Reprise du message précédent :
Mes (petites) lectures de 2016 :
 
On m'a conseillé de lire du Édouard Louis, de plus je l'avais vu sur Arte un soir et ne connaissant pas les romans autobiographique, j'ai tenté de lire ses deux ouvrages.
 

• En finir avec Eddy Bellegueule

Bon, l'histoire est pas joyeuse non plus. Par contre sur la description qui est faite des Picards, j'avais l'impression que ça se passait quelques années après la guerre L'homme est au bar et à l'usine, la femme enceinte à 18 ans qui reste à la maison pendant le reste de sa vie à s'occuper des 56 enfants, le racisme ... Puis en regardant la bio de l'auteur, il est plus jeune que moi Donc la description de son environnement date de fin 90-début 2000. Alors soit c'est fortement exagéré, soit cette région de la France est restée bloquée dans un autre temps
 
Ensuite, l'écriture est assez simple, on imagine bien la famille de beaufs avec son expression orale bien de chez eux, mais je trouve que pour le coup on a l'impression du "tous des cons, sauf l'auteur", qui finalement parait super snob et on a du mal à éprouver de l'empathie pour son histoire.
 
Pour résumer, c'est l'histoire d'un garçon qui a toujours eu l'air efféminé, et qui en a chié. Personnellement, j'ai tout de même apprécié ma lecture
 

• Histoire de la violence

La suite logique, le second et dernier ouvrage de l'auteur. L'histoire se concentre sur un mauvais moment qu'il a passé (vraiment mauvais hein, je ne minimise pas), une mauvaise rencontre, un mauvais dénouement bref.
 
L'histoire est racontée avec plusieurs points de vue, le sien, jeune adulte qui vit la "vie parisienne", pleins d'amis écrivains, pas de mélange entre les milieux, pleins de cul (comment ça, du cliché ?)... et sa sœur, qui raconte l'histoire que l'auteur lui a raconté avec ses propres mots. Donc pour faire dans la suite du premier ouvrage, le langage de la sœur est celui d'une "bonne femme du Nord", on joue encore sur ça.
 
Du coup, l'ensemble est un peu décousu avant de comprendre les différences de vocabulaire utilisées.
 
L'ouvrage de plus de 200 pages se concentre autour d'un élément perturbateur de seulement quelques heures, et on fait quelque ellipses dans le temps (passé/futur), mais pas de beaucoup. Et donc, ça "meuble". Alors, comme c'est purement subjectif ce "meublage", je m'explique. Comme je l'ai déjà dit, j'ai pas d'empathie pour l'auteur donc toutes les descriptions des événements me passent au dessus, j'ai trouvé ça très "ouin ouin ma vie est nulle bouh bouh" alors que du point de vue de la personne qui m'a prêté le livre, pas du tout, j'étais juste une personne cynique
 
Voila, je ne le déconseille pas, mais je me suis ennuyé.
 
Et enfin, dans un tout autre registre
 

• Le Charme discret de l'intestin: Tout sur un organe mal aimé - Giulia Enders

J'ai beaucoup aimé le début, c'est vulgarisé, c'est marrant, ça se prend pas au sérieux bien que les aspects scientifiques soient présents. Par contre, au bout d'un moment je m'ennuie, ça devient un peu redondant et causer d'organes internes, de microbiotes/microbiomes et de caca, ça tourne un peu en rond D'après ma liseuse, j'en suis à 60 %, je désespère d'arriver à la fin et je verrai bien si ça se renouvelle un peu plus.

Je suis vraiment en train de me tâter pour une liseuse. Vous avez laquelle vous ? J'ai vu que la FNAC en avait sorti une aussi et qu'il y a plusieurs versions de la Kindle.
Tout les classiques sont dans le catalogue gratos ? (Balzac, Chateaubriand / Céline / Hugo / Flaubert / Zola etc)

Go topic dédié : http://forum.hardware.fr/hfr/gsmgp [...] 1496_1.htm

 
 
Et moi 8 ans.  

