Reprise du message précédent :
Hou ça me rappelle le bon vieux (surtout vieux) temps où je faisais des fiches bristol pour les livres du club SF ça, je peux comprendre l'attrait nostalgique

Ce que j'ai du mal à saisir est qu'un logiciel iPad/iPhone ne tourne pas sur Mac, bonjour la tant vantée "convivialité". Mais bon... les voies d'Apple sont impénétrables.

C'est un logiciel essentiellement pensé pour scanner les codes barres afin de faciliter la saisie, du coup sur un Mac ça serait moins pratique.

 
parce que c'est pas un "logiciel" mais une "appli"

Tu as besoin de quoi comme fonctionnalités qui ne seraient pas suffisantes en créant simplement un compte babelio par exemple ?

Je n'ai pas de Surface mais à ce que je sache toutes les "applis" qui tournent dessus tournent aussi sous Windows 11, la différence étant sémantique.

https://www.librarything.fr/

J'approche de la fin du tome 5 des Rois maudits, ça sort à nouveau des intrigues de cours et de palais après "la loi des mâles" et ce n'est pas pour me déplaire    
Très divertissant, passionnant même. Je suis content de les lire.
Je me garde les deux derniers et vais continuer sans doute avec un Zola (son excellence Eugène Rougon) ou un Lance Weller "les marches de l'Amérique", une lecture qui s'annonce éprouvante si elle est dans le même style que Wilderness, qui m'avait beaucoup marqué.

Quand je l'ai lu, il y avait les 6 qui font partie de la "série" écrite à la base. Le 7ème m'a été déconseillé, car écrit plus tard et sans intérêt, m'a-t-on dit.

Je confirme que le 7e est totalement dispensable.
In be4 Bora qui dit que le reste de la série aussi

Je dirais pas qu'il est forcément dispensable, mais le ton est moins prenant, on n'est pas dans l'action en direct. Si tu l'as faut le lire (en tout cas, essayer), mais si on ne l'a pas, c'est pas la peine de courir après en effet

Au passage c'est assez amusant de livre le Trône de Fer à côté, surtout sur le premier tome (des deux) le parallèle est assez frappant

Ah je l'ai et j'ai essayé, c'est vraiment mauvais

Si je ne m'abuse, c'est celui qu'il a été obligé d'écrire tout seul parce que ses prête-plumes ne voulaient plus bosser à sa place. Ca explique qu'il soit encore plus mauvais que les autres.

Clairement, entre un grand écrivain américain et un académicien français, t'es frappé par le soudain besoin d'apprendre l'anglais.
 
@tillow :  

C'est pas de la grande littérature (à mettre quand même en perspective avec une littérature populaire plus récente), c'est parfois pompeux et théâtral, mais c'est ce que j'étais venu chercher aussi Tu reproches quoi BoraBora à la saga ?  
 
Et c'est vrai, j'avais oublié cette histoire de nègres, ça expliquerait peut-être l'aspect inégal de l'oeuvre que je ressens ?
 
Je trouve qu'il y a quelques belles pages quand même.

Le style, je peux pas, rien à faire. Et ce style est le reflet du ministre, de l'académicien, du polémiste du Figaro (je suis vieux, je l'ai connu dans ses diverses incarnations publiques et médiatiques ). Si je veux du roman historique plus ou moins fantaisiste écrit dans un style lyrique et théâtral (mais non pompeux, ça m'insupporte), je peux relire Dumas, dont Druon n'aurait pas même été digne de cirer les pompes.
 
La question n'est pas de comparer Druon à de la littérature populaire plus récente mais à celle bien plus ancienne qu'il tente d'imiter. En vain, faute de pouvoir y mettre ce que Dumas et d'autres avaient en abondance : du coeur.

