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Auteur Sujet :

Aimez-vous la philo? Spinoziste cherche à convertir les conatus

n°8097025
rahsaan
Posté le 06-04-2006 à 22:59:50  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

hephaestos a écrit :

"De quels moyens disposons nous contre le mal ?"
 
La conclusion unanime étant que le mal ça n'existe pas, tout est relatif, les canibales qui mangent les enfants et les arabes qui ne mangent pas de porc, toussa, la guerre, les sdf, le communisme, le capitalisme...


 
[:rofl]
 
Effectivement, un programme typique de café philo : tout sujet en revient immanquablement à ça ! :D


Message édité par rahsaan le 06-04-2006 à 23:00:09
mood
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Posté le 06-04-2006 à 22:59:50  profilanswer
 

n°8233888
oceandepoe​sie75
Posté le 23-04-2006 à 14:20:55  profilanswer
 

Salut,
Pour faire revivre ce topic o combien passionnant, j'aimerais poser une question. Je commence tout juste à lire l'Ethique qui est difficile en première lecture mais ca m'a tout l'air d'être une philosophie très humaine. Donc voilà, Spinoza nous définit comme des conatus, c'est-à-dire qu'on persévère dans notre être. Qu'est ce que cela veut dire au juste? le verbe "perséverer" signifie-t-il ici qu'il y a comme une sorte de désir de progression dans l'être, c'est-à-dire qu'on serait en manque d'être au début d'une certaine maniere? Ou alors qu'on est déjà et qu'on désire le rester? Ca peut paraitre naïf alors soyez indulgent. En tout cas Spinoza est un très grand philosophe.

n°8233980
Profil sup​primé
Posté le 23-04-2006 à 14:34:36  answer
 

Je vais tenter de te répondre , je suis un nioube en philosophie mais a ce que j'ai compris au départ on est un petit bébé et plus on grandit plus notre être devient sage en apprenant a grandir , une sorte de progression dans l'être comme tu dis . Je vais quand même laisser répondre les autres et me remettre a mes lectures :D

n°8234022
pascal75
Posté le 23-04-2006 à 14:40:10  profilanswer
 

Persévérer ça veut dire effectuer sa puissance, donc, à rapprocher du "deviens ce que tu es". C'est une progression, comme tu dis, mais une progression vers ce que tu es en puissance. D'une certaine manière, le conatus ne manque de rien au départ, c'est pas une idée qui passerait à l'existence, mais c'est déjà un existant. Persévérer c'est affirmer cette existence.

n°8234393
neojousous
Posté le 23-04-2006 à 15:17:13  profilanswer
 

S'accomplir en quelque sorte?

n°8234430
pascal75
Posté le 23-04-2006 à 15:20:25  profilanswer
 

Si tu veux, mais dans un sens ou cet accomplissement n'aurait pas un but extérieur à ce que tu es au départ, à ta nature. Tu ne deviens pas autre chose que ce que tu es, tu le deviens mieux, de manière plus affirmée...

n°8235186
Profil sup​primé
Posté le 23-04-2006 à 16:49:06  answer
 

Donc, pour prendre un exemple concret, u individu naîtrait nazi et ne ferait qu'affirmer cette idéologie au fur et à mesure de son existence ?


Message édité par Profil supprimé le 23-04-2006 à 16:50:04
n°8235587
oceandepoe​sie75
Posté le 23-04-2006 à 17:42:33  profilanswer
 

Comment quelqu'un pourrait-il naître nazi? On est pas nazi à la base, on le devient. Le nazisme est une idéologie et n'a rien avoir avec une quelconque existence.

n°8236329
Profil sup​primé
Posté le 23-04-2006 à 18:56:08  answer
 

Nous sommes tous des nazis qui ne nous connaissons pas, ne l'oublions pas.
Et je ne fais qu'interpréter ce qui est dit plus haut

n°8238391
rahsaan
Posté le 23-04-2006 à 22:40:41  profilanswer
 


 
Bah t'interprête de travers...  [:prodigy]  
 
