Reprise du message précédent :

Tellement. L'aigri le plus célèbre de l'histoire de la littérature et certainement le plus chiant aussi.

   
 
Quelques très belles lectures pendant les vacances   :
La mare au diable de Sand

J'avais lu il y a fort longtemps François le Champi qui m'avait laissé un charmant souvenir et dont l'histoire m'avait semblé osé pour l'époque Ici on est vraiment dans le classique, un paysan veuf qui va se rapprocher d'une pauvrette. J'aime beaucoup pour la plongée dans cette belle campagne française à jamais disparu. La dernière partie ressemble vraiment à un ouvrage d'ethnographe, on y trouve la description d'une fête de mariage qui semble, comme le note en effet l'auteur de la préface, tenir plus d'une cérémonie dogon qu'autre chose.
La Vendetta de Balzac

Quel plaisir que de retrouver la phrase balzacienne, j'adore ce mec   On est ici dans la nouvelle un peu mineure mais pourtant que de beaux moments   Par exemple, la description de la belle jeune Corse, dont les parents ont fui leur île après une vendetta, peignant dans un atelier parisien en compagnie d'un groupe de jeunes villes. J'y étais.  
Enfance, de Gorki

L'autobiographie de Maxime Gorki, écrivain russe qui finira écrivain officiel et chantre du "réalisme socialiste" sous Staline.
Quelle plongée dans l'âme russe, une lecture marquante assurément. Le genre d'ouvrage dont j'aimerais connaître par coeur des passages entiers (des descriptions de la nature, de personnages d'une poésie et d'un humanisme fou). A chaque lecture, j'en ressortais gagné par la mélancolie : c'est parfois drôle, souvent triste, toujours grandiose d'une certaine manière. Je suis absolument fasciné par ce peuple russe, ces éternels enfants sauvages et sans limites, confrontés à la misère noire et pourtant capables de se lancer dans des danses folles, sur le rythme de la guitare de l'oncle violent qui quelques jours auparavant avait tenté d'étrangler son frère    
Déçu que les suites soient quasiment introuvables... et de manière générale seules quelques oeuvres sont accessibles aujourd'hui, j'aurais voulu en lire bien plus.

Spas toi biez qui détestes George Sand ?

Mmmnoon je crois pas. C'est peut-être quelqu'un d'autre du club des dixneuvièmistes

Je viens de me procurer Le dieu venu du centaure de Dick, j'espère que c'est cool  

La mare au diable m'avait beaucoup déçu (mon premier George Sand). Une histoire cousue de fil blanc, on ne s'attache pas aux personnages, la fin arrive abruptement... Ca ne donne pas envie d'explorer l'œuvre de George Sand.

Mais la petite Fadette ché cromeugnon  

 
C'est un de mes préférés de cet auteur.
Si tu as l'habitude de lire du Dick, tu vas adorer.
Si c'est un de tes premiers, ça va te faire bizarre.    

Rétrospective 2020 :
 
Gérard Noiriel - Une histoire populaire de la France : ouvertement inspiré d'Howard Zinn qui avait écrit sur le sujet aux USA, texte clair et précis pour une remise en perspective intéressante.
 
Marie Darieussecq - Notre vie dans les forêts : dystopie à la fois glaçante, drôle et mélancolique sur le thème du clonage, un peu court mais sympa.
 
Lars Kepler - Le chasseur de lapins : du polar suédois avec un bon suspense, bien foutu et prenant.
 
Douglas Hofstadter - Gödel, Escher, Bach : gros pavé entrecroisant les points communs entre le théorème d'incomplétude de Gödel, les gravures d'Escher et les motifs musicaux imbriqués chez Bach; pas toujours facile à suivre, surtout quand il tartine des pages entières sur la théorie des nombres, mais très intéressant/instructif.
 
Mary Doria Russel - Le moineau de Dieu : de la SF à la fois tragique et belle, avec des thèmes pour le moins originaux (c'est pas souvent qu'on croise des jésuites explorant des planètes lointaines ).
 
Denis Guedj - Le théorème du perroquet : la succession d'anecdotes historiques autour des maths est sympa, mais l'intrigue sous-jacente un peu trop vite torchée, bref c'est distrayant quand même.
 
