Reprise du message précédent :

 
Oui je n’y connais rien en cinéma mais la collection « L’Ouest, le vrai » est hautement recommandable.

Quand tu dis "on a oublié à quoi ressemblait..." ce n'est pas du ressenti, c'est une affirmation, l'objectivation de ce que raconte un écrivain pour les besoins de son roman. D'ailleurs, "on" n'a pas oublié, on ne peut oublier ce qu'on n'a jamais su. Il y a ceux qui peuvent s'en souvenir, ils sont de moins en moins nombreux, et les autres qui tentent de l'imaginer à travers romans et films.
 
Puisqu'on parle du Paris des années 50, un récit qui prend aux tripes : http://www.lenouvelattila.fr/paris [...] l-clebert/ . Ma femme, née en 54 et qui a connu le Paris "populaire", fille de commerçants sur les marchés dans un des arrondissements les moins fréquentables, a eu du mal à aller jusqu'au bout. Mais ça en valait la peine. Je n'ai pas connu le Paris des années 50/60 donc je l'ai lu avec plus de distance (relative).
 
Autre grand livre, mais pendant l'occupation : http://www.editionslibretto.fr/rue [...] 2752909473 . Parfois déroutant, toujours magnifique, truffé d'argot parisien (là, c'est ma femme, versée entre autres en louchébem, qui m'expliquait certains dialogues) et une ode à la nuit et à l'errance.

J'étais tombé dessus un peu par hasard il y a déjà quelques années, le descriptif des bas-fonds de certains quartiers n'est en effet pas très réjouissant (notamment les alentours des Halles à cette époque). Pour ceux qui pensent que l'entre-deux-guerres était une époque radieuse (je sais pas, y'en a peut-être ?) on peut aussi conseiller Dans la dèche à Paris et à Londres, d'Orwell.

Dans la dèche à Paris et à Londres

Éplucher des patates dans un sous-sol de 45° pour satisfaire la clientèle

Belle leçon, tu m'as ouvert les yeux, merci  

Évidemment, au moment où je commence à me dire « on va tous crever, est-ce que ça a vraiment du sens de se priver d'un livre, après tout est-ce si grave rapporté à l'état du monde, je devrais regarder si une librairie à côté l'a, ça engage à rien, tout ça »… il est épuisé

Ah tiens je viens d’acheter un livre en me disant grosso modo la même chose.

La thune que j'ai claquée en livres depuis l'an dernier, entre « je sors plus, j'ai bien besoin de distraction », « j'ai plus de loisirs, je peux bien dépenser un peu », « JE VEUX MON DOUDOU », « c'est pour le boulot » et « c'est la fin du monde autant clamser instruit »

Et pourquoi pas les bibliothèques ??

La réflexion de Biezdomny m'amuse, par un hasard de la vie, j'ai déjà  l'index du Cartulaire de Redon et quoi, je viens de voir chez un bouquiniste le Cartulaire lui-même, édition 1998, sans l'index : et bien je passe souvent en hésitant, mais je crois que je vais combler le vide à bonne affaire, je sens.
https://www.ebay.fr/itm/CARTULAIRE- [...] 4578444501

Tkt j'emprunte aussi en bibliothèque Mais j'aime posséder des livres, ça me fait toujours super plaisir d'acheter un livre, c'est comme acheter un ami, une expérience de voyage, un portail vers un autre univers, un condensé de savoir. Et après on a chez soi plein de possibles sur l'étagère. C'est bon pour le moral, aussi, il y a plein de trucs que je ne sais pas ou bien où je suis d'une incompétence crasse, mais toutes ces informations à portée de main, c'est très rassurant. Et puis, pour travailler, mon problème c'est qu'il y a très peu de bibs spécialisées dans ma discipline dans le coin, les mieux équipées étaient fermées pour travaux déjà pré covid et une autre est fermée depuis le début de la crise sanitaire, alors j'ai aucune idée de quand on va en revoir la couleur

En ce moment on sait jamais vraiment si ce sera ouvert.
J'emprunte beaucoup – d'ailleurs le livre que je lis en ce moment est un emprunt, mais j'achète certains livres qui méritent d'être prêtés (NB comme mon livre actuel est chouette je regrette d'ailleurs de ne pas l'avoir acheté ! ) ou d'être relus.

 
Bora est dans le vrai.  
 
Mais, gros lecteur de policier et assimilés (et pas que du bon  ), je partage ton avis sur le côté "calme", reposant et nostalgique "vieille France" (que je n'ai pas connu ).
J'aime bien m'en faire un de temps en temps, ça change des serial killers et/ou des enquêtes en scandinave )
 
J'adorais les Maigret avec Bruno Cremer sur la 2 pour cette ambiance d'ailleurs, alors que l'intrigue ne cassait objectivement jamais 3 pattes à un canard !
 
(Bon et je pense que je vais essayer de chopper la première propal de Bora )

+1
 
Difficile a expliquer, mais je trouve que la présence des livres dans son environnement quotidien (et donc leur possession, in fine) fait partie de l'expérience de lecture.  
 
Dès que mes yeux se posent sur ma bibliothèque, ils saisissent un nom, un titre au hasard et tout de suite des impressions rejaillissent, des souvenirs de lecture reviennent (putain, ça fait un peu Proust, mon truc... ).  
 
Un livre que l'on doit ramener à la bibliothèque, ça devient un peu "loin des yeux, loin du coeur"...

Je l'avais découvert grâce à Bora récemment, l'écrivain Larry McMurtry est mort.  

Dans le genre, j'aime bien les livres qui ont vécu avec moi. J'ai toujours le vieux poche tout corné dans lequel j'ai lu Les Trois mousquetaires pour la première fois, c'est un de ces vieux poches dégueu avec la tranche jaune pipi. Ou bien tel bouquin qui est gondolé parce que je l'avais avec moi lors d'un voyage à Londres où il a beaucoup plu, même l'objet porte des tas d'histoires liées à sa matérialité.