Ya pas une essence éternelle du nazisme ou d'autre choses de ce genre, c'est ridicule. Prendre aussitôt un tel exemple, belle manifestation d'immaturité...  :sarcastic:

mood
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Posté le 23-04-2006 à 22:40:41  profilanswer
 

n°8239804
cnstrnd
Posté le 24-04-2006 à 02:51:08  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Bah t'interprête de travers...  [:prodigy]  
 
Ya pas une essence éternelle du nazisme ou d'autre choses de ce genre, c'est ridicule. Prendre aussitôt un tel exemple, belle manifestation d'immaturité...  :sarcastic:


Existe t il une nature, quelle qu'elle soit, qui mene au nazisme ? Est il question d'une nature absolue ?
(Sans sombrer dans la Loi de Godwin.)

n°8241451
rahsaan
Posté le 24-04-2006 à 12:10:24  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Si tu veux, mais dans un sens ou cet accomplissement n'aurait pas un but extérieur à ce que tu es au départ, à ta nature. Tu ne deviens pas autre chose que ce que tu es, tu le deviens mieux, de manière plus affirmée...


 
Voilà.  
Chaque chose persévère dans son être et tend à accroître, intensifier cette existence : c'est le désir.
Dès lors, on appelle joie ce qui augmente ma capacité d'agir et tristesse ce qui la diminue.  
Ainsi à partir du désir, de la joie et de la tristesse, Spinoza peut reconstituer un système qui décrit l'ensemble de nos affections.  
Par exemple, l'amour est la joie qu'accompagne une cause extérieure.  
Idem, la haine est la tristesse accompagnée d'une cause extérieure.  
Je me réjouis du mal fait à celui que je déteste car sa tristesse me procure de la joie.
Si les hommes aiment une chose, en supposant que je sois neutre à leur égard, j'aimerai ce qu'ils aiment.  
 
etc.  
 
Pour tout cela, cf. Ethique, livre III.

n°8241504
pascal75
Posté le 24-04-2006 à 12:19:01  profilanswer
 

cnstrnd a écrit :

Existe t il une nature, quelle qu'elle soit, qui mene au nazisme ? Est il question d'une nature absolue ?
(Sans sombrer dans la Loi de Godwin.)


Non, c'est pas possible parce que le conatus de chacun (la nature, comme tu dis) est, pour Spinoza, degré de puissance qui est augmenté ou diminué en fonction de tes actes, à savoir : si tes actes sont associés à l'image d'une chose dont le rapport est décomposé, tu diminues ta puissance d'agir; si ces actes sont associés à l'image d'une chose qui composent avec toi son rapport, ça augmente ta puissance d'agir.  
Je reviens sur l'exemple du nazisme ( [:486dx] ) : les actes des nazis sont directement associés à des décompositions de rapport ( c'est pas la peine de préciser) donc, les nazis, en étant nazis, diminuent la puissange d'agir de leur conatus. Donc, on ne peut pas dire qu'il y aurait une nature qui mène au nazisme.  
Mais pour mieux comprendre tout ceci, il y a dans le "Spinoza, philosophie pratique" de Deleuze, un chapitre sur les lettres sur le mal, que Spinoza a échangées avec Blyenbergh, dans lesquelles celui-ci pose la même question en d'autres termes, à savoir "que ce passe-t-il pour une nature qui aimerait le crime ?" C'est page 44 et suivante ;)


Message édité par pascal75 le 24-04-2006 à 12:20:21
n°8243741
Profil sup​primé
Posté le 24-04-2006 à 17:17:36  answer
 

rahsaan a écrit :

Bah t'interprête de travers...  [:prodigy]  
 
Ya pas une essence éternelle du nazisme ou d'autre choses de ce genre, c'est ridicule. Prendre aussitôt un tel exemple, belle manifestation d'immaturité...  :sarcastic:


 
Tu évites de me prendre de haut, s'il te plaît.
 
