Reprise du message précédent :
Je relis le début des Mystères de Paris
Ce roman m'a toujours fait un effet mitigé.

Il est assez touchant, parce qu'on sent vraiment Eugène Sue dedans, qui se projette dans les personnages et ose même un commentaire personnel en bas de page de temps en temps pour dénoncer des faits sociaux qu'il trouve trop inadmissibles. C'est le même Gégène futur député de gauche qui sera jeté en prison plus tard… par le mec qui avait écrit L'Extinction du paupérisme à peu près en même temps que paraissaient Les Mystères de Paris.

Les personnages sont vraiment caricaturaux, même pour du roman feuilleton à trois sous, et pourtant y en a des bien. Les Pipelet sont passés dans le langage courant, c'est pas pour rien, et il y a Rigolette la grisette, la Louve, et tout un tas de trognes plus patibulaires les unes que les autres. Si seulement Fleur-de-Marie était moins cul

Surtout, les coïncidences sont d'un niveau Hugo hypercube, on ne peut pas rencontrer quelqu'un dans une rue quelconque d'un pays étranger sans que ce soit le jumeau maléfique à ta mère, et si on va se promener quelque part il se trouve que ce sera pile (y a qu'un champ dans ce pays) là où les méchants ont aussi prévu de se retrouver dans dix minutes (pour tuer la sœur à ta mère) (dont tu ignorais l'existence, mais ce n'est autre que la peigneuse de girafe que tu as embauchée hier matin sur petite annonce sans le savoir) (la girafe est ton propre frère jumeau maléfique déguisé mais tu ne le sais pas encore).

Bref. C'est les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans Le Juif Errant je trouve, même si les deux romans sont assez différents. Le Juif Errant est plus contenu, mieux rangé, avec une histoire plus directe, et avec des personnages qui constituent plus une sorte de galerie de portraits de la France du temps (depuis le prince indien d'importation à la fille de général d'Empire en passant par le prêtre, le patron d'usine et l'ouvrier dissipé ILS SONT TOUS COUSINS J'EN PEUX PLUS Y A DIX HABITANTS DANS CE PAYS OU QUOI). Dans Les Mystères de Paris, ça part un peu plus dans tous les sens, on sent plus le côté feuilleton à rebondissements pas prévus la veille, et il est d'ailleurs considéré à tort ou à raison comme un tournant dans l'histoire littéraire avec cette invention du vrai bon gros roman feuilleton à quatre sous.

Je me dis qu'il faudrait que je m'en trouve d'autres dans le genre. Je viens de finir de relire L'Argent des autres de Gaboriau (recommandation HFR) qui est vraiment excellent, pas tant pour les personnages que pour le commentaire autour, où tout le monde en prend pour son grade et il y a de très nombreuses remarques (sur le système bancaire, les journalistes spécialisés, les crypto-bros qui promettent monts et merveilles, les investisseurs cupides, même les commissaires-priseurs escrocs) qui pourraient s'appliquer à des tas de gens qu'on connaît aujourd'hui. Il faudra que j'en lise d'autres.

Oups  

 
je connais absolument pas les bouquins que tu cites mais j'ai beaucoup aimé ce post de bon matin après une nuit particulièrement merdique

La même

Fini Bien-Être de Nathan Hill.
 
Bouquin sympathique et lu sans déplaisir, mais de là à justifier le concert de louanges qu'il a reçus depuis sa sortie, je ne le pense pas.  
 
Livre sur l'amour qui se fane au sein d'un couple de "bobos" (donc archi-éculé) avec des personnages pas forcement hyper-crédibles ni très attachant, et les situations/tranches de vie ne sont pas vraiment toujours très criantes de vérités. La dernière page tournée, on ne voit pas bien où l'auteur a voulu nous emmener.  
 
Bref, à lire pour passer un moment sympa sans prise de tête, mais ne vous attendez pas à lire un bouquin mémorable ni même le "livre américain de l'année" comme le prétend pompeusement la manchette .

