Reprise du message précédent :

 
Un poème qui va droit au but

Les Maia, Eça de Queiroz, 1888 : les moeurs bourgeoises du Portugal, fin 19e. Le dernier rejeton de la famille ne veut pas vivre selon les valeurs anciennes qui ont fait la fortune des ancêtres - ce qui ne l’empêche pas de profiter de l’héritage - mais n’a aucun projet alternatif.
Ce qui est bizarre avec ce livre, c’est qu’il fait penser à d’autres livres, on le lit et c’est un peu comme si on l’avait déjà lu. Comment ne pas penser à Nana pendant la scène sur le champ de courses, comment ne pas penser à l’Education sentimentale dans toute la dernière partie ?
Résultat, on finit par jouer au jeu des sept erreurs et à chercher ce que Queiroz a de particulier. Il met l’accent sur le confort matériel des personnages. Il a une veine comique qu’il n’exploite pas assez, je trouve.
C’est un pavé qui se lit facilement, sans déplaisir, mais qui paraît…dispensable…puisqu’on croit l’avoir déjà lu.
 
Half of a Yellow Sun (L’Autre moitié du soleil), C.N. Adichie, 2006 : la guerre du Biafra (guerre de sécession avec le Nigéria, 1967-1970), vécue au quotidien par une famille Igbo, du côté des vaincus.
Je n’aime pas trop la « voix » d’Adichie, son style, ses personnages, elle ne me parle pas personnellement.
Cela dit, elle raconte très bien, le livre est un page-turner instructif (mais pas super rigolo, évidemment ).
 
Le Roman de Renart, ~fin 12e, début 13e s. : j’ai lu l’édition de la BnF, illustrée par les manuscrits de la BnF. Pas l’édition la plus érudite, je suppose, mais certainement la plus choupie.
Au début (enfin le début fictif des éditions depuis le 19e s., ce qu’on a reconstitué comme le roman de Renart, c’est un ensemble de textes écrits par des auteurs différents à des époques différentes). Au « début » donc, on dirait des fables, comme du La Fontaine mais sans la préciosité du style. Ensuite, la critique sociale se fait plus virulente et l’action plus violente.
Ça se lit sans difficulté, c’est dépaysant.
 
Monsieur Ladmiral va bientôt mourir, Pierre Bost, 1945 : adapté par Tavernier sous le titre Un dimanche à la campagne.
M. Ladmiral, âgé, veuf, retiré à la campagne après une carrière de peintre académique, reçoit la visite de son fils, de sa bru et leurs trois gamins ce dimanche, comme tous les dimanches.
Un court roman, le temps d’une journée ensoleillée, pour faire le tour des relations familiales sur un ton amusé. Délicat et poignant.
 
J’ai abandonné deux livres en cours de route A propos du courage/Les choses qu’ils emportaient de Tim o’Brien et Les sept morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton.
 
J’ai lu le 1er livre des Essais de Montaigne et le 1er tome du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir.
 
J’attaque Autant en emporte le vent.
J’ai déjà le générique dans la tête.  

Je l'ai depuis un moment, je n'ai pas encore réussi à me lancer. Tu lui reproches quoi ? (Sans spoiler. )

De toute façon, quand on sait ce qu'on sait, qu'on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on est toujours content d'avoir lu ce qu'on a lu.

Le livre repose sur un dispositif - un dispositif super cool que je ne t’expose pas si tu as réussi à éviter tout spoiler - ça ne repose pas sur de la psychologie ou une critique sociale, c’est comme un jeu, très abstrait.
Arrive un événement que je trouve complètement illogique. A partir de là (j’en avais lu un quart ? Je ne sais plus trop) je ne pouvais plus suspendre mon incrédulité, je me suis dit que ça allait être du grand n’importe quoi. Et comme c’est long…et que par ailleurs il n’y a rien qui m’attirait dans le style ni dans les personnages…

Ceux de 14 de Genevoix, cette baffe.

Pas relevé, je pense que tu n'es pas allé assez loin...

A propos de courage, il est magnifique

J'arrive à la fin du livre, révélation dans quelques pages

Tu ne me feras pas croire que tu n’as relevé aucune incohérence dans un livre aussi wtf que le Turton    
 
A propos du courage, je n’ai pas aimé le style ni le ton. C’est très subjectif.

J'avoue c'est une sacrée arnaque

Merci quand même, j'ai trouvé l'univers de la peinture sympa

Tu peux mettre en spoilers du coup ? Ça fait un petit moment que je l'ai lu mais ça m'avait vraiment pas choqué.

De manière générale, ça fait penser à des séries comme Lost, où les scénaristes inventent des trucs de plus en plus inouïs pour perpétuellement surprendre le public mais ensuite ne savent plus comment défaire tous les noeuds de leur histoire embrouillée.