J'ai vu ce type deux fois à La Grande Librairie, et je pense une ou deux fois dans des émissions plus généralistes ; j'ai lu les 10 premières pages de son premier "roman", et ça m'a suffi : vraiment je ne le sens pas. C'est complètement subjectif, et je suis peut-être une vilaine cynique comme toi, mais c'est comme ça. Déjà je me méfie toujours de la notion de "roman autobiographique", qui peut vouloir dire tout et n'importe quoi. L'ambiguïté elle-même pourrait être intéressante au niveau littéraire (je parlerai dans un autre post du dernier roman de Delphine de Vigan) mais quand il y a de telles accusations sur sa famille il me semble qu'on n'a pas le droit de faire n'importe quoi, parce qu'on la donne en pâture à un public... et à son propre entourage ! Comme c'est censé être un roman il est difficile d'attaquer l'auteur en diffamation, il peut toujours se cacher derrière la littérature pour les exagérations, détails inexacts etc. Sa mère d'ailleurs a essayé de se défendre, un journaliste l'a interviewée et l'a trouvée très différente de la version du livre, notamment au niveau du langage. Bien sûr la version de la mère est aussi très différente de celle du fils.  
 
Bref, je trouve ces bouquins malsains. Je peux comprendre l'idée de régler ses comptes avec sa famille, mais alors il faut appeler ça un "récit", et permettre aux accusés de se défendre ne serait-ce que par le biais d'un droit de réponse !

Je comprends.
Je continue.
 

J'ai commencé le premier, je me suis dit "c'est facile à lire, mais en fait ça ne m'intéresse pas plus que ça". Bon en même temps si tu as deux heures à tuer pourquoi pas.

je suis entrain de lire Washington Square de Henry James
 

 
L'histoire du jeune fille sans attraits particuliers - ni charmante, ni intelligente, soudainement courtisé par un beau parleur   , manifestement pour la richesse de son père médecin
J'y vois presque une affaire policière, puisque le père, incroyablement perspicace, enquête sur celui qui voudrait devenir son gendre.
 
Il y a une telle simplicité et une évidence dans son style, que les pages défilent.  
 
J'avais adoré le tour d'écrou et les papiers d'Aspern, 2 nouvelles dans des genres très différents (fantastique, psychologique), et là c'est encore autre chose.
Je viens de voir que des nouvelles de James avaient été éditées aux éditions Rivages, du coup je vais sans doute m'y pencher

Bref c'est un bouquin chiant...  
 
A+,

 
Je suis du genre à finir ce que j'ai commencé, donc je m'inflige des fois des lectures
 

 
Il commençait bien pourtant  

J'ai pas lu ton pavé mais je pense que ce topic-là peut être plus adapté : http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0

Il est allé le coller aussi sur Emploi/Études, et gagne au final un ban à vie...

Oui, mais la, pour paraphraser Cesbron, c'est Musso qu'on assassine!  Wait!...  
 

 
A+,

Faut que je finisse avant ça

Je viens de m'engager dans une sorte de course contre la montre entre la durée de lecture et la durée de vie du bouquin. Comme j'ai pris le tout-en-un, ça fait un très gros livre, qui plus est broché et non relié, donc structurellement peut-être un peu juste. Comme je le balade tous les jours avec moi et que je le sors/range plusieurs fois par jour et que mon sac est plein comme un œuf, il est corné de partout et les bords de la couverture (l'angle entre dos et couverture par exemple) commencent à être sacrément râpés. Un stylo a fui dessus. Il a côtoyé ma bouffe. Il a pris l'humidité. Il y a quelques taches non identifiées sur la tranche. Je m'en suis servi comme tabouret bas parce que c'est plus confortable pour prendre des notes à même le sol. Bref, il est temps que je finisse de le lire ou bien il va tomber en morceaux.

J'ai fini Sodome et Gomorrhe et commencé la Prisonnière !

Jolie couverture et ça a l'air vraiment bien, je prends note, merci ! Je crois pas avoir lu de James depuis Le Tour d’Écrou, qui m'avait bien fait flipper quand j'étais gosse.