Je vois, tu n'aimais pas l'homme en somme  
Dumas aussi n'a pas rédigé seul ses oeuvres les plus connues. D'ailleurs, j'ai lu les 3 mousquetaires il y a des années, et je me souviens être parfaitement passé à côté alors que les Rois Maudits me plongent vraiment dans une autre époque.
Il a fait quoi comme one shot Dumas, je lui redonnerais bien une chance ? Ou alors je lirais "20 ans après" même si je me souviens plus des 3 mousquetaires  

Je parlais pas de ça du tout mais de la similarité de certaines situations et des personnages (mais bon vu que c'est de l'histoire réelle, difficile d'accuser GRR Martin de plagiat )
Et je maitrise l'anglais, faut que je trouve le temps de me mettre à lire des livre en Anglais, Je suis plus lent qu'en Français et ça me rebute.
Après c'est marrant de reprocher à Druon son style dans les Rois maudits sachant que lui-même reconnaissait que cette série a largement été écrite par ses nègres son atelier littéraire

Le Comte de Monte-Cristo.

Non non, trop facile. Je n'aime pas le style qui se trouve refléter l'homme et ses engagements idéologico-politiques. Si tu lis Le voyage sans rien connaître d'autre de Céline, tu es bien en peine de deviner qu'il est un anti-sémite hystérique et obsessionnel. Druon et son style ampoulé et orné jusqu'au ridicule, dans le contexte des années 50, c'est une prise de position idéologique autant que littéraire, qui lui vaudra d'ailleurs son intronisation d'académicien quelques années plus tard (peut-être la pire Académie de tous les temps si l'on excepte la toute première) puis sa nomination de ministre des Affaires culturelles sous Pompidou.
 
Druon ne se veut d'ailleurs pas écrivain populaire, il avait déjà reçu le Goncourt après guerre pour je ne sais plus quel bouquin et courait après les honneurs, dans les pas de tonton Kessel (qui lui était un authentique écrivain). Il les aura tous. C'est l'adaptation télé dans les années 70 qui donnera rétrospectivement une image popu des Rois maudits.
 

Comme Bruere : le Comte de Monte-Cristo. Sinon, oui, 20 ans après et le final Le vicomte de Bragelonne, formidable réflexion sur le passage du temps, qui inspirera à Proust La recherche.
 

Pour ce qui est de l'Histoire, Martin s'est aussi largement inspiré de la guerre des deux roses, bien mieux connue des anglosaxons. Simplement, ces histoires de rois qui se foutent sur la gueule par péones interposés sont assez semblables dans toute l'histoire humaine.

Faut pas tout prendre au premier degré.    

Je n'ai pas les livres chez moi mais je ne me rappelle pas qu'il ait admis que la série avait "largement été écrite" par des prête-plumes, juste que dans les préfaces il remercie pour leur aide un certain nombre de gens, ce qui est très ordinaire chez beaucoup d'écrivains, surtout pour un auteur de romans qui se veulent historiques et qui n'a aucune formation d'historien.
 
La couverture ne mentionne que son nom, les droits d'auteur ne reviennent qu'à lui et s'il avait admis n'avoir pas écrit lui-même l'intégralité de ses livres, ça aurait fait tache sur l'image de "grand" écrivain qu'il cultivait.

J'ai adoré les Rois Maudits, bien plus que le Comte de Monte Cristo que j'ai abandonné après la première moitié. Autant je peux voir le rapport avec le début du livre de Dumas autant après ça s'éloigne largement non ? Plus sombre, ça tire en longueur, moyen d'aventures et plus de plans tordus avec ses moyens illimités...

Bon je pourrais redonner une chance au Dumas, je l'ai peut-être pas lu dans une bonne période.

Mais le Druon, indépendamment du contexte dont j'ignorais tout il y a quelques minutes, je l'ai dévoré, en bonne partie grâce au style tambour battant. Dans la foulée j'avais acheté un autre livre de Druon (une histoire de familles riches), dont je n'ai lu que quelques pages

GRR Martin j'ai lu le début (jusqu'à l'arrivée d'Arya à King's Landing), c'était sympa et moins compliqué que ce à quoi je m'attendais. À l'occasion je pourrais lire le reste, mais bon c'est vraiment un copié-collé de la série, j'aurais dû faire dans l'ordre inverse comme j'avais prévu au départ avant de céder face à la pression sociale

Je préfère quand même largement le SdA, je dois avoir un faible pour les styles pompeux

La progression (de vitesse de lecture) est rapide, une fois qu'on s'y est mis.
A+,
 

Et je dois avoir un problème avec les écrivains catho-réacs pompeux parce que je n'ai jamais pu lire le SDA.

