Reprise du message précédent :
J’ai fini La terre de la grande soif (l’année de la grandes sécheresse) de Rachel de Queiroz. Premier roman de l’autrice, à seulement 20 ans, en 1930.

L’histoire est tournée autour de l’une des plus grandes sécheresses du sertao du Nordeste, au Brésil, en 1915.

Elle suit l’entrelacement de 2 familles : Conceiçao, jeune enseignante, qui vit chez sa grand-mère Dona Inàcia, une croyante qui attend la tombée de la pluie; Une enseignante dévouée à prêter main-forte aux réfugiés, à leur donner à boire et à manger. Elle convint sa grand-mère de s’installer temporairement dans de meilleures conditions à Fortaleza. Elle est jalouse de son cousin Vicente, jeune vacher, travailleur, qui s’occupe de remettre debout ses bêtes, amaigries.
 De l’autre, un père de famille, Chico Bento, paysan, se retrouve sans emploi, sans boire ni à manger, contraint de vendre son bétail, de quitter les lieux avec sa femme, ses 5 enfants et sa belle-soeur. Une famille de réfugiés affamée, assoiffée, qui croise des animaux fatigués de la sécheresse, la peau sur les os. Il y a des maladies, décès, dépressifs.

Rachel de Queiroz aborde des thèmes très intéressants comme le régionalisme, la misère, la compassion. Des politiciens qui s’en fichent un peu des gens pauvres. Des camps de concentration sont crées dans l’objectif de rassembler ces gens besogneux, de causer moins de perte que la grandes sécheresse de 1877.

J’ai été subjugué par les connaissances et le style d’écriture de l’écrivaine. Être capable de construire des phrases avec une telle sonorité, nous rendre compatissant vis à vis de ces personnages, simples et jamais arrogants... à 20 ans ? lol

Je félicite l’édition magistrale (collection Terra) de la petite maison d’édition à Paris, de Paula Anacaona et des illustrations en "xylogravure photoshopée" de André Diniz. Elle traduit des auteurs/autrices Bresilien(e)s tombé(e)s parfois dans l’oubli.

Je ne l’ai pas lu mais selon certains puristes elle aurait beaucoup influencée (je parle de l’oeuvre de De Queiroz) Graciliano Ramos et son roman Vies arides (Sécheresse) 8 ans après. Je le lirai un jour !

 
 
Dans la France sous nos yeux, il n'y a ni chapitre, ni carte, sur :
   - la consommation des drogues en France,  
   - l'accidentologie,  
   - les femmes battues,
   - les violences faîtes sur les enfants.
 
Tu pourrais être déçue.    
 
Mais en dehors de ça j'ai trouvé génial, je me retrouvais dans chaque chapitre ou presque.  

C'est vieux comme mes robes mais je n'avais jamais lu la critique du Telegraph sur le style de Dan Brown, c'est tout à fait poilant

Don't make fun of renowned Dan Brown.

Merci pour le lien, remerciai-je. J'ai lu l'entièreté du texte avec mes deux yeux.  

"Je savais que cela te plairait" dit-elle verbalement. "J'ai particulièrement pensé mentalement à toi en le postant"

L'été où tout a fondu de Mcdaniel. Je trouve que l'époque (1984) ne colle pas à l'ambiance des habitants de Breathed. Exceptés Mario Bros, Michael Jackson et autres symboliques de cette décennie,  le mode de vie des personnages montre plutôt une ville des années 60. De même que l'époque où le narrateur parle (c'est à dire 2050) ne change pas vraiment aux années 80/90. C'est trop bizarre
 
C'est une lecture plaisante malgré tout, j'aime beaucoup la plume poétique de Mcdaniel
 
J'y retourne.

Vrai? Ou mal traduit?

C'est moi qui charrie mais c'est l'idée, tu as lu l'article ?