Au départ je voulais lire l'Education sentimentale de Flaubert parce que je me disais, n'avoir jamais ouvert un bouquin du père Gustave, ça craint!
C'est quand même un truc qu'on est sensé avoir lu au lycée, au collège même! Shame on me.  
Bah, comme d'habitude avec les classiques: je me suis fait avoir. C'est génial.  
Du coup, obligé de remettre mon rattrapage de classiques russes à plus tard.  
J'ai enchainé sur Madame Bovary. J'me suis régalé de Hormais le pharmacien (apparement dans la version de Chabrol, c'est Jean Yanne qui tient le rôle, j'aurais pas trouvé mieux!), de ce brave Charles Bovary, de ce gaillard de Rodolphe, et de cette - je ne dis rien - Emma!
Et maintenant, je me bidonne, je me tape sur le ventre avec Bouvard et Pécuchet ahahahahah! Rho la paire de loustiques ces deux là!  
Bref, j'en veux au génie français du XIXème siècle de me prendre par la main et de ne plus me lâcher!  
 
Samedi dernier, même histoire, je me promène à la Fnac, j'ai acheté discrètement un Proust (Du côté de chez Swann)... Ca m'a toujours effrayé. On verra bien, je vous raconterai.
 
PS: d'ou ma question plus haut sur les liseuses, je suis en train de doucement me faire à cette idée.

Va faire un tour par chez les Russes ça vaut vraiment le coup aussi  
 
Par contre Proust je me le garde pour plus tard, il faut savoir se garder des plaisirs dans le temps.

Oui enfin c'est pas marrant tous les jours  
Je pense que quand j'aurai fini j'irai me vautrer dans Notre-Dame de Paris ou un truc du genre.

 
J'ai une kindle et elle est pratique dans les transports par exemple ou quand on veut lire dans son lit la nuit (version éclairage conseillée). La liseuse de la FNAC est pareille techniquement.
 
Sinon oui les classiques sont gratuits, par contre le prix des ouvrages récents est un peu cher (par exemple pour un bouquin qui coûte 20 euros, la version liseuse coûte 11 euros, et ce prix ne baisse pas même si le bouquin passe en édition de poche).

J'ai consacré à Proust 3 semaines de ma vie (Du côté de chez Swann), j'ai lu à peine 200 pages (moi qui dévore habituellement), effectivement j'ai du mal à associer ce nom prestigieux à la notion de plaisir !  

 
Nan mais clair, les russes sont sur ma "to do" de 2016, et ce, avant Juin où je me rends à Moscou et St Petersbourg. Je veux, avant de visiter, m'être imprégné de leur littérature. Me promener dans le quartier de l'Arbat et revoir les personnages de Bulgakov
 

 
Je veux pas mourir con. Je dois au moins tenter. Mais j'ai tout entendu sur Proust. Certains ne jurent que par lui et honnissent ceux qui ne l'apprécient pas, tandis que les autres parlent de branlette de dandy.  
Comme tout béotien, j'ai en tête l'histoire de l'orange ou de la clémentine sur 50 pages   , du coup, traumatisme, préjugé, je me suis tenu à l'écart.
 

 
Ouaip c'est pour les classiques que ça me tente. D'un clic, bim, tu as tout les ouvrages gratis. Et je m'esquinte souvent les yeux, la nuit, dans le lit, à bouquiner.  
Et puis les romans de gare (j'avoue j'ai lu Hunger Games mais c'était pour l'anglais   ), quand on veut se détendre les méninges, aucune raison qu'ils aient une place dans la bibliothèque ou dans le sac!

