Reprise du message précédent :

Du coup c'est Flaubert ou Boulgakov le sushi ?

J’avais commencé et j’aimais beaucoup, il y une traduction sur Gallica que je trouvais super, bien écrite et un gros effort pédagogique avec des notes bien faites en bas de page.
J’ai abandonné parce que c’est au boulot que je lis sur Gallica à mes heures perdues et des heures perdues, j’en ai plus ces derniers temps.
 

Non, mais ça veut rien dire « l’âme russe », je dis ça pour plaisanter, parce qu’il se trouve que je n’ai pas accroché à la plupart des romans russes que j’ai lus.

 
 
Je viens de télécharger le pdf sur Gallica. 170 Mo ! Tu pourrais le faire et en reprendre ainsi la lecture.  

Je ne me plains pas, les journées passent plus vite et j’ai été promue  [/HS]
Oui, je pourrais le lire chez moi mais je n’aime pas lire sur écran (je ne le faisais que quand j’y étais obligée pour m’occuper au travail). Je ne crois pas que cette édition existe en papier, elle me plaît à moi mais le monde de l’edition a l’air de la considérer comme périmée enfin bref, oui, ça a l’air excellent comme livre, vous avez raison de le recommander  

Féloches !  

Ancienne édition chez Payot de 1927, dispo en occasion ici ?

https://www.abebooks.co.uk/Récits-c [...] 2675220/bd

Ah non, p'têt' pas...

Cœur de chien pourtant...
A+,

Cœur de chien c'est énorme
 
Ça dépend ce qu'on entend par l'âme russe, si on suit les descriptions que des auteurs en font eux-mêmes, c'est une sorte de surdramatisation des choses, je pense à ce personnage cité par Dostoievski, qui a un chagrin d'amour alors sa vie est finie et elle se jette de la falaise, mais comme ça fait 1m50 elle en est quitte pour des bleus.  
 
Il y a une sorte de romantisme extrême dans Le Maître et Marguerite, avec l'histoire d'amour de ces deux personnages-là, qui s'aiment au premier coup d'œil et font du drama sur la couleur d'un bouquet de fleurs, etc., mais ce n'est pas ce que je trouve de plus « russe » là-dedans. Je pense qu'il y a, d'une part, cette composante puissamment romantique, d'autre part, une grosse composante dépressive portée par l'auteur, mais qui semble être partagée par beaucoup d'auteurs et de personnages russes (on retrouve une mélancolie profonde chez Andrei dans Guerre et Paix), enfin, l'idée que l'absurde et le magique peuvent faire irruption dans le réel, parce que le réel est déjà absurde et magique. C'est quelque chose qu'on voyait chez Gogol, mais qui est développé et qui champignonne chez Boulgakov à cause du totalitarisme du régime communiste. Quand il y a des gens qui doivent cohabiter à 75 dans un appartement, ça fait un peu chapeau où tu fais entrer des lapins. Quand tu travailles dur tout le mois et qu'on te paie en boîte d'allumettes et que tu es censé en vivre, on te demande de faire des miracles. Quand Dieu n'existe pas mais qu'on déifie des hommes, on te demande de croire un peu au surnaturel. Et quand des hommes en noir viennent chercher ton voisin du dessous et qu'il disparaît pschouf et tout le monde fait comme s'il n'avait jamais existé, c'est probablement de la magie, enfin, c'est l'explication la plus rationnelle  
 
Je trouve que ce mélange drame romantique + mélancolie profonde + goût du fantastique délirant + autodérision condense des choses qu'on peut voir chez d'autres auteurs russes.

Du coup les russes, ils ont perdu leur âme, ou pas ?

Tellement vrai
C'est le Nez de Gogol poussé encore plus loin.

Pinocchio va encore plus loin.  

