Reprise du message précédent :
Je parlerais même pas de Blake & Mortimer

JPark, j'ai beaucoup aimé toute la lourdeur sur la moralité du travail scientifique. Je me souviens, au début du confinement 1, j'ai relu quelques de mes romans catastrophes/scientifiques qui déraillent/virus mortel/réchauffement climatique, c'était sympa

 
N'oublies surtout pas de nous faire une appréciation de ces deux lectures.  

 
?
 
Il se passe quoi à ce propos dans les Blake et Mortimer ?
 
Il me semble pourtant les avoir tous lus.

 
 
Ah OK.
 
Disons que ça me choque moins que dans le cas précédemment évoqué, parce que ça laisse plutôt l'impression qu'il est dans une situation désespérée et que son destin est inconnu.

Bonjour à tous,
 
Et merci pour vos conseils.
 
J'ai commencé par Hell House, de Richard Matheson - La maison des damnés en bon françois, parce qu'il entre parfaitement dans le cahier des charges :
 
Histoire ultra-classique, mais je veux voir ce que l'auteur parvient à en tirer.
 
Je me garde le reste pour plus tard
 

J'avais adoré quand je l'ai lu et ne t'inquiète pas, seul le cadre est classique (la maison hantée), l'histoire ne l'est pas.

J'ai enfin fini de lire La Frontière, le troisième et dernier volet de la trilogie de Winslow.
 
Enfin, plutôt relu, après avoir trop espacé la lecture des différents volumes (fzdp d'écrivain pas foutu de sortir les tomes d'une année sur l'autre), j'ai profité d'un peu de vacances loin des gosses pour m'enfiler à nouveau les quelques 2500 pages de cette trilogie.
 
Ok, c'est un putain de chef-d'oeuvre.  
 
Ces trois bouquins n'en font qu'un, une œuvre magistrale, une symphonie du crime, de la mort, du dilemme éternel entre la quête de rédemption et la soif de vengeance, entre le devoir moral et la nécessité de résultat, où finit toujours par l'emporter l'aspect le plus vil de l'Homme.
Où il n'y a finalement que des perdants.
 
 
Une œuvre immense, qui dépasse de très loin le seul univers du polar.

Il y a quand même de sacrés passages bien ignobles dans cette trilogie. Mais oui, c'est une des meilleures trilogies que j'ai lues, tous genres confondus.

En ce moment y a une histoire de Mussolini le matin sur France culture, mais travail oblige je peux pas tout suivre ...
 
Du coup quelqu'un a lu et a un avis à partager sur la trilogie "Mussolini l'enfant du siècle" d'Antonio Scurati ?
 
(si c'est nul je rajouterai pas à ma PAL et me contenterai du podcast radio   )

ça a l'air bien Par contre le nombre de pages, je suis pas prêt.
 

  Je commence The Institute là.

Ça se lit vite, et puis ce sont trois livres donc ça passe.
(Pas comme la nouveauté que j'ai vue à la médiathèque, un pavé de 2500 pages sur la vie sexuelle d'un mec ?! Edit : c'est ça le livre : https://www.amazon.fr/Journal-sexue [...] 2818051797 "Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui" )

Arthur Dreyfus, je n'ai lu de lui que Sans Véronique.
Le thème était alléchant, comment un homme quelconque, sans influence, survit et réagit à un attentat qui a couté la vie à sa femme.
 
Mais bon sang, le style est imbitable, et de bonnes idées sont galvaudés faute de talent. Comme utiliser des phrases de plusieurs pages, quasi sans ponctuation, pour retranscrire le tourbillon d'informations et de sentiments qui assaillent le malheureux protagoniste.
Ce qui demande pas mal de maitrise, faute de devenir lourd à lire.
Maitrise qu'il n'a pas.
Tout le monde n'est pas Faulkner.
 
Alors l'idée qu'il puisse récidiver cette lourdeur sur 2500 pages à parler de ses dates Grindr et autres

J'ai terminé Gatsby le Magnifique. Pas tellement mon genre de livre, mais j'ai bien aimé, un peu aussi parce que c'était court (plus long ça m'aurait ennuyé c'est certain). C'est joliment écrit, ça me change du livre précédent. C'est une histoire d'amour plutôt classique dans un monde presque fictif pour le lecteur que je suis. C'est écrit à la manière de l'époque, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais ça change. (Encore une fois : plus long ça m'aurait soulé.)
Je ne sais pas trop quoi en dire, en fait.
Je me demande si je m'en souviendrai dans quelques mois / années.  
J'aime bien prendre de petits livres cultes. Le vieil homme et la mer ou Des souris et des hommes par exemple m'ont beaucoup plu et marqué. Cette fois honnêtement non.

J'ai eu l'impression de passer à côté aussi, c'était relativement plaisant, parfois agaçant, mais pas marquant. Je viens de vérifier, il a été publié la même année que Mrs Dalloway, et je crois me souvenir que j'ai fait l'erreur de les lire l'un après l'autre. La révélation aveuglante qu'était Virginia Woolf roulait sur Fitzgerald comme un trente-huit tonnes à pleine vitesse sur autoroute

Même avis que vous sur Gatsby c'est pas mémorable, sans être mauvais.