Edit : Lost c'est écrit n'importe comment effectivement. Le truc qui fait dans la surenchère pour faire croire que c'est écrit intelligemment alors que ça ne tient pas debout.

Le problème de Lost, c'est surtout que c'était mal joué, mal dialogué et mal mis en scène. J'ai tenu deux épisodes et c'était déjà deux de trop, un de mes pires souvenirs de série TV nulle à aller à la selle. Du coup le scénario naouak de cheval, j'en ai seulement entendu parler.

J'ai suivi Lost et c'est un de mes meilleurs souvenirs TV, malgré ses défauts évidents.

Pareil  

J'ai regardé cette série l'année dernière, et en-dehors de défauts flagrants (des partages en sucettes, les romances pourries entre protagonistes, les répétitions de ficelles inévitables dans une longue série, le blondinet insupportable...) j'ai trouvé ça très divertissant, et la dernière saison m'a parue très au-dessus de toute la mauvaise réception qu'elle avait eue Et je partais d'un très mauvais a priori.

Nous dirions que la fin c'est complètement du gros caca, pardon de vous le dire, mais Evangeline Lilly, assurément, nous l'aimions bien.

Talbazar en feu quand tu la vois ?

ben ça c'était avant, maintenant elle, elle est mature.

J'ai terminé hier soir mon roman préféré de cette année    
 
Le voyant d'Étampes de Abel Quentin. Chef d'oeuvre. J'avais des appréhensions sur la couverture, la hype des gens au moment de sa sortie - comme d'habitude -.  
 
Et le mec n'a que 36 ans. Il est talentueux. Je vais le surveiller de près  

Rien que parce qu'il commande une suze à la première page, je vais tâcher de le lire

 
Je lis que le roman fait une sorte de critique de deux générations (les boomers et les plus jeunes). Est-ce que tu penses que ça pourrait être lu par un boomer, justement ? En lisant l'argument du roman, je me dis que l'histoire peut bien plaire à quelqu'un que je connais et à qui je voudrais offrir un roman, mais je ne voudrais pas qu'il ait l'impression qu'on se moque de lui en lui offrant. En résumé, est-ce que tout le monde en prend pour son grade et pas que le narrateur ?

Lire le mot "woke" dans une critique sur deux m'angoisse carrément.

Je pense que tu te moquerais de lui mais pour le jauger je te conseillerai de le lire d'abord

Je ne vais pas dire ce qu'a fait le narrateur sous peine de perdre la surprise mais oui il prend cher  

Si tu aimes Houellebecq tu vas adorer. Il fait 370 pages mais en texte assez gros et des contours blancs. Il en fait 250 d'un livre de poche.

Édit : le narrateur pourrait peut-être faire penser à Talbazar  

Fais-toi le offrir pour ton Noël  

Le Figaro :

On voit donc là une situation devenue très banale de nos jours chez les jeunes femmes.
Comm :

Les fans de Zemmour ont adoré.
 
Le Monde (court extrait)

Déjà plus nuancé et intéressant.

 
C'est qui ?

Je déteste, donc je vais passer mon tour.

La marque des vrais livres qui seront oubliés dans 6 mois

Le portrait de Dorain Gray terminé
 
Bof bof bof
 
Je suis allé lire une analyse en me doutant qu'il y avait autre chose à trouver dans ce livre que la simple histoire de ce personnage, je reste pas convaincu  
 
Des trucs m'ont rendu dingue
 

 
Bref j'ai pas aimé  

 
 
Merci pour la découverte    
J'en suis à la moitié, je suis fan...

Ah ben dites donc, pour Noël on m'a offert des livres  
 
Et vous, y avait beaucoup de cadeaux en forme de briques sous le sapin ?

Je crois qu'il ne vaut mieux pas, à moins qu'on ait pioché dans ma liste de souhaits.

Je suis encore très loin d'avoir écoulé le stock accumulé ces 15 dernières années, donc non, pas de livres.  

L’Education sentimentale en Pléiade.
Je n’ai pas réussi à feindre la surprise

Je viens de finir :
Mon maître et mon vainqueur, j'ai aimé. J'ai posé le livre au bout de 30 pages, j'ai mis 3 jours à le reprendre en mains, et puis je l'ai fini d'une traite

Moi j'ai eu ça :

C'est pas le genre que t'attaques avant d'avoir dessoûlé du Crémant

C'est marrant, parce qu'avec la même éducation (générale comme musicale) au départ dans ma fratrie, y en a un (moi) qui s'approche pas de ce genre de truc même avec une perche de 50 m, et l'autre qui a fait une thèse dessus (je viens de vérifier, y a même cet auteur dans les mots-clés sur these.fr).