Jean-Paul Dubois - Vous plaisantez, monsieur Tanner : roman rapide et léger causant des affres de la rénovation et des multitudes d'artisans bizarres (voire franchement filous) qu'attire un chantier.
 
Paul d'Ariste - La vie et le monde du Boulevard : un ouvrage un peu daté qui replonge dans l'âge d'or des Grands Boulevards à travers la biographie de Nestor Roqueplan (dandy-journaliste assez largement oublié de nos jours).
 
Nilo Cruz - Un cigare dans la bouche de Tolstoï : pièce de théâtre évoquant la fin de la grande période des fabriques de cigares floridiennes, écriture élégante mais parfois un peu chargée.
 
Trevanian - Incident à Twenty Mile : un bon western bien crépusculaire et implacable.
 
Virginie Despentes - Bye bye Blondie : excessif, passionné, cru, punk, bref du Despentes somme toute classique.
 
Bill Pronzini - Mademoiselle Solitude : roman noir plutôt original, le héros n'ayant au départ rien d'un enquêteur chevronné ni même beaucoup de charisme.
 
Philippe Sands - Retour à Lemberg : un juriste qui sait rendre vivant son récit même quand il part dans les subtiles différences entre crimes contre l'humanité et génocide.
 
Neil Gaiman - Neverwhere : Londres face cachée, comme un genre d'Alice au Pays des Merveilles mais avec plus d'égouts et l'humour de Gaiman, bon rythme bien que faiblissant un peu vers la fin.
 
Ivan Gontcharov - Oblomov : procrastineur invétéré le héros apparait sous des traits d'abord un peu comiques, puis agaçants mais en même temps touchants; se lit quasiment d'une traite.
 
Au final ma seule déception de l'année était peut-être le bouquin de Denis Guedj, je m'attendais à mieux.

Cette année je crois que j'ai commencé plus de livres que je n'en ai fini

Il suffit d'en abandonner un seul en même temps (sans devoir en terminer un de l'année N-1).
On peut dire que ça m'arrive tous les ans.

Je viens de finir Confiteor de Jaume Cabré, bordel cette claque
 
Merci au topic de me l’avoir fait découvrir  

 
J'ai commencé et pas fini plus de livres que je n'en ai terminés, si tu préfères

Exceptionnel oui.

Année un peu pourrie par le covid de mon côté, ça m'a beaucoup perturbé et empêché de me concentrer. Pendant l'accalmie estivale, j'ai réussi à lire un peu, je retiendrai surtout
Tours et détours de la vilaine fille de Vargas Llosa. Une très belle non-histoire d'amour, mélancolique douce-amère, avec des personnages attachants, et ça faisait voyager pour pas cher. Peut-être pas le meilleur de Vargas Llosa mais un de ceux que j'ai préférés, et qui réconcilie les handicapés de l'amour comme moi avec leur infirmité.

Petite question pour ceux qui ont lu Les Aventures de Jack Aubrey de Patrick O’Brian.
 
S’agit-il de romans complètement indépendants (même si je comprends bien qu’il y a des personnages récurrents) ou bien s’agit-il d’une histoire au long cours ?

Vaut mieux les lire dans l’ordre, parce que tu suis l’évolution d’Aubrey dans sa carrière et que la description d’une carrière dans la royal navy, c’est ce que je trouve de plus intéressant dans le livre.
En revanche, si tu es plutôt attiré par l’aspect aventures/batailles navales, je suppose que ce n’est pas trop dérangeant de les lire dans le désordre.

Ça n'a pas été une grande année niveau lecture pour moi, pas vraiment de coup de cœur, cependant les meilleurs auront été :
 
- Le Soldat oublié de Guy Sajer, récit d'un français dans l'armée allemande sur le front Russe quand ça commence à aller très mal
- Cadavre exquis de Agustina Bazterrica, les animaux ont disparu, on élève des humains pour leur viande
- Barbarossa de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, livre d'histoire sur l'invasion de la Russie, c'est Lopez, c'est top
- Les Mensonges de Locke Lamora, un peu de fantasy, plutôt voleur et steampunk, sympa
- Le Turquetto de Metin Arditi, roman historique, euh me rappelle plus trop de l'histoire    
- Sur le toit du monde: Hors-la-loi et aventuriers au Tibet de Peter Hopkirk, l'histoire de la découverte du Tibet par les occidentaux, ça vaut pas Le grand jeu mais c'est tout de même très bien
- Les lions diffamés - Cycle d'Ogier d'Argouges de Pierre Naudin, roman historique ayant pour cadre la guerre de cent ans, ça ressemble un peu à Fortune de France, très détaillé sur la vie quotidienne, vraiment bien, le tome 2 est au même niveau
- L'Effondrement de l'Empire de John Scalzi, de la SF avec un empire galactique avec des complots et tout, c'est pas un grand livre mais c'est bien écrit, divertissant, si on aime le genre "ça se lit tout seul", c'est en 3 tomes, le dernier sort en février chez nous
- Eriophora de Peter Watts, de la SF dans un genre différent, on est dans un vaisseau spatial chargé d'installer des ports des étoiles, c'est un voyage au long court pour quelques humains, malheureusement ils ont aucune plus aucune nouvelle de la Terre ou de quoique ce soit depuis des milliers d'années et ça pose des questions    
- La Main gauche de la nuit de Ursula Le Guin. Faut que je lise de livre de cette dame, c'est vraiment bien écrit. Encore de la SF, planet-opera.
- Légende de David Gemmell. Des héros, plein de méchants à tuer, sorte de version fantasy de la bataille des Thermopyles. C'est simple mais efficace.
- La Mémoire des vaincus de Michel Ragon. Le dernier mais non le moindre, un roman historique passionnant, biographie imaginée d'un jeune parisien anarchiste qui va connaitre la première guerre mondiale, s'exiler en Russie au tout début du régime communiste, puis faire un tour en Espagne durant la guerre civile, etc... tout ça prétexte à nous immerger dans les moments importants de cette période. Très humain, le passage désabusé chez les cocos est vraiment excellent, on est au Kremlin avec Lénine, Trotski, dans les campagnes, de la culture divertissante mais sans oublier l'aspect social et les petites gens. Presque du Zola parfois, presque du Orwell de Hommage à la Catalogne à d'autres moment, presque parce que faut pas exagérer non plus mais très bon bouquin.
 
Ça fait pas mal de livres au final  
 
Les flops pour le fun :
- Semiosis de Sue Burke en SF
- My absolute darling de Gabriel Tallent, j'ai ramé pour le terminer
- L'Empire Ultime - Fils-des-Brumes, tome 1 de Brandon Sanderson, du YA, honte au topic fantasy de conseiller ce truc  

J'essayais de résumer Le Maître et Marguerite à quelqu'un, c'est un roman riche et je me suis toujours demandé pourquoi les gens faisaient une telle fixation sur le chat, au point de faire des couvertures qui n'ont un peu rien à voir, par exemple celle-ci :

« Vazy c'est Le Maître et Marguerite yaka mettre un chat »

La couverture d'Inculte fait un peu plus chat noir démon, c'est un peu plus raccord :

Mais c'est pareil, je trouve ça un peu paresseux comme raccourci, même si comme tout le monde j'aime beaucoup le personnage du chat et le genre de scène où il fait des commentaires désobligeants en s'envoyant un petit verre de vodka et en piquant dans les zakouski avec une petite fourchette. Il y a eu une version théâtrale qui avait le chat, mais en mode « chat du démon » :

On trouve aussi des couvertures qui n'ont pas l'air d'avoir beaucoup de rapport avec l'histoire (des bouts de tableaux, des portraits, des images de film). J'ai l'impression qu'il est plus rare d'avoir une couverture dessinée ad hoc et qui fasse directement référence à des éléments de l'histoire. C'est le cas de celle de Biblio, qui n'est pas très jolie mais colle très fort à un des pans de l'histoire :

Bizarrement, j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de couvertures avec le cinquième procurateur de Judée, le chevalier Ponce Pilate

Je me demande quelle serait ma couverture idéale

Edit : INB4 Randall suggère des lettres embossées et des nuages roses fluo

J’avais la biblio. Très moche. Le havane pléiade à côté c’est joyeux.
 
Je sais pas, ça doit être vendeur, les chats  
 
Et ça change du désespéré de Courbet

Merci.    
 
J'envisage de me lancer dedans, mais j'ai pas vraiment envie de me retrouver dans un cycle de romans complètement indépendants et sans lien autre que le personnage principal.  
Je suis déjà dans les Maigret, et je préférais éviter ce type de dynamique que j'apprécie moyennement (même si Simenon ça reste bien, hein   ).

Certes

J'ai aussi l'édition Bouquins où c'est la tête de Boulgakov qui te regarde d'un air hanté, je l'aime beaucoup mais mon exemplaire est un peu ravagé, je l'ai acheté d'occasion déjà abîmé dans les années 90 avant de le lire, de le relire et de déménager plusieurs fois avec.

Je conseille quand même de commencer par Master and Commander, avec présentation et rencontre des personnages. Et fais gaffe, les personnages et l’ambiance navy XVIIIe sont top mais toutes les scènes d’action sont écrites en schtroumpf naval. Enfin perso, j’y connais rien alors j’avais une idée très confuse de ce qui se passait.

Y a la couv' du Maître et Marguerite avec Adjani sinon
Et après, objectivement, on peut taper dans l'iconographie de Faust sans que ça soit trop à côté de la plaque, aussi.

 

 
J'en profite pour placer perfidement Le corsaire rouge, de J.F. Cooper, tu pourras râler aussi. De la bouline et du tillac, matelot !

C'est la mienne

État quasi neuf, je te le fais à 100 balles  

 
Il a un petit air de

 
Sympa ton message sur les couvs.

De mon côté j'ai terminé Black cherry blues de James Lee Burke, le troisième tome de la série Dave Robicheaux. La troisième de couv m'apprend qu'il a remporté plusieurs prix, et de mémoire c'est le préféré de mon libraire, j'en attendais donc beaucoup et je n'ai pas été déçu. J'apprécie notamment sa lisibilité : dans les deux tomes précédents je me souviens avoir parfois un peu galéré à bien tout comprendre (à cause du style ou de l'histoire, je ne sais plus vraiment ), là je n'ai pas eu de souci. Au delà de ça c'est du Robicheaux de James Lee Burke, qui se retrouve ici au cœur d'une histoire mêlant territoires indiens, réserves de gaz et affranchis, une histoire vraiment noire dont on se demande comment il peut se sortir puisqu'il est accusé de meurtre et qu'il n'est plus flic. Deux bémols quand même, quelques descriptions qui finissent par m'ennuyer et les rêves, bouhhh j'aime pas les rêves. Un bon polar.

J'ai aussi celle-là
Edit : j'aime beaucoup les éditions Bouquins, je trouve le papier très agréable. Un peu genre Pleiade mais modernisé.

Ça mérite une délation à Psychoreve ça !      
A+,

Je crains de ne pas avoir la référence.

 
Hmmmm je me demande si je ne l'ai pas dans un coin celui-là, acheté mais pas lu. Je me rappelle avoir calé sur L'Écumeur de mer du même auteur et ça avait peut-être cassé mon élan.  
 

 
Bien tenté, heureusement que j'aime les livres à moitié détruits sinon il faudrait que je rachète la moitié de ma bibliothèque à des escrocs comme toi  
 

 
Oui, et ils vieillissent relativement bien ; le papier jaunit beaucoup sur certains mais la colle est bien. Je trouve que la reliure souple tient mieux le coup que celle des Quarto qui est plus rigide mais pas assez pour supporter son propre poids, et dont les « plats » s'arrachent un peu facilement. Ma Recherche en Quarto a perdu tous ses angles.

Je vous fait mon bilan 2020, ça va être rapide, vu que j’ai lu moitié moins que les années précédentes.
 
En non-fiction, lu un seul ouvrage, l’histoire de la police chez Belin, que je ne recommande pas.
 
En littérature de genre et en littérature classique, rien de mémorable.
 
Bien aimés 2 pavés très bien foutus, qui font voyager dans un autre monde. Ils sont déjà bien connus du topic : Seul dans Berlin de Fallada et L’équilibre du monde de Mistry.
 
Ceux qui m’ont le plus marqué avec le recul : le Manuel à l’usage des femmes de ménage de Lucia Berlin et Le Cavalier suédois de Leo Perutz.

Confinement oblige, moins de transports en commun, et du coup j'ai beaucoup moins lu en 2020. 15 livres sur ma liste, j'en avais lu le double en 2019.  
 
Here we go :
 
- J'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck : efficace quoique parfois un poil long, l'histoire d'un tueur d'état sur fonds des attentats parisiens des années 80. Du bon page turner.
 