Merci à Pascal75 qui a un peu mieux précisé le raisonnement. J'ai donné l'exemple du nazisme et d'Hitler, car justement le fait de dire que l'on ne fait que persévérer dans notre nature même me semblait inadéquat avec l'exemple d'Hitler. Maintenant, j'ai eu la réponse à ma question.
 
Rahsaan, ne tire pas trop de conclusions hâtives.


Message édité par Profil supprimé le 24-04-2006 à 18:26:50
n°8244164
Profil sup​primé
Posté le 24-04-2006 à 18:04:12  answer
 

Pour autant Rahsaan avait raison certes la vérité fait toujours mal a entendre...

n°8247378
rahsaan
Posté le 24-04-2006 à 23:28:56  profilanswer
 

>skybabybel : mais pourquoi toujours ce fichu exemple du nazisme ? en quoi serait-il plus parlant que n'importe quel autre ? Autant demander si on naît catholique ou chevénementiste ou jaloux ou...  

n°8247486
pascal75
Posté le 24-04-2006 à 23:35:36  profilanswer
 

Le nazisme c'est le point godwin, c'est à dire le degré zéro de la discussion sur internet. Mais revenons à Spinoza...

n°8247745
Profil sup​primé
Posté le 24-04-2006 à 23:48:21  answer
 

Pouvez vous me parler de Spinoza et la joie de vivre svp ? :D

n°8247897
pascal75
Posté le 24-04-2006 à 23:58:12  profilanswer
 

Lis-le et parle-nous en, ce serait pas mal, non ? ;)

n°8247918
Profil sup​primé
Posté le 25-04-2006 à 00:00:15  answer
 

Bien en fait , j'ai pas que ca a faire et j'aimerai en savoir plus :D

n°8248050
pascal75
Posté le 25-04-2006 à 00:12:16  profilanswer
 

Pareil, on n'a pas que ça à faire que de t'en parler pour t'en éviter la lecture ;)

n°8248058
Profil sup​primé
Posté le 25-04-2006 à 00:12:45  answer
 

je le lirai de toutes les façons mais m'en parler pour commencer est ce de trop ? :)

n°8248075
pascal75
Posté le 25-04-2006 à 00:14:07  profilanswer
 

Tu commences mal en disant que tu n'as pas que ça à faire, c'est pas très incitatif [:spamafote]

n°8248086
pascal75
Posté le 25-04-2006 à 00:15:05  profilanswer
 

Faut nous motiver, nous donner des raisons de t'en macher la lecture ;)

n°8248107
Profil sup​primé
Posté le 25-04-2006 à 00:16:43  answer
 

Bien j'ai eu une discussion passionnante avec une personne qui me parlait de Spinoza et de la joie simplement je n'en sais pas plus comme j'aime comprendre et découvrir pleins de choses j'aimerai en savoir plus svp :)

n°8248173
pascal75
Posté le 25-04-2006 à 00:23:05  profilanswer
 

Et bien la joie c'est ce qui augmente ta capacité d'agir. Tu commences par des joies qui viennent de l'extérieur, c'est à des des passions, puis, si ça va vraiment bien, tu t'emplies toi-même de joie, de "self-enjoyment" et tu atteins alors la béatitude dans le meilleur des cas. La tristesse, au contrzire, c'est ce qui diminue ta capacité d'agir, ce sont les mauvaises rencontres, celles qui décomposent tes rapports. A fuir.  
Mais vas-y, maintenant, lance toi dans la lecture, ce sera mieux que d'attendre que d'autres comprennent pour toi, d'autant plus que la lecture des scolies de l'éthique peut être très intuitive et ne s'adresse pas forcément à des spécialistes de la philosophie, ça a déjà été répété ici ;)

Message cité 1 fois
Message édité par pascal75 le 25-04-2006 à 00:24:18
n°8251169
Profil sup​primé
Posté le 25-04-2006 à 12:48:38  answer
 

rahsaan a écrit :

>skybabybel : mais pourquoi toujours ce fichu exemple du nazisme ? en quoi serait-il plus parlant que n'importe quel autre ? Autant demander si on naît catholique ou chevénementiste ou jaloux ou...


