Reprise du message précédent :

Ouais enfin... appliqués aux élèves, on peut fermer les écoles tout de suite, la plupart seront très heureux de rester chez eux.

Je l'ai lu, j'ai pas été transporté ; je l'ai gardé pour le relire quand l'enfant sera en âge de lire, pour voir.  
L'avantage c'est que c'est lu en deux heures.

 
Ha ben c'est trendy dites donc (et ça ne m'étonne pas du tout).  
 

Sauf erreur, il y parle de lecture plaisir, pas d'apprentissage de la lecture, c'est un peu différent tout de même.

C'est bien pour ça que je ne vois pas le rapport avec les enseignants. D'autant que ta phrase contredit le 1er droit du lecteur.

En tant qu'enseignant, je t'assure qu'il faudrait que nous le lisions pour garder un certain esprit de bonheur quand on lit ou quand on fait lire.
[/HS]

Moi j'ai lu la série quand j'avais 15 ans, ça m'avait beaucoup plu. Je pense que si je les avais lu plus tard, j'aurais trouvé ça trop léger. Je les relirais sans déplaisir, ne serait-ce que pour certaines punchlines de Pennac qui a le sens de la formule

Indéniablement c'est léger sur le fond, ça reste une enquête policière qui a le mérite de tenir la route.
 
Mais le style est tellement jouissif

C'est exactement pour ça que ce sont les seuls romans que je relis ! J'arrive à exploser de rire sur certains passages à la 4e ou 5e relecture. Je continue à préférer La petite marchande de prose, qui est le premier que j'ai lu, à l'époque où je ne savais même pas que c'était une série.

AaaaaAAaarrêtez avec vos histoires de bouquins qu'il faut lire LALALALALA J?ENTENDS RIEN §§§§§ 

Pour les gens qui s'intéressent aux (très) vieux bouquins et aux questions de conservation, le blog du MET a posté ici (en anglais) les étapes de la restauration d'un dictionnaire de simples du XVe siècle qui avait déjà été restauré précédemment.

+1. Qu'une prof de francais relisait chaque année et m'a fait lire (pas "ma" prof (qui roxxait aussi mais plus fan de Gary) et je ne suis pas multi de M.acron    )
J'aime bien Pennac, dont j'ai lu les premiers Malaussène, son sens de l'humour (n'inceste pas !   ), et l'absence de prétention.

Chez les heureux du monde

Cette fin Grand huit émotionnel, comme on dirait outre-Atlantique.

Le roman raconte la vie de Lily Bart, jeune femme qui gravite parmi les gros bourges de la très bonne société américaine. Elle n'est pas riche mais a été élevée dans un seul but : « être un ornement délicieux ». Elle est parfaite et louvoie particulièrement bien dans les convenances de ce monde-là. Invitée à gauche et à droite, rendant de menus services pour que les réceptions de l'ambassadeurs soient toujours sans aucune faute de goût, séjournant chez une telle ou une autre qui la loge et la nourrit, et parfois lui donne une toilette ou deux, elle finira probablement sa vie mariée à un gros riche à qui elle aura réussi à tourner la tête. Elle est maîtresse à ce jeu, d'ailleurs, disposant d'un talent certain pour s'intéresser à ce que les hommes ont à dire et à devenir la femme parfaite pour eux… jusqu'au dernier moment, car elle ne peut pas se résoudre à sauter le pas et à renoncer à qui elle est.

C'est dangereux, parce qu'une telle existence exige la perfection et donc de gros investissements (elle le dit : si elle n'avait pas la robe la plus parfaite et à la mode, elle ne serait pas invitée). Et puis les cadeaux qu'on accepte rentrent dans un système de services rendus, de dons et de contre-dons, dans une société qu'on aurait tendance à voir comme monolithique (la caricature des américains nouveaux riches mal dégrossis cherchant à imiter les bonnes familles) mais qui est beaucoup plus complexe. Elle a hérité de l'Ancien Monde tout un tas de règles et de divisions. Les niveaux sociaux sont très marqués, il faut être vu avec un tel mais certainement pas telle autre famille, et seuls quelques personnages à l'odeur un peu sulfureuse peuvent naviguer entre le niveau ultra bonne société AAA+ et, mettons, le niveau AA- mais certainement pas plus bas. Dans ce sens, on est assez proches de romans anglais comme chez Austen, où on ne peut adresser la parole à quelqu'un à qui on n'a pas été présenté, parce que « présenter » quelqu'un c'est un peu devenir son garant et l'introduire dans le cercle où on a soi-même le droit d'aller, et que sinon les vaches seront bien trop mal gardées. Et, bien évidemment, une réputation ruinée, c'est une vie détruite.

