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Auteur Sujet :

[Topic écriture alternatif n°9] Nouvelle du rude hiver Nouveau sujet !

n°19552158
cballot
Posté le 19-08-2009 à 09:57:16  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

panchopa a écrit :

[:bakk38]  
Vivement le prochain !
 


 
oui voilà [:sailorcarom]  
 
encore et encore  
*soupir*


---------------
Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres - La Boëtie
mood
Publicité
Posté le 19-08-2009 à 09:57:16  profilanswer
 

n°19552328
Krapaud
Posté le 19-08-2009 à 10:16:40  profilanswer
 

:jap:! du grand Potibato!

n°19552695
darage
Lurke je suis ta paire
Posté le 19-08-2009 à 10:45:48  profilanswer
 

je n'ai lu que la citation de départ pour l'instant ... mais je commentes dèjà... cette chanson est une merveille, et laisse présager du meilleur...
 
bon j'y retournes... filerai le reste des mes commentaires plus tard... car je le prévois plus copieux.
 


---------------
Si j'étais dieu, j'croirais pas en moi...
n°19552988
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 11:05:50  profilanswer
 

cballot a écrit :


 
oui voilà [:sailorcarom]  
 
encore et encore  
*soupir*


 
Bon, d'accord :)
 

Krapaud a écrit :

:jap:! du grand Potibato!


 
Merci, Monsieur Krapo :)
 

darage a écrit :

je n'ai lu que la citation de départ pour l'instant ... mais je commentes dèjà... cette chanson est une merveille, et laisse présager du meilleur...
 
bon j'y retournes... filerai le reste des mes commentaires plus tard... car je le prévois plus copieux.
 


 
 
Je vais lire les autres, depuis le temps que je fais mariner tout le monde  [:in ze navy ii:3]  


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19553999
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 12:13:59  profilanswer
 

nixnbk a écrit :


C'est fichtrement bien écrit, bravo  [:implosion du tibia]
Tu retranscris superbement la situation, j'ai eu l'impression en lisant ton texte que j'étais la femme dans cette chambre.

 

Par contre, j'ai bien lu une partie avec des téléphones éteints, mais je trouve pas de SMS ni d'allusion à celui-ci. (ou alors j'ai du rater un passage).


Merci  [:chatte de garde]

 


Spoiler :

Coquine :o

 


Alors pour moi c'est ici :

Citation :

Nous leur avons écrit du bout des doigts que tout allait bien. Que ces jours de vacances étaient une bénédiction.



Message édité par In Ze Navy II le 19-08-2009 à 12:14:25

---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19555216
panchopa
le lama de Lima
Posté le 19-08-2009 à 14:02:02  profilanswer
 

Vous avez remarqué que le mien à été écrit en moins d'une heure ?  
Hein, hein HEINNNNNNNNN ???!!


---------------
Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
n°19555407
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 14:15:09  profilanswer
 


 
 
Les meubles. Toutes des salopes.


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19555413
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 14:15:35  profilanswer
 

panchopa a écrit :

Vous avez remarqué que le mien à été écrit en moins d'une heure ?  
Hein, hein HEINNNNNNNNN ???!!


La vitesse, c'est dépassé  [:lulu110]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19555528
nixnbk
Strip the flesh salt the wound
Posté le 19-08-2009 à 14:24:44  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :


La vitesse, c'est dépassé  [:lulu110]


c'est pour te rassurer que tu dis ça ?  [:chepakoi]


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I'll feed your skin snacks to my cockatiel!
n°19555561
panchopa
le lama de Lima
Posté le 19-08-2009 à 14:26:28  profilanswer
 

Tu parles, cette tortue aurait écrit le texte en moins de temps que moi
 
http://img27.imageshack.us/img27/9774/murderturtle.gif


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Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
mood
Publicité
Posté le 19-08-2009 à 14:26:28  profilanswer
 

n°19555574
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 14:27:28  profilanswer
 

nixnbk a écrit :


c'est pour te rassurer que tu dis ça ?  [:chepakoi]


 
 
Oh ?  [:segorly]