 
Je me considère comme Proustien, encore que je l'ai lu qu'une fois (et quelques études sur la Recherche), et vraiment,  
ceux qui le critiquent sont à 90% des lecteurs qui n'ont pas réussi à finir le tome 1, soit parce qu'ils ont fait un blocage sur la phrase proustienne et se sont donc fermés les portes d'une oeuvre extraordinaire, ou parce, de base, ils étaient peu réceptif au monde et à la littérature du XIXe siècle.
5% ont poussé jusqu'à Guermantes et ont abandonné pour les mêmes raisons que citées précédemment.
et 5% ont des arguments de fond pour dénigrer Proust - il s'agit à la limite de communistes en guerre contre un auteur jugé bourgeois
 
Avec Proust on pleure 2 fois : quand on commence à le lire, et quand on l'a fini tellement le reste semble superficiel et léger à côté  

popopopo

Je sais pas où aller dans ton schéma J'aime beaucoup le XIXe, ça doit être la période dont j'ai le plus lu de textes je pense, et j'idolâtre certains auteurs de cette période. Chez Proust, j'ai pas spécialement de problèmes avec la phrase, par moments je tombe sur quelque chose qui me parle vraiment, par exemple tout à l'heure j'ai lu ceci qui m'a paru bien vu :

Le coup de la banquise, là, ça me parle.

Mais la plupart du temps ce qu'il raconte m'ennuie voire m'agace. Sérieux, ses atermoiements avec les femmes, les "je vais la quitter avec une galette de pisse comme ça elle deviendra folle de moi", les fantasmes sur les laitières qui passent, SA RELATION AVEC SA M7RE PUTAIN DES BAFFES QUOI §§§ et le fait qu'il n'arrive jamais à être content de quoi que ce soit parce qu'il s'attendait trop à être content et à force d'attendre il a cessé d'aimer ce qu'il aimait et maintenant c'est trop tard, c'est bien quand même mais c'est trop tard, tout ça dans cette vie de type oisif qui contemple ses sensations... c'est pas un mal de méditer sur le ressenti et de le décortiquer, bien au contraire, mais s'il pouvait en sortir autre chose que des plaintes permanentes et une illumination occasionnelle, ça serait sympa.

Je pense que je serai contente de l'avoir lu, je pense pas perdre mon temps et j'aime certains passages sur lesquels je tombe tout à coup mais pas assez fréquemment (genre la comparaison du lever de soleil avec la momie, je kiffe). Mais j'ai l'impression d'être en prison jusqu'à avoir fini de le lire et c'est seulement rarement que j'arrive à cesser de compter les pages avant la fin et le moment ou, peut-être, je comprendrai enfin "le truc".

 
ma copine est en train de le liire , elle aime assez ... les passages qu'elle me lit par contre je trouve ca "vulgarisateur" sans plus

j'ai enfin fini glamorama, finalement il est bien, moins qu'american psycho...
je fini un sade puis j'attaque snuff de palahniuk.

Je suis toujours dans Crimes et Châtiments.
D'un côté je trouve le style un peu lourd, et le fait que tout le monde se tombe dessus par hasard / habite quasi au même endroit alors que c'est quand même à St Petersbourg est un peu grossier.
Mais en même temps il y a des scènes d'une rare puissance : la misère sociale en permanence, tellement bien décrite qu'elle en est écrasante, et les ressorts psychologiques sont assez époustouflants.
 
Du coup j'ai fait une pause pour lire Lettres à un jeune poète de Reiner Maria Rilke. Je m'attendais justement à un traité de poésie, pas du tout, c'est très philosophique. Pas mon genre de lecture habituel, mais j'ai beaucoup aimé, c'est très apaisant... Par contre, les renvois sont tellement nombreux qu'on ne peut en lire aucun, ça hacherait trop la lecture.

 
C'est vrai que la fin est plus sympa. Dommage que la première moitié du livre (voire plus) soit si pénible. Pourquoi lui avoir collé TOUS les malheurs du monde + une épée de Damoclès pareille ?
Je me demande si ce n'est pas la construction du roman qui m'ennuie, en fait. Enfin bref, c'était pas désagréable mais je ne le recommande pas franchement.

Bon et puis j'ai sorti la liseuse pour La ferme aux animaux, évoqué plus haut, c'était une excellente idée.
Je l'ai trouvé beaucoup plus agréable à lire que 1984 ; c'est logique mais du coup je regrette un peu de ne pas l'avoir lu avant.

