Reprise du message précédent :

Merci pour le conseil de l'arnaqueur, que je viens de lire avec grand plaisir en moins d'une semaine. Juste après 100 ans de solitude (que j'ai adoré également), c'est un bon repos pour l'esprit. Je l'ai lu en français dans la nouvelle traduction chez Gallmeister. C'est fluide, incisif, on se laisse gentiment happé par l'intrigue en appréciant la balance de la psychologie des personnages. C'était une chouette découverte, aux antipodes de mes lectures habituelles, top.
 
Ce qui m'a plu :
- un truc qui se lit facilement, le type même du bouquin décompressant. Un court roman américain comme on se l'imagine.
- un style agréable, vif,
- un bon équilibre pour le lecteur entre suivi de l'intrigue et celui de la psychologie des personnages (un peu caricatural mais ça le fait quand même).

Bon à savoir. Un grand merci à toi  

Le génie et les ténèbres : Léonard de Vinci et Michel-Ange de Roberto Mercadini. L'auteur nous conte la vie de Léonard de Vinci et Michel-Ange. C'est grand public, bon enfant, avec plein d'anecdotes, d'infos sur leurs caractères, de déviations sur d'autres artistes (peintres et sculpteurs), sur la politique et les intrigues de l'époque, d'échange avec le lecteur, etc... Même si au début j'ai eu un peu de mal avec l'écriture c'est passé au fil des pages, c'est vivant et instructif. Quelqu'un qui s'intéresse à la peinture et/ou cette époque ne va sans doute pas apprendre grand-chose. J'ai bien aimé cette piqûre de rappel culturel.
 
La cité des nuages et des oiseaux de Anthony Doerr. L'ennui total.  
D'abord car il y a aucun style, c'est tout plat. C'est des histoires parallèles de plusieurs personnages, déjà j'aime pas ce procédé, ça casse le rythme et ça engendre de la frustration. De plus sur les 5 personnages il y en a 4 je crois qui sont des enfants/ados, je n'aime pas les récits racontés du point du vue d'enfant, je trouve ça rarement crédible. Et c'est très banal, puis c'est américain, donc il y a le gamin dans la petite ville rurale avec la fameuse médiathèque, la mère célibataire qui travaille dans un "Diner" qui peine à joindre les 2 bouts. Ça me file des boutons ces trucs. Je vais être méchant, mais je me demande si mettre des enfants comme narrateur ça ne permet pas de cacher une pauvreté d'écriture. Il y a donc ce fameux fil rouge avec ce conte antique, c'est gentil mais ça apporte pas grand-chose et il en fait rien. Il ne se passe rien d'intéressant pendant 500 pages et pas grand-chose après. Écrire une nouvelle ou un court roman aurait suffit.

La cité des nuages et des oiseaux m'intéressait, tu m'as refroidi.
"Grand prix de littérature américaine 2022" en énorme sur la couverture... J'étais tenté. Après je suis en train de terminer un Pulitzer qui ne me plaît pas vraiment donc je préfère me fier à HFR.

C’est rare qu’un livre me tombe des mains mais je crois que je vais ragequit ma lecture du moment (j’en suis au milieu de la seconde partie ).
Il s’agit de Sous le soleil de Satan de Bernanos.
 
Le style est assez pénible, l’histoire ne m’intéresse que peu (la première partie oui, la seconde bcp moins), le style est assez pénible, j’aurais dû me renseigner avant car je ne suis pas sûre d’apprécier ni le thème ni l’auteur, le style est assez pénible.  
 
Phénomène assez curieux : quand je reprends ma lecture, je suis très agacée par l’écriture, je pousse un peu pour « haïr » (critiquer intérieurement car il n’est de vertu que celle avec un peu de vice, non ça ne veut rien dire, oui je parodie ), alors que je plonge dedans et que je me dis même allons bon ! ça se suit, revient invariablement l’agacement, comme revient le mouton à son troupeau, et je me dis que trop c’est trop, je me jure de ne pas continuer à le lire -j’ai tellement mieux en attente- mais je finis par mettre un signet pour reprendre quelques jours après, en suivant le même schéma.
Si mon paragraphe vous a agacés, croyez-moi, ça reste de la (très mauvaise) sous-parodie sur téléphone à la pause déjeuner et si j’étais sadique j’aurais pris le temps de faire mieux. Voilà ce qu’on devient quand on lit  Sous le soleil de Satan. Des sadiques contrariés, des rageux, des fous.
 
Bernanos, ça vous affole parfois le palpitant, la lecture ne vous calmera pas.
 
J’avais trouvé le bouquin dans la boîte à livres de mon immeuble sans rien en connaître, maudite soit cette voisine (je soupçonne une personne en particulier).
 
Je n’ai jamais vu le film.
 
Je reprendrai donc ma lecture ce soir.

Amen.

On dirait ceux qui n'aiment pas du tout une série mais qui continuent quand même car il parait que ça "décolle" enfin à la 4ème saison  

Dans le rôle de l'abbé Pierre ?

Je ne me suis jamais infligé ni le livre ni le film.

Ah moi j'ai lu ça en le piquant à ma soeur vers 11 ou 12 ans, avant une bio pour la jeunesse chrétienne du docteur Schweitzer

Le film est bien. Avec le Depardieu de la grande époque au sommet de son art !  

Son Van Gogh était pas mal.