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19559791
appleaddic​t1
Posté le 19-08-2009 à 19:47:24  profilanswer
 

IZN,
Merci pour "Dans le square les arbres sont couchés..."
Tu écris magnifiquement bien, rien n'est inopérant, les dès ne sont pas pipés et ton texte m'a transportée sans complication dans l'intimité de cette belle histoire.
[:draculax]

n°19560087
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 20:19:46  profilanswer
 

C'est très gentil, merci :)


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19560668
darage
Lurke je suis ta paire
Posté le 19-08-2009 à 21:03:42  profilanswer
 

IZN, ta vision de l''aspect rude de tes hivers est si terrible, que je me sent l'âme d'un masochiste se faisant fouetter avec des plumes...
 
sinon je vais éviter les superlatifs a répétition, mais superbe plume et je suis sous le Charme (qui dorénavant n'est plus effeuillé par la rudesse de l'hiver)  :D


---------------
Si j'étais dieu, j'croirais pas en moi...
n°19560854
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 21:19:20  profilanswer
 

Hé bien :o²²² :D
 
J'ai mis le premier post à jour, avec les histoires de tout le monde.
 
Voilà :)


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19560861
Aquaterrie​n
Aquoiboniste nostalgique
Posté le 19-08-2009 à 21:19:52  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :

Hop [:me gusta:1]
 
 

Spoiler :


                                                          Révolution
 
 
                                                               Ramenez le drap sur vos yeux et
                                                               Entrez dans le rêve  

                                                               […] Découper le monde à coups de rasoir
                                                               Pour voir au cœur du fruit le noyau noir.

 
                                                                                    Gérard Manset, Entrez dans le rêve
 
 
« Dans le square, les arbres sont couchés... »
Tu le dis doucement. Et puis tu le chantonnes. Et moi, je regarde ton dos et puis tes hanches enroulées dans mon paréo bleu. Tu fumes, la fenêtre est entrouverte ; l’air du printemps, les rumeurs de la Saône se faufilent dans la touffeur de la chambre. Nos montres emmêlent leurs bracelets. Nos téléphones sont éteints. Nous leur avons écrit du bout des doigts que tout allait bien. Que ces jours de vacances étaient une bénédiction.
 
Un peu plus tôt nous avions allumé la télévision aérienne, cette grosse boîte noire qui dort, et qui ruisselle, écho vertigineusement éloigné, de l’autre monde et de sa barbarie.
Et nous avions parlé presque sérieusement. La terre tourne encore, peut-être. Le vin de chez toi étincelait de grenat inflexible dans nos petits verres démodés. J’étais assise sur le sol, entre tes cuisses. Au chaud de ta main souple.  
«  Je crois que nous avons encore manqué les informations, c’est très grave, soupirais-tu, la mine parfaitement déconfite, en découvrant, stupéfait, les images rurales d’un documentaire manifestement alpestre. Mais peut-être que tu veux bien, tout apprendre sur la fabrication du reblochon ?
Sur l’écran, les bottes dans la paille fraîche, une vétérinaire potelée passait doctement en revue une étable paisible, caressant rêveusement l’entrecorne des paisibles vaches rousses.  
Oh tu sais, entre le marteau et l’enclume, entre la poire et le fromage, j’ai toujours eu du mal à choisir. Elle a l’air bien sérieuse, cette dame, non ?
Nous la retrouvions dans la laiterie, énumérant les bienfaits de l’AOC pour le maintien du patrimoine gastronomique de nos belles régions. L’essentiel, insistait-elle, c’est l’alimentation. Une fois que les fondements sont sains, on peut sérieusement penser à…
Je change ?
– Oh mais oui ! »

Sur la 3, le formidable champion du Lot-et-Garonne venait de chuter lors du cruel duel final. Conquête de l’espace. Je suis… Je suis…
Rien. Il n’était rien que déconfit, battu à plates coutures par une petite dame de Moselle, Mireille, qui n’ignorait rien, elle, des voyages mirifiques de Yuri Gagarine, et qui se vit offrir bien plus revigorant qu’un morne dictionnaire des synonymes : un séjour en Bavière, pour deux, dans un palace viscontien à souhait.  
Je n’enviai pas cette Mireille. Elle ne te connaissait pas. Elle ignorait tout de la soierie de tes caresses. Je renversai la tête en arrière, pour regarder ton visage à l’envers. J’aime tes yeux tout le temps. Je m’y abandonne.  
– Un dernier essai, ma douce ?
– Je t’en prie.