Lu ya 2 semaines, très facile à lire mais terriblement efficace.
 
Je viens de finir Le Dahlia Noir, le genre de bouquin qui donne envie de tout lire d'un auteur  
 
Après j'hésite entre Le Bucher des Vanités, La Trilogie New-Yorkaise ou Les Raisins de la Colère

 
J'ai eu un peu la meme impression, très théâtral, j'ai mis beaucoup (trop) de temps à le lire, avec de très longues pauses.  
Un livre que je relirai surement

Je viens de le finir. Plein de passages m'ont vraiment marqué. Je ne suis tout de même pas prêt à le relire de sitôt. Gros pavé quand même (après Belle du Seigneur il y a un mois, ça me fait dans les 1800 pages en 2 livres ).

Je me posais des questions sur ma "consommation" de livres. Comme je note tout et que j'adore faire des statistiques, j'ai vérifié un truc qui me turlupinait.
 
Déjà, j'ai découvert qu'Amazon stockait tout l'historique de tes achats
En 15 ans, j'ai acheté 231 livres sur Amazon, pour un total de plus de 6500 euros

Y a un moyen de sortir l'historique de tous les achats sur Amazon ?
On peut créer un rapport sur Amazon.com mais pas sur Amazon.fr...

28€ de moyenne par livre... Tu prends surtout des livres d'art? Ca me parait bien cher  

 
Par année, tu as accès à toutes tes commandes.
Mais pas de rapport global
 

 
Non, surtout des livres de science.
Ce que je voulais savoir c'est dans quelle mesure je répartissais mes achats entre les différents vendeurs. Amazon représente en gros moins de 15% de mes achats.
Les libraires et l'occasion, c'est donc plus de 80%

Pris du retard sur le topic, pas dans mes livres  
 
Van Valkenburgh, Nooger et Neville. L'électronique

Il s'agit de la version civile de manuels militaires des années 1950. La cible était donc le technicien (non-qualifié) qui serait quand même amené à réparer les amplificateurs, oscillateurs et autres postes de radio. Vu le public visée, l'ouvrage s'affranchit d'équations mêlant des chiffres et des lettres au risque de s'affranchir de la signification physique. Là, la construction d'un amplificateur à émetteur commun est bien détaillée, éléments par éléments. Eu égard à l'époque où il a été écrit, le livre est plus orienté électronique à tubes (un sujet qui n'est guère documenté désormais) tout en prenant le soin de présenter le transistor dans l'ultime tome.
Heureusement Aisberg a publié avant ces ouvrages, la France garde la primeur.
 
Luke Rhinehart,L'homme dé
Après avoir lu un livre de probabilités (RandallBoggs saura lequel ), j'étais tombé sur un descriptif du Dice man. Un homme qui menait sa vie par les dés. Je pense qu'un psychologue tira mieux profit de ce livre que moi. Je vais le revendre chez Gibert.
 
Albert Camus, L'étranger
Je pense qu'une analyse de texte ou deux permettra de comprendre ce livre.

Je viens de terminer A rebours de JK Huysmans et L'extension du domaine de la lutte de M. Houellebecq.
Deux livres assez courts, sur les conseils d'un ami. Il me reprochait de ne pas avoir lu de Houellebecq, qui, selon lui, est le plus grand écrivain français vivant. Sacrilège !
En effet, m'a-t-il dit, c'est ce dernier qui aurait remis à la mode Huysmans. Du coup, samedi pluvieux et déprimant, quoi de mieux que de lire des livres dépressifs ?
 
A rebours: des Esseintes est un personnage, décadent, éclectique, usé, dégouté du monde. Il fuit Paris pour s'isoler à la campagne, loin de tout et surtout des gens. Il les méprise, les déteste, riches ou pauvres, scientifiques ou domestiques. Seul certains écrivains ou peintres trouvent grâce à ses yeux. Mais ils sont tous, pour la plupart, morts. Alors il se réfugie dans la lecture, dans la décoration totalement loufoque de sa maison, dans la création de bouquet de fleurs ou de parfums. Mais rien n'y fait. Sa névrose, ses angoisses, sa dépression continue de le grignoter.  
 