Hell House, de Richard Matheson - La maison des damnés.
 
Je n'en suis qu'au tout début là, mais je pose tout de suite une option sur la suite du scenario :
 

Tu veux une réponse en spoiler ou c'était juste comme ça ?

 
C'était juste comme ça    
 
Juste histoire de voir si mon instinct ne me trompe pas ou si l'auteur a quelque chose sous le coude.

Gatbsy, je sais pas si ce sont les heures passées dessus en cours d'anglais pour le bac ou si c'est le génie du bouquin mais c'est un des livres dont je me souviens le mieux de tous ceux que j'ai lu.  Le personnage de Gatsby me fascine, et souvent quand j'essaye d'écrire à propos de relations amoureuses, je me relis et je me dis "mince, mon idée géniale en fait c'est une resucée du Great Gatsby"
 
Au contraire du Vieil homme et la mer ou les souris et les hommes, que j'ai lus deux fois et dont je ne me souviens de rien

 
Tiens mon avis sur The Institute, à la moitié du livre

Fini La Joie de vivre de Zola.
 
Polala quelle plaie    
 
Entre la maladie de l'oncle, l'agonie de la veille et l'accouchement de l'autre, j'ai autant souffert à lire ce tome que les protagonistes eux-mêmes...
 
En plus, je suis complètement passé à côté de sa portée naturaliste et je n'ai compris ce qu'il apportait à la saga.
 
Quel dommage de le retrouver entre Au Bonheur des Dames et Germinal, je l'aurais préféré derrière la Faute de l'Abbé Mouret    

Terminé les deux tomes de La Saga des Émigrants de Vilhelm Moberg. L'histoire d'un groupe de Suédois, qui n'avaient jamais été plus loin que la paroisse d'à côté, et qui décident de tenter l'installation aux États-Unis vers 1850.

Le récit est centré sur un couple de pionniers qu'on suivra plus particulièrement. Les 1600 pages passent vite, tout le récit est divisé en courts chapitres. Mon seul regret est que le temps s'accélère beaucoup vers la fin de la saga.

Oh ça me plairait sans doute ça merci.
Le découpage fr en quatre volumes a l'air étrange, les premiers tomes font 300p et les derniers le double. Ça peut être un bon moyen de tester rapidement.

Je viens de finir Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Pfiouuuu la claque, surtout à la fin  
Ca m'a plu particulièrement car j'aime beaucoup les grandes épopées familiales. Déjà dis mille fois j'imagine mais c'est superbement écrit, un vrai chef d'œuvre.
 
Si (quand ?) je le relirais un jour, je pense que je prendrai une feuille et un crayon pour faire l'arbre généalogique de la famille Buendia au fur et à mesure de la lecture

     
 
La première phrase    
La fin    
 
 

T'es sur HFR mec
Une bdd en C++ ou rien

Et je remercie chaudement zack etron de m'avoir fait découvrir Hell House, de Richard Matheson - ou La maison des damnés dans la langue de Booba et La Fouine.
 
 
J'avais demandé conseils en matière de fantastique/horreur contemporain et le livre en question entre ici parfaitement dans le cahier des charges que je me suis mentalement imposé.
 
Inconsciemment, je voulais "voir un film en livre" ou plutôt constater ce qu'un auteur a minima réputé pouvait faire à partir d'une thématique usuellement réservée au cinéma et sur ce plan, je n'ai pas été déçu.
 
L'histoire est ici d'un classicisme des plus absolus, puisque tant le lecteur que les protagonistes de l'histoire avancent en terrain connu, explorant de concert les méandres d'une maison hantée, qui coche absolument toutes les cases de l'imagerie d'Epinal attachée à ce type d'édifice, le tout à l'instigation d'un milliardaire excentrique qui finance l'expédition, autre ressort scénaristique récurrent à ce type de scenario.
 
Parmi les personnages principaux, nous retrouverons sans surprise :
 
- le scientifique cartésien, qui estime qu'il est possible d'étudier le paranormal à la loupe de la connaissance ;
- la spirite exaltée, en contact semi-permanent avec l'Autre Monde ;
- le survivant de l'expédition précédente, taiseux à l'extrême ;
- la personne qui n'a rien à faire là mais qui s'y trouve quand même, représentée ici par l'épouse du scientifique.
 
Je ne vais pas vous mentir, mais sans m'en rendre compte, j'ai fini par prêter les traits de Vincent Price au scientifique...
 
Comme toujours dans le genre, l'intérêt de ce type de scenario tient non dans ses postulats de départ, mais dans sa conclusion et la réponse à la question initiale intrinsèque : pourquoi et par qui la maison est-elle hantée ?
 
Et c'est ici que l'ouvrage m'a déçu.
 
Classique dans ses propositions initiales, il l'est aussi beaucoup trop une fois que le mot "Fin" s'est affiché sur la dernière image de la pellicule - ou la dernière page du roman, je ne sais plus trop.
 
