Reprise du message précédent :

Je confirme

J'ai voulu me faire plaisir à relire Substance Mort et c'est toujours aussi "drôle" ... On dirait tellement une autobiographie de Dick, ou des gars que j'ai connus au collège  

Les 2 vidéos sur le stoïcisme du Précepteur m'ont donné envie d'acheter Les pensées à moi-même de Marc Aurèle. C'est assez étrange de lire les réflexions d'un mec de +2000 ans. En tout cas je vais le savourer  

Bloody Miami de Wolfe, je conseille, c'est drôle et malheureusement se lit trop vite. Je l'ai récupéré dans une boîte à livres genre de bibliothèque ouverte à tous qui se trouve le long des routes dans des villages ( en province ) tu prends un bouquin, tu en laisses un, au choix et grâce à ça, j'ai pu lire de nombreux ouvrages et auteurs inconnus.  

 
Ils ont recycles toutes les cabines telephoniques par chez moi, soit en boite a livre, soit a receptacle pour defibrilateur. D'excellentes initiatives    
Y'a meme un arret de bus, d'une ligne qui n'existe plus, en pierre de taille qui a ete transforme de la sorte. Mine de rien il doit bien y avoir quelques centaines de livres a dispo.

Et chez moi, ils ont transformé les boîtes à livres en clapier, tu prends un lapin et après, tu en ramènes un. Des fois, c'est des poulaillers, mais le principe est le même.

Pauvres lapins quand meme si personne vient les nourrir  

Chez moi, les lapins et les poules vivent de nourritures intellectuelles.  

J'ai lu Utopies réalistes de Rutger Bregman. Je sais pas trop si c'est un livre pour ce topic, mais comme j'ai dû trouver la référence ici allons-y.
Bon, la couverture dit tout :  

"En finir avec la pauvreté", "la semaine de travail de 15 heures", "un monde sans frontières" (bizarrement il manque "un revenu universel" ).
 
C'est un livre qui porte très bien son nom (vous le savez, j'aime les bons titres. ) Côté positif, c'est un livre très facile à lire, très grand public et dont le propos me plaît (si lire une utopie n'est pas agréable c'est qu'il y a un souci quelque part ? ) C'est un "essai", en tout cas là encore c'est ce qui est inscrit sur la couverture, donc on ne rentre pas trop dans le détail, c'est peut-être un peu dommage, mais c'est ce qui le rend accessible (pour parler du revenu universel par exemple, le passage d' *expérimentations dans quelques villes et régions* à *une généralisation à un pays riche* mériterait quelques éclaircissements.) Côté négatif... Disons que le retour à la réalité est difficile, surtout face à ce qu'est ma vie professionnelle depuis des années.
 
J'aimerais bien l'avis d'une personne qui ne partage pas ces convictions. Tout semble si logique quand on prêche un convaincu.
En tout cas je le recommande.

Ce qui serait chouette ce serait la pauvreté de 15 h et après, on s'envole tous aux Bahamas, puisque c'est plus à personne.

Je ne lis presque que de la sf en ce moment. Actuellement, le T2 de la trilogie de Liu Cixin, après "Le problème à trois corps", je lis "La forêt sombre". Et ma foi, j'aime assez.

J'ai beaucoup aimé les deux, peut-être davantage le second difficile à dire ; le troisième m'attend mais j'ai toujours du mal à les démarrer, ce sont des livres qui ne s'attaquent pas à la légère.

Le 2ème m'attend dans 1/2 heure  

Prêt pour le confinement

Je crois que la plupart des gens ici seraient bien incapables de mettre toute leur pal sur une seule image. Peut-être avec les dos des livres, à la limite.

La tranche plutôt ?

Avec les livres que j'ai en physique et en numérique, je suis prête pour 20 confinements.
J'achète pourtant toujours des bouquins (en neuf, en occasion), j'en récupère dans des boîtes à livres et j'en emprunte à la bibliothèque  

Non, c'est bien le dos. Erreur courante. Penser à l'expression "doré sur tranche"...
 
Tranche dorée (et ciselée, en plus, la classe américaine européenne )
 

Ou la version upgradée, peint sur tranche

Et s'il t'échappe des mains dans ton bain, une fois seché t'as une anamorphose.  

J'ai bien aimé le 1er, mais j'abandonne le second. C'est d'une naïveté déconcertante, j'ai l'impression de lire un livre pour enfants  

 
Et non pas
 

Ni peint sur tronche    
 

 
Naïf ? peux- tu développer, à quel niveau ? Moins de politique que dans le premier ?