Je n’aurais pas été fâchée de croiser les traits réguliers et virils de James Bond, par exemple, mais on ne choisit pas le programme des soirées polar. A mille lieues de la troublante silhouette de Sean Connery, l’écran en couleurs affichait la mine matoise et burinée de cet acteur qu’on avait du mal à imaginer autrement que sur une bicyclette, même quand il assurait à une piquante rouquine que, non, vraiment, on n’emmenait pas des saucisses quand on allait à Francfort. Tu riais. Je pouffais dans ton giron touffu.
– J’éteins ?
– S’il te plaît. »

Pfuit, épée laser contre torrent de paroles inutiles, vainqueur par KO grésillant. Grosse boîte noire inopérante. Monde extérieur repoussé à une date ultérieure avec succès.  
 
Tu as éteint ta cigarette. Tu vas revenir. Je souris, en douce. J’aime ta voix quand tu chantes. Quand tu me taquines. Quand tu souris. Quand tu geins, aussi, et que je ne peux plus parler.
– « Les petites filles sages devraient en faire autant, ajoutes-tu, en rabattant le rideau de drap lourd devant la fenêtre embuée.
– Je ne vois pas comment je pourrais être davantage couchée !
– Les fesses en l’air ? A qui voudrais-tu faire croire qu’il s’agit d’une attitude convenable et propice au sommeil ? »

Tu gondoles haut perché un de ces sourcils touffus que tu as. Tu fais très bien semblant de me gronder. Sauf que, dessous la broussaille, je vois bien que ça pétille, le vert de tes yeux. De malice.  
Il n’est surtout pas l’heure du dîner. L’hôtel résonne de bruits lointains. La porte est fermée à clé. A double tour. Comme chaque fois.
 
Jouons.  
Et si les dés sont pipés, mon amour, je m’en fiche.
 
Convenable, propice, mon cul. Qui n’est joyeux que par toi chevauché.  
Et puis elle est pimpante, cette courtepointe en boutis rouge fleuri. Et douce sous ma peau nue. Je ne bouge pas. J’ondulerai plus tard. Je ne t’échapperai pas.
Je te nourrirai d’amour mouillé. Brûlant. Pour le dur si doux de toi. Ma main t’attend. Ma bouche. Tout de moi t’attend si fort.
 
Ta main me frôle les reins. Tout ce temps que tu prends avec ma peau. C’est la chaleur de ta paume qui me caresse, à peine me touches-tu.  
Tu es mon rêve qui mord, mon Capitaine Crochet, ma belle frégate. Ma pantelante complication, mon tourbillon vertigineux. Mon amour.
 
Demain, un autre jour, dans longtemps, je sortirai la tête haute de cette chambre, radieuse et étourdie, la peau vibrante encore, écorchée, les genoux rougis, les lèvres meurtries. Souriante. Aimée.  
Il reste du beurre de karité dans la petite boîte de métal sur la table de nuit. Le parfum de l’ylang-ylang, têtu. C’est plus doux pour celui qui gagne.
Je te regarde. Je ne me verrai jamais avec tes yeux. Qui me dévorent, qui grondent que tu ne t’habitueras jamais. Que tu me veux si fort. Si impérativement.  
Plus rien n’existe. Que ce terrible désir. Ne faire qu’un. Nous embrasser. A corps perdus. A oublier le reste. A mourir au monde. A vivre dans nos bras.
 
Tu te couches sur mon dos, ta joue me râpe l’épaule, ton souffle me frissonne à l’oreille ; tu chantes encore, tout doucement :
–  J’aime le silence immobile de nos retrouvailles.
 
Juste avant d'enrouler tes doigts dans mes cheveux et de me priver de souffle. Quand j’oublie de prier pour que le temps s’arrête.  
Parce qu’il s’arrête. Que le monde bascule. Viens.



