Reprise du message précédent :
Et bien j'ai lu de mon côté la très bonne bio de Steven Nadler qui ne dit rien d'une prétendue vie de débauche de Spinoza. A le lire t'as plutôt le sentiment du contraire. Mais encore une fois la vraie aventure, les vraies risques, c'est pas dans la débauche et l'excès qu'on les prend

 
(Bernard Pautrat)

Non, pas tous. Si tu regardes parmi les biographes contemporains de Spinoza, certains n'étaient pas de ses amis, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais dire de lui qu'il aurait eu une vie de débauché, c'aurait été trop gros et pas crédible.

Pure affirmation

 
Pas plus qu'un autre biographe  
 
Jète aussi un coup d'oeil sur "le statut du prologue" etc dans le livre de P.-F. Moreau si tu en as l'occasion

Pour parler sérieusement , c'est évident que Spinoza n'a jamais été un débauché .
Mais je ne crois pas que l'on puisse aimer l'aventure sans etre un tant soit peu sensuel . Spino n'aimait pas l'aventure tout comme Kant qui n'a jamais quitté sa ville natale .
 

Pas forcément "débauché"; il avait disons une "sensualité ardente" dans sa jeunesse

Ce qui fait l'intérêt de Spinoza c'est que sa philosophie est constamment pratique, a des conséquences pratiques et est jugée constamment par la vie. C'est une philosophie de la vie. Ses ennemis le savaient, eux, ils jugeaient Spinoza, et ils le jugeaient coupable, impie, panthéiste, bref : débauché. C'est pour ça que contrairement à Kant, il a dû sans cesse fuir, déménager, et parcourir les Pays-Bas à la recherche d'un peu de tranquillité.

On veut des détails!   miss Freud

 Mais il recherchait la tranquillité , pas l'aventure .

Mais faudra que tu dises sur quoi tu t'appuies pour affirmer ça. Dans ses textes, même au début du traité, je ne vois rien qui va dans ce sens, même s'il dit "je" comme une parabole pour dénoncer ce qui l'éloigna de la recherche de la vérité. Ceci dit tu as peut-être des infos que je n'ai pas.

Pas dans ses textes, c'est ça le principal. Si il avait voulu chercher la tranquillité dans ses textes, il aurait écrit une sorte de théologie, ce qui n'est pas le cas.

En fait Zigmounette rêve d'un Spinoza à corps d'athlète et prêt à tout pour lui plaire

 
Comment dire... Il m'est un peu délicat de dévoiler ma vie sentimentale sur HFR    
 
Puis ça serait pas très correct envers Baruch
 

Oui pas dans ses textes , le bonhomme etait trop grand pour faire des compromis .

Hum , il ne s'agissait que de Spinoza .
Mais puisque tu nous mets l'eau a la bouche  , si tu veux t'epancher , je crois que ça en interessera plus d'un ici .  

 
   On veut savoir

Et les spoiler c'est pour les chiens ?

 
Nan, pour les chats
 

Suis pas au courant .
Pourtant j'en ai six .

[HS!]

Bon, j'ai fait un peu de ménage
 

 
J'attends les critiques pour mon intro  

c'est pas encore rendu ce machin? ils foutent rien en lettres

Je le rend vendredy  
 
La prof était malade mardi et demain pas de transports en commun

t'es meme pas allée dans la rue pour la recherche ?

Bah nan j'étais pas trop au courant en fait

...et puis j'avais un D.S. de cinq heures
 

bravo les futur(e)s normalien(e)s ..

Si seulement
 
En revanche la manif d'avant j'y étais allée

 
Bien vu !!!! Ah que c'est difficile de ne pas partir en " roue libre " lorsque la réflexion n'est au mieux qu'un exercice didactique, un non-savoir de soi, c'est-à-dire un simple mode déterminé de la conscience, alors même que le premier devoir de la vie qui coule en nous est de réduire radicalement a-priori la ratio cognoscendi à la ratio essendi : le projet Ethique est celui d'une authentique praxis philosophique !!! Vous souffrez de votre donation au monde (ah, le Sacré de la " pratique "...) sans voir que c'est la Vie qui souffre en vous, que cette souffrance est sans objet et que l'ennui et le mal de vivre ne sont que l'expression du pouvoir de " se sentir " (s'auto-affecter) qu'est la Vie elle-même (cf. le désespoir chez Kierkegaard...) ! Le salut consiste justement à s'abandonner à la Vie en renoncant à tout, à cesser de croire à l'objectivité du monde pour coïncider enfin avec son propre " se souffrir ", passivement, amoureusement, sans interférence de la part d'un ego jaloux de sa différence, aspirant toujours à être autre, c'est-à-dire fuyant toujours sa propre souffrance. Succomber à Soi, dans l'épreuve du " se souffrir " primitif de la Vie, c'est finalement libérer l'épreuve de la jouissance de soi et de tous ses pouvoirs, dans toutes les praxis mais d'abord dans la praxis philosophique comme Ethique ! Et dire que certains se réclament de Spinoza ou ne jurent que par le " vivre " !!!!