Ça va encore, c'est pas C.S Lewis

J'ai commencé à lire, sans pouvoir m'arrêter  
Le détail du monde, de Romain Bertrand

 

Ca se lit très bien et je n'ai pas vu le temps passer au cours de la première partie que j'ai lue , j'ai vite pris le pli de googler les noms en latin d'insectes    
 
Le premier chapitre porte notamment la chasse aux papillons et aux coléoptères qui a agité une partie de l'Europe tout au long du XIXe siècle   , et comment l'un de ces chasseurs d'insectes, Alfred Wallace, s'est retrouvé en Amazonie, puis en Malaisie et dont les travaux sur l'évolution des espèces ont accompagné ceux de Darwin qui, en un autre endroit, parvenait aux mêmes conclusion que Wallace (qu'on a un peu oublié aujourd'hui. Les deux correspondaient, et se sont d'ailleurs mis d'accord pour faire paraître de manière simultanée leur première étude sur la question).
 
Il revient aussi sur Goethe, Humboldt, Bernardin de Saint-Pierre et leurs tentatives pour retranscrire la nature, sans rien enlever. Par exemple, comment décrire une montagne ? Sans la comparer à une cathédrale, dont la moindre corniche peut être décrite grâce à un vocabulaire étendu. Les mots viennent vite à manquer et Humboldt réalise pour le coup une des premières infographies pour décrire, après en avoir tenté l'ascension, ce qui était alors perçu comme le plus haut sommet du monde, le volcan Chimborazo    

 
Le personnage de Wallace, que je connaissais vaguement, est fascinant. Capable de décrire avec poésie un papillon rare en train de voler, et d'envoyer en Angleterre des dizaines de caisses d'insectes enfumés, noyés et crucifiés (il aurait ainsi, lors de ses expéditions, massacré avec ses compères plus d'une centaine de milliers de ptites bêtes). Capable aussi d'abattre une douzaine d’orangs-outans à Bornéo, puis de recueillir un petit tombé avec sa mère, s'en occuper comme de son propre enfant, pour finalement le disséquer méthodiquement après qu'il eut choppé une fièvre fatale   Le même Wallace qui se livre à des séances de spiritisme pour communiquer avec son défunt frère. J'ai l'impression qu'il résume à lui seul tout ce 19eme siècle européen, à la fois scientifique, progressiste, mystique et aussi absolument sans pitié pour ces êtres vivants qu'il a passé sa vie à décrire.

Le bonheur d'être ignorant  

 
Ça donne envie ton CR !

J'ai fini Le Ventre de Paris. Je crois que Zola, malgré ses qualités ses descriptions de 175 pages, c'est pas trop pour moi.

J'aime beaucoup les descriptions, c'est un peu pour ça que je suis là. J'ai eu du mal avec celles du Ventre de Paris pour leur aspect systématique. On dirait qu'il a une check-list et qu'il se fait une fiche de vocabulaire « champ lexical de la peinture » ou « champ lexical de l'architecture médiévale » ou « champ lexical de la forêt et de la végétation » et qu'il se dit « allez, là je vais faire les Halles décrites comme une cathédrale » ou « allez, trois pages d'étal de charcutier décrit avec le vocabulaire des beaux-arts » ou « c'est parti pour les piliers de fonte décrits comme une fûtaie, on va en faire six paragraphes et cocher toute cette liste de mots ».

Ça me sortait un peu du truc, par cet aspect systématique.

Et surtout, à quasiment chacun des Rougon-Macquart que j'ai lus (pas tant que ça), c'est l'absence de personnages positifs, rayonnants, attachants. J'ai besoin de ça moi Ici comme dans beaucoup, les gens sont tout en mesquineries, en méchanceté, en sournoiserie, en médisance et en calomnie. Les personnages « positifs » sont incapables de s'exprimer, ou alors trop tourmentés, ou surtout, pour le personnage principal Florent, un tel PUTAIN DE BOULET que c'est difficile de s'y attacher.