 [:msaint]  
 
Mais c'est très bien.  :D


---------------
 ~ PIANOCEAN ~                                         Want to save the world? Burn a public bus.
n°19560883
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 19-08-2009 à 21:21:14  profilanswer
 

Un chouchou bien frais ? :o :whistle:


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19564810
nixnbk
Strip the flesh salt the wound
Posté le 20-08-2009 à 09:41:51  profilanswer
 

Aquaterrien a écrit :


 [:msaint]  
 
Mais c'est très bien.  :D


le quote intégral était il vraiment nécéssaire ?:/


---------------
I'll feed your skin snacks to my cockatiel!
n°19564815
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 20-08-2009 à 09:42:45  profilanswer
 

Mais euh tu n'es jamais content, toi, on dirait ? [:pingouino]
 
Tu es de la police des pixels ?


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19564943
nixnbk
Strip the flesh salt the wound
Posté le 20-08-2009 à 09:53:51  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :

Mais euh tu n'es jamais content, toi, on dirait ? [:pingouino]
 
Tu es de la police des pixels ?


Je suppose que je suis peut-être un peu aigri sur les bords. :D


---------------
I'll feed your skin snacks to my cockatiel!
n°19565080
LeRiton
Posté le 20-08-2009 à 10:04:10  profilanswer
 

Parlant de police, j'apparais deux fois dans la liste des textes. Et la première ne mène pas au bon endroit. C'est fou.
Donc la bonne : LeRiton
 
Tu le changes si ça te chantes hein :D

n°19567453
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 20-08-2009 à 12:40:00  profilanswer
 

Voilà, c'est réparé \o/


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19568315
LeRiton
Posté le 20-08-2009 à 13:50:18  profilanswer
 

nixnbk a écrit :


Rendez vous en septembre donc :o

Spoiler :

[:dieggg']



 
Retrouvé en relisant le topic :D
 
Ce faisant justement, je me marrais comme une grosse otarie bourrée à la bière devant le texte de stipey. Mon bureau étant sur le chemin de la machine à café, un collègue se retourne, montre moi le Power Point de cul qui te fait marrer, nononon c'est un texte super bien foutu regarde, et là stupeur : le con mec n'en décroche pas une.
 
Outre ma conviction qu'il y a de belles tanches, je m'interroge : ce texte (comme les autres) est-il intrinsèquement bidonnant, ou l'humour est-il réellement dépendant de l'individu comme le disait si bien Gégé au PMU hier soir ?
 

n°19568929
floootheon​e
Jack's colon
Posté le 20-08-2009 à 14:31:01  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :

Hop [:me gusta:1]
 
 

Spoiler :


                                                          Révolution
 
 
                                                               Ramenez le drap sur vos yeux et
                                                               Entrez dans le rêve  

                                                               […] Découper le monde à coups de rasoir
                                                               Pour voir au cœur du fruit le noyau noir.

 
                                                                                    Gérard Manset, Entrez dans le rêve
 
 
« Dans le square, les arbres sont couchés... »
Tu le dis doucement. Et puis tu le chantonnes. Et moi, je regarde ton dos et puis tes hanches enroulées dans mon paréo bleu. Tu fumes, la fenêtre est entrouverte ; l’air du printemps, les rumeurs de la Saône se faufilent dans la touffeur de la chambre. Nos montres emmêlent leurs bracelets. Nos téléphones sont éteints. Nous leur avons écrit du bout des doigts que tout allait bien. Que ces jours de vacances étaient une bénédiction.
 
