Reprise du message précédent :

 
Apparemment il n'y a pas deux sources qui sont du même avis  

Personne ne lit le chef-d'oeuvre de Valérie ?

En ce moment meme, page 149 : Pathétique .....

et v'la la taille de la police, d'espacement et d'interligne.
 
Une honte, mais les gens se ruent dessus comme sur le dernier ch'tit à bollywood

Valéry, cette incompréhension tonique quand je l'avais lu par curiosité au lycée  
 
Édit : merde, on est sur l'autre  

On m'a fait étudier Les Pas, mais je suis pas fan, je préfère Le Vin Perdu :

Je me dis toujours qu'il a invoqué un truc cthulhien sans le vouloir  

Tant pis merci quand même

Jamais vu de moisi sur un livre    
Pourtant j'ai quelques trucs qu'ont 120 ans et quelques, mais ils ont jamais vu que des étagères/armoires parisiennes, pas trop d'humidité du coup je pense... enfin rien que des taches de café d'une décennie indéterminée  

conclusion : le café prévient le moisi

CQFD  
 
Je fais moi-même des expériences avec de la bière, mes petits enfants en tireront les conclusions appropriées  
 
Je relis du Céline là, terminé Mort à Crédit, Casse Pipe et le Voyage (je fais dans l'ordre "biographique" de Ferdinand ) ça fait bizarre dans ce sens là, je préfère le style de Mort à Crédit perso, du coup enchainer le Voyage après ça fait bizarre, trop "sage" et retenu, ça manque de petits points et d'argot halluciné   j'ai le Pont de Londres pour continuer, mais apparemment ils éditent plus Guignol's band 1 en solo, si j'trouve pas en occase j'vais devoir réinvestir...
 
Mais pause avec Musashi d'Eiji Yoshikawa pour l'instant, je connais déjà un peu l'histoire vu que j'ai lu le manga Vagabond ya pas longtemps et le style est pas ouf (ptêtre la traduction ma foi...) mais bordel c'est tellement fascinant que je m'en tamponne  

 
Taches bordel    
J'ai un peu de moisissure séchée dans deux tomes des œuvres complètes de Walter Scott de 1839 acquis dans un vide-greniers. Le cuir de la reliure a été rongé par des souris ou un truc comme ça, donc je n'ose imaginer les conditions de stockage, ça sent le vieux grenier pourri.
 

Merde. Pourtant autant les taches je m'en accommode, autant les tâches je les fuis    

Si ça peut éviter de finir tâcheron, c'est déjà ça de gagné.

Ou tache ronde    
 

Vive les bretons !
 
 

Je viens de finir Rome de Zola, la suite de Lourdes dans la trilogie des trois villes.
On suit toujours le prêtre Pierre Froment qui, au début de l'histoire vient d'écrire un essai de réforme de l'Église catholique. Il prône un retour au christianisme des débuts, charitable et dédié au peuple et aux petits. Il apprend que son livre risque d'être mis à l'Index et se rend donc à Rome pour défendre ses idées.
Il se retrouve confronté à l'énorme machine politique du Vatican, faite d'alliances et de complots, bien loin de sa conception pure et naïve du catholicisme.
En parallèle se joue la reconstruction de Rome, déchirée entre les familles patriciennes sur le declin et une bourgeoisie de parvenus, spéculateurs et sans scrupules.
Pierre est hébergé au sein de la très vieille et noble famille Boccanera coincé entre un cardinal rigoriste et un couple d'amoureux en lutte pour pouvoir se marier.

Quoi que j'en pense : le pavé (900 pages) est assez dur à digérer dans sa première partie. Zola ne nous épargne ni les palais des cardinaux, ni les ruelles peuplées de miséreux, ni les catacombes des premiers chrétiens, ni le Vatican dans ses moindres recoins, bref la visite est longue quoique intéressante pour qui est déjà allé à Rome.
Pour autant l'histoire reste simple (Pierre defend son livre) et le prétexte est un peu léger pour un tel inventaire.
La seconde moitié du roman est plus sombre, avec une ambiance de complots à la Borgia. Comme dans Lourdes, Pierre perd peu à peu ses illusions sur l'Église et pris au milieu d'une intrigue politique, il commence à comprendre pourquoi il a si aimablement été invité à se défendre.
A lire, comme d'habitude pour l'incroyable qualité documentaire (Zola a passé plusieurs semaines à Rome pour préparer le roman et a même tenté en vain de rencontrer Léon XIII), un peu moins que les Rougon-Macquart pour le côté littéraire, comme Lourdes.

J'ai essayé de lire "Mr Taste" de lui récemment, j'ai vite abandonné tellement c'est chiant...

 
un bouquin pourri, c'est la tronche en rade

Je viens de finir Pétronille d'Amélie Nothomb, agreable à lire, court. Parfait pour un dimanche apres midi

 
Je ne penses pas m'ennuyer assez pour lire un Nothomb un dimanche après midi.

Il n'est pas mal du tout, celui-là ! Quelle que soit l'histoire, comme j'aime avant tout le style à la fois littéraire et ironique d'Amélie Nothomb en principe j'aime tous ses romans, mais Pétronille est particulièrement bon, amha. L'histoire est sympa, et son humour assez noir est bien mis en valeur.

Pendant les vacances j'ai lu Samarcande, de Maalouf, toujours très bon (même si je préfère Léon l'Africain et surtout Les Croisades vues par les Arabes).

Le bouquin évoque surtout la vie d'Omar Khayyam, un très bon sujet. Il y a une partie sur la secte des Assassins, ce qui m'a rappelé un bouquin étonnant, écrit par un obscur slovène en 1938 : Vladimir Bartol. Le bouquin s'appelle Alamut, du nom du QG de la secte. Il décrit l'endroctrinement des soldats promis à des attaques suicides, et c'est incroyable comme il préfigure à la fois la seconde guerre mondiale et le terrorisme islamiste qu'on connait aujourd'hui.

Sinon en une journée de pluie j'ai dévoré Le Patient anglais, par un Anglais quelconque (j'ai oublié son nom ). Je connaissais juste de nom, à cause du film, et l'histoire est belle et originale. Ca se passe en Italie au lendemain de la seconde guerre mondiale (et même avant la fin finale), où trois personnages se retrouvent autour du corps gravement brûlé d'un mystérieux soldat (?) anglais (?). Il y a une très jeune infirmière canadienne un peu déprimée par la guerre et la mort de son père, un espion italien désabusé et un Sikh qui sert de démineur talentueux dans l'armée anglaise. Ambiance légèrement post-apocalyptique, personnages bien menés, pas vraiment d'intrigue, on se concentre surtout sur les parcours des uns et des autres, c'est simple et touchant.

Le film est génial
Il a eu masse oscars en plus

Par contre les robbayat en elle même j'ai trouvé ça imbuvables

Les Rubayyat ça tue des gens    
 

Ava  

"Le terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours" de Jean Sévillia.
 
"La France, dit-on, est le pays de la liberté. Dans le domaine des idées, cela reste à démontrer. Car sur la scène politique, culturelle et médiatique, tout se passe comme si un petit milieu détenait la vérité. En 1950, les élites exaltaient Staline. En 1960, elles assuraient que la décolonisation apporterait le bonheur outre-mer. En 1965, elles s'enflammaient pour Mao ou Fidel Castro. En 1968, elles rêvaient d'abolir toute contrainte sociale. En 1975, elles saluaient la victoire du communisme en Indochine. En 1981, elles croyaient quitter la nuit pour la lumière. En 1985, elles proclamaient que la France devait accueillir les déshérités de la terre entière. Dans les années 1990, ces mêmes élites affirmaient que le temps des nations, des familles et des religions était terminé. Pendant cinquante ans, les esprits réfractaires à ce discours ont été discrédités, et les faits qui contredisaient l'idéologie dominante ont été passés sous silence. C'est cela, le terrorisme intellectuel. Pratiquant l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l'avenir. Jean Sévillia a notamment publié Historiquement correct, l'un des essais les plus remarqués de ces dernières années. Avec une postface inédite."
 
Livre passionnant, qui explique bien le rejet de la gauche morale de nos jours.
En revanche, si vous n'êtes pas calé en histoire, les parties sur les années 40, 50, 60 et 70 vont vous paraitre bien obscures voir dépassées.
 

 
j'imagine que le dogme du tout libéral ambiant ( puisque c'est à nos jours )  est tout autant battu en brèche que les thèses  de 68    
encore un livre en nuance je sens  

Le problème des livres en nuance c'est que c'est tiède... mi-chaud, mi-froid, ça ne te trouble pas bref, mieux vaut un bon livre polémique que du politiquement correct.

objectivité / politiquement correct , vaste débat  

vu le résumé c'est un livre à charge sur les idées de" gauche " et donc pas sur le terrorisme intellectuel , c'est dommage il y a surement moyen de faire plus équilibré

edit :autant pour moi , j'ai regardé un peu ce qu'etait l'auteur ... effectivement il est " marqué " à droite , pas de surprise sur son brulot

ça peut tout de même etre interessant pour de nouvelles pistes personnelles ou pour la culture

A lire au sein d'un corpus d'analyses de tous les bords histoire de se faire un opinion plus objective, j'imagine.

Je me suis arrêté au titre, perso

Il faut reconnaître que le terme de terrorisme, on l'a un peu trop utilisé pour qu'il garde son sens au-delà de l'agressivité.

Partir du postulat d'une "pensée unique" de gauche depuis 60 ans en France.... c'est déjà suffisamment lolesque en soi c'est vrai.

Sans l'avoir lu, hein, j'ai toujours eu un peu de mal avec les gens qui se déclarent oppressés par "une idéologie dominante", "une pensée majoritaire" ou autres.  
C'est d'ailleurs souvent accompagné d'une complainte basée sur le "on ne me laisse pas parler", "on veut me faire taire" etc.
Ça a toujours un petit côté geignard qui manque un peu de grandeur et de classe.  
S'il y a bien un truc dont je me carre personnellement, c'est bien de l'avis des autres autrement qu'à titre purement informatif.  
Je ne pratique pas la dialectique de plateau télé bienzinformé, mais bon, à mon sens, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais dire ce que tu as à dire, liberté d'expression toussa.

pitié ne melons pas les débats politique à ce si bel échappatoire qu'est la lecture

Spafo, mes confuses  

On remarquera qu'il place beaucoup de mots-clés dans le résumé:
terrorisme intellectuel    
élites  
amalgame
chasse aux sorcières  
mécanisme totalitaire  
vrai débat  
 
Je sais pas trop ce qu'il lui reste pour le texte principal. Bien-pensance ? Pain au chocolat ?

"Le Nœud de vipères" de François Mauriac.
 
"De la haine, de la colère, de l'aigreur : voilà tout le fiel dont dégouline le cœur du vieil homme qui meurt, et qui décrit celui-ci comme un "nœud de vipères [...] saturé de leur venin". Vingt-trois ans de haine silencieuse qui éclate dans la lettre qu'il laisse à sa famille : l'heure est venue de régler les comptes. D'accuser et de punir : vingt-trois ans plus tôt donc, il avait cru faire un mariage d'amour avec Isa, demoiselle Fondaudège, en même temps qu'il accédait enfin à la reconnaissance sociale. Mais très vite, Isa l'avait détrompé : elle avait épousé l'argent, et non l'homme. De là était née une haine permanente et indélébile : toute sa vie, il avait abominé chacun des membres de cette famille, jusqu'à ses propres enfants, qui le lui avaient bien rendu. Et à présent, il allait leur faire payer toutes ces années, en les privant de l'héritage sans lequel ils ne pourraient pas vivre.
 
Récit d'une vengeance, récit d'une âme noire : Mauriac nous livre une fascinante autopsie du coeur humain. --Karla Manuele"
 
Attention chef-d’œuvre! Autant je n'ai pas aimé Thérèse Desqueyroux autant là je me suis pris une grande baffe sur le style, plus que sur le sujet traité.
Il s'agit de la confession d'une haine cuite et recuite pendant des décennies pendant le personnage principal mais c'est surtout l'occasion de lire l'auto-analyse d'un vieil homme sur lui-même, sa famille, sa vie, ses amours avec une lucidité et un cynisme glaçant. Mauriac décortique comme un entomologiste les travers de l'âme, les vices humains, les problèmes de communication au sein d'un couple, la haine des membres d'une famille pour le patriarche qui détient le magot...
 

Je ne me souviens qui ici avait conseillé Une vie de Maupassant, mais mille mercis à cette personne ! Ce roman est sublime. J'ai rarement lu quelque chose d'à la fois aussi sensible et délicat tout en faisant preuve de retenue et de pudeur. Il vient égaler les meilleurs Balzac !  
Ca va être très dur d'enchaîner avec une autre lecture maintenant...