Reprise du message précédent :
OK, je cherche un extrait. Je poste demain.

Jean-Jacques Rousseau

Non

Je dirais un auteur russe. Gogol ?

Non, pas russe.

Bazin ? (drapal)

Ce n'est ni Bazin ni Drapal (qu'est-ce qu'il a écrit celui-là?)

 
   
 
Ca fait penser à une traduction... Ambiance 18-19è mais vocabulaire contemporain par certains aspects...
 
 

Bien vu!

 
Le champ d'investigation est encore large  

Comme ta chevelure; gratte-toi la tête, je suis sûr que tu vas tomber sur quelque chose.

 
j'ai tout de suite pensé à Bohumil Hrabal qui raconterait autre chose que des histoires de vieux ivrognes... mais ça doit pas être ça

 
Chevelure, traduction...
 
Edgar poe?  

Euh non, chevelure, rien à voir avec le schmilblick. C'était juste une image. C'est pas Poe non plus.

 
 
Je sèche... Wilde ? (sans conviction)

Non.

 
+1
 

 
je suis certaine d'avoir déjà lu ces expressions, mais où ? Faut que je cherche dans ma bibliothèque.  

http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] 0#t7191467

 
...première page, dans la nouvelle traduction de Guy Jouvet, chez Tristram.
Je vois qu'on a un fort un thème dans la classe. Va falloir jouer serré.

 Tristram

Je crois que tu as visé un peu trop haut. La théorie, ça décourage.
Je dirais Michel Butor, un des essais dans les Répertoires.

 
 
c'est pas simple... du Valère novarina qui n'aurait pas fait du théatre?

 
Un Goncourt donc... Pascal Quignard pour les Ombres errantes ?

De quel livre vient cet extrait ?    
 
"Remonter ce fleuve, c'était comme voyager en arrière vers les premiers commencements du monde, quand la végétation couvrait follement la terre et que les grands arbres étaient rois. Un cours d'eau vide, un grand silence, une forêt impénétrable. L'air était chaud, épais, lourd, languide. Il n'y avait pas de joie dans l'éclat du soleil. La voie fluviale poursuivait longuement son cours, déserte, vers l'obscurité des lointains que couvrait l'ombre. Sur les bancs de sable argenté les hippopotames et les crocodiles prenaient le soleil côte à côte. Les larges eaux couraient à travers un désordre d'îles boisées ; on perdait son chemin sur ce fleuve comme on ferait dans un désert, et on butait tout le jour sur des hauts-fonds, essayant de trouver le chenal, tant qu'on se croyait ensorcelé et coupé à jamais de tout ce qu'on avait connu jadis -quelque part -bien loin- dans une autre existence peut-être. Il y avait des moments où le passé vous revenait, comme il fait parfois quand on n'a pas un moment à perdre sur soi-même ; mais c'était avec un aspect de rêve agité et bruyant, remémoré avec étonnement parmi les réalités accablantes de ce monde étrange de plantes, d'eau, de silence. Et cette immobilité de la vie ne ressemblait nullement à une paix. C'était l'immobilité d'une force implacable appesantie sur une intention inscrutable. Cela vous regardait d'un vengeur. Je m'y accoutumai par la suite ; je cessai de le voir ; je n'avais plus le temps. Il fallait que je devine continuellement le chenal ; que je distingue, affaire principalement d'inspiration, les signes des bancs cachés ; je guettai les pierres des fonds ; j'apprenais à serrer les dents avant que le coeur ne me faille, quand je frôlais par chance quelque vieille saleté d'obstacle qui aurait déchiré les oeuvres vives du vapeur de fer-blanc et noyé tous les pélerins ; il fallait que je guette les indices de bois mort à couper la nuit pour la navigation du lendemain. Quand il faut s'occuper de ce genre de chose, de simples incidents de surface, la réalité -je dis bien, la réalité - s'évanouit."

Henry de Monfreid ?

Non.

Joseph Conrad?
J'aurai bien dit "Au coeur des ténèbres", ça ressemble pas mal quand même.

Joseph Conrad

 
Bravo.
 
Je me disais bien que ce serait vite trouvé mais j'aime tellement ce livre !  
 
Donc à toi, McBerd.

Effectivement, ce livre est vraiment bien, même si je trouve à titre perso que le style le rend assez difficile à lire.
Mais ça fait partie de son charme .
En revanche, je n'ai rien sous la main, donc ce sera pour ce soir en ce qui me concerne.

 
Je considère, pour ma part, que c'est l'un des seuls livres à rivaliser avec le Voyage au bout de la nuit. Il est bien plus court mais Marlow aurait pu croiser Bardamu dans une colonie africaine.

McBerd> Règles du jeu légèrement remises à jour.

Euh... Ouaip, mais c'est un peu délicat . Je ne vais pas préparer un nouveau truc chaque jour avant de venir, au cas où .
Mais si quelqu'un a un extrait sous la main, je veux bien passer mon tour .

Non non, prends ton temps. Je n'ai pas édité pour te presser.
Tu n'as pas besoin d'un nouvel extrait tous les jours, sauf si tu gagnes à chaque fois, juste d'un extrait en réserve.
 
A toi de jouer.

Voila enfin mon texte.
 
 
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Face à nous et sur le côté gauche s’élevait un singulier échafaudage qui soutenait, sous un globe de verre, la réduction d’une pagode exacte jusqu’à son aiguille d’or. Des fleurs, des offrandes minuscules étaient posées devant elle. Entre les jambes de l’échafaudage brillait dans la pénombre un bloc énorme de cristal brut. A côté on voyait, façonné dans le minerai translucide, la toiture d’une autre pagode.
Mais ce qui m’intéressait surtout c’étaient les gens assis sur leurs jambes croisées à même la natte claire qui recouvrait tout le plancher et le long des trois fenêtres, que formaient les lattes repliées de la cloison extérieure. Il y avait là une douzaine d’hommes. Les uns portaient le longi et le casaquin birman, d’autres la tunique sombre du peuple chan, d’autres encore le turban des Gourkas. Ils étaient répartis en petits groupes de trois ou quatre et chaque groupe entourait un plateau de cuivre sur lequel s’éparpillaient des cailloux. Le bassin et le torse de ces hommes demeuraient parfaitement immobiles et les seuls mouvements de leurs bras étaient de prendre ou de reposer devant eux les tasses de thé bouillant qu’ils aspiraient à grand bruit. Une femme âgée, très petite, un peu voûtée, très ridée, allait d'un plateau à l'autre, du pas silencieux de ses pieds nus.
J'allais demander à Julius le sens de cette scène quand, précédée du courtier, une autre femme entra. Elle aussi était de petite taille. Elle aussi avait plus de soixante ans. Et pourtant, malgré sa figure simple, ronde et lisse à la paysanne, malgré son port d'une modestie extrême et son sourire timide, toute sa mince personne donnait le sentiment de l'autorité.
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Non.
 

Non plus .

Oui Locus solus, mais c'est sûrement pas ça. Je dirais Kipling.

Ce n'est pas ça non plus...
Indice : c'est un auteur français.

Non...
Là vous citez des auteurs que je ne connais pas (sauf kipling ).
Indice supplémentaire : c'est un auteur quand même très connu (a priori plus que Roussel et Bodard en tout cas).

C'est à côté de chez moi ça ...
Trève de plaisanterie, ce n'est pas Marguerite Duras non plus .
Je peux essayer d'allonger l'extrait si vous le souhaitez, mais ça ne devrait pas beaucoup vous aider...