Reprise du message précédent :
Après A marche forcée je me lance dans quelque chose de plus gai : Suite française d'Irène Némirovsky, qui est le récit vécu par l'auteure, de l'exode (aujourd'hui on parlerait de migrants ) de juin 1940.
 
Rien que la préface, biographique, m'a glacé . Irène N., issue de la grande bourgeoisie juive russe qui a fait fortune dans la banque, délaissée par ses parents et même détestée par sa mère, a d'abord fui les communistes pour arriver finalement en France, où elle est devenue une auteure (en français...) reconnue dès les années 30. Sa propre histoire familiale l'a conduit à intégrer les préjugés antisémites de l'époque. Elle a été saluée par Brasillach, publiée dans des torchons antisémites. Lucide, elle se convertit au christianisme, avec son mari, juste avant la guerre. Mais en tant que juive étrangère elle est déportée par Vichy à Auschwitz en juillet 42 et gazée un mois plus tard.
 
Son mari, qui contrairement à Irène n'avait pas compris que déportation signifiait extermination, écrit à Pétain pour signaler la santé fragile de sa femme et demander à la remplacer dans un camp de travail. Pour toute réponse il est dépouillé de son argent, déporté lui aussi et gazé.
 
Les deux enfants du couple, Denise et Elisabeth, sont cachées par leur maîtresse et leur institutrice. Elles passent la guerre à fuir et à se cacher, avec les gendarmes français aux trousses. C'est Denise qui sauvera le manuscrit de Suite française qui lui a été confié par son père.
 
A la fin de la guerre elles font le pied de grue à la gare de l'Est et à l'hôtel Lutetia pour retrouver leurs parents, sans succès évidemment. Puis elles se rendent à Nice, où la grand-mère, qui a passé la guerre dans le luxe (le sud-est étant administré par Mussolini, qui se fichait plus ou moins des Juifs...), refuse de leur ouvrir la porte avec un "si vos parents sont morts, allez à l'orphelinat". La grand-mère est morte en 1989.
 
 

 
On en avait parlé à une époque sur le topic des citations. Je crois que c'était Bouing_Bouing qui l'avait proposé mais je ne suis pas certain.

C'était tfo.  

Et j'ai encore tué ledit topic...

EDIT : hop, dans ma to-read list

 
 
Je l'ai chez moi mais je ne l'ai pas encore lu.
Je ne sais pas quand j'aurais le courage  

 
Pafo    
 
Faut que j'aille faire un tour, je me sens d'humeur joueuse.

J'avais donné tous les indices possibles pour le livre à trouver... (et maintenant que j'ai publié la liste de mes lectures de 2016, c'est encore plus simple) Mais y a jamais personne qui veut jouer avec moi...  

 
Effectivement, c'est pas moi.
Mais je l'ai lu, j'avais trouvé ça vraiment sympa, surtout la forme et l'histoire de la maison, la façon dont on s'enfonce toujours plus loin.
Je n'ai malheureusement pas de solution aux questions posées, je me souviens plus très bien de l'imbrication de tout ça

Wouh ! Le retour de plein de joueurs (potentiels) !  

 Bouing²

 
Je lurke
Comme je suis là, j'en profite pour déverser ma bile sur mon expérience du week-end.
 
Après avoir relu Le nom de la rose la semaine dernière semaine pour bien commencer l'année (et ça vaut le coup), j'ai décidé de me pourrir le week-end en lisant « Soumission » de Houellebecq qui vient de sortir en poche (je suis maso mais pas au point de filer 20 euro pour lire ça). Depuis des années je m'interroge sur ce que peuvent y trouver les gens et je m'inflige, livre après livre, sans trop savoir pourquoi, l'ensemble de l'oeuvre de ce monsieur (c'est que, malgré toutes mes critiques, il a au moins ce talent    ).  
Je pensais avoir touché le fond avec Plateforme ou La possibilité d'une île qui se posait là niveau machisme et platitude mais finalement non. Il creuse. Profond. C'est plat dans le style et la « pensée » est inexistante. Ajoutons à cela qu'il ne se passe pas grand chose (ah si, il baise (essentiellement des putes), il picole, conduit des gros 4/4, s'extasie sur des gros fusils et se félicite du naufrage de l'homme occidental post soixante huitard (comme dans tous ces bouquins)). L'histoire en toile de fond qui sert de prétexte à tout ça est simpliste et pour tout dire plus coconne qu'autre chose. Tu parles d'un intellectuel. Si le plus grand écrivain français vivant est là, on est mal barré.
Pour me purifier   j'ai lu hier La disparition de Jim Sullivan de Tanguy VIEL, petit livre sympa sans plus sur les clichés du roman américain.
Je ne sais pas trop quoi lire tout de suite alors je continue d'avancer dans L'infinie comédie de D.F. WALLACE. J'en suis à 900 et quelques pages sur presque 1600 (notes comprises), c'est bien mais super spécial, je ferai un retour quand j'aurai fini si j'ai le courage.

