Reprise du message précédent :

Je viens de tomber sur ça : http://www.amazon.fr/gp/product/28 [...] 061_a1_3_p
Avant toi de Jojo Moyes. Vu le nombre de commentaires ça doit être assez connu ?
Bon c'est chez Milady, ça me fait un peu peur.

 J'ai réussi enfin à dégotter le Maître et Marguerite en Folio, sorti il y a moins de 5 ans et déjà épuisé depuis plus d'un an !      
 
Ça m'évitera d'avoir à acheter l'édition en Pléiade.  

Sinon, OSEF des préfaces, des 4e de couv', de notes de bas de page qui spoilent. Z'avez qu'à pas les lire.  

Il s'en est vendu la moitié rien que sur ce topic

Ouais, trop mainstream, Boulgakov.  
 
Moi, je, perso, c'est pour lire une autre traduction que je recherchais l'édition Gallimard. Trop facile de relire celle de Claude Ligny.    

Sinon, en ce moment, je lis avec avidité la Lucidité de Saramago.  Heureusement que j'avais déjà lu l'Aveuglement, vu les allusions qui y sont faites.

Jamais entendu parler.    Les comms font aussi peur que le bouquin, d'ailleurs. Surtout si elles viennent vraiment de lecteurs et pas des copains de l'éditeur.    

Il est dispo partout en Pavillons Poche à 9 €.  

    Je parlais de la récente traduction de Françoise Flament, chez Gallimard. D'ailleurs, certains se gavent en occasion.  

Jojo Moyes est romancière. Elle vit en Angleterre, dans le sexe, avec son mari et ses trois enfants.  
 
ça craint.

hein ?

d'après sa bio.

Moi j'ai deux édition de sa bio de Molière, je me souviens avoir comparé et il y avait une sacrée différence entre les deux. Celle aux editions Bouquins avec le Maître et Marguerite et la Garde blanche était beaucoup moins enlevée.
(Par contre je ne me suis toujours pas remise de l'épisode du vol de raviolis dans le Maître, je crois que c'est mon pire fou-rire littéraire ).

Dans l'Essex, je suppute.
C'est Talbazar hein

Ouais hein.
 
Bref, suite au retour très positif de Briseparpaing (je crois ?) je lis histoire des codes secrets, c'est assez accessible et très intéressant.

ah d'accord ça veut rien dire et c'est normal ok  
ceci dit y a le sussex aussi

 
Excellent, comme tout Saramago. Forme plus ou moins une trilogie avec Les intermittences de la mort.

 
 
Un instant! Je suis un habitué de relecture des grandes oeuvres m'ayant marqué. Crime et châtiment entre autres, lu 3 fois avec bonheur. Mais je pense aux lecteurs lambda qui a besoin d'un peu de surprises pour agrémenter sa lecture. Sachant d'avance le dénouement d'un roman classé -suspense- son plaisir sera nécessairement diminué. La grande majorité des lecteurs ne sont pas tous des diplômés en Lettres pour qui la construction d'un roman et la qualité de ses phrases est une jouissance primordiale.  

 
C'est un peu réducteur comme formulation Je connais des gens qui s'en servent comme excuse "non mais moi je connais pas c'est normal j'ai pas fait des études littéraires", ça m'agace toujours un peu.

Je ne nie pas le plaisir de la découverte, il est très important.
Pour autant, si tu relis mon post, je ne parle pas du tout d'analyse textuelle. Je parle des émotions que peut procurer la lecture, autres que celle liées à la découverte. Ces émotions-là, tout le monde peut les ressentir, ça n'a rien à voir avec une quelconque compétence universitaire.

j'aurais bien envie de te contredire, hélas, aussi.
Et puis c'est pas jeu, tu es toi-même quelqu'un de lettré, ou je me plante, hum ?

Moi ?

Tillow et moi travaill(i)ons dans l'informatique, si jeune Mabuse (et déjà poney).  
 
Le sens de mon propos est que j'ai souvent entendu, chez des collègues ou connaissances, le fait de "ne pas être littéraire" de formation servir d'excuse pour ne pas être curieux de culture ou sensible aux beautés des lettres.

Non mais vous n'êtes pas des cloches, ho !

oui, dac mais c'est comme la philo, il faut tout de même un certain apprentissage pour en saisir le nectar dans le texte, non ?

 
est un problème de touche tab. Le diagnostic est tombé

Toutafay, je suis ingénieur de formation

blonde ?

 
Non c'est pas comme la philopipo. Et surtout, l'apprentissage est très souvent de l'expérience personnelle: plus on lit, plus on aime lire, et plus on est sensible à tous les aspects de l'écriture.

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ce sont les mêmes qui prétextent ne pas être matheux de formation pour justifier leur ignorance de ce qu'est une équation de degré 2

Oui, mais c'est en forgeant qu'on devient formidable. J'ai une culture littéraire totalement faite sur le tas puisque je n'ai pas fait d'études en ce sens.
Après en ce qui concerne le plaisir de lecture, je pense que c'est quelque chose de très très personnel qui n'est pas forcement corrélé à son niveau littéraire. Il y a le plaisir de disséquer qui est très universitaire, l'écho tout personnel que peut créer une situation, l'identification à un personnage, la musique de la langue qui peut bercer quand bien même on n'a pas les outils pour l'analyser... ce qu'on retire d'un livre peut être aussi différent d'une fois sur l'autre parce qu'on a évolué personnellement. Etc.
D'où mon propos, qui est de dire qu'il n'y a pas que le suspens pour faire des guillis partout pendant la lecture, il y a plein plein d'autres trucs qui chatouillent différentes parties du cerveau. Et je pense que plus on lit, plus on a de zones chatouillables

J'ai lu un truc de Jojo Moyes, je me souviens même plus du titre, c'était bien cucul.
 