Nope, je vais le faire  

Du coup, je viens de le lire, en France: bordel  

J'ai lu Journal de James Morrison, second maître à bord du Bounty. Comme son nom l'indique plus ou moins, c'est le journal de bord d'un marin qui se trouvait à bord du Bounty.
Je n'avais jamais rien lu ni vu sur cet épisode devenu assez célèbre dans la culture populaire, donc j'ai tout découvert ici.  
Le livre se compose de plusieurs parties, notamment :  
• le récit de Morrison, de son départ de l'Angleterre à son retour plusieurs années plus tard
• le récit du capitaine qui s'est fait virer de son bateau (et des gens partis avec lui)
• le passage en cour martiale de Morrison
• un court chapitre "Le Bounty, de la réalité au mythe"
• un répertoire biographique des membres de l'équipage
(Et il y a plein de cartes ! <3)
 
Le récit de Morrison est passionnant... mais ça reste un journal de bord, et j'avoue que cette fois j'aurais aimé un peu de style, d'emphase, enfin de vie dans toute cette histoire, qui le mérite vraiment. C'est tellement droit et rigide qu'on ne comprend même pas les motivations des mutins par exemple (cela étant dit c'est sans doute parce qu'on ne les connait pas vraiment...) L'histoire est passionnante donc... mais pas tout le temps, honnêtement : Morrison et les mutins passent beaucoup de temps sur une île à participer aux batailles des tribus tahitiennes entre elles, et je me suis vite perdu entre les noms des gens, des tribus, des lieux... C'est assez confus et un peu ennuyeux.  
 
Le récit du capitaine, bien que beaucoup plus court, est assez fou, parce qu'on les a vraiment débarqués au milieu de rien et qu'ils ont réussi à survivre. Ça c'est tout ce que j'aime !
 
Le passage en cour martiale est écrit comme du théâtre, Morrison et les gens qui l'accusent passent des heures à pinailler sur ce que machin aurait dit et truc aurait fait il y a des années, c'est probablement le passage le moins intéressant du livre.  
 
Le chapitre "Le Bounty, de la réalité au mythe" revient sur plusieurs interprétations modernes de l'histoire, ce qui m'a permis de constater que j'ai bien fait de lire la "vraie histoire" avant.
Ce chapitre est l'occasion de revenir aussi sur le sort des autres mutins, les "purs et durs", ceux qui sont partis se planquer afin de ne jamais être retrouvés sous peine d'être pendus. Ce passage rappelle L'île de Robert Merle, que j'avais adoré sans savoir au départ qu'il y avait un lien.
 
Bon, je me rends compte que j'ai l'air peu convaincu comme ça mais j'ai beaucoup aimé l'ensemble. Je le recommande aux amateurs du genre.

Oui, le capitaine Blight était peut être trop autoritaire, même pour l'époque, mais c'était un marin comme il y en a eu peu. Son voyage de retour est un exploit. Un canot de 7m au milieu du Pacifique, et ils arrivent a faire pratiquement 160km par jour pendant 40j    
A+,

 
 
Ça m'intéresse, mais semble pas dispo en neuf. Ça m'étonne toujours que ce genre de documents inestimables sur le plan historique ne soit pas continûment réédité.

J'ai lu le journal de Bligh il y a presque un demi-siècle, cette histoire est très loin dans mes souvenirs. Comme a dit Gilou, l'errance de Bligh est un pur exploit maritime. L'origine réelle de la mutinerie est toujours contestée entre historiens. Rappelons tout de même que discipliner 300 marins souvent piochés dans les bas de fond de Londres était une véritable gageure pour la Navy et l'ancienne marine en général, la cruauté des sévices corporels de punition est bien actée, partout. En ce sens l'attitude du capitaine ne me semble pas trop sortir du lot. Il faut tenir compte aussi du vent révolutionnaire et des idées anti-aristocratiques venues de France et qui soufflait aussi vers l'Angleterre, avec le ressentiment qui pouvait animer certains marins envers leurs officiers supérieurs.

Pour le fun et en guise d'illustration, un petit tour avec d'illustres inconnus partis en transpacifique en 2007, avec plein de vues de Pitcairn incluant un lien vers le Queensland muséum, qui abrite les artefacts des fouilles de la Pandora, c'est vintage mais assez cool, si on aime les embruns !

http://rmitte.free.fr/ermitage/200 [...] tcairn.htm

Merci pour le site. Le chrono va faire rêver le topic montres  

Fini. Je reste sur ma faim. À partir du milieu, je me suis vraiment ennuyé. Elle aborde des thémes comme le racisme, l'homophobie. Elle appuie trop sur ces thèmes : les habitants de Breathed se comportent comme des fous, c'est limite l'apocalypse. Le petit Sal (SA pour Satan, L pour Lucifer) en prend pour son grade dès le départ parce qu'il est noir.. mais c'est trop appuyé.

Pendant 200 pages, c'est une série d'événements avec des passages digestes et d'autres indigestes. La mort d'un personnage majeur, les pétales de roses, une maman assez caricaturale (je ne parle pas de Stella, la mère de Fielding mais une autre, et c'est flagrant).

Je rajoute le défaut majeur de ma quotation, il n'y a pas de repère temporel quand il était préado, cinquantenaire ou septuagénaire.

Néanmoins, je retiens cette narration poétique qui est son point fort. Ex : "un homme avec un large sourire, des dents alignés,  comme une corde à linge avec des draps blancs"

Elle joue avec les différents sens, les formes, les couleurs. C'est bien fait, facile à comprendre, souvent rigolo.

Enfin, si je devais donner un bon conseil, ce serait de le découvrir AVANT Betty. Ce dernier est un bon cran au dessus, elle aborde mieux les thèmes et la plume poétique est encore meilleure.

C'est pas la première mauvaise critique que je lis de ce premier roman sorti 4 ans avant le magnifique Betty. Je m'abstiendrai. Par contre, je serais curieux de lire celui qu'elle a sorti l'année dernière mais je suis toujours entre mes livres sur la musique et mes recueils d'Elmore Leonard à la LOA (je viens de commencer le volume de westerns).

   
 
Arto Paasilinna Le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités. Paasilinna a écrit certains livres que j’ai lu avec grand plaisir comme son célèbre Lièvre de Vatanen ou le très très bon La forêt des renards pendus mais alors là c’est très mauvais. Ce n’est ni drôle ni autre chose, une simple succession de scénettes censées être plus ou moins loufoques mais c’est franchement raté.
 
Conquest, le dernier roman de Nina Allan. Cela fait longtemps que ses livres (Stardust, Spin, Le créateur de poupée) me font de l’oeil mais c’est la première fois que je m’y mets. Le pitch est basique : Rachel embauche Robin pour retrouver son ami Franck personnage asocial passionné par Bach et tombé dans le complotisme. On va donc suivre Robin dans ses découvertes (qui est Franck, quel est donc ce complot, que cache le passé de Robin, …). Allan nous promène de vérités en faux-semblants, dans un récit où la musique et son architecture sont omniprésentes, avec des inserts d’une nouvelle au coeur du livre (et du complot pour Franck) et d’articles publiés par certains protagonistes. L’histoire est fouillie et fragmentée mais le style limpide. Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais ça se lit bien et ce n’est pas manichéen sur un sujet (le complotisme) assez casse-gueule. J'ai passé un bon moment, je lirai assurément un autre Allan dés que j'en trouve un à la bibliothèque.

Pire que Prisonnier du Paradis ?
A+,

Et bien je ne sais pas, je n’ai pas lu celui-là (et vu ta réaction, je m’abstiendrai   ).
 
Je viens de finir Expiration de Ted Chiang, recueil de nouvelles SF avec une base scientifique assez poussée (en tout cas pour moi ). Comme très souvent avec des nouvelles je suis partagé, certaines sont vraiment super bien (la première sur le voyage dans le temps, l'avant dernière aussi sur la science comme preuve de Dieu (Omphalos)) d'autres m'ont laissé de marbre. Enfin je chipote c'est de la très très bonne SF dans l'ensemble.

D'Elmore Leonard, je viens de lire The Switch, un polar de 1978 et Last Stand at Saber River, un western de 1959. Les deux sont brillants.

Ma lecture du moment : recueil de 13 nouvelles Bonheur clandestin de Clarice Lispector et c'est top    
 
La petite fille qui réclame le livre dans la nouvelle Bonheur clandestin    
Mange, mon fils, mange    
Le petit garçon dessiné à la plume    
Une espérance    

Faut pas se comparer, il finira mal  

Olalalalalalalalala c'était grandiose  
 
Bon sang de merde la nouvelle Les eaux du monde
 

Je viens de me taper cette pub sur Le Monde : https://www.altaya.fr/mini-livres-g [...] d_source=1

C'est quoi le concept ? C'est pour ceux qui vivent en tiny house ?
En tout cas ça semble être une formule d'abonnements que j'avais pas revu depuis les années 90 à la télé.

 
Alors je sais pas mais j'ai des livres du XIXe dans ce format, en particulier, ça se faisait bien pour filer des trucs sous le manteau  
 

 
(pas ma photo mais j'ai le même )
 
Edit : Napoléon le Petit et en plus il est piti

C'est pas la taille qui compte

tkt c'est du concentré de raj

C'est pour mettre dans la poche du costume des fêtes de famille et lire pendant la messe.
 
Du moins était-ce directement ce à quoi j'ai pensé quand j'ai eu un mini album d'Asterix dans un pot de nutella. Et ce sont vraiment des considérations du genre qui commandent ces formats, il y avait aussi les livres de la collection ".2" qui étaient très petits et imprimés à la verticale pour vaguement imiter l'écran d'un téléphone.

Ah oui excellent https://www.youtube.com/watch?v=3FbH9iGr8ro

J'en ai un sur mon bureau, j'aimais beaucoup le format, dommage que ça n'ait pas pris en Fronce.

 
Hello,
 
Plutot 1950-1980 ma periode de predilection romans noirs, et plutot US.
Plus vieux c'est trop date (Agatha Christie avec ces reunions dde bourges anglais de l'entre deux guerres, insupportable), plus recent les auteurs rajoutent de la romance, du cul ou eprouvent le besoin d'en faire des caisses, sur le scenario ou le personnages.
 
J'arrive au bout de ma TODO list alimentee par https://www.senscritique.com/top/re [...] irs/194358 Tres sympa cette liste, je lis des romans par pelletee depuis cet ete alors que je n'avais plus rien a lire depuis 2-3 ans.
 
La Dame du Lac de Chandler m'a plus plu que Le Grand Sommeil, mais c'est mi-noir mi-humoristique pour moi, pas deplaisant (en fait Marlowe me rappelle le Big Lebowski un peu).
Bon, sinon, dans toute la liste, je vais probablement approfondir Burke, Himes (le cycle de Harlem), Mc Bain (si ca me plait, je n'ai pas encore lu), et lire 2-3 incontournables de Elmore Leonard (pas dans la liste mais je connais).

Tiens la traduction est un thème récurrent des topics SFFF :
André Markowicz, dans « Bookmakers », sur Arte Radio : « La traduction, c’est l’art de la perte » https://www.lemonde.fr/culture/arti [...] ce=default

Le topic a une biographie de Marie Curie à conseiller ?

Ca me rappelle ce débat dans le monde anglophone (des traducteurs ) pour traduire une phrase de quatre mots :
https://www.newyorker.com/books/pag [...] -should-be
 
Aujourdhui, la traduction est morte

Bientôt l'IA remplacera les traducteurs

"Bientôt" ?    

Si elle écoute le nouveau ministre des affaires étrangères, on n'est pas arrivé

Pas mieux