 
J'ai pris l'exemple du nazisme, parce que justement, par rapport à des études qui avaient été faites sur Hitler, la "théorie" de Spinoza me paraissait en contradiction avec celles-ci qui montraient qu'Hitler n'était pas nazi par nature. J'ai pris cet exemple, parce que ça me paraissait le plus parlant (et aussi parce que je n'en avais pas d'autres :) )
Mais maintenant, je sais que ce n'est pas comparable.


Message édité par Profil supprimé le 25-04-2006 à 12:50:36
n°8254255
oceandepoe​sie75
Posté le 25-04-2006 à 18:54:05  profilanswer
 

Juste un conseil, il faut éviter la traduction de l'Ethique de Charles Apuhn chez GF de poche. Trop approximative. Je pense que la traduction de Misrahi est bien.

n°8257059
le penseur​ fou
Posté le 26-04-2006 à 01:30:13  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Et bien la joie c'est ce qui augmente ta capacité d'agir. Tu commences par des joies qui viennent de l'extérieur, c'est à des des passions, puis, si ça va vraiment bien, tu t'emplies toi-même de joie, de "self-enjoyment" et tu atteins alors la béatitude dans le meilleur des cas. La tristesse, au contrzire, c'est ce qui diminue ta capacité d'agir, ce sont les mauvaises rencontres, celles qui décomposent tes rapports. A fuir.  
Mais vas-y, maintenant, lance toi dans la lecture, ce sera mieux que d'attendre que d'autres comprennent pour toi, d'autant plus que la lecture des scolies de l'éthique peut être très intuitive et ne s'adresse pas forcément à des spécialistes de la philosophie, ça a déjà été répété ici ;)


On peut le dire encore plus simplement :
 
Je pense que tout le monde a déja fait l'expérience de rencontres qui " vous tirent par le bas" et peut etre certains ont eu la chance d'en faire " qui vous tirent par le haut" .
 
Dans celles qui "vous tirent par le bas", ça peut etre sa propre famille parfois, des gens qui vous empechent de vous réaliser, qui vous dévalorisent, qui vous font douter de vous, qui vous pompent votre énergie, qui vous donnent envie de baisser les bras.  
Celles qui vous "tirent par le haut",  vous stimulent, vous donnent envie de faire des efforts, maximisent votre énergie.
 
Un truc interessant avec Spinoza c'est quand il parle de la tristesse . Pour lui elle est négative, a fuir et a proscrire car elle fait partie des choses qui vous "tirent par le bas" .
Je ne suis pas d'accord avec lui :
Certes lorsque vous éprouvez de la tristesse votre énergie est au plus bas, mais, a mon avis, la capacité a éprouver de la tristesse est directement proportionnelle a la  force  morale d'une personne .
Dans l'esprit des plus faibles il y a comme un fusible qui agit dés que la souffrance devient trop grande et qui les empeche d'éprouver trop de tristesse .
En fait la tristesse et la joie sont un peu comme les 2 extrémités d'un ressort moral :
la tristesse c'est quand le ressort est compressé, la joie c'est quand il est détendu .
La capacité a éprouver de la tristesse est égale a la capacité a éprouver de la joie mais dans l'autre sens .
 
En d'autres termes, pour aller haut, il faut etre capable de descendre bas (sans casser le ressort).
Je suis sur que Spinoza a éprouvé beaucoup de tristesse avant d'élaborer son "éthique" .
Peut etre faut-t-il avoir une "révélation" ou ce que docmaboul appelle "l'expérience du sacré" pour définitivement basculer du coté de la joie (?).
   

n°8258053
neojousous
Posté le 26-04-2006 à 07:37:51  profilanswer
 

le penseur fou a écrit :


 
Certes lorsque vous éprouvez de la tristesse votre énergie est au plus bas, mais, a mon avis, la capacité a éprouver de la tristesse est directement proportionnelle a la  force  morale d'une personne .
Dans l'esprit des plus faibles il y a comme un fusible qui agit dés que la souffrance devient trop grande et qui les empeche d'éprouver trop de tristesse .
En fait la tristesse et la joie sont un peu comme les 2 extrémités d'un ressort moral :
la tristesse c'est quand le ressort est compressé, la joie c'est quand il est détendu.