La description de la société est fabuleusement intéressante et les personnages très bien vus, pleins de vérité, de substances, de nuances et d'affection de l'auteur. Ça aurait été vraiment très déprimant écrit par quelqu'un d'autre. Ici on sent qu'elle aime ses personnages et s'y intéresse, et on s'attache à des gens qui pourraient être sans relief et des fontaines de frivolité (et pour qui travailler pour vivre est intolérable, ce qui pourrait prêter à sourire), mais Lily Bart est loin de toute caricature et souvent très lucide sur sa situation. Et le style est lumineux. Ça m'a vraiment plu, et ça m'a donné envie de lire Le Temps de l'innocence mais ma pile est trop haute pour le moment.

Biezdomny, ça donne tellement envie tes  
résumés    
 
Dans un tout autre genre, j'ai bien envie de lire le dernier Tesson (Sylvain) : Une très légère oscillation  

Tant qu'à faire j'essaie de lire des livres pas trop pourris

Je ne sais pas ce que vaut le Tesson, je n'en ai jamais lu mais j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui aiment cet auteur.

Pas moi  
Mais en livre"d'aventure" y'a pas grand chose à se mettre sous la dent.
En parlant de dent, il en a une contre les musulmans, on dirait du Houellebecq

Ah tiens. Virginie Despentes, ça donne quoi ? Il y a eu tout un foin dans les médias quand est sorti le 3ème tome de "Vernon Subutex". J'hésite à lire le premier.
 
C'est connu parce qu'elle a ses entrées dans le petit monde de la presse qui se targue de critique littéraire, ou ça envoie vraiment du pâté ? J'imagine qu'il n'y a qu'un moyen pour moi de me faire une idée, mais au cas où quelqu'un a un avis tranché...    

Bon, j'ai fait une recherche sur le topic. Pas vu beaucoup de critiques négatives, je vais donc m'y atteler.

 
 
Le 1 est très bon, le 3, ne lis pas la fin. C'est prenant, je n'étais pas habitué à ce genre de style et j'ai vite été embarqué. L'intrigue peut paraître tirée par les cheveux ais tu verras qu'à un moment elle se sert d'un personnage pour "critiquer" ça. Pour moi, c'est une bonne trilogie française.

Ne pas lire la fin d'un livre ?
Euh ouais, pourquoi pas  

 
J'ai jamais lu la toute fin de À l'est d'Eden, mon livre préféré du monde. Je ne pouvais pas supporter de
 

 Mais c'est  clair. Ça donne envie.  
 
Les prochains sur la liste sont un recueil de nouvelles publiées dans une revue appelée Bifrost.
Ça commence assez mal pour eux, entre les approximations de l'edito et la première nouvelle pénible...
 
World war Z à suivre derrière.
 
On verra bien ce que ça donne.

Bon, j'ajoute À l'est d'Eden à ma liste.. Le seul et unique bouquin de Steinbeck que j'ai lu est bien évidemment Des souris et des hommes.
 
Ça me changera de mes lectures ultra violentes du moment (la série des Bourbon Kid et de l'Iroquois, du célèbre "Anonyme" )

 
C'est une bonne lecture divertissante. Bien aimé. Bien mieux que le film d'ailleurs car cela couvre plus de gens et de lieux.

 
Ca casse pas trois pattes à un canard, mais c'est sympa
Merci

Effectivement pour WWZ rien à voir avec le navet de Brad Pitt. (J'ai ri quand j'ai lu le résumé Netflix qui donne un truc du style "Il voudrait sauver sa famille de l'épidémie zombie mais on lui a donné l'ordre de sauver le monde"   )
Le bouquin est plus une réflexion sur la géopolitique actuelle en imaginant de quelle manière les différents systèmes politiques (stalinisme nord coréen, démocratie US, Israël...,) feraient plus ou moins bien face au fléau, à la gestion des réfugiés....

Mon plaisir.
 
Je lis l'intégrale 3 de Game of Thrones, on se revoit le mois prochain.
(C'est toujours aussi bien. )

 
C'est pas ultra violent mais y'a des trucs pas sympas non plus dans ce livre.
 
Il est excellent malgré tout.

J'ai terminé Les âmes grises de Philippe Claudel.
 
Je ne sais pas si je manque de sensibilité, mais j'ai trouvé que c'était comme ces films, d'une tristesse sans nom.    
En même temps que ça correspond bien à la Lorraine, un véritable abîme de tristesse...    
 
Là je vais me mettre à Pêcheur d'Islande de Pierre Loti.
 
Après ça sera sans doute Michel Strogoff de Jules Verne.

Pêcheur d'Islande. Cette putain de claque  

 
Le meilleur tome, jouissif du début à la toute fin  

Je viens d'emprunter le T2 de La Flotte perdue à la médiathèque et je tenais à dire que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu une couverture aussi moche.  
 