- Confiteor de Jaume Cabre : bon y'a pas à hésiter, c'est forcément ma meilleure lecture de l'année, grosse claque de narration. Chef d'oeuvre.
 
- La tempête qui vient de James Ellroy : quel ennui, quelle déception. J'ai l'impression qu'Ellroy n'a plus rien à écrire, pourtant il le fait sur 800 pages. Je ne lirai pas le prochain.
 
- L'institut de Stephen King : du King classique, bon page turner, malgré une fin un peu ratée (comme souvent)
 
- Evasion de Benjamin Whitmer : une bonne petite claque, c'est compact et ciselé, l'action est classique mais les personnages sont salés. Du pur roman noir, bien sombre comme on aime.
 
- Dome 1 & 2 de Stephen King : une relecture de circonstance en plein confinement.
 
- Trois mille chevaux vapeur de Antonin Varenne : c'est vendu comme un roman d'aventures, en fait c'est du noir dans une époque atypique (pour du noir).  
 
- Les espions de la terreur de Matthieu Suc : une enquête sur les réseaux de l'Etat islamique. C'est bien mais ça manque un peu de profondeur et de structure dans la narration poiur tenir jusqu'au bout. Je ne l'ai pas fini. Dans le genre, j'ai préféré les Revenants de David Thomson.
 
- Tout autre nom de Craig Johnson : délicieux plaisir coupable, même si ce n'est pas le meilleur des aventures de Walt Longmire. Ca fait le job quand même.
 
- Là-bas de Joris Karl Huysmans : bon j'en ai parlé sur ce topic, c'est un peu une curiosité au milieu de mes lectures habituelles, assez savoureux par son côté suranné et ses moeurs du XIXème.
 
- Marseille 73 de Dominique Manotti : du polar français de qualité comme toujours avec Manotti, on retrouve son personnage fétiche, le commissaire Daquin à ses débuts. FN, OAS et compagnie à Marseille...
 
- La nazi et le barbier de Edgar Hilsrenrath : l'histoire d'un nazi qui fuit les camps et endosse l'identité de son ami juif, puis émigre en Israel où il devient le plus engagé des sionistes. Du grand Hilsenrath
 
- Sérotonine de Houellebecq : je pense qu'il n'est plus la peine de le présenter, j'ai bien aimé ses habituelles provocations et cette dépression ouatée qui s'étiole dans rayons traiteurs des moyennes surfaces de centre ville.
 
- L'attaque du Calcultta Darjeeling, de Abir Mukherjee : un bon divertissement dans l'Inde colonisée, avec un inspecteur british accro à la came et pince sans rire façon Philipp Kerr. Ca se laisse bien lire.
 
Et je termine l'année avec A la ligne de Joseph Pontus, une prose sans ponctuation sur le travail en usine vécu et vu par un littéraire. J'avais lu ici qu'il y avait beaucoup d'aigreur dans ce roman, je ne trouve pas, il y a simplement un quotidien abrutissant, et ce témoignage qui sert d'exutoire de survie à l'auteur. J'aime beaucoup.

Moi vous avez qu'à filtrer sur mes posts

/Feignasse

pas tout à fait fini, il me reste l’épilogue, c’est triiiiste mais c’est un beau voyage

 
Ça m’a l’air pas mal ça, dans le même genre il y a l'établi de robert Linhart. Une lecture de passages avait été fait sur France Inter dans l’émission de Laure Adler.

Tous ces posts de biez' parlant de moi  

Oui, L'établi est devenu quasiment un classique moderne. Mais Pontus a bien résumé en interview la différence entre Linhart et lui :

C'est ce qui manque à Linhart, intellectuel parisien, qui va bosser un an à l'usine dans le cadre d'un programme militant pour noyauter la CGT et la "maoïser". Il y a un gouffre entre "je fais une expérience" et "c'est ma vie" (j'ai moi aussi bossé à l'usine pour bouffer et payer ma chambre au mois, je sais de quoi je parle   ). Dans le genre immersion chez les pauvres, je trouve que Florence Aubenas est bien plus intéressante que Linhart, ne fût-ce que parce qu'elle n'a pas les lunettes idéologiques paternalistes et stupides de Linhart.

 
C'est marrant car j'ai un pote qui a bossé dans les Ferry pour le même job qu'elle et qui a lu son bouquin . Et du coup il trouvait qu'elle exagérait un peu.