"Ah ah, j'ai compris ton plan ! En fait tu voulais [insérer ici un plan acadabrantesque] ! Tu es démasqué   "

Autant j'avais trouvé que le premier établissait un bon équilibre entre la science et la fiction, avec des concepts assez puissants, autant le deuxième abuse du deus ex machina, des idées complètement farfelues, etc. J'ai eu du mal à m'y intéresser, j'ai laissé tomber  

Je ne sais pas si naïf est le bon mot. Outré, caricatural... ?

Après j'aime beaucoup la SF mais je suis très difficile, je trouve que 90% de la production est mauvaise. Je sais que cette trilogie est très appréciée, donc cela vient aussi de moi.

N'ayant pas grand chose d'enthousiasmant dans ma pile de trucs à lire, je suis allé cherché dans ma bibliothèque l'Apologie de Socrate, que je n'avais pas lue depuis un bail.
 
Il s'agit de cette édition Garnier Flammarion (je n'ai pas la même couverture car mon tirage est ancien, mais c'est le même traducteur, Luc Brisson, donc je suppose que c'est la même).  
 
 
 
Je ne prétends pas que c'est la meilleure, je ne suis pas spécialiste, mais c'est de la bonne    
 
De quoi s'agit-il ? C'est le discours que Socrate prononce à ses juges le jour de son procès, alors qu'il est accusé d'impiété. Le texte est court, une trentaine de pages peut-être. Plus court que l'excellente introduction du traducteur !, qui replace le contexte historique, explique ce que l'on sait du système judiciaire dans l'Athènes antique, quel crédit on peut apporter au récit et au portrait que Platon brosse de Socrate par comparaison avec des textes d'Aristophane ou autres auteurs plus ou moins contemporains, etc etc.  
 
Le discours se décompose en trois parties bien distinctes. Je spoile complètement, mais ça n'a aucune importance car l'histoire est connue.
 
Partie 1
Socrate explique que l'accusation ne tient pas debout et la met en pièces méthodiquement. En gros, il a dans sa vie ridiculisé tellement d'Athéniens qui se pensaient sages et intelligents qu'il a été traîné devant le tribunal par jalousie et calomnie    
 
Partie 2
Bon OK, les juges l'ont estimé coupable    
Socrate explique pourquoi la peine de mort requise n'est pas la bonne punition. En jouant le rôle de mouche du coche et en débusquant les faux savants, il rend service a la cité. Les juges devraient soit lui trouver une place au prytanée (gros foutage de gueule, là, c'est comme de demander à être envoyé à la villa Médicis en guise de punition   ) ou à tout le moins le laisser s'en sortir avec une grosse amende.
 
Partie 3  
Bon OK, les juges exaspérés par ce qu'ils perçoivent comme de l'arrogance l'ont condamné à mort    
Socrate explique qu'il s'en balec quelque peu, qu'avoir peur de la mort c'est avoir peur de l'inconnu, que comme d'habitude il a l'avantage sur ses juges de ne pas imaginer savoir ce qu'il ne sait pas (eux ont peut-être peur de la mort, mais donc ils prétendent savoir que la mort est un mal, tandis que Socrate a la sagesse de ne pas prétendre savoir si la mort est un mal ou un bien, et que donc, hein, comment pourrait-il bien en avoir peur ?). Mais que par contre ils vont s'en mordre les doigts, parce qu'en tuant le vieux Socrate ils risquent de se retrouver avec un tas de gens plus jeunes qui prennent sa relève de manière bien plus tonitruante et que donc tant pis pour eux. Conclusion :    
 
L'histoire est connue disais-je, mais à vrai dire il n'y a pas d'histoire à proprement parler.  
 
L'intérêt du texte est plutôt, pour moi, dans :

• La beauté de l'argumentation logique, au sens "rhétorique". Ah, si seulement je savais parler ainsi    
• La pureté morale de Socrate, l'idéal qu'il représente, illustré par sa totale imperméabilité à la peur de la mort. Tant qu'il pense avoir fait ce qui est juste, rien d'autre ne lui importe. Complètement invraisemblable, un peu flippant même, mais on se prend à rêver qu'il y a 2 500 ans une telle personne a réellement existé.
• La beauté du français aussi. C'est un peu bête à dire, car bien entendu le texte original est en grec ancien. Soit cet original est tellement bien écrit et le grec est tellement "francisable" que cela transparaît dans la traduction, soit le traducteur s'est un peu "lâché", je ne saurais dire. En tous cas on ne lit pas tous les jours ce niveau de langue.

Bref, en une petite soirée je recommande fortement    J'ai lu pas mal de textes de Platon, mais celui-ci est l'un des plus accessibles (enfin... en surface, car j'imagine que beaucoup d'aspects m'échappent), l'un des plus courts et de loin mon préféré.

Quelques lectures en vrac :  
 
Rue des boutiques obscures de Patrick Modiano : Encore un lauréat du Goncourt qui se laisse lire mais qui n'a rien de marquant.  
 