Il paraît que c'est super violent, dans la version originale, ça

 
Je l'ai lu il y a une dizaine d'année, je me rappelle que :
 

 
C'est très moralisateur (famille, école, travail), apprentissage par la punition. C'est vrai que Pinocchio est particulièrement... enervant. Con comme un balai.

merci du conseil  grâce à toi j ai passé un bon moment à lire ce pavé

Terminé Mademoiselle Solitude de Bill Pronzini. C'est l'histoire d'un type très seul qui croise tous les jours une fille très seule au restaurant, jusqu'au jour où il ne la croise plus, alors il va chercher à la retrouver. Lu sans déplaisir mais moyennement emballé, à cause d'un personnage principal un peu faible : j'aime bien les polars sans flics, ça change un peu, mais ce type-là... le coup du comptable triste qui se révèle, pourquoi pas, mais pas écrit comme ça. Sa "transformation" se fait sans finesse, ça rend sa quête assez niaise. Limite "et d'un seul coup, ça le frappa, il sentit qu'il devenait un autre"... Peut-être qu'il aurait fallu que le livre soit plus long pour décrire son changement avec plus de finesse. (Notons que l'un des accélérateurs de cette transformation c'est le souvenir d'une fellation qu'il a refusée, c'est pfff.)

Bref pas génial (pas nul non plus hein, juste bof) mais vite lu, c'est pratique.
D'après la 4e de couverture l'auteur a écrit un Grand prix de littérature policière, Hidden Valley, c'est peut-être celui-là qu'il faudrait que je lise.

Bon j'ai lu L'anomalie de Hervé Le Tellier, le Goncourt que tout le monde s'arrache.
 
Je dirais pas que c'est nul à chier, mais pas loin quand même  . Ca m'a furieusement fait penser à un mauvais Michel Bussi, le machin qu'on achète à la gare quand le train va partir et qu'on s'aperçoit que le marchand de journaux n'a plus de Télé Z.
 
Ca commence avec une imbrication d'histoires vaguement amusante, façon Lelouch des pires périodes, pour continuer en une deuxième partie en mode science-fiction à 2 dollars.
 
Et évidemment c'est impossible de s'en sortir avec une fin élégante, alors le gars choisit la plus grosse arnaque comme chute. Lost est enfoncé, et de très loin.
 
Et cette impression abominable que l'auteur a pioché au hasard dans Wikipedia pour sortir des paragraphes pseudo-techniques (mathématiques, physique, sécurité, religion...) à intervalles réguliers, mais putain bordel quoi    
 
Franchement y a rien à sauver, à part le titre.

C'est le nouveau Werber en fait ?  

 
Chais pas, jamais lu, mais on donne pas un Goncourt à Werber quoi.
 
Alors oui c'est peut-être pas sympa pour Le Tellier de juger son livre en fonction du prix qu'il a eu, et auquel il ne s'attendait pas, mais bon c'est difficile de faire l'impasse quand même.

Non

C'est un premier pas si tu lis peu, ça peut représenter une passerelle pour aller vers des bouquins mieux foutus quand même.
 
Les personnages sont caricaturaux, écrit avec les pieds et le fond mystico scientifique est toujours le même dans tous les bouquins.
 
C'est globalement assez mauvais

Le souci avec le côté didactique de Werber, c'est que c'est très approximatif.
 
C'est aussi pour ça que je le vois comme une passerelle pour aller approfondir des sujets.

J’ai commencé L’amour aux temps du choléra (Gabriel Garcia Marquez).
Après quelques dizaines de pages -une bonne soixantaine dans mon édition- les vrais protagonistes se présentent, l’histoire commence enfin, c’est assez surprenant (non pas que cette première partie m’ait dérangée, au contraire je m’étais attachée aux personnages du début).

J'en ai lu plusieurs, les fourmis, les thanatonautes et un où il y avait des personnages réels (le nom m'échappe), j'avais bien aimé.
Édit: Nous les Dieux.

Quand on a 14 ans, oui, c’est très bien

Ça c'est cool en tout cas  

Je vois pas le rapport, je dis ce que j’en pense.  
 
J’ai bien aimé quand j’étais jeune, maintenant ça m’écorche les yeux.  
 
Et j’en ai tout un tas à la maison, que je ne jette pas pour que mes gosses les lisent quand ils seront ados car c’est bien « pour commencer ».  
 

Je viens de finir “la disparition de Stéphanie Mailer”.  
J’ai beaucoup aimé sa façon d’écrire, c’est bien prenant.