 
Eh bien, nous sommes en proximité Bouing puisque d'un jour à l'autre je vais aller chercher le dernier roman de Tanguy Viel, Article 353 du Code Pénal. D'accord sur Jim Sullivan, celui que j'ai le moins apprécié de ses romans. Je te conseille donc ses précédents si ce n'est pas déjà fait. Et je continue en toile de fond, mais vraiment lointaine, l'Infinie Comédie aussi. Intéressant, comme je m'y attendais, mais pour l'instant il me manque quelque chose. Et je feuillette avec plaisir à nouveau Outremonde de DeLillo (cette scène d'ouverture au stade   , la meilleure chose que j'ai jamais lu peut-être).

je déteste Houellebecq et les livres de Houellebecq.
c'est mon seul argument, mais une fois par page, chouette.

 
J'ai lu deux ou trois VIEL avant que j'avais bien apprécié. Sur tes recommandations d'ailleurs je crois.
Et l'intro d'Outremonde est un grand moment
Pour ce qui est de L'infinie comédie... Je ne sais pas ce que je dois en penser. Certains moments sont assez longuets mais d'autres sont fantastiques. Et puis j'aime bien l'ambiance avec les québécois rebelles, les années sponsorisées, l'Eschaton et un super président des Etats-Unis.

 
M’étonnerais que RandallBoggs apprécie Jim Sullivan    

Quel a priori, ah mais !  
 

Je viens de commencer Article 353 du Code Pénal ! Trop tôt pour en penser grand chose, mais j'aime en tout cas le style et l'atmosphère. Je le sens bien, quoi. De cet auteur je ne connais que La disparition de Jim Sullivan, et j'ai beaucoup aimé l'idée. Le roman lui-même n'est pas passionnant mais ce n'était pas le but je pense. J'ai bien ri quand le narrateur dit quelque chose comme : en France, si on situe une histoire de famille dans le fin fond de la Creuse, ça s'appelle un roman régional, voire de terroir, et ça n'intéresse que les gens de la région ou les lecteurs un peu âgés qui aiment les histoires de terroir. Quand un auteur américain situe le même genre d'histoire dans une ferme au fin fond du Kentucky ou de l'Oklahoma, ça devient un roman international. Mais comment ils font ces Américains ?

De mémoire, hein, ne blâmez pas l'auteur si c'est mal écrit !

C'est vrai en plus !

 
Euh une blague s'est cachée dans mon commentaire  

Oh putain, je viens de comprendre !      
 
 

L'honneur est sauf    
 
Je viens de terminer Fahrenheit 451    
 
Pour rappel l'histoire prend place dans une dystopie où les pompiers sont les garants de la stabilité de la nation, en gros ils sont juste là pour mettre le feu (oui oui pas l'éteindre) à tout ce qui est blanc en papier et avec une couverture, les livres quoi !
La suite en spoil
 

 
Maintenant je pars sur Le silence des Agneaux (vu 100 fois mais jamais lu) ou sa majesté des mouches qui est au passage le nom de Belzébuth  

> Le silence des Agneaux (vu 100 fois mais jamais lu)
Tu vas voir, c'est encore mieux en livre.
De même que Dragon Rouge.
 
A+,

Premier livre de 2017 > La vie devant soi d'Emile Ajar. Je l'ai terminé en salle d'attente, j'ai failli verser ma larme J'ai adoré.

Ah il est chouette ce bouquin ! Et la fin est bien chialesque  

Dans mes meilleures lectures de 2016.

C'est grâce à ton post que je l'ai lu
(et le Pollock, je l'ai lu il y a quelques années j'avais adoré aussi )