J'ai eu la flemme d'en faire un CR, alors je profite du tien. Je suis complètement d'accord avec toi. C'est bien, on passe un moment sympa mais c'est pas LE livre de l'année et cela ne mérite pas tout ce battage médiatique.

Edit J'ai largement préféré son précédent.

Oui je suis d'accord, c'est pas le livre de l'année pour moi non plus. Mais je trouve que ça reste un très bon livre, même s'il y a des longueurs.
J'ai pas lu le livre précédent de Nathan Hill et celui-là m'a pas spécialement donné envie de le lire.  (Suis lancé sur du Chris Offutt, que je découvre, et où pour le coup ca me donne envie de lire d'autres de ses livres)

Bien-être me tente bien mais j'ai peur que le roman tombe dans le nihilisme. Est-ce le cas ?

Non c'est pas un livre nihiliste. C'est un livre sur l'amour et les relations de couple mais avec une certaine prise de recul, pas simplement ou "bêtement" romantique.  
C'est aussi un livre sur ce que c'est d'acquérir une certaine maturité. Et c'est assez positif.

5 ans après tout le monde j'ai lu My absolute darling de G Tallent. Alors ça part bien (si on peut dire ), le sujet difficile de l'emprise et de l'abus est plutôt bien amené, c'est violent et glauque mais cela développe l'empathie pour la gamine, j'ai bien aimé cette partie (c'est à peu près la moitié du bouquin).
 
En revanche, après on tombe dans l'excès, ce n'est plus violent, c'est n'importe quoi

, j'ai trouvé ça franchement moyen et la surenchère non seulement inutile mais contre productive.
 
Requiem pour les fantômes de Katherine Arden. En pleine première guerre mondiale une jeune canadienne blessée dans un hôpital de campagne retourne sur le front pour rechercher son frère déclaré mort au combat. Le livre alterne plus ou moins entre les recherches de Laura (au printemps 1918) et ce qui est advenu de son frère à l'automne / hiver 17/18. Les scènes dans les tranchées et la boue sont particulièrement bien réussies et prenantes, le reste est sympa sans plus, le tout est nimbé de fantastique et d'aventures, comment dire ?, très 2020 à faire pâlir ceux qui voient du woke partout.
 
Le grand hôtel Babylon d'Arnold Bennett, livre anglais de 1902 qui raconte pourquoi un millionnaire américain rachète cet hôtel et les aventures qui s'en suivent. C'est léger, sarcastique et complètement rocambolesque à la mode feuilletonesque. C'est court et pas désagréable mais sans grand intérêt non plus.

J’ai une question capitale:  
 
Pour ceux qui lisent (ou du moins possèdent) des Pléiades, que faites-vous de la jaquette en plastique transparent semi-rigide ? Vous la balancez, vous la gardez ?

J'ai le même avis pour la fin mais même le début était "trop".
On n'échappe à rien pour qu'on puisse avoir pitié de la gamine.

(Vos retours me l'ont fait mettre de côté, ce livre. )

Le cuir, à défaut de respirer comme le prétendait une pub, est une matière "respirante", qui laisse passer l'air. Il est préférable de sortir les Pléiades de leur étui carton et leur jaquette plastique. Je jette les jaquettes et je garde les étuis au fond d'un placard (j'ai que 3 Pléiades donc ça prend pas une place folle ).

J'ai terminé un roman jeunesse, Les enfants Tillerman, t.1 (1981) de Cynthia Voigt.

Une mère de famille laisse ses 4 enfants dans sa voiture devant un parking d'un supermarché et ne reviendra pas. L'ainée, Dicey, 13 ans, sert de guide pour traverser la côte Est des Etats-Unis en compagnie de ses frères James et Sammy et soeur Maybeth afin de retrouver la maison d'une grande-tante, Cilla. Ils cherchent avant tout à éviter la police, d'être séparés en famille d'accueil. Ils se débrouillent avec quelques sous, vêtements, canne à pêche, carte et font les aventuriers dans de grands espaces où la nature est omniprésente, et où les grandes villes sont dominées par le consumérisme.