 
Les couleurs sont encore plus vives en vrai

 
On dirait Wesker de Résident Evil le mec de gauche, vieux souvenir  

La flotte perdue, ma chasse d'eau aime ça.
N'oubliez pas de vous hydrater, également.

Mais ouais !

Hou la belle 3D de 2002

Les trois mousquetaires.
Le blockbuster d'avant. James Bond rencontre Die Hard qui rencontre Uncharted.
Du divertissement sans complexe du début à la fin.
Je parlais des formidables coïncidences des romans de Hugo mais là les limites sont repoussées en permanence. C'est d'ailleurs tellement outrancier, le livre repose uniquement là dessus pour faire avancer son histoire, qu'on finit par ne plus y prêter attention. Enfin j'y reviens.
Un jeune homme - beau et talentueux comme un dieu évidemment - arrive de sa campagne à paname des rêves plein les yeux. Il veut devenir mousquetaire. Et à peine entamé son périple que les pérégrinations commencent. Bon, j'vais pas faire une liste de toutes ces occurrences, ça me fatigue d'avance.
Et donc un jeune homme surdoué - la fameuse thématique du génie tellement - à qui tout et surtout tout le monde sourit. Cette prémisse ultra simpliste va permettre de tout justifier dans l'histoire.

Ça mis de côté, je l'ai pris comme du pur divertissement à gogo, et donc la dynamique d'aventure, la bonhommie générale et permanente, le rafraîchissement, le ton du narrateur très dynamique ont marché à fond sur moi, ce qui fait que j'me suis pas ennuyé. C'est d'ailleurs assez troublant des les premières pages de voir la légèreté avec laquelle on tue. D'artagnan tira alors son épée, d'une feinte évita celle de son rival avant de la lui passer glorieusement à travers le corps. Son adversaire tomba. Mort. D'artagnan en profita pour vider son verre de vin d'Anjou. Ok.
Bref, ça va à mille à l'heure, c'est goguenard à l'excès, jusqu'au moment où ça ne le devient plus soudainement - personnellement j'ai commencé à méchamment décrocher à ce moment.

J'ai été assez surpris par le portrait fait des forces en présence, sur le plan moral précisément. On traite les antagonistes comme les dernières des raclures et les protagonistes comme des anges tout en n'hésitant pas à faire fi du passif d'intrigant de personnages alors qu'on a lu l'inverse cinq cents pages plus tôt. Les protagonistes sont pour beaucoup aussi horribles voire plus nuisibles que les " méchants ". Y a une inversion des valeurs assez marquantes. Sauf pour le plus grand méchant de l'œuvre, qui est tellement caricatural que c'en est ridicule.Et même là il y a discussion.

En vrai, j'm'en remets pas de ces coïncidences. On s'attend à chaque page à ce que survienne un évènement complètement surréaliste. Et ça nuit terriblement à l'histoire. J'ai fini par parcours les trois cents dernières pages comme un fantôme. La résolution arrive, ah... ouais. Truc surréaliste. L'histoire avance. Autre truc surréaliste. Et ah non, la flamme est éteinte, ça traîne en longueur on sait où a va aller c'est absurde. Et même en se mettant dans la perspective d'un divertissement idiot, ça ne justifie rien.

Enfin bref, d'une certaine façon j'vois pas comment on peut ne pas aimer - si ce n'est pour la longueur - mais en même temps c'est pas formidable. À moins que j'aie loupé le sens profond, c'est du film d'action avant l'heure. Ça passe. J'lirai la suite, j'suis curieux de voir comment Dumas se démerde.

 
J'aime beaucoup cette expression

WWZ est déjà un classique. Je m'attendais à un pop-corn plagesque en le commencant, et quelle claque ! A lire en anglais bien entendu.  
"On ne passe pas !"    
 
Les lectures de la semaine :
1/ Le monde d'hier de Zweig. Ou comment j'ai appris à regretter le 2ème reich et me faire sauter le caisson. On est partagé entre l'emerveillement devant cette vie de haute culture et de rencontres passionnantes et la consternation devant un intellectuel perdu dans une nouvelle époque.
 
2/ Qui plaira peut-être plus aux hugolo-dumasolâtres céans    
La fusée de Shitamachi de Jun Ikeido. Les gentils sont gentils. Les méchants sont méchants. Le côté "technique" fusées/finance est survendu, ca reste un roman de fillettes. On dirait Balzac parlant de pognon qui s'extasie devant des trucs bateau. Mais ca se lit, facon Dumas, Balzac et Ayan Rand font des bébés grâce au saké.

Pastorale américaine de P. Roth  
 
Quelle déception   Voilà longtemps que je n'avais pas été aussi frustré par un bouquin.

après avoir demandé des conseils ici précédemment mon choix s'est arreté sur un livre de nesbo et  Silo en me disant que pour se  dernier il fallait bien que je me fasse mon opinion.
 
Merci à ceux qui m'ont conseillé