugo, ensuite parce que j'ai entendu l'auteur parler et il s'exprimait d'une manière qui ne collait pas du tout à l'image qu'on se fait d'un auteur de SF (pour résumer, il parle vraiment comme un intello, avec une sorte d'accent un peu traînant qu'on imagine tout à fait à Apostrophes pour parler de la singularité durassienne ou de l'attrait du Nouveau Roman). Donc ça a piqué ma curiosité.

Pour le moment, je trouve qu'il échappe à un écueil courant et il faut au moins lui reconnaître ça : il y a beaucoup de citations et de rappels à l'œuvre de Hugo (que je ne connais pas par cœur donc j'en loupe sûrement) mais il ne colle pas à sa référence. Je DÉTESTE quand un auteur reprend une œuvre ancienne à la sauce SF et se contente de décalquer en rajoutant des turbo blaster. Ma référence-repoussoir est Les Yeux d'Or-Fé, une BD de Caza avec deux robots, Or-Fé et RI-10, et devinez ce qui se passe

Par contre, c'est de la SF non seulement intello (et j'ai pas de problème avec ça) mais intellectualisante. J'ai souvent l'impression qu'il en fait un peu trop et les critiques que j'ai lues disent que le fond de l'histoire est décevant, on verra mais si c'est le cas j'en ressortirai sûrement avec l'impression d'avoir lu 500 pages d'esbroufe. Et il abuse des néologismes, ce qui est un problème courant en SF, c'est la fête du message sur hyperbande dans la simulconscience (je dois montrer que je suis dans le futur) et on mange des brochettes de skulp au trijmu (je dois montrer que je suis dans un autre monde).

Dans ce contexte, les très nombreux mots vieillots font un contraste d'autant plus problématique. L'armée est pleine de grenadiers, de grognards, de voltigeurs, il y a des Incroyables et des Merveilleuses qui pourraient sortir directement de 1799 et des reîtres qui servent de gardes du corps. Bon, même les grenadiers sont surpris que Welf, castellan d'Osbor (wink wink) soit dans un château fort avec des potes en cottes de maille et des épées, mais tout de même. Comme j'ai dès le départ un problème avec la suspension d'incrédulité dans ce livre, ça n'aide pas.

Parce qu'on est censé être dans le futur après la Convergence. Une catastrophe a détruit toutes les données de Mère Nourricière (la Terre) dans notre futur et un bond technologique a permis à l'humanité d'essaimer en repartant des données culturelles qui restaient. La religion d'État est le caodaisme et son prophète est le Grand Poète (mais qui est-ce ) dont une partie des textes a survécu. La société est organisée en classes sociales assez fermées, dans une logique de planification avec des quotas à atteindre, etc., tout ça sous l'œil du Directoire qui surveille tout après la jenesaiscombientième Restauration.

Autant je peux abandonner mon regard critique sur certains artifices littéraires (on a perdu les disquettes après avoir abordé sur la planète alors on est revenus au Moyen Âge, un classique), autant j'ai du mal à accrocher à l'idée que le Directoire soit la société du futur, surtout après des siècles : ça impliquerait que des siècles après aujourd'hui (ou alors je ne comprends pas sa chronologie) un épisode mineur dans la durée de l'histoire d'un pays qui ne domine pas le monde devienne la norme tel quel, et qu'une religion minoritaire aujourd'hui se soit développée à l'échelle mondiale sans changer. Alors qu'en toute logique après la catastrophe il doit te rester une vision fragmentaire (données perdues) d'une vision modifiée (un très long temps s'est écoulé) d'un épisode ancien qui, OK, peut te paraître être la norme, mais je ne vois pas comment le résultat pourrait être aussi proche du « vrai » Directoire ou en tout cas de la vision qu'on en a en 2017.

Bref, ça me perturbe. Je trouve l'idée séduisante parce que j'aime cette période, mais je ne trouve pas le résultat crédible.

Je suis en train de lire Autant en emporte le vent, après être tombée dessus en dépôt-vente.
 