Je me suis régalé, j'ai vraiment aimé cette débrouillardise, cette inséparabilité de la fratrie d'un côté, le caractère des 4 personnages de l'autre. Un vrai bol d'air frais, aussi bien pour les enfants que les adultes comme moi ! Jetez-vous dessus  

EDIT : petit bémol toutefois, l'édition castor poche est extrémement moche. La saga aurait peut-être besoin d'une réedition.

Le film n'a pas l'air d'avoir la même histoire, même si c'est la même question au début : un homme est arrêté pour malversations financières, et on se demande si c'est bien lui le coupable ou s'il tombe pour les autres. Dans le film, ça a l'air d'être « uniquement » une question de cavalerie financière, dans le roman y a ça mais aussi des histoires de double vie avec une maîtresse à entretenir (c'est pas un spoiler, c'est la première chose que trouve le commissaire de police dans le bureau de l'homme qui vient d'être arrêté, les choses se compliquent plus tard).

Presque un nom d'écrivain en série.

Référence à Guy Georges, laisse-tomber.

J'ai adoré toute la série que j'ai lue quand j'étais ado. Même les "spin-off" sont top.

Merci pour le CR.
Quand tu dis "roman jeunesse", on parle de quel âge ?

C'est plus ancien que ça, le Ponzi en question a monté son arnaque dans l'entre-deux guerres.

Je pense à partir de 10 ans, et je suis même certain que ça peut se lire dès 8 ans
 
Ce n'est jamais choquant, c'est même plus doux que n'importe quel Roald Dahl.  
 
C'est des gamins qui se baladent dans les plages, pèchent des clams ou construisent un feu pour manger des poissons
 
Le petit Sammy est rigolo, il ne veut pas trop marcher  
 
Les illustrations sont bienvenues (j'ai rogné le numéro de page pour vous laisser un maximum de surprises)
 

 
@Nykal merci à toi! Je vais continuer la série c'est sûr ! D'autant que les personnages ont l'air de grandir au fil des tomes

Ca me parait donc un peu jeune pour ma nièce (dont je ne connais pas les goûts, forcément ), mais je note la série pour d'autres

Elle pourrait éventuellement s'identifier à Dicey qui a 13 ans  
 
James en a 10.
Maybeth, 9.
Et Sammy, 6  
 

Pas bête, surtout si ça n'a pas été écrit spécifiquement pour des 8-10 ans.

Ça fait un peu chier en effet, mais je vais pas m'arrêter à ça. Merci pour l'idée.

Je voulais revenir sur Les Mystères de Paris parce que je l'avais lu quand j'étais beaucoup plus jeune et moins dans la réflexion sur ce qu'on lit, comment c'est fait et pourquoi ça fait cet effet-là. (et puis j'ai bien compris que la raison de mon existence sur Terre est de lire n'importe quoi et de venir en parler ici pour amuser la galerie mais dsl ça va être un peu chiant là ).

(pas de spoilers dans ce message à part un peu pour Les Misérables)

Avec ce livre, on est vraiment dans le roman de quatre sous, et un qui a eu un succès ÉNORME. Pourtant, ce roman ne plairait pas du tout aujourd'hui. Pourquoi ? Je vois trois trucs principaux, et ça rejoint des retours qui ont été fait sur ce topic à propos d'autres romans du XIXe siècle, dont Les Misérables.

- Il y a une question de structure, intimement liée au roman-feuilleton : même s'il est évident qu'il y a une ou deux choses que Sue sait au moment où il commence à écrire (du genre « Machin est le frère caché de Truc et ils se retrouveront à la fin »), il invente plein de trucs au fur et à mesure. À l'arrivée, ça fait un roman bourgeonnant, avec des digressions, des personnages secondaires sortis de nulle part et qui disparaissent, d'autres qui sont développés on ne sait pas trop pourquoi mais ils pourront servir plus tard, ou alors, ils ajoutent au pittoresque du moment et servent à rallonger une scène. Bref, ça part un peu dans tous les sens. Ça me rappelle plutôt de la littérature XVIIIe ou tout début XIXe (je pense au Manuscrit trouvé à Saragosse de Potocki).