Ah bah je l'ai reçu aujourd'hui. J'avais oublié que je l'avais acheté.

Ton retour m'intéresse    

 
 
film réac et sans invention qui a obtenu la Palme d'Or 1987 face au chef-d'œuvre absolu Les Ailes du Désir de Wenders, un scandale que Pialat a salué d'un bras d'honneur aux journalistes qui le sifflaient...

J'ai vu Les Ailes du Désir en langue allemande, c'était encore plus poignant, parce que les images éclipsaient parfois les dialogues (forcément) c'est un des films qui m'a marqué.

 
Je l'ai vu une fois par an, au cinéma, pendant une dizaine d'années après sa sortie  

Je sais pas si le film est réac mais je suis étonnée d'apprendre qu'il avait obtenu la Palme. J'avais regardé la première moitié mais abandonné car c'était très bavard et que certains plans me semblaient durer une éternité. Un peu l'impression de voir du théâtre filmé.
 
Je compte quand même regarder la suite un jour par masochisme curiosité.

La fin est un peu dure.  

Bernanos + Pialat + Depardieu, en 87 c'était un beau tiercé perdant pour me faire venir dans une salle de ciné.

Je vais pas me relancer tout de suite dans un gros livre, il faut que j'alterne là.
 
J'ai terminé L'arbre-monde de Richard Powers. On me l'a chaudement recommandé, c'est un prix Pulitzer fiction : j'ai décidé de mettre ma règle "jamais de livre à moins de 4/5 sur Babelio" de côté ("alleeeeez, il est à 3,9" ). J'aurais pas dû.
 
Dans ce gros pavé de 750 pages on suit neuf personnages de leur naissance (parfois même avant) jusqu'à leur mort (pas tous), neuf personnages dont la vie gravite plus ou moins autour d'une thématique commune : les arbres. Dit comme ça c'était vraiment le succès assuré avec moi, et pourtant je me suis beaucoup ennuyé. Les arbres, les arbres, les arbres, que c'est LOURD purée. C'est pas lourd en terme de style, c'est très bien écrit, c'est lourd parce que c'est 750 pages d'arbres quoi, chaque événement ramené aux arbres, chaque pensée ramenée aux arbres, au secours. Bon sang qu'est-ce qu'il est long ce livre. La 4e de couv part d'un "récit aux dimensions symphoniques", c'est plutôt bien dit alors je le remets ici parce que moi j'ai pas de jolis mots comme ça pour en parler, peut-être parce que j'ai pas vraiment envie d'en dire trop de bien. Les destins sont dans l'ensemble assez tragiques ; on rigole pas beaucoup dans ce livre.
 
J'ai envie de dire que c'est un plaidoyer en faveur de la nature, évidemment, comme tout le monde. L'auteur sait que notre monde actuel va mal finir (j'avais peut-être pas *besoin* de lire ça, d'ailleurs, on en est que bien trop conscients) ; il le montre en parlant des arbres et c'est vraiment très bien raconté. Mais ça m'a beaucoup trop ennuyé pour que je le recommande. J'arrive pas à dire à quoi ça tient, parce que les histoires des personnages sont intéressantes, quand j'y repense. J'imagine que c'est simplement l'overdose d'arbres.
 
(Je n'ai pas parlé de bois ou de forêt pour vous faire mieux partager mon overdose d'arbres. )
 

J'en avais entendu parler et je me suis dit : "trop d'arbres pour me plaire"

 
Étonnant, c’est un des plus grands romans du vingtième siècle en France. Loin d’être mon préféré mais d’une puissance peu commune.

J'ai toujours eu envie de le lire, ton avis m'as refroidi

Toi non plus t'aimes pas trop les arbres ?

Les arbres ont les aime transformés en papier pour lire nos bouquins

Je confirme.
 

Il a tout de même un Pulitzer et de bons retours. Jetzy un œil à la médiathèque peut-être ?

Faut quand même tester, c'est apparemment le genre de lecture "j'aime/je déteste" et ce n'est jamais évident de savoir ce qui va nous plaire ou pas, même avec une personne dont on partage les goûts.

Mouais ça ne me branche pas trop non plus.

Le simple effeuillage de ce livre qui manque de sève formant un tronc commun de rejet ?

Tu pouvais juste dire que le livre ne te branche pas.

bis repetita, si on remonte à la racine du post souche, cher Parappa.

Je trouve ça brillant comme réponse.    De quel droit ces gens se permettent de l'insulter alors qu'il vient de gagner ?    

J'aime beaucoup Pialat moi.

C'est du second degré, j'espère ?

Je n'ai jamais vu chienBlanc faire du second degré

Moi non plus, pour ça que je pose la question.

Non.
 
Le film est bon. Alors que les gens choqués se taisent et respectent la décision du jury.  
 
On dirait Trump qui remet en cause la victoire de Biden.  

Trouver "brillant" la répartie de maternelle "bah moi non plus je vous aime pas, na"...    
Prétendre interdire aux journalistes d'avoir leur opinion et de l'exprimer...
Comparer l'indignation face à un jury d'industrie du cinoche à la négation d'une élection dans une démocratie.
 
'tain, le nombre de fois où j'ai trouvé honteux le choix du Goncourt...
 
Enfin bon...  

Je trouve ça rassurant et j'aimerais voir ça plus souvent, à la place de la pensée unique lénifiante de ces cérémonies.