 
Cela me semble extrêmement juste  :jap: .
D'ailleurs comment imaginer ressentir de la joie, sans jamais avoir été triste ? Si on enlève la tristesse, on ne retombe  pas sur la joie, mais sur ce que Schopenhauer appelle "l'ennui qui tue".


Message édité par neojousous le 26-04-2006 à 14:07:52
n°8259210
rahsaan
Posté le 26-04-2006 à 11:56:41  profilanswer
 

Aussi grande la joie, aussi grande la tristesse qui y mettra fin, dit Clément Rosset et donc plus grande la tristesse, plus grande la joie de la surmonter. :)

n°8259214
pascal75
Posté le 26-04-2006 à 11:57:04  profilanswer
 

le penseur fou a écrit :

On peut le dire encore plus simplement :
 
Je pense que tout le monde a déja fait l'expérience de rencontres qui " vous tirent par le bas" et peut etre certains ont eu la chance d'en faire " qui vous tirent par le haut" .
 
Dans celles qui "vous tirent par le bas", ça peut etre sa propre famille parfois, des gens qui vous empechent de vous réaliser, qui vous dévalorisent, qui vous font douter de vous, qui vous pompent votre énergie, qui vous donnent envie de baisser les bras.  
Celles qui vous "tirent par le haut",  vous stimulent, vous donnent envie de faire des efforts, maximisent votre énergie.
 
Un truc interessant avec Spinoza c'est quand il parle de la tristesse . Pour lui elle est négative, a fuir et a proscrire car elle fait partie des choses qui vous "tirent par le bas" .
Je ne suis pas d'accord avec lui :
Certes lorsque vous éprouvez de la tristesse votre énergie est au plus bas, mais, a mon avis, la capacité a éprouver de la tristesse est directement proportionnelle a la  force  morale d'une personne .
Dans l'esprit des plus faibles il y a comme un fusible qui agit dés que la souffrance devient trop grande et qui les empeche d'éprouver trop de tristesse .
En fait la tristesse et la joie sont un peu comme les 2 extrémités d'un ressort moral :
la tristesse c'est quand le ressort est compressé, la joie c'est quand il est détendu .
La capacité a éprouver de la tristesse est égale a la capacité a éprouver de la joie mais dans l'autre sens .
 
En d'autres termes, pour aller haut, il faut etre capable de descendre bas (sans casser le ressort).
Je suis sur que Spinoza a éprouvé beaucoup de tristesse avant d'élaborer son "éthique" .
Peut etre faut-t-il avoir une "révélation" ou ce que docmaboul appelle "l'expérience du sacré" pour définitivement basculer du coté de la joie (?).


Donc, tu n'es pas d'accord avec Spinoza, parce qu'il n'accorde aucune valeur positive à la tristesse.
Ceci dit j'aime bien ton image du ressort moral, je ne sais pas trop ce que Spinoza en dirait, mais quand tu dis :

Citation :

la capacité a éprouver de la tristesse est directement proportionnelle a la  force  morale d'une personne

c'est plutôt la capacité à vaincre les épreuves qui est proportionnelle à la force morale, selon Spinoza. Dans ce sens, lui aussi dirait que ce qui ne te tue pas te rend plus fort.  
Est-ce que Spinoza a éprouvé beaucoup de tristesse avant d'écrire l'éthique ? il a au moins subi beaucoup d'épreuves et assez terribles, comme sa mise au ban de la société juive d'Amsterdam, et toutes les controverses, dont il se méfiait beaucoup, autour des quelques écrits publiés de son vivant. Ces épreuves l'ont sans doute rendu plus fort, plus joyeux, plus décidé que jamais a écrire son oeuvre. Mais pas plus triste, je doute que ce fut quelqu'un de triste, c'est pas ce qui ressort de son oeuvre. Pour le dire autrement, et là je crois être spinoziste en disant ça même s'il ne s'est jamais exprimé ainsi, la tristesse n'est que le degré 0 de la joie, elle n'existe pas par elle-meme et n'est que relative à la joie. Aucune positivité à se morfondre, rien à tirer de la tristesse, tout à tirer du combat, dur, terrible, que tu mènes pour t'en sortir, remonter ton ressort.