Ça peut être moins plaisant, j'ai aussi beaucoup de livres tachés de thé, voire un manuel fort utile sur lequel j'ai renversé ma tasse ou mon exemplaire des Misérables qui est froissé parce que j'en ai lavé quelques pages sur lesquelles un pigeon avait chié un putain de caca géant.

Ayant abandonné Harry Potter 7 3/4, je vais commencer I Am Legend
Par contre, moins de 200 pages ! J'avais jamais fait gaffe !

Mon exemplaire de la Gloire de mon père (doudou de quand j'étais môme) vient de la bibliothèque municipale de Courbevoie et est totalement gondolé.
Je l'avais emprunté là-bas et il est tombé dans mon bain pendant je le lisais  
Je l'ai remplacé à neuf, morte de honte (j'étais connue comme le loup blanc là-bas et jamais je n'avais rendu un livre abîmé). J'ai mis à sécher l'original tant bien que mal et je l'ai depuis le 2 juin 1995 (il y a le petit papier avec le tampon dedans).

Ooooohh

Je crois que ça me ferait trop bizarre de relire cette histoire dans un exemplaire pas tout flingué en fait
Quand je pense à ce livre, j'ai l'association du papier tout rugueux et les pages pas plates dans les mains, ça va avec les bartavelles et Mound des Parpaillouns
Je pourrais pas expliquer mieux pourquoi je ne peux pas lire sur Kindle ou assimilé en fait.

+1
 
90% des bouquins que je lis viennent de la biblio municipale. Aucun intérêt d'acheter des bouquins. A quoi ça servirait ?

Pouvoir écrire dedans, corner les pages, lui donner vie en somme. Et relire quand tu veux sachant qu'il est à portée.

Les premiers trucs, ça sert à rien.    
Le relire, bah tu le réemprunte ou tu l'achètes si c'est souvent. Mais c'est seulement quelques bouquins.

Les prêter / donner ensuite !
Et pouvoir les lire quand on veut. C'est pas facile de tomber juste avec la médiathèque.

Terminé Meurtres à Willow Pond de Ned Crabb, l'auteur de La bouffe est chouette à Fatchakulla. Une semi déception. Le livre est moins drôle que Fatchakulla mais ça je le savais, et puis il reste agréable à lire, avec quelques trucs amusants ici et là. L'histoire commence bien, c'est un genre d'Agatha Christie contemporain, dans un lodge du Maine. On suit un tas de personnages qui ont tous de bonnes raisons de vouloir tuer la maîtresse de maison, une vieille à la fois sympathique et tyrannique. Le meurtre dont il est question dans le titre (encore un titre traduit n'importe comment, c'est dommage) arrive au quart du livre, c'est un peu long mais ça va, l'auteur prend du temps pour exposer un peu tous les arcs. L'enquête se poursuit, arrive la fin du livre... et là on change totalement de style. Alors que l'on attend de savoir qui a tué et pourquoi, on se retrouve embarqué dans une espèce de traque qui fait complètement tâche. J'attendais Agatha Christie, je me retrouve devant Donald Westlake – et j'aime bien Westlake, mais pas là, pas pour terminer un livre comme ça.  
Bref pas mal mais déçu par la fin (en général quand on dit ça c'est parce que la résolution de l'enquête ne nous a pas plu, d'une manière ou d'une autre, là c'est vraiment la transformation du livre qui m'a laissé perplexe.)

J'ai lu Jurassic park de Michael Crichton. Je l'ai commencé sans grande conviction et j'ai été très surpris : je l'ai trouvé excellent. Il ne met pas trop de temps à poser les bases et rapidement, l'auteur installe une ambiance angoissante qui dure durant tout le livre. Pour un livre de ~500 pages, il y a peu de temps mort. Si vous avez aimé le film, je recommande. Il est encore mieux.
 
Hier soir, j'ai maté le film pour comparer car je ne m'en souvenais plus. Il a beaucoup, vraiment beaucoup de différences entre livre et film.
Spoiler livre/film

Cependant, je comprends les choix pour le film qui fait déjà 2 heures malgré les raccourcis de Spielberg.

Ou tu peux considerer que les autres ont une vision differente du livre. Je vois pas l'interet de ce type d'interventions.
Et c'est en achetant un livre que tu permets à son auteur de vivre  

Les bibliothèques paient un droit de prêt qui est reversé à la Sofia pour la rémunération des auteurs.

 
Oui bien sur, mais je suppose que c'est bien moindre que de vendre les volumes équivalents.

De quoi acheter... un livre par mois et par auteur, environ.
https://actualitte.com/article/1351 [...] t-editeurs

Il y a aussi une histoire de place, si j'avais acheté tous les livres que j'ai lus, il me faudrait une pièce dédiée pour stocker ces centaines de bouquins.  
 
Autre intérêt de la biblio : on peut prendre un tas de livres qu'on n'aurait jamais achetés, pour essayer. Et si ils ne sont pas bien, on abandonne au bout de 50 pages et on passe à un autre.

D'ailleurs je viens de refiler tous les livres que j'avais chez moi à la bibliothèque.

T'as compris que le sujet principal du topic c'etait "Vos lectures du moment"  
Ok, t'as pas envie d'avoir de livre chez toi, et tu consideres que la possession de livre n'est pas important. C'est note, on peut passer a autre chose...

Euh non pas dans le livre.

Si, si.

Ça me branche pas mal en fait.
J'aime bien le film.

Dans le livre ou dans le film ?

Bon, j'ai trouvé la réponse. Je pense que Crichton a dû fumer

Je confirme