Un peu plus tôt nous avions allumé la télévision aérienne, cette grosse boîte noire qui dort, et qui ruisselle, écho vertigineusement éloigné, de l’autre monde et de sa barbarie.
Et nous avions parlé presque sérieusement. La terre tourne encore, peut-être. Le vin de chez toi étincelait de grenat inflexible dans nos petits verres démodés. J’étais assise sur le sol, entre tes cuisses. Au chaud de ta main souple.  
«  Je crois que nous avons encore manqué les informations, c’est très grave, soupirais-tu, la mine parfaitement déconfite, en découvrant, stupéfait, les images rurales d’un documentaire manifestement alpestre. Mais peut-être que tu veux bien, tout apprendre sur la fabrication du reblochon ?
Sur l’écran, les bottes dans la paille fraîche, une vétérinaire potelée passait doctement en revue une étable paisible, caressant rêveusement l’entrecorne des paisibles vaches rousses.  
Oh tu sais, entre le marteau et l’enclume, entre la poire et le fromage, j’ai toujours eu du mal à choisir. Elle a l’air bien sérieuse, cette dame, non ?
Nous la retrouvions dans la laiterie, énumérant les bienfaits de l’AOC pour le maintien du patrimoine gastronomique de nos belles régions. L’essentiel, insistait-elle, c’est l’alimentation. Une fois que les fondements sont sains, on peut sérieusement penser à…
Je change ?
– Oh mais oui ! »

Sur la 3, le formidable champion du Lot-et-Garonne venait de chuter lors du cruel duel final. Conquête de l’espace. Je suis… Je suis…
Rien. Il n’était rien que déconfit, battu à plates coutures par une petite dame de Moselle, Mireille, qui n’ignorait rien, elle, des voyages mirifiques de Yuri Gagarine, et qui se vit offrir bien plus revigorant qu’un morne dictionnaire des synonymes : un séjour en Bavière, pour deux, dans un palace viscontien à souhait.  
Je n’enviai pas cette Mireille. Elle ne te connaissait pas. Elle ignorait tout de la soierie de tes caresses. Je renversai la tête en arrière, pour regarder ton visage à l’envers. J’aime tes yeux tout le temps. Je m’y abandonne.  
– Un dernier essai, ma douce ?
– Je t’en prie.

Je n’aurais pas été fâchée de croiser les traits réguliers et virils de James Bond, par exemple, mais on ne choisit pas le programme des soirées polar. A mille lieues de la troublante silhouette de Sean Connery, l’écran en couleurs affichait la mine matoise et burinée de cet acteur qu’on avait du mal à imaginer autrement que sur une bicyclette, même quand il assurait à une piquante rouquine que, non, vraiment, on n’emmenait pas des saucisses quand on allait à Francfort. Tu riais. Je pouffais dans ton giron touffu.
– J’éteins ?
– S’il te plaît. »

Pfuit, épée laser contre torrent de paroles inutiles, vainqueur par KO grésillant. Grosse boîte noire inopérante. Monde extérieur repoussé à une date ultérieure avec succès.  
 
Tu as éteint ta cigarette. Tu vas revenir. Je souris, en douce. J’aime ta voix quand tu chantes. Quand tu me taquines. Quand tu souris. Quand tu geins, aussi, et que je ne peux plus parler.
– « Les petites filles sages devraient en faire autant, ajoutes-tu, en rabattant le rideau de drap lourd devant la fenêtre embuée.
Je ne vois pas comment je pourrais être davantage couchée !
– Les fesses en l’air ? A qui voudrais-tu faire croire qu’il s’agit d’une attitude convenable et propice au sommeil ? »

Tu gondoles haut perché un de ces sourcils touffus que tu as. Tu fais très bien semblant de me gronder. Sauf que, dessous la broussaille, je vois bien que ça pétille, le vert de tes yeux. De malice.  
Il n’est surtout pas l’heure du dîner. L’hôtel résonne de bruits lointains. La porte est fermée à clé. A double tour. Comme chaque fois.
 
Jouons.  
Et si les dés sont pipés, mon amour, je m’en fiche.
 
Convenable, propice, mon cul. Qui n’est joyeux que par toi chevauché.  
Et puis elle est pimpante, cette courtepointe en boutis rouge fleuri. Et douce sous ma peau nue. Je ne bouge pas. J’ondulerai plus tard. Je ne t’échapperai pas.
Je te nourrirai d’amour mouillé. Brûlant. Pour le dur si doux de toi. Ma main t’attend. Ma bouche. Tout de moi t’attend si fort.
 
