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Auteur Sujet :

Loi Européenne sur les brevets logiciels: Victoire?

n°4856982
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 15-02-2005 à 16:55:09  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
/. filtré et pas HFR? Tu bosses ou? Sont malades!
 

Citation :

THE NOSOFTWARE Patents site is reporting that Bill Gates told the Danish prime minister Anders Fogh Rasmussen that 800 jobs would go if the country opposed the European Union's proposed directive on software patents.
It quotes a report in Danish newspaper Børsen, which alleges that Gates told Ramissen and two other Danish ministers last November that 800 jobs at Navision would go unless the EU passed the directive.
 
The ginger group also alleges today that the CEO of Philips put pressure on the Dutch government to support the proposed directive.


 
A+,


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mood
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Posté le 15-02-2005 à 16:55:09  profilanswer
 

n°4856991
drasche
Posté le 15-02-2005 à 16:56:37  profilanswer
 

Moi je dis qu'il bluffe :o


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n°4857000
lornithory​nk
procrastinateur professionnel
Posté le 15-02-2005 à 16:57:17  profilanswer
 

gilou a écrit :

/. filtré et pas HFR? Tu bosses ou? Sont malades!
 
A+,


 
 [:athome]  
 
HFR n'est pas encore filtré... mais pour combien de temps...

n°4871554
len22
Posté le 17-02-2005 à 15:30:40  profilanswer
 

http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 497,0.html
 
Michel Rocard ferraille contre le brevet logiciel
 
Le député européen s'est fortement impliqué dans ce débat juridique très technique. Il dénonce les pressions que les grands groupes informatiques exercent sur la Commission. Une directive trop laxiste pourrait stériliser la création de programmes en Europe et entraver la circulation des idées.
 
La conférence des présidents de groupe du Parlement européen devait transmettre officiellement à la Commission, jeudi 17 février, une demande de réouverture du débat en première lecture d'un projet de directive très controversé sur la brevetabilité des logiciels. L'ancien premier ministre Michel Rocard, député européen et rapporteur à la commission des affaires juridiques du Parlement, est à l'origine de cette initiative. Il explique les enjeux "immenses" liés à la brevetabilité des "inventions mises en œuvre par ordinateur" et raconte trois ans de luttes dans les instances de l'Union européenne.

Pourquoi la directive européenne sur la brevetabilité des logiciels - ou des "inventions mises en œuvre par ordinateur" - est-elle, depuis si longtemps, l'objet d'autant de polémiques ?

 
Il y a autant de polémiques parce que les intérêts en jeu sont immenses. Je n'ai aucun moyen de vérifier ces chiffres, mais on nous dit que, sur le continent européen, l'enjeu - selon que la brevetabilité est généralisée à tous les logiciels ou qu'elle est restreinte - se situerait entre 35 et 40 milliards de dollars par an de redevances.
 
Qu'une idée ne soit pas brevetable n'est contesté par personne. Qu'il s'agisse d'une suite de mots, d'un accord de musique ou d'un algorithme. Einstein est crédité d'avoir dit : "Une formule mathématique n'est pas brevetable." Or qu'est-ce qu'un logiciel ? C'est un ensemble de formules mathématiques corrélées qui guide le fonctionnement d'un ordinateur. Il n'est donc pas brevetable en tant que tel.
 
Pourtant, l'objectif de la Commission européenne est bien de le rendre brevetable.
 
L'article 52 de la Convention européenne sur les brevets de 1972 dit en substance que les logiciels ne sont pas brevetables. Pourtant, l'Office européen des brevets (OEB), rémunéré grâce aux redevances, en a accordé une trentaine de milliers sur des logiciels depuis moins d'une dizaine d'années.
 
Aux Etats-Unis, il existe des lois générales sur le brevet, mais rien de spécifique aux inventions mises en œuvre par ordinateur. Il existerait aujourd'hui quelque 200 000 brevets américains sur des logiciels. Une demi-douzaine de plaintes ont été déposées devant la Cour suprême pour viol de la Constitution pour entrave à la liberté de circulation des idées - ce qui est pénalement terrifiant. La Cour suprême n'a pas encore rendu d'arrêt et la rumeur veut qu'elle attende la jurisprudence européenne.
 
Aujourd'hui, comment la jurisprudence définit-elle les limites de la brevetabilité ?
 
Ce qui est brevetable, c'est ce qui a un caractère technique. Mais qu'est-ce qui justifie le caractère technique ? Et la réponse jurisprudientielle généralement reçue, c'est "l'emploi de moyens techniques" Nous sommes dans une absolue tautologie. Or les tribunaux considèrent "technique" ce qui est compliqué. Du coup, il n'y a plus de limites.
 
Un logiciel qui sert de cas d'école, c'est celui qui pilote le freinage ABS. Il est évident que la mise au point de ce logiciel exige un aller-retour entre les formules mathématiques et l'expérience... Et que cela a exigé de l'énergie, de l'outillage, etc. A l'évidence, la brevetabilité est nécessaire pour en permettre la rémunération. En revanche, dans le cas de ces logiciels qui servent à guider la main du chirurgien dans certaines interventions, il est clair qu'ils ne relèvent que d'un traitement logique de gestion des obstacles et que le coût de production d'un tel logiciel est nul.
 
Où en sont les débats sur ce sujet dans les instances de l'Union européenne ?
 
La démarche initiale de la Commission, début 2002, visait à "mettre de l'ordre dans un champ légal chaotique". Cependant, le texte ne contenait aucune disposition juridique pour établir la ligne rouge entre le brevetable et le non-brevetable. Le Parlement s'est saisi de ce texte en première lecture. Nous avons proposé des amendements visant à ne laisser breveter que les logiciels dont la mise au point implique l'usage des "forces de la nature". Sans cela, pas de brevetabilité. Ce concept définit un champ restreint qui devrait permettre de breveter de 15 % à 20 % des logiciels aujourd'hui produits. Le vote du Parlement, le 24 septembre 2003, a adopté ces amendements par 361 voix pour, 157 contre et 28 abstentions. Cela a mis la Commission en fureur et a déclenché une tornade de courriels émanant d'une quinzaine de grands groupes dont Microsoft est le chef de file.
 
Des entreprises américaines auraient exercé des pressions ?
 
Pas seulement américaines ! Nokia et Alcatel, par exemple, sont largement impliquées. Elles ont réