Reprise du message précédent :

Ils la délaissent parce qu'en matière de distraction et de plaisir immédiat, le livre ne peut pas lutter contre la musique (depuis le Walkman), la télé (depuis la prolifération des chaînes gratuites et la popularisation du magnétoscope), la BD (depuis son explosion dans les 80's), les jeux vidéo, les réseaux sociaux. Donc quand on a l'opportunité d'associer plaisir et lecture dans l'esprit d'un non-lecteur, je trouve qu'il ne faut pas la rater au prétexte que la littérature est censée être chose sérieuse et ne doit pas être galvaudée par des oeuvres futiles.
 

Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, mais on va être complètement HS. Je dirai simplement qu'à l'époque n'existaient qu'à peu près quatre catégories d'auditeurs/acheteurs : les amateurs de classique (l'élite, donc ), ceux de jazz (les csp++, en voie de devenir eux-mêmes l'élite), les "c'était-mieux-avant" qui regrettaient les "vrais" chanteurs des années 40 et 50 (les parents de la plupart des jeunes, donc) et les autres, la plupart des jeunes, c'est-à-dire au bas mot la moitié de la population, baby-boom oblige, qui absorbaient tout ce qui était pop. La pop avait un public potentiel énorme, totalement nouveau (le concept "d'adolescent" n'apparaît que grâce à la croissance économique jamais vue dans toute l'histoire), et ouvert à presque tout parce que ces jeunes ne pouvaient regarder en arrière vers la musique de leurs parents (et étaient culturellement et sociologiquement trop blancs pour s'intéresser à la musique noire qui avaient inspiré leurs idoles, souvent jusqu'au plagiat). Bref, être à la fois intéressant et consensuel, à l'époque, n'était pas très dur. Aujourd'hui, ceux qui recherchent quelque chose d'intéressant sont presque tous dans une niche particulière : un genre musical, une époque, souvent même juste un style au sein d'un genre. Et la pop est consommée par tous les âges, de la mamie qui regrette Tom Jones au gosse qui découvre  LinKin ParK. Donc le succès grand public passe par un consensus devenu tellement large que ça ne peut que produire une musique insipide et rebattue. Ce qui ne veut pas dire qu'il sort moins d'albums intéressants que dans les 60's. Au contraire, il en sort bien plus. Mais leur public est dilué par la spécialisation des goûts, les tribus et les chapelles, et ils ne peuvent de ce fait acquérir ce statut de "standard".  

Ah OK... Ceci dit, ça ne change rien à ma réponse : jamais les éditeurs ne se sont aussi peu limités à quoi que ce soit qu'aujourd'hui. 25 000 romans édités ou réédités chaque année en France, ça donne le tournis (et ça fait mal au dos pour ceux qui bougent les cartons). Même avec un niveau d'exigence tel que tu considères qu'1 sur 100 seulement mérite d'être lu, ça te laisse encore 250 bouquins tout juste sortis des presses à lire chaque année.

On sait à peu près, oui, mais je serais bien incapable de te donner des chiffres de tête. La meilleure source est la série d'études "Pratiques culturelles des Français" commanditée par l'Etat depuis des éons tous les 5 à 7 ans. La dernière est justement parue en 2009. La première que j'ai eue entre les mains doit dater du début des 80's, époque ou je travaillais en bibliothèque. Mais ce n'était sans doute pas la 1ère a être publiée. Je pense que cette série d'études a démarré dans les 70's (à vérifier).

Dites, il faut vraiment savoir jouer aux échecs pour lire L'Échiquier du mal, j'ai peur de massacrer le bouquin  

 
Nope, pas besoin du tout de connaître les échecs, donc fonce !

Non absolument pas
 
 
Sinon je viens de finir Tout est sous contrôle de notre ami Hugh Laurie :

C'est plutôt sympa, c'est bourré d'humour (parfois trop même ), mais l'idée est originale et ça se laisse lire.
 
Et je viens de commencer Argent facile de Westlake :

Pour l'instant ça démarre de manière assez classique, mais ce n'est pas pour me déplaire.
 
Merci pour la suggestion de Départs anticipés Bora², je l'ai ajouté à ma liste de lecture

J'avais pensé à l'acheter mais je savais pas trop à quoi m'attendre, du coup je le met sur ma liste  

En fait je trouve qu'il est bien jusqu'aux 2/3, mais la fin fait un peu fouilli, c'est parfois dur de suivre et c'est dommage. Mais j'aime beaucoup son style cependant.

Ah zut, bah on verra bien pour la fin  

 
Super, merci à vous    
 

Pile. Mémoires de footeux, souvenirs de branleurs de 16 ans, sentences de bimbo révélées-pressées-jetées à 22 ans, révélations à propos de non-événements produits par la "presse" people, ça vend. C'est de la daube, mais ça permet aux éditeurs/imprimeurs de fonctionner et de se prendre éventuellement des bouillons en sortant des bouquins moins "populaires" et aux nègres de gagner leur vie.

A part ça, je viens de finir Je te retrouverai d'Irving. Pas mal du tout, même si ce n'est pas son meilleur et qu'il aurait pu peser 200 pages de moins à l'aise.

hush hush une histoire d'ange déchu

J'en suis a la moitié de Wilt de Tom Sharpe, jmattendais a un truc hilarant (d'après les avis sur ce topic), c'est amusant pour le moment, mais jsuis pas encore completement convaincu On verra bien la 2eme moitié

J'ai été trompé sur la marchandise aussi avec Wilt Résultat je les ai bien attrapé en n'achetant pas le tome 2

Les Scarifiés de China MIEVILLE.
 
Auteur de Perdido Street Station que je n'ai pas lu, il me semble que les 2 livres se déroulent dans le même monde. J'ai trouvé l'univers décrit assez fantastique, le niveau technologique équivaudrait au 18/19ème siècle enrobé d'un peu de magie, l'histoire est une quête qui nous fait traverser les océans en passant par la découverte d'hommes moustiques, de vampires, de personnages mi-humains mi-machine sur fond de piraterie.
 
Tous ça est très intéressant, seulement au niveau de l'intrigue ça pèche un peu, pas accroché à l'héroïne, problème de rythme (des longueurs), une fin pas forcément renversante. C'est trop concentré sur l'univers peut être.
 
Petite remarque sur la traduction, c'est très bien écrit pas de soucis mais c'est quoi cette fascination pour le mot "subjugué" il est servi à toute les sauces parfois toutes les pages, ça en devient énervant je suis désormais allergique à ce terme.
 
En bilan c'est un bon bouquin, je m'attendais à mieux vu les retours mais faut pas hésiter je pense si on aime le genre.

Oui, mais il vaut mieux lire Perdido Street Station pour démarrer, et en anglais si possible, car c'est écrit dans un style superbe, et je crains que ça ne perde à la traduction.
Par exemple, le roman dont tu parles, se nomme "The scar" en anglais, et cette balafre a un sens géographique précis dans le bouquin qu'on pourrait peut être traduire par "La déchirure". L'avoir traduit par "Les scarifiés" me semble déjà ne pas coller, et on n'en est qu'au titre...  
A+,

 
Joshua Piven / David Borgenicht - Manuel de survie : Situations extrêmes
 
Distrayant et vite lu, mais d'un niveau assez inégal (chapitre sur les vampires pas très original, au contraire de ceux d'un intérêt plus pratique : survivre à un empoisonnement, une chute dans une bouche d'égout, échapper à un gorille, etc). On ne peut pas dire que les auteurs se sont beaucoup foulés, mais ça remplit très bien son rôle de passe-temps dans les transports.

Je viens de finir :  
 

 
Un très beau livre sur la liberté, une réflexion intéressante dans un style qui se lit aisément. Je connaissais Mircea Eliade historien, mais il s'avère que Mircea Eliade romancier est étonnamment talentueux. Et puis j'ai enchainé sur :
 

 
Il ne fait aucun doute que la lecture de ce livre ne laisse pas indemne. Il fait partie de ces livres qui laissent une emprunte pour longtemps. J'ai rarement lu une histoire d'amour qui m'a autant touché. En fait ça n'est pas arrivé depuis ma dernière relecture de Tristan et Iseult. Si Dieu existe, je le remercie d'avoir mis ce livre entre mes mains.
Ca va être difficile d'enchainer sur autre chose...

 
Je viens de terminer l'arbre du dieu pendu.
L'auteur nous conte l'histoire de sa famille d'émigrant en Amérique du Sud. Il remonte de génération en génération pour terminer à sa naissance.
Tous les personnages ont bel et bien existaient mais il leur ajoute une grandeur mystique avec des histoires complètement loufoques.
Livre vraiment intéressant qui regroupe la barbarie, l'amour, le mystique, le voyage...
Je recommande.
 
Maintenant j'attaque "Sur la route " de Kerouac (1957)

Fini En Rade, quelle maîtrise du style chez Huysmans! C'est impressionnant. Il est plus facile d'accès que A Rebours à mon sens, et un trésor de littérature raffinée, ironique et décadente, les descriptions de rêves sont particulièrement touchantes et sonnent comme des tableaux surréalistes avant l'heure.

EDIT: j'attaque Madame Bovary

Finis Argent Facile, c'est moyen.
L'intrigue ne décolle jamais très haut, les personnages sont sympas mais le seul sur lequel j'aurais aimé qu'on s'attarde n'est pas assez développé. Et l'humour n'est pas très présent pour un Westlake. Bref, il y a beaucoup de Dortmunder ou autre à lire avant celui-là ^^
 
Je pense que je vais commencer ça :

Porno, d'Irvine Welsh (monsieur Trainspotting).

 
Rahhhh, hop dans la liste des livres à lire

 
Tu l'as acheté où ?

Je suis fan de Trainspotting, j'attendais la traduction de Porno

Sur Amazon.

mais il en a fait combien d'autobio Jodo ?
J'ai lu 2 autres livres de lui La Danse de la réalité et Mu, Le maître et les magiciennes où il racontait déjà toute sa vie il me semble
Mais en tout cas c'est toujours passionnant ce qu'il a à raconter je trouve  

Bon vu que j'ai oublié mon bouquin chez un pote, j'ai pris le dernier Hoellebecq . Je sens que ça va être bien .

Il est deja sur wikipedia

paf dans sa g.....
Et il se défend moyen, le gars.

Fini La geste de Cuchulainn "de" Georges Roth, version abrégée du mythe irlandais d'origine, c'est bien réécrit à la manière de ce genre de récits (même si il y a quelques tournures de phrases un peu bizarres parfois), ça se lit très bien, le récit lui même est vraiment super, bien épique et très imagé, me suis régalé    
Bonne intro à une future lecture + complète du mythe ...

 
Bon, fini ce WE, c'est bof
 
J'enchaine sur 'Der Schwarm' de Frank Schätzing
 

 
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Swarm_(novel)
 
Quel pavé J'en suis a la page 20

En version non abrégée, tu as: La Razzia des vaches de Cooley, récit celtique irlandais traduit de l'irlandais, présenté et annoté par Christian-J. Guyonvarc'h, Gallimard, « coll. L'Aube des Peuples », mais qui ne présente peut être qu'un épisode de la geste.
A+,

commencé hier.
 

 
ouaip j'avais retenu cette version aussi, j'avais déjà lu l'histoire de Gilgamesh dans cette collection qui présente plein d'autres récits de ce genre qu'il faudra que je lise un de ces quatre, les Mabinogion et compagnie  

Tony Judt, autour d'essais sur la France et l'Europe est mort le 6 août.
J'avais parlé de son livre Après-guerre il y a moins d'un an.
   
 
 
Alexandre et Sonia Poussin, Africa Trek II
Traversée à pied du continent africain du sud au nord. Cet opus traite de la partie du voyage du Kilimandjaro au lac Tibériade en Israël. Beaucoup de rencontres, de moments de vies et d'anecdotes d'un continent qui est loin.
 
 
Je continue, tranquillement :
 
George Soros, The Soros Lectures

Existe en français aux éditions Denoël.
 
Gestionnaire de fonds, philanthrope et philosophe nous livre quelques enseignements. Principe d'incertitude humain, marchés financiers, société ouvertes et leur compatibilité avec le capitalisme. Pas tout vu encore.
 
 
NL Erpelding, Réparation et mise a point des moteurs Diesel, 1973.
Tout est dans le titreLivre pratique écrit par un homme de métier.

 
Ce mot est devenu synonyme de milliardaire.

Apparemment Natacha Kampusch a écrit une autobio qui sort aujourd'hui, qui relate son expérience en captivité (8 ans quand même, ouch), quelqu'un compte l'acheter ?

 
... ayant des remords.

Tiens, comme j'aidais mon père a descendre des bouquins de sa bibliothèque (pleine) à la cave, j'ai mis la main sur "La campagne d'Italie" de Clausewitz, que je n'avais pas lu. Ça n'a pas grand intérêt.
A+,

J'avais demandé à mon libraire un livre de fantasy sympa mais sans prise de tête et il m'a conseillé Légendes de David Gemmell, un classique du genre apparemment, franchement j'adore, les persos sont charismatiques, ça bastonne bien, ça reste bien écrit, l'histoire est assez peu développée en revanche (pour l'instant du moins).
 
Sinon j'ai terminé la trilogie de Chattam, le tome 2 et 3 c'est un peu du nawak, j'ai clairement préféré le un, un cran au dessus. Rien d'inoubliable (sauf peut être les scènes d'horreur qui marquent!).

 
En même temps, un philanthrope pauvre ne servirait pas à grand chose...
 
 
 

 
 
Bon, bah, pas terrible finalement ce Dean Koontz, malgré un bon jeu d'humour.