Ta main me frôle les reins. Tout ce temps que tu prends avec ma peau. C’est la chaleur de ta paume qui me caresse, à peine me touches-tu.  
Tu es mon rêve qui mord, mon Capitaine Crochet, ma belle frégate. Ma pantelante complication, mon tourbillon vertigineux. Mon amour.
 
Demain, un autre jour, dans longtemps, je sortirai la tête haute de cette chambre, radieuse et étourdie, la peau vibrante encore, écorchée, les genoux rougis, les lèvres meurtries. Souriante. Aimée.  
Il reste du beurre de karité dans la petite boîte de métal sur la table de nuit. Le parfum de l’ylang-ylang, têtu. C’est plus doux pour celui qui gagne.
Je te regarde. Je ne me verrai jamais avec tes yeux. Qui me dévorent, qui grondent que tu ne t’habitueras jamais. Que tu me veux si fort. Si impérativement.  
Plus rien n’existe. Que ce terrible désir. Ne faire qu’un. Nous embrasser. A corps perdus. A oublier le reste. A mourir au monde. A vivre dans nos bras.
 
Tu te couches sur mon dos, ta joue me râpe l’épaule, ton souffle me frissonne à l’oreille ; tu chantes encore, tout doucement :
–  J’aime le silence immobile de nos retrouvailles.
 
Juste avant d'enrouler tes doigts dans mes cheveux et de me priver de souffle. Quand j’oublie de prier pour que le temps s’arrête.  
Parce qu’il s’arrête. Que le monde bascule. Viens.




 
C'est écrit d'une si jolie façon [:vapeur_cochonne]  
J'ai eu un peu chaud, aussi [:osweat]  
 
(et oui, j'ai tout quoté, d'abord)


---------------
J'peux pas faire une légende avec un vieux qui enroule sa bite autour d'un bâton !
n°19570455
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 20-08-2009 à 15:58:30  profilanswer
 

C'est à cause de ce rude été que nous avons :o
 
Merci, Miss Floooo [:mullet]


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19599937
darage
Lurke je suis ta paire
Posté le 23-08-2009 à 12:18:27  profilanswer
 

:bounce:  
C'est quioùquandkonvote et qu'on passe a la saison 10 ?  :hello:


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Si j'étais dieu, j'croirais pas en moi...
n°19599955
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 23-08-2009 à 12:23:02  profilanswer
 

j'aime bien les dialogues secs mais je ne sais pas les faire :cry:
 
Inès :  
Je vois. (Un temps.) Pour qui jouez-vous la comédie? Nous sommes entre nous.
 
Estelle, avec insolence :
Entre nous?
 
Inès :  
Entre assassins. Nous sommes en enfer, ma petite, il n'y a jamais d'erreur et on ne damne jamais les gens pour rien.
 
Estelle :  
Taisez-vous.
 
Inès :  
En enfer! Damnés! Damnés!
 
Estelle :  
Taisez-vous. Voulez-vous vous taire? Je vous défends d'employer des mots grossiers.
 
Inès :  
Damnée, la petite sainte. Damné, le héros sans reproche. Nous avons eu notre heure de plaisir; n'est-ce pas? Il y a des gens qui ont souffert pour nous jusqu'à la mort et cela nous amusait beaucoup. À présent, il faut payer.
 
Garcin, la main levée :  
Est-ce que vous vous tairez?
 
Inès, le regard sans peur, mais avec une immense surprise :  
Ha! (Un temps.) Attendez! J'ai compris, je sais pourquoi ils nous ont mis ensemble.
 
Garcin :  
Prenez garde à ce que vous allez dire.
 
Inès :  
Vous allez voir comme c'est bête. Bête comme chou! Il n'y a pas de torture physique n'est-ce pas? Et cependant, nous sommes en enfer. Et personne ne doit venir. Personne. Nous resterons jusqu'au bout seuls ensemble. C'est bien ça ? En somme, il y'a quelqu'un qui manque ici: c'est le bourreau.
 
Garcin, à mi-voix :  
Je le sais bien.
 
Inès :  
Eh bien, ils ont réalisé une économie de personnel. Voilà tout. Ce sont les clients qui font le service eux-mêmes, comme dans les restaurants coopératifs.
 