Revolutionary Road (oui, avec le film en couverture ).  
Je continue de dégonfler mon backlog et j'en profite pour continuer dans la thématique de " l'amour. "
On suit l'histoire de couples - enfin un couple de protagonistes autour duquel gravitent deux couples de connaissances - et leur évolution dans une vie désabusée et leur relation un peu tordue.
C'est un bon livre pour se convaincre qu'on est très bien tout seul, ma foi. Les relations hyper délétères dans le couple de héros, leur relation hypocrite avec leurs voisins, les voisins eux mêmes très versatiles.  
Ça a un p'tit peu fait mal à mon p'tit cœur de doux rêveur qui croit encore à l'amour universel© mais il faut bien ça, après tout.
Et on a aussi une plongée sympa dans la vie de jeunes américains de banlieue, et leur relation avec leurs voisins, le boulot, la vie, de ce côté c'est très sympa, j'ai trouvé.  
J'ai toujours l'impression que les auteurs américains (au moins ceux de moitié XXè et après) ont ce style très épuré, presque un non style, sans recherche de la tournure, de la beauté du mot, très basique. Presque prétentieux, bizarrement, j'ai envie d'dire, puisqu'on te balance les histoires de façon brute en se reposant uniquement sur l'intérêt du récit. Pas beaucoup de prise de risque ici non plus, on suit majoritairement les protagonistes et on passe parfois à des personnages secondaires mais assez rarement et de façon assez convenue et très simplement. C'est un style, pourquoi pas.
Bref, j'suis curieux de revoir le film, tiens, du coup.

Quelqu'un a déjà lu du Matias Enard ?  
 
Je commence a lire " Zone " et bien c'est totalement indigeste alors oui rudement documenté et extrèmement riche mais impossible a lire avec ce manque de ponctuation !  

J'ai été plusieurs fois tentée, mais justement j'ai eu un peu peur que ce soit "totalement indigeste" d'après quelques témoignages.  

Ah bah ça me fait bien plaisir ça.

 
 
J'ai lu d'autres témoignages et je ne suis pas le seul a pense ça - Il faut prendre le " temps " de lire ce livre et j'ai pas envie j'ai envie de prendre du plaisir a lire  

Moi j'essaie d'alterner, un truc facile qui va faire plaisir et un truc plus difficile pour tester. Des fois je me plante, c'est un peu le cas en ce moment d'ailleurs.

 
Quelqu'un a lu le nouveau Pollock à propos ? "Une mort qui en vaut la peine"?

 
J'ai regardé le premier épisode. Ce que j'en ai pensé : contrat rempli sur les paysages, et la réalisation est pas mal. Par contre, je sais pas si c'est d'avoir lu le bouquin, mais je ne trouve pas les acteurs convaincants. Autre chose, ils ont ajouté des liens qui n'existaient pas entre les persos: genre Servaz connaissait Hirtman, non seulement il est de sa famille, mais c'est lui qui l'a arrêté    
 
Bref. Je ne pense pas regarder la suite (désolé pour le HS)

Enfin lu Le gang de la clé à molette d'Edward Abbey, l'histoire presque contemporaine de quatre état-uniens amoureux de la nature qui vont se révolter contre "la machine" qui défigure la nature de l'ouest américain. Je suis content d'être allé au bout ; il m'a bien fallu 200 pages pour entrer dedans, j'ai pas mal lutté, mais j'ai beaucoup apprécié ensuite. Sacré style – presque trop bien pour moi ; un peu lourd par moment tout de même. Par contre je n'ai pas trouvé ça particulièrement drôle, mais je dois être le seul parce que tout le monde le dit.
 
J'ai enchainé avec L'ours est un écrivain comme les autres de William Kotzwinkle, là aussi c'est pas tout à fait ce que j'attendais (mais c'est beaucoup plus facile et rapide à lire.)

Ha j'ai un Kotzwinkle dans ma liste de lecture j'espère que c'est bien.

Ben c'est bien hein, c'est juste que c'est très léger (ça me fait penser à du Paasilinna), et je ne m'attendais pas à ce ton après avoir lu Midnight examiner.

Même impression pour ma part, ainsi que pour la suite : c'est décalé mais pas non plus comique, et puis ça patauge un peu par moments. Un peu comme si l'auteur s'était contenté de mettre au point quelques personnages truculents sans trop savoir qu'en faire.

C'est vrai que les persos sont cools.

 
Oui c'est ça, c'est pas drôle à en rire, mais il y a des choses amusantes. Comme la déclaration du fou furieux sur la nécessité de rouler bourrer et à fond    
Sinon pareil, un peu de mal à rentrer dedans au début, de très belles mais trop longues descriptions

Ne lisez pas désert solitaire ou un fou ordinaire alors de Abbey si vous aimez pas les longues descriptions du desert
Par contre le feu sur la montagne ou seul sont les indomptés vous pouvez y aller

Le silence des agneaux    
 
Cet Hannibal Lecter   Le film est plutôt fidèle je trouve, j'ai également apprécié la série avec Mads Mikkelsen

J'ai regardé les 2 premiers et j'ai eu les mêmes impressions que toi, sauf que je vais regardé les suivants car ma femme a bien aimé (elle a aussi lu le bouquin).
Pour ce qui est des différences entre le livre et la série, c'est assez courant dans les adaptations. Si je me rappelle bien de ce qu'a fait Hirtmann dans le bouquin, ça passerait moyen à la télé.