Boudicca et Royaume de vent et de colères de Jean-Laurent Del Soccoro : Deux lectures agréables à mi-chemin entre la fantasy et le roman historique. L'auteur a un style sobre - pas d'envolées lyriques comme chez J.-P. Jaworski (auteur que je vous recommande vivement) - qui donne du rythme à ces deux récits. Le premier est une version romancée de la vie de Boadicée (reine bretonne du Ier siècle) et de ses rapports avec les Romains, le second suit les itinéraires croisés de plusieurs personnages à Marseille pendant les guerres de religions. Ma prochaine lecture sera Je suis fille de rage du même auteur.  
 
The City & the city de China Miéville : Un roman policier dans le registre de la fantasy urbaine. C'est au moins autant - sinon davantage - sa dimension sociale que l'enquête elle-même qui le rend prenant. L'environnement n'est pas juste un décor : c'est lui qui rend vivant le récit. C'est très dense mais ça se lit tout seul une fois qu'on s'est ancré dedans.

 
En tout cas, tu l'as super bien vendu, et m'a bien fait rire au passage.

Waw.    
Quelle année d’édition ?

Je suis arrivé aux 3/4 de J'irai tuer pour vous de Loevenbruck. C'est du très bon jusqu'ici, simple à lire, rythmé, avec un grand Marc Masson.

Je suis en train de lire Le vagabond des étoiles de Jack London. Qu'est-ce que c'est bien   !

J'ai terminé La première colonisation de la terre de feu.
 

 
Le livre, très court (moins de 200 pages), se divise en trois grandes parties :  
• le récit de Pedro Sarmiento de Gamboa, à propos de cette première colonisation (30 ans après !) ;
• le témoignage de Tomé Hernandez, dernier survivant de la colonisation ;
• un dossier sur toute cette histoire et plus.  
 
Comme je le disais la première partie est le récit que l'aventurier – il était bien plus qu'un aventurier mais je fais simple – Pedro Sarmiento fit au Roi d'Espagne au sujet de sa tentative de colonisation du Détroit de Magellan. Et c'est un gros problème pour l'amateur d'histoires que je suis : ce n'est pas du tout un roman, c'est le compte-rendu d'un personnage manifestement très catholique qui s'adresse à son roi. Cela m'a posé différents problèmes : ce n'est pas très agréable à lire, ce n'est pas romancé (pas au sens "on enjolive", au sens "on crée une véritable histoire" ) et surtout l'auteur s'y met particulièrement en valeur ; en lisant ça on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un demi Dieu (son Dieu serait son Roi, donc), un genre d'être parfait sur qui le sort s'est acharné. Et quand je parle de sort, je veux surtout parler de son général, Diego Flores de Valdes, avec qui il a été obligé d'embarquer et qui se révèle un monstre absolu. les deux tiers (!) de cette première partie peuvent se résumer à : Diego Flores de Valdes est méchant, Diego Flores de Valdes ne fait pas ce que vous mon Roi lui avez demandé, Diego Flores de Valdes est un monstre, Diego Flores de Valdes pille, Diego Flores de Valdes est un lâche... Et si je répète ici Diego Flores de Valdes plusieurs fois, c'est parce que TOUT tourne autour de lui pendant les deux tiers de l'histoire. C'est INFERNAL. Le pire, c'est que toute la partie Diego Flores de Valdes ne concerne pas la colonisation mais seulement le chemin pour arriver jusqu'au détroit de Magellan, donc ce n'est même pas la partie qui m'intéressait le plus... Le dernier tiers (je me suis vraiment accroché, et pourtant ce n'est pas long, 70 pages ?) est plus agréable à lire mais passe tellement vite sur la fameuse colonisation que c'est finalement une grosse déception.  
Les deux parties suivantes sont intéressantes... peut-être même plus intéressantes, finalement. Tomé Hernandez revient sur la vie dans les deux colonies (c'est un peu pour ça que je lisais le livre, mais c'est tellement court...), et les dossiers en disent plus sur le personnage de Pedro Sarmiento (sa vie mériterait un livre, ça existe peut-être), sur l'expédition dont il est question dans le livre et sur toutes les suivantes.
Une grosse déception donc (je le répète ), malgré un sujet passionnant.

J'ai commencé Les Thibault ce WE. J'en ai pour un moment.    
Pour l'instant c'est pas mal.  
 
La quantité d'informations de la page Wiki !    
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Thibault

Si des gens veulent venir s'essayer (ou se réessayer, ça a pas mal changé) au jeu à la noix du livre mystère, on va démarrer une nouvelle manche
 
https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0

Tous mes remerciements à diamond2 qui m'a fait découvrir "La règle de 4".
 