Estelle :  
Qu'est-ce que vous voulez dire?
 
Inès :  
Le bourreau, c'est chacun de nous pour les deux autres.


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°19600777
Krapaud
Posté le 23-08-2009 à 14:38:39  profilanswer
 

le vote ! le vote ! le voteuh !
 
et le TEA de la rentrée!

n°19602374
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 23-08-2009 à 18:08:25  profilanswer
 

Je lis, en rentrant, ce soir.


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19602535
panchopa
le lama de Lima
Posté le 23-08-2009 à 18:24:23  profilanswer
 

D'accord, vivement, ce soir :o


---------------
Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
n°19620268
Krapaud
Posté le 25-08-2009 à 13:49:25  profilanswer
 

potibato, c'est un peu notre homme politique à nous : des promesses, mais pas de suite :mad:
 
sus à la dictature de la procrastination :d

n°19620393
nixnbk
Strip the flesh salt the wound
Posté le 25-08-2009 à 14:01:28  profilanswer
 

Krapaud a écrit :

potibato, c'est un peu notre homme femme politique à nous : des promesses, mais pas de suite :mad:

 

sus à la dictature de la procrastination :d


 [:aloy]

Message cité 1 fois
Message édité par nixnbk le 25-08-2009 à 14:01:49

---------------
I'll feed your skin snacks to my cockatiel!
n°19620448
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 14:05:43  profilanswer
 

Krapaud a écrit :

potibato, c'est un peu notre homme politique à nous : des promesses, mais pas de suite :mad:
 
sus à la dictature de la procrastination :d


 
 
J'aime être expertisée par un spécialiste de ta sorte :love:
 
Vous avez tout lu, vous ?  [:in ze navy ii:3]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19620450
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 14:05:59  profilanswer
 


Alors là  [:k-i]  [:clark_gaybeul]  


Message édité par In Ze Navy II le 25-08-2009 à 14:06:10

---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19621187
nixnbk
Strip the flesh salt the wound
Posté le 25-08-2009 à 15:05:53  profilanswer
 

euh j'ai pas compris le sens de ton dernier post ...


---------------
I'll feed your skin snacks to my cockatiel!
n°19621351
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 15:19:18  profilanswer
 

+1


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19624659
darage
Lurke je suis ta paire
Posté le 25-08-2009 à 19:32:07  profilanswer
 

nixnbk a écrit :

euh j'ai pas compris le sens de ton dernier post ...


 
horaire ou antihoraire ?
 
 [:panzemeyer]


---------------
Si j'étais dieu, j'croirais pas en moi...
n°19627190
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 22:56:16  profilanswer
 

J'ai failli avoir un accident en lisant la nouvelle de Stipey :o


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19627405
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 23:07:15  profilanswer
 

LeRiton a écrit :


 
Retrouvé en relisant le topic :D
 
Ce faisant justement, je me marrais comme une grosse otarie bourrée à la bière devant le texte de stipey. Mon bureau étant sur le chemin de la machine à café, un collègue se retourne, montre moi le Power Point de cul qui te fait marrer, nononon c'est un texte super bien foutu regarde, et là stupeur : le con mec n'en décroche pas une.
 
Outre ma conviction qu'il y a de belles tanches, je m'interroge : ce texte (comme les autres) est-il intrinsèquement bidonnant, ou l'humour est-il réellement dépendant de l'individu comme le disait si bien Gégé au PMU hier soir ?
 


 
 
Moi j'aime bien diviser l'humanité en deux.  
Et là, vraiment, ça fait pas un pli.  
Les gens qui ne comprennent rien à Stipey, et ceux qui s'étouffent de rire et de terreur parfois et d'émotion aussi parfois (oui je l'ai déjà dit, parfois, enfin voilà ça dépend) en lisant ses textes.
Sans compter qu'il a des yeux magnifiques.


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°19627443
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 25-08-2009 à 23:09:01  profilanswer
 

Du coup je m'arrête là pour ce soir, je vous le dis, hein :o


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n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
mood
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