Sinon en parlant de spoilers sur la page précédente, vous m'avez BIEN spoilé un truc que je voulais lire (et je parle pas de crimes et châtiments, vu que c'était annoncé) (bon c'est de ma faute, j'ai des classiques en retard )

T'es chiant de résumer mes pavés avant que je les finisse
 
Et sinon, +1 avec Biez, je ne sais pas d'où vient cette ségrégation qui dit que si on a fait des études de >pouet< alors on est forcément incompétent à vie en matière de >tut<.
C'est le découpage des spécialités scolaire, S, L ES etc. au lycée qui fait ça ?
Moi j'ai même croisé plein de gens (en info, justement) qui me soutenaient sans claquer des genoux que s'il écrivaient comme des sagouins c'était parce qu'ils étaient scientifiques...

 
Question intéressante ! Le vécu fait beaucoup, il y a des classiques auxquels je n'avais pas du tout adhéré au lycée et aujourd'hui je me régale à les lire car j'arrive mieux à les mettre en perspective. Notamment les satires sociales comme les bouquins de Balzac.  

On ne peut pas nier que l'école met les élèves en cases.
Un bio analyse le comportement des bactéries, un littéraire les arguments de Camus, nous voilà bien, surtout si on veut faire chaudronnier.

Bon ben Proust je sais pas

J'ai fini Du côté de chez Swann, ça m'a pris un mois et j'ai vraiment pas trouvé ça marrant tous les jours. Bon, je me rends compte que je fais des grimaces en lisant, au moins ça doit amuser mes voisins. Chais pas, je rentre pas dans le trip, je sens bien qu'il se passe un truc mais c'est pas avec moi que ça se passe.

Rendez-vous dans un mois

Bon, je commence Je suis Pilgrim  

 
J'ai essayé et lu avec une forte concentration les 100 premières pages en captant ici et là la beauté de l'écriture et puis j'ai renoncé, lire sans plaisir c'est trop dur pour moi. Sans doute que mon QI n'est pas à la hauteur de l'oeuvre. Mais je n'en éprouve aucune honte, je me sens simplement sincère et je plains ceux qui se font chauffer les neurones pour bien paraître en société.  
 
Ne vous méprenez pas, j'ai du respect pour les cercles littéraires avec un peu d'envie même. Sauf qu'en toute franchise en tant que forumeur lambda qui aime passer ici à l'occasion, j'ai conscience de rater des romans formidables faute de pouvoir en retirer tout le bonheur d'une lecture qui nous enivre par sa transcendance.
 
Et que ce soit par des efforts autodidactes ou par études universitaires, je reste convaincu que le nec plus ultra de la littérature est un don réservé à ce que j'estime à environ 10% des lecteurs. Mais continué à promouvoir les bons romans cela ne peut être que positif et incitera les lecteurs moyens à découvrir des livres merveilleux qui de prime abord peuvent paraître trop complexe. Vive la littérature.  

Rhôôô...    
 
Mais la phrase de Proust, quoi !  

 
Elle marche vachement moins bien sur moi que la phrase de Virginia Woolf  
 
Du coup, le style ne suffit pas à me faire trouver intéressants les problèmes digestifs de la tante Léonie qui a son eau de Vichy qui lui reste sur l'estomac.

 
Je ne pense vraiment pas que ça aie quoi que ce soit à voir avec le QI, sinon que comme le QI ça s'entraîne  
 
Les tests de QI, de mémoire, c'est des questions de logique/maths qui correspondent à un modèle intellectuel dans lequel on essaie de faire rentrer les gens au chausse-pieds. Quelqu'un qui a l'habitude de ce style d'exercice aura de meilleurs résultats qu'un autre... et ça n'aura de toute façon rien à voir avec une quelconque capacité à apprécier tel ou tel style de littérature. En plus, ça n'exerce pas la mémoire, ce qui est typiquement ce dont on a besoin chez Proust, ne serait-ce que pour se souvenir du début de la phrase, il y a deux pages
 
Il y a des livres qui sont plus "exigeants" que d'autres, soit dans l'absolu soit en fonction du "type" de lecteur qu'on est et de l'humeur du moment. Par exemple (mais ça va dépendre des gens évidemment) la littérature russe avec ses bottins de Mikhaïl Ivanovitch, ou bien Hugo à cause de ses très longues digressions, ou bien Proust à cause des phrases de 2km. Des fois, en s'acharnant sur ces bouquins, on peut tout à coup avoir l'illumination. Ou pas. Mais cette sensation, quand elle se produit, est tellement puissante qu'elle seule peut servir de motivation à monter à l'assaut d'un Cervin de mots avec un piolet rouillé pour tout équipement.
 
Après, le discours sur les livres qu'il fait bon avoir lu entretient une sorte de sentiment d'infériorité, parce que que trop de gens hiérarchisent la littérature. Quand j'étais gosse, on m'a fait comprendre que Proust c'est en haut, que Victor Hugo c'est inférieur et que Dumas on peut en lire un peu pour s'amuser mais bon voilà quoi. Je n'adhère pas à cette hiérarchie

Proust j'avais trouvé Un amour de Swann très lisible, voire très bien. A partir de la deuxième lecture. Les autres trucs que j'ai essayé de lire... j'ai abandonné au bout de 15 pages. Pas le courage.