Sur le campus de Princeton, quatre étudiants y vivent leur dernière semaine avant d'entrer dans la vie active.
 
Quatre étudiants dont le destin se trouve étrangement lié à un mystérieux ouvrage (réel !) au nom difficilement prononçable et intitulé "Hypnerotomachia Poliphili" et à ses secrets vieux de cinq siècles.
 
Des secrets pour lesquels certains sont prêts à tuer...
 
Contrairement à ce que ce court résumé pourrait laisser supposer, ce n'est pas un eso-thriller, mais bel et bien un polar.
 
L'écriture y est d'une grande qualité, ce qui ne gâche rien et on retiendra en plus du récit de l'enquête, celui des relations d'amitiés entre les personnage, ainsi qu'une description au vitriol du milieu universitaire.
 
 

Clôture de deux "trilogies" ces derniers jours:
 
 - La première n'en est pas vraiment une, mais 3 livres recommandés par feu-Blaska, de Edgar Hilsenrath. Apres Le Nazi et le Barbier, puis Fuck America, j'ai donc lu Nuit qui est considéré comme son chef d’œuvre. Histoire pseudo-biographique de la vie dans un des ghettos juifs a la frontière entre l'Ukraine et la Roumanie. C'est très prenant, très sombre et une vision tres différente de la survie par rapport a l'histoire "classique" qui nous est enseignée. C'est un livre de misère humaine, avec son style d’écriture si particulier qui rend légères des situations tragiques et ou la noirceur humaine réussit a tirer un sourire. Très prenant, une belle découverte littéraire que ce Edgar et une belle progression entre les 3 livres. Tout comme Blaska, je recommande de les prendre dans cet ordre.
 
 - Farewell Summer ou le retour a Green Hill. C'est le dernier volet de cette fiction basée sur l'enfance de Ray Bradbury mais qu'il publiera seulement en 2006 soit quasiment 50 ans après les volets précédents, notamment Dandelion Wine dont il est l'extension. C'est une vision candide et superbe de l'enfance, de la relation aux adultes et de la vie. Je trouve une poésie rare dans l’écriture de Bradbury qui est très marquée dans cette série, beaucoup plus que dans ses romans fantastiques ou de science-fiction. Un auteur que j'aime énormément, et que j'ai redécouvert depuis quelques années avec plaisir. Je ne laisserai plus passer une année sans m'y replonger

 
Maintenant tu peux lire Le songe de Poliphile
 
J’ai la version de l’imprimerie nationale, avec plein d’images et des effets de textes forts sympas, traduit en vieux français.

Les employés de Balzac (bordel la gueule des couvs sur ce site    https://www.bod.fr/librairie/les-em [...] 2322144709 )
Je suis un grand amateur de Balzac et j'avoue être un peu en train de le survoler.  
L'intrigue m'a pas franchement semblé claire immédiatement : un vieux qui va casser sa pipe, qui le remplacera ? On a une belle galerie de personnages, y en a 4 nouveaux par page, ils se connaissent tous, ont chacun un avis sur untel, leurs descriptions se perdant au milieu de termes techniques. J'avais cette scène en tête plusieurs fois :
https://www.youtube.com/watch?v=zrOaro_uCho    
 
J'ai l'impression que Balzac s'est bien amusé à décrire ces atmosphères de bureau (quand il compare les paysans marqués par leur environnement et les petits employés qui le sont tout autant, entourés qu'ils sont de dossiers, de couloirs étroits et de visages blafards, ou lorsqu'il dépeint en quelques lignes ces personnages résumés à leurs petites lubies (l'amateur d'anagramme, l'hypocondriaque).
C'est parfois très drôle. Il y a un passage fameux sur la naissance des "rapports" qui sont déjà d'actualité au XIXe siècle. Ca m'a aussi fait penser à Zola décrivant la société de consommation naissante et déjà aboutie : rien n'a changé, c'est bien le XIXe siècle qui a vu naître la technocratie (encore maladroite à ce moment-là) et le culte de l'économie et de l'efficacité, alors qu'il faudra toujours composer avec des humains rarement compétents.

Balzac a été clerc de notaire dans sa jeunesse, ça ne se voit pas DU TOUT dans ses romans

Truc rigolo:
 
Covid ---> Confinement ---> les gens s'emmerdent ---> ils ne lisent pas plus mais ils écrivent des livres.
 
Gallimard dit STOP! https://twitter.com/Gallimard/statu [...] 2321760256
 
article https://www.20minutes.fr/arts-stars [...] manuscrits
 

"Maintenant que tout le monde sait se servir d’un ordinateur pour écrire, nous voyons des gens qui écrivent et dont nous sentons qu’ils ne lisent pas. "