Il y a des passages qui sont forts, il parvient à rendre la dépression vivante. C'est superbement bien décrit. En fait, c'est pas le bouquin à lire quand le temps est si propice au spleen   Echec !
Mais je trouve que le roman est noyé dans un verbiage, dans un étalage de référence, de culture, bref, le sentiment que Huysmans veut en mettre pleins les yeux. Et le style est pompeux, ça ronfle quoi. Pour conclure, je n'ai pas passé un mauvais moment mais je suis mitigé. Il y a des passages où on est scotché et puis c'est suivi de 30 pages qui ressemblent à un catalogue de salle aux enchères...  
 
L'extension du domaine de la lutte : Difficile à résumer l'histoire parce qu'on s'y perd un peu. Pour faire court, c'est les pérégrinations d'un ingénieur informatique désabusé qui tombe dans la dépression.  
 
Ecrivain super médiatique (on devrait se méfier justement quand ils sont médiatiques), l'extension est son premier roman. Et je vous avoue je ne sais vraiment pas quoi en penser... Le style ? Bah, y en a pas justement. D'après wikipedia, que j'ai consulté aussitôt après avoir fermé le bouquin, m'apprend que c'est voulu. Ah. Je vais être honnête, là, à chaud, ça m'a fait penser à du Bret Easton Ellis en petite forme. Pourtant au début ça démarre bien, c'est un peu pince-sans-rire, mais ça s'essouffle très vite
 
L'histoire ? Bah, ça n'a ni queue ni tête. Je veux pas spoiler mais c'est détaché, sans fil, avec des événements qui arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe et qui ne servent pas forcément le propos.
Le propos, justement. Le libéralisme économique a vaincu, soit, mais après ? Citer des slogans de pub pour en conclure le monde est factice, les gens dans le métros ne vous regardent pas. Enfin je sais pas, mais c'est du niveau d'une discussion au PMU du coin (j'avoue je caricature un peu mais bon !).
J'ai du mal à comprendre tout ce tapage pour ça. Du mal à saisir ce que Houellebecq a de si renversant, de si grandiose. Là, je suis sec.
Mais voilà, j'ai peut-être rien compris. Je suis peut-être passé totalement au travers. Franchement, je vous le dis comme je le sens : j'en sais rien. Après tout, je ne suis qu'un petit lecteur de province. Un bricolo quoi ! Et si il y a des Houellebecquiens sur le topic, je veux bien qu'ils m'expliquent.  
 
Bref c'est de circonstance, samedi maussade, lectures molles et peu transcendantes.

je ne suis pas son fan numéro 1

 
mais j'ai aimé L'extension du domaine de la lutte, ça fait quelques temps que je l'ai lu par contre donc je parle de ce que j'ai retenu, mais ce livre m'avait vraiment enthousiasmé et pour le coup contient encore un peu d'espoir - je trouve.
 
Tout comme Easton Ellis, Houellebcq observe son époque et décrit des personnages qui évoluent dans un monde vide de sentiments et d'idéaux, plus d'amour ni de combats, reste l'envie sexuelle et les supermarchés. Le style blanc est donc tout a fait approprié pour écrire sur ce vide.
Là où Easton Ellis parle de la drogue, du sexe et parfois du meurtre pour échapper à l'ennui et à l'angoisse existentielle, Houellebecq s'intéresse à la frustration mais ses personnages n'ont pas le cran ou le désespoir pour franchir certaines limites, médiocres jusqu'au bout, comme cette femme qui se déshabille intégralement devant tout le monde puis ne sachant pas quoi faire ensuite se rhabille.
Lors de cette lecture je m'étais dit que je n'avais jamais lu ce genre de constat chez un écrivain français et que ça apportait un point de vue intéressant sur l'époque.