J'ai lu quelque chose qui n'était absolument pas philosophique mais qui correspondait tout à fait à cette vision des choses .
C'est une petite étude éthnographique et psycho sociologique sur les raves party et les états modifiés de conscience ( comment peut on  penser , percevoir , sous l'emprise d'une drogue comme le LSD ? )
Une bonne analyse (en terme de fonction sociale , politique mais aussi intellectuelle et personelle) d'une pratique souvent mal interprété
 
Cela étend le champ de reflexion sur la conscience , puisqu'il existe des états de consciences non conformes à l'idée que nous avons de la raison et de la logique.
Tout le problème réside dans le fait de tirer une exploitation compréhensible d'une expérience qui ne permet justement pas de penser de façon "normale"

Tu dois avoir raison, mais à te lire j'ai aussi l'impression de quelqu'un qui me dit "tu souffres ! tu as mal ! hein ? dis-le que tu as mal !", bref quelqu'un qui voudrait me refiler ses microbes et me parlant d'un peu trop près.  
Humblement, en philosophe amateur, j'essaye plutôt de faire aller mieux

 
 
Justement , la thématique du des-espoir , c'est de ne plus espérer , c'est une maniere d'aller mieux ( un peu selon la meme démarche que le bouddhisme si j'ai bien compris )

Oui, sans doute, mais je sais pas... Le ton, peut-être

surtout le fait qu'il est impossible de ne plus esperer ( puisqu'on espere ne serait ce que d'arreter d'esperer )

Et puis l'espoir et le désespoir, c'est pas trop le problème de Spinoza.

 
Oui !!! Il est grand temps de redécouvrir Spinoza...  

 
 
Nietzsche aurait mieux fait (    )

L'antichrist a ecrit quelque chose de trés interessant :
 

Que de détachement ! Il est évident que sans ego on ne peut souffrir mais celui qui ne peut souffrir est incapable d'aimer également .
 
 

La , je pense que tu te trompes encore .  
Le "salut" pour toi ce n'est que la fin de la souffrance .
La fin de la souffrance on peut la trouver dans la mort de l'esprit .
D'autre part , je ne pense pas que l'ego cherche a se fuir , a etre autre (a etre "plus", ok).
La ou on pourrait peut etre discuter , c'est quand tu dis que  la souffrance réside dans la dualité , mais en fait , j'en suis pas si sur . Je pense a l'empathie (on souffre aussi de la souffrance des autres) .
 
 
 
 

Voir ma dernière remarque  si j'ai bien compris ce que tu veux dire (j'en suis pas sur).
Pour finir , puique tu sembles apprécier DocMaboul , je dirais qu'il est trés different de toi . Lui c'est un "sensitif" , toi un "intellect" .

Tiens , il y a kkn qui a deja dit ça dans le topic d'heureux-depressif

 
Justement, je ne suis pas sûr que vous ayez correctement interprété ce qu'a écrit l'antichrist, en particulier le fait qu'il ne prône pas la fuite de la souffrance ou la recherche de sa fin (enfin, on pourrait dire que si mais d'une manière extrêmement détournée). De ce que j'en comprends, il met en avant le fait qu'il nous faut accepter de souffrir car c'est en quelque sorte "indécorélable" du fait de vivre. Pour le reste, si je suis bien "sensitif", je n'en suis pas moins "intellect" (mon grand problème vers 25 ans a justement été de cesser d'intellectualiser et de rationaliser tout ce qui pouvait m'arriver en permanence soit, autrement dit, me laisser aller à vivre mes sentiments et mes perceptions au lieu d'analyser tout ça continuellement). A mon avis, c'est plutôt une question de style.