 
Reste néanmoins que j'ai passé un moment des plus plaisants.  
 
 
 
 
 
 

Le découpage original c'est 2 livres moyens (en termes de taille), 1 gros et 1 court. Le tout fait 11 parties. J'ai lu l'édition Gaïa en 2 tomes équivalents d'environ 800p.

 
J'ai rien compris à ce bouquin j'ai fini par lâcher je me sens bête

 
Rien compris comment ça ? C'est l'histoire d'une famille dans un village perdu dans la pampa, en soit rien de compliqué.  
Après j'avoue des fois c'est un peu dur de se souvenir de qui on parle parce qu'ils s'appellent tous pareil

J'approche de la fin de la faute de l'abbé Mouret justement... Quelle purge  
J'aurais pas penser dire ça un jour d'un Zola, mais à mes yeux c'est un roman secondaire, très appliqué, qui avance avec ses gros sabots du début à la fin.
L'histoire débute bien pourtant : un jeune prêtre idéaliste débarque dans un bled de paysans consanguins, aux coutumes païennes  
Sa passion pour la Vierge l'amène à être parfois frappé par des hallucinations  
Après avoir rencontré une jeune fille vivant librement dans un domaine laissé à l'abandon, sous la direction d'un vieux paysan athée '' le Philosophe'', et après avoir subi la "violence" des odeurs de la basse-cour sur laquelle sa sœur un peu simple règne, il finit sa journée en mode  
Il se réveille dans le jardin, astucieusement appelé ''le Paradou"   , sans aucun souvenir de sa vie de prêtre, soignée par la jeune fille qui l'initie naïvement aux plaisirs simples de la nature. Et là c'est parti pour 1xx pages de description de la faune et de la flore de cet Éden dans lequel évoluent nos Adam et Eve. Avant la chute bien entendu  

C'est parfaitement gonflant. Ça m'a un peu fait penser à "un prêtre marié" de Barbey, le côté baroque et exagéré en moins.

Le

Je partage ton avis. Le Ventre de Paris c’est chiant aussi, soit dit en passant.

Je suis d'accord pour la Faute de l'abbé Mouret mais le ventre de Paris pas du tout. Le ventre de Paris ça grouille, on sent les odeurs rien qu'en lisant, c'est énorme.

Yep, le Ventre de Paris c'est génial
Cayé j'ai fini, je laisse le dernier mot à Flaubert :
"Le Paradou est tout simplement raté. Il aurait fallu pour l'écrire un autre écrivain que mon ami Zola".
Et le préfacier résume bien la chose : on a l'impression de lire de descriptions de planches botaniques en couleur du grand Larousse, alors qu'il aurait fallu un poème.

La même chose version poème de 350 pages par Totor

Je l'ai lu quand j'avais 20 ans environ, je me souviens que régulièrement avant "la chute", je me demandais si l'abbé ne s'était pas fait sa petite Eve sans que je ne m'en aperçoive, au détour d'une allusion ou d'une métaphore bien XIXème  

Ah oui ça m'est déjà arrivé avec un bouquin de Zazac ça ! Du genre, il lui froisse sa robe, et quelques temps après elle découvre qu'elle est enceinte

Au XIXème, les robes pouvaient se retrouver enceintes, alors qu'une minijupe du XXème, c'est jamais et qu'un legging du XXIème, c'est parfois.

Terminé Docteur vertical d'Emmanuel Cauchy, un livre dans lequel l'auteur, guide et médecin secouriste de haute montagne, raconte son quotidien (romancé). Le livre avait tout pour me plaire, et c'est une belle déception, la faute à plein de trucs. Déjà, le style m'a complètement sorti de l'histoire. C'est simple, il écrit comme il parle, avec ses petites réflexions, ses blagues, ses insultes, pff. Disons que l'avantage c'est que c'est très facile à lire. Autre souci pour moi : il ne raconte pas très bien. Le meilleur exemple, c'est l'une de ses histoires dans l'Himalaya : l'anecdote est folle bien que pas forcément surprenante (le mec est parti presque à poil faire un sommet difficile, et évidemment il se retrouve coincé), d'autres en auraient tiré un bouquin entier, lui en fait un chapitre pas mal... dont la conclusion très abrupte (deux trois lignes ?! "Finalement j'ai réussi à m'en sortir, mais c'était vraiment chaud cette fois ah ah !" ) arrive n'importe comment. Et puis il y a aussi la construction, cette étrange idée de séparer certaines histoires en plusieurs chapitres qui ne se suivent pas. Dans Le trône de fer ça marche bien, là pas du tout – le pire ce sont quand même certaines anecdotes glissées en plein milieu de sauvetages, genre "le cœur du blessé s'arrête soudain de battre... [retour à la ligne] Himalaya, 2005. Au milieu de l'ascension d'une montagne dont je rêvais de [...]".  
Ses histoires méritaient un meilleur écrivain, je pense.  
 
Sur internet le livre a l'air d'avoir beaucoup plu. Je crois que je lis trop et que je deviens chiant.