Bon, y'a pas mal de trucs dont il faut faire abstraction, c'est pas forcément très politiquement correct mais franchement, je le trouve très bien écrit. J'en suis à une centaine de pages, il ne se passe pour ainsi dire rien, mais les descriptions sont vivantes, je viens de finir un passage sur le passé des parents, c'est assez passionnant. Les paysages, c'est vraiment comme si on y était, c'est décrit un peu comme dans Steinbeck.
Franchement, je pensais que ce serait bien plus lent et fastidieux, étant un classique un peu poussiéreux, mais vraiment, je le lis avec plaisir.  

Je ne l'ai jamais lu, Scarlett est autant tête à claques dans le livre que dans le film ?

(Taratata !!!)

Merci d'avoir parlé de ça, j'ai maté la bande annonce aussi et du coup j'ai acheté la trilogie, j'ai lu Annihilation et Authority hier   ça me faisait très envie, j'étais à 50 pages dans The Road quand le libraire m'a dit qu'ils étaient arrivés du coup j'ai abandonné, ça m'inspirait pas plus que ça (j'adore ce que j'ai lu de MacCarthy je l'ai déjà mentionné, mais je sais pas il doit me demander un certain état d'esprit parce j'ai eu un faux départ avec All the pretty horses aussi) alors que les bizarreries dépassant complètement l'esprit humain pour le coup ça me bottait bien.
 
Bon évidemment si j'en ai bouffé deux en une journée c'est que ça se lit plutôt bien et c'est assez prenant, l'idée de base (une zone coupée du monde où on ne sait pas trop ce qui se passe) est pas originale mais très bien utilisée et j'apprécie beaucoup qu'il y ait en même temps un très fort sentiment d'étrangeté mais sans que ça verse dans le fantastique, enfin à mon sens. C'est peut-être une nuance assez floue mais j'ai l'impression qu'il ne se passe rien de surnaturel ou de magique ou d’extraterrestre, simplement des phénomènes qu'on ne sait pas expliquer ni même observer correctement, voire qui seraient trop éloignés de notre compréhension pour pouvoir être appréhendés par l'humanité. Enfin ça pourrait être une définition du surnaturel... mais personnellement je trouve que c'est différent, c'est de l'inexplicable rationnel    
 
Curieux de voir ce que le film va donner du coup, ils ont l'air d'avoir pris un parti un peu différent avec beaucoup de trucs visuellement étranges style grosse dose de LSD qui tourne mal alors que c'est pas vraiment ce qui ressort du livre où c'est plus une question de sensations et de perception comme tu dis. J'ai vu Stalker il y a pas mal de temps mais dans mon souvenir c'est un film qui arrive à donner dans le très bizarre sans qu'il y ait vraiment quoi que ce soit d'hallucinatoire à l'écran, j'aurais plus vu quelque chose de similaire comme adaptation mais bon ça peut être très bien comme ça aussi, à voir comment ils se débrouillent.

 
Ah ouais, par contre c'est clairement une petite connasse manipulatrice, égocentrique et pourrie gâtée dès la première page.    Ce qui est bien justement, le personnage principal n'est pas parfait, et ça la rend plus humaine, voire peut-être au fil des pages attachante (parce que du coup, elle souffre beaucoup de la moindre frustration).

Ah tiens pourtant je pense que ça te plairait
Ouais c'est vraiment une sale petite peste pourrie gâtée comme dans le film, mais même si c'est une chieuse de compète, on s'y attache parce qu'elle en bave et que c'est quand même une sacrée bonne femme.
Je ne l'ai jamais lu en anglais, mais c'est sacrément chiadé comme texte et c'est une vision du Sud de la guerre de Sécession qui est intéressante parce que ça donne autre chose à voir que l'histoire écrite par les vainqueurs du Nord.
Et puis Rhett Butler, quoi  

Je précise que je le lis en français, vu qu'il y a rarement de livres en VO au dépôt-vente, mais la trad est bonne en effet (pour autant que je puisse en juger sans avoir vu le texte original).
Elle a pas encore rencontré Rhett.

 
Elle est formidable.

Alamut de Vladimir Bartol ça parle à quelqu'un  

Lu l'an dernier : c'est un peu daté, ça fait très orientalisme d'opérette et les ficelles ne sont pas très fines, mais ça se laisse lire.

Lu, c'est bien, d'étonnantes résonances avec l'actualité.

commandé
 
Parenthèse cross topic, le seul moment que j'ai trouvé marrant dans Justice League : Aquaman sauve un marin, en le ramenant sur terre il le surnomme Achab