n°8259398
Profil sup​primé
Posté le 26-04-2006 à 12:18:38  answer
 

J'aime bcp l'image du ressort si la majorité des profs de philosophie ou tout autre matières pouvaient expliquer de cette facon très " imagée " il y aura plus de réussite enfin je le pense :)

n°8265819
rahsaan
Posté le 27-04-2006 à 00:30:04  profilanswer
 

Spinoza serait sans doute d'accord, dans une certaine limite, pour s'aider d'images (qui parlent au corps) en vue de faire comprendre les idées d'entendement (qui s'adressent à l'esprit).  
Mais trouver une image qui soit vraiment au service de l'idée, et qui ne la brouille pas, est une chose difficile.

n°8266015
neojousous
Posté le 27-04-2006 à 00:58:16  profilanswer
 

Toujours le fameux rapport entre réel, concept et image...

n°8266803
rahsaan
Posté le 27-04-2006 à 03:16:06  profilanswer
 

Le rapport entre la tristesse et la joie, leur tension et leur réciprocité, me fait penser à d'autres propos de Clément Rosset à ce sujet, dans son ouvrage, La Force majeure.
Seul celui en qui la Joie domine connaît son malheur. Car connaître, loin d'être seulement théorique, engage toute l'affectivité du sujet. Donc le Malheureux est triste car il n'a pas la force de contempler l'étendue de son malheur, d'accepter pleinement le réel. Et sans l'assistance de cette puissance surnaturelle qu'est la Joie, affirmation tragique du réel, l'homme ne peut tout simplement pas affronter ce réel sans compensations illusoires ; il doit chercher un remède à sa tristesse.  
Mais par la Joie, la tristesse n'a même plus à être combattue par le voile rassurant de l'illusion : elle est pleinement acceptée, car elle est surpassée par une Joie plus puissante que toute tristesse. Ceci en accord avec le Zarathoustra, dans le Chant de la nuit, où il est que "la joie est plus profonde que la peine".
Ainsi la vraie connaissance va de pair avec la Joie : la connaissance du réel est ultimement impossible sans cette Joie qui seule peut dépasser toute tristesse. ;)

n°8267896
Profil sup​primé
Posté le 27-04-2006 à 10:40:49  answer
 

Sans tritesse profonde , l'homme ne peut connaître l'étendue de la vie . Il faut savoir souffrir pour connaître le bonheur de vivre

n°8268242
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 27-04-2006 à 11:17:31  profilanswer
 

Et pour savoir souffrir, pour connaitre la souffrance, est-ce qu'il faut nécessairement la vivre ?

n°8268371
Profil sup​primé
Posté le 27-04-2006 à 11:33:18  answer
 

Il faut la vivre mais ne pas la subir . Si la souffrance est là , c'est un appel a l'aide de notre corps ou notre mental pour nous liberer de quelque chose qui nous empeche de vivre .

n°8268606
rahsaan
Posté le 27-04-2006 à 12:08:58  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Et pour savoir souffrir, pour connaitre la souffrance, est-ce qu'il faut nécessairement la vivre ?


 
Comment une souffrance ne serait-elle pas vécue ?

n°8268731
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 27-04-2006 à 12:33:14  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Comment une souffrance ne serait-elle pas vécue ?


 
Quand je rêve, il m'arrive parfois des choses trés douloureuses, je ne peux pas dire que je les vive...
 
On est capable de la même chose (en moins intense) par la simple pensée.
 
Cette connaissance de ma souffrance potentielle me semble suffisante pour jouïr pleinement de ma vie.

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