J'ai lu un livre pour enfants, pour changer, ça s'appelle Robot sauvage de Peter Brown et c'est l'histoire d'un robot qui fait naufrage sur une île déserte et qui va survivre au milieu de la nature et de ses habitants. Je connaissais l'auteur pour ses livres pour enfants (cartonnés 32 pages disons), là il s'agit d'une histoire illustrée de 300 pages. J'ai trouvé ça très beau, malgré un début un peu mou. Les illustrations sont très réussies également, à l'image de la couverture (mais en noir et blanc) :  
 

 
Pour ceux que ça intéresse il est écrit à partir de 9 ans.

Hello,
 
Ma mère doit se faire opérer la semaine prochaine. Je cherche donc des livres sympas qui pourraient lui changer les idées.  
En temps normal elle aime bien les polars donc je vais lui acheter quelques nouveautés, mais je cherche des livres sympas, rigolos, un peu moins déprimants ^^ si elle a besoin de se remonter le moral. On ne peut pas lui rendre visite avec le covid malheureusement.  
Idéalement rien qui ne parle de maladie / cancer / hôpital etc.  
Des idées?  
 
Je lui ai redonné des Nicole de Buron pour le moment mais je cherche d’autres idées.

Pour réunir polar et humour :
* Le bikini de diamants de Charles Williams (Gallmeister)
* Midnight Examiner de William Kotzwinkle (Rivages)
* La bouffe est chouette à Fatchakulla de Ned Crabb (Folio policier)
 
En saga pleine de bonne humeur, la trilogie de Corfou de Gerald Durrell. En roman historique, best-seller d'il y a 30 ans, Ces messieurs de St Malo de Bernard Simiot.  Puisqu'elle aime les polars, je te conseille en tout cas d'axer tes achats plutôt sur des livres prenants que chercher "rire et positivité" à tout prix. Pour oublier un peu une situation de vie angoissante, rien de tel que l'immersion dans une fiction. Et les livres rigolos ne sont pas forcément les plus immersifs.

 
C'est toujours pareil avec les bouquins primés, tout le monde se met a les lire pensant avoir affaire à des chefs d'œuvres de la littérature alors que ce n'est pas ça du tout. Ce sont juste les fruits d'un système promotionnel dans l'édition. Si on veut lire des chefs d'œuvre à coup (presque) sur, il faut lire de la littérature classique  (l'âge permet de filtrer) ou alors faire confiance à son réseau de critiques pour trier dans ce qui sort.
 
Pour en revenir a l'Anomalie, je n'ai pas trouvé que c'était un mauvais bouquin, j'ai pris un certain plaisir à le lire, du fait d'une certaine qualité dans l'écriture, mais je suis quand même resté sur ma faim. Au moment où je l'ai lu, il n'avait pas encore eu le Goncourt, du coup, j'en attendais rien de plus d'où une absence de déception.
 
Par principe et par esprit de contradiction, je boycotte généralement les prix littéraire à leur sortie, j'attend plutôt quelque années avant de les lire, si ils en valle la peine. Si tout le monde faisait la même chose, ça casserai ce système promotionnel ridicule. Comme la nature a horreur du vide, il serait remplacé par autre chose, j'imagine.

Un petit résumé qui spoile pas vite fait ?

énorme +1
d'ailleurs ça fait presque 10 ans que je les ignorent. Déjà déçu de la brique "Les Bienveillantes" beaucoup trop lent et trop long, puis "la carte et le Territoires" trop fort pour mon QI normal, pourtant j'aime Huellebecq, dont "Soumission".
Alors bof... acheter les Goncourt c'est généralement bon pour une élite, mais j'estime que la majorité des acheteurs débordée de la pub autour est régulièrement déçue de leur lecture.

 
Une élite ??? Acheter les Goncourt, c'est au contraire ce que font des tas de gens qui ne savent pas acheter, pour faire un cadeau à quelqu'un à qui ils ne savent pas quoi offrir. Ça se fait beaucoup à Noël d'acheter « le dernier Goncourt, c'est pour ma grand-mère qui lit beaucoup mais je ne sais pas trop ce qu'elle aime alors ça au moins c'est sûrement pas trop mal ».

Ouais c'est comme la médaille d'or du concours agricole au rayon pinard