Arte repasse l'adaptation de Sense and Sensibility par Ang Lee (edit : avec Alan Rickman en gentil, faut en profiter, c'est pas tous les jours) et ça me rappelle comme j'ai eu du mal avec ce livre. C'est le premier de Jane Austen que j'aie lu et j'avais vraiment pas accroché, j'avais trouvé ça vraiment dur. Ensuite, j'ai lu Pride and Prejudice, j'ai "compris le truc" et en relisant Sense and Sensibility une deuxième fois il m'a vraiment plu.

C'est vraiment affreux, cette espèce de danse autour de convenances qui finissent par emprisonner les gens complètement (ce qu'on voit dans Persuasion aussi).

En parallèle, le narrateur de la Recherche avec ses relations saines avec les autres

Ben voyons.

Et vous, vous avez quoi comme livres auxquels vous avez accroché seulement en deuxième lecture ?

Faut dire que relire des livres qu'on a pas accroché c'est pas très courant.
 
Mais je suis tombée chez quelqu'un sur "La Peste" de Camus, j'ai dévoré quelques pages, mais je me rappelle que la lecture du livre a été vraiment laborieuse pour moi.

Sinon j'ai fini le Désosseur, un polar recommandé sur ce topic. L'intrigue est sympa et les passages centrés sur le tueur sont limites troublants. Par contre le personnage de Lincoln Rhyme ( le gentil dans l'histoire), pitain, envie de lui mettre des claques. Je le trouve insupportable et les passages autour de lui je les trouve assez creux.
Bref, ça m'a pas donné envie du tout de continuer dans la série.
 
Je passe à "La femme en vert".
 

Je n'ai quasiment jamais relu de livre, du coup y a rien qui me vienne à l'esprit là tout de suite.
 
Je viens de finir Il n'est jamais trop tard de Chris Costantini, un policier que j'avais pris en voyant les bonnes critiques des lecteurs d'Amazon et le "palmarès" de l'auteur, qui a apparemment reçu quelques distinctions. Bon, c'était pas une bonne idée.
 
Pour moi le livre est trop court (je dis pas ça souvent), il aurait fallu développer un peu plus les personnages. Personnages assez classiques par ailleurs : le copain super fort (Booba 4ever), le vieux riche, la jeune enquêtrice séductrice, le héros détective privé fan de jazz, bon c'est pas très original. Mais les deux vrais problèmes selon moi, ce sont l'histoire et le style. L'histoire : le présumé-meutrier-jamais-condamné de la sœur du héros a apparemment récidivé, 40 ans plus tard. Le héros se pointe et relance son enquête. Jusque là, pas de souci. Seulement l'auteur ajoute une histoire de crash d'avion et de terrorisme dont on SAIT qu'elle aura un lien... qui s'avère bien peu intéressant au final. Sans parler de l'apparté jeune-enquêtrice-séductrice, qui arrive comme un cheveu sur la soupe (il y a un passage carrément ridicule à ce sujet) et dont on SAIT AUSSI DU COUP qu'il aura un lien, lien que le héros ne voit pas immédiatement NON MAIS SÉRIEUX ? Tu parles d'un privé super fort. Et puis le style, aie. Au début j'ai eu l'impression qu'on lui avait demandé de donner du style à absolument tout ce qui se passe. Genre première phrase du chapitre 8, "La pluie fine était raccord avec le ton maussade de ”Ruby my dear”, version Carmen Mc Rae, qui glissait sur le pare-brise, indifférent aux staccatos des essuie-glaces." Pff... Bon ce n'est heureusement pas aussi marqué que je le pensais, mais ça m'a quand même un peu dérangé.
Sinon la fin est assez originale, mais ne m'a pas plue. Le coup de l'épilogue qui conclue l'histoire en deux pages, j'aime pas. Bref, je recommande pas.
 
Reste qu'un français qui écrit un policier qui se passe aux États-Unis c'est étonnant.
 
J'ai commencé Le clan des Otori, c'est exactement ce dont j'avais besoin je crois, ça fait plaisir.