C'est pour ça que je trouve qu'Au Bonheur des Dames sort du lot, de ce point de vue. C'est pas une question d'histoire optimiste ou pas, c'est la nature même des personnages. Dans Au Bonheur des Dames, on a Denise qui est entêtée et intègre, et toujours décrite de manière lumineuse, avec son sourire, ses cheveux blonds, plus tard la classe qu'elle acquiert. Mouret, lui, est brûlé d'un feu intérieur, du besoin de posséder et de dévorer, mais chez lui, cela se traduit aussi dans sa créativité intense d'étalagiste, dans ce jeté d'étoffes, dans cette dégueulade de parapluies de couleur, dans les rangées de costumes… il détruit tout sur son chemin, mais ce dont il est consumé crée quelque chose aussi et change le monde autour de lui, en bien ou en mal. Avec Le Ventre de Paris, on n'a rien de tout ça.

Ça m'ennuie un peu, parce que les thèmes de La Curée (spéculation immobilière sur le Paris haussmannien en train de se construire) et de L'Argent (spéculation financière j'imagine) m'intéressent, mais si c'est pour traverser le désert, fouh, j'ai pas trop envie. Ça m'intéresserait beaucoup de lire d'autres romans qui parlent des mutations du XIXe sous le Second Empire et qui aient des personnages un peu plus attachants, mais j'ai pas trop d'idées. Je vais peut-être me rabattre sur Trollope, j'ai bien aimé l'adaptation de The Way We Live Now par la BBC, qui raconte l'histoire d'un Madoff de 1875, mais j'ai trouvé un peu fadasses les autres romans que j'ai lus de cet auteur.

PS : hé, Émile, je t'ai vu quand tu cites Victor, et je sais que tu sais que je sais

Et c'est pas tout : j'ai pas lu Harry Potter. Puis tiens, pour achever de me décrédibiliser en matière de pop culture, je n'ai vu ni Top Gun ni Terminator, je me contrefous de Star Wars, je déteste Queen et je n'ai jamais joué à CS.

Ah ben moi c'est pareil, dans le même ordre  

Tu rates pas grand chose. Sauf Freddy Mercury, meilleur chanteur jamais. Mais bon je comprends que le style baroque et caricatural ne fasse pas l'unanimité.

Cela dit Terminator est bien, et si l'histoire de Top Gun (que je n'avais pas vu non plus avant janvier ou février dernier ) ne tient que moyennement debout, la musique est chouette

Quelqu'un a lu Déracinée de Naomi Novik ?
Prix Locus et prix Nebula, mais l'histoire a l'air quand même très classique, donc je me demande.

Bon désolé pour l'aspect mauvais teasing mais sur La Curée faut savoir qu'en plus de la spéculation il y a du sexe   mais surtout qu'à l'image des incipits inoubliables, je me souviens toujours parfaitement de la dernière phrase du roman une vingtaine d'années après l'avoir lu  

Non mais j'ai lu sa série Téméraire et j'avais trouvé ça sympa, une uchronie sur les guerres napoléonienne avec des dragons.

Il y a L’argent des autres de Gaboriau, dans le genre feuilleton.

C'est exactement ce que je cherche ! Merci, je vais lire ça

Tu piques ma curiosité là.

Merci à @Kede. Ça donne envie  

800 livres lus en 4 ans

 
Pas mon style, j'aime relire des phrases ou des moments importants dans les romans, je me plais à lire maximum 50 pages à l'heure quand l'histoire m'intéresse et que l'écriture est belle. Depuis quelques années (internet) 10/12 livres par an me suffit. Je dois bien cibler mes achats, c'est tout.  

Je lis vite mais plus tellement dernièrement.
 
En cours y'a H2G2 et c'est un sacré pavé.
Et j'en ai plein qui suivent derrière...