- Probablement en conséquence directe de ça, mais pas que, ce n'est pas très bien écrit, en tout cas c'est l'impression que ça fait, pour un roman. Par moments, on est plutôt dans du théâtre. Il y a des flash-back pour raconter comment Untel est arrivé à la situation où on l'a vu au deuxième chapitre, et pendant ce temps-là l'intrigue n'avance pas mais on est quand même un peu obligé de donner du contexte avant d'aller plus loin. Ça, ça fait très « c'est un feuilleton, je dois accrocher mes lecteurs, je vais commencer in media res et quand ils seront bien prisonniers je pourrai faire un gros cliffhanger et aller faire ma digression ».

Mais une autre des conséquences est que certaines scènes sont beaucoup plus du théâtre que du roman, parce qu'elles sont racontées dans un dialogue qui nous paraît très artificiel, avec des trucs dans le genre de : « Mais oui Monsieur Duplantier, évidemment je me rappelle, c'était hier, quand vous êtes venu frapper chez moi et vous m'avez dit que nous nous retrouverions ce matin ? Hé bien nous voilà, peut-être allez-vous me dire quel est ce mystère dont vous m'avez parlé. Et puis aussi pourquoi vous avez tenu à m'amener chez votre tailleur pour me faire cet habit, fort beau, mais je ne sais pas pourquoi, et après, nous avons pris un fiacre et vous m'avez emmené place de la Bourse où nous avons rencontré Untel » et toute une scène décrite comme ça alors qu'un des trucs qu'on répète depuis le XXe siècle et l'invention du cinéma, c'est show, don't tell.

En y réfléchissant, je trouve que c'est très théâtral comme façon de faire, j'ai l'impression de voir « unité de temps et de lieu alors je raconte ce qui s'est passé hier parce que vous pouviez pas être là ». Je me demande si c'est lié à l'un des usages des premiers romans-feuilletons, qui était d'être lus à voix haute ? Pourtant, il y a aussi des gros flash-back où on se pose et on raconte « gna gna au début du siècle, quand Machin arriva à la cour de Truc ».

- Et enfin, et c'est pour ça que je pense aux Misérables, c'est le degré complètement WTF des coïncidences. Je n'exagère pas, mais c'est vraiment du genre « X rencontre par hasard Y alors qu'il cherchait Z. X ne le sais pas, mais Y est son frère disparu. Pour aider Z, X décide d'aller loger chez W, envers qui Z a des dettes. Il devient alors le voisin du fils de Y, qui avait perdu sa trace. » C'est-à-dire que le roman a de nombreuses intrigues en parallèle, par exemple, la jeune femme dont on cherche les parents, la femme dont on a volé le fils, la servante maltraitée par son patron, le médecin détruit par sa femme, et en fait, la trame principale est faite de gros nœuds où, périodiquement, tous les fils sont réunis. Le jeune homme disparu est le voisin de l'ami de la jeune femme maltraitée, le notaire pervers qui a placé la jeune femme sans parents est aussi celui qui emploie la fille des ouvriers voisins du jeune homme disparu, etc. Je suis encore au début mais je viens de tomber sur un de ces nœuds, un immeuble parisien dans lequel logent des personnes qui sont dans au moins quatre de ces fils.

Ça fait un peu penser à la masure Gorbeau dans Les Misérables :

Dans Les Mystères de Paris, je pense qu'on est vraiment au cœur d'un des outils du roman feuilleton : comme on le suit sur le long terme, que parfois on le suit sans le lire mais en l'écoutant, que c'est compliqué, on a besoin de fiches de temps en temps où on récapitule les dossiers ouverts. J'en vois donc vraiment l'utilité. Et je me demande si on n'a pas, au XIXe siècle, dans l'idée que c'est pas si grave en fait, que ça sert le roman et donc ça va, y a pire. On garde un peu de cette tradition (en beaucoup moins extrême) et petit à petit on va moins se reposer sur les coïncidences. Je sais pas trop, si vous avez des idées sur la question, ça m'intéresse

Oula, heureusement que tu previens pour Les misérables.. ^^

J'ai terminé l'Homme qui Rit, et dans l'ensemble j'ai passé un très bon moment.
Je sortais de Thérèse Desqueyroux de Mauriac, qui m'avait donné l'impression de me les geler dans les pièces froides d'une maison de campagne, à entendre le bruit de la pendule, entouré de personnages secs et petits.
Là, c'est plutôt un spectacle foisonnant où tous les potards sont à fond avec des individus bigger than life  
 
Alors au fond, il se passe pas tant de choses que ça en 700 pages, et on a droit à de très longues descriptions des us et coutumes de la noblesse anglaise de la fin du 18e siècle, avec parfois des pages entières de noms de Lords anglais et de leurs titres qui sont savamment énumérés, de monologues philosophiques s'étalant à n'en plus finir, ou encore de passages entiers qui auraient pu trouver leur place dans des traités de navigation.  
 
Et pourtant, la sauce prend, parce que c'est Hugo et qu'on voit apparaître des villages côtiers anglais, des caravanes d'artistes itinérants et des pairs anglais tous plus extravagants les uns que les autres. C'est un peu le roman de toutes les obsessions hugoliennes apparemment.
 
Je partage complètement "l'avertissement" du préfacier qui revient sur la quantité astronomique de termes techniques et de 50 ans de connaissances accumulées par Hugo, qu'il réunit ici, et qui explique avoir fait le choix de ne pas alourdir la lecture en proposant un lexique qui aurait pu complètement étouffer le texte. Il donne un exemple : on a pas besoin de préciser le sens de "l'affalement des itaques et des cargues de basses voiles" pour comprendre que des hommes luttent contre une tempête à bord d'un navire qui prend l'eau.
Il compare le texte à "un monument grandiose dont l'architecture est finalement assez simple" et propose de le lire d'une traite - ce que j'avais fait intuitivement, en ralentissant un peu à la fin et en constatant qu'il perdait alors de sa puissance.
 
Il m'en restera des scènes saisissantes, dont on trouve pas mal d'illustrations qui correspondent tout à fait à ce que j'ai pu imaginer.
 
(Spoile d'une des scènes du début du livre).

Tu as raison, j'ai ajouté un spoiler, on sait jamais, il est sorti y a à peine 162 ans

Alors, les gens qui fêtent Noël, des livres sous le sapin ?  
 
Je me suis fait offrir Le Monde nazi je vous dirai si c'est aussi déprimant que ça en a l'air.

3 Pléiades. Belle du Seigneur de Cohen, Mémoires de De Gaulle et le premier tome de Joseph Kessel.

J'ai eu le même  
Je me lance dedans d'ici quelques jours.

J'ai eu un livre de cuisine de Margot Zhang, la cuisine chinoise illustrée  

 
J'ai eu Deacon King Kong, de James McBride chez Gallmeister, je n'ai encore rien lu de cet auteur, à voir donc.

L'inconnu de Clevenand de Thibault Raisse
Trop de fonctionnaires ? Histoire d'une obsession française de Émilien Ruiz

Et j'ai offert
La boîte rouge de Antoni Campaña
Prince la totale de Benoît Clerc que je vais pouvoir piquer héhé
Je devais offrir un livre sur les enfants de nazis mais j'ai oublié de l'emballer.

J'ai eu le troisième tome de l'Arabe du futur. Et La troisième vie de Fabrice Arfi.

Moi j'ai offert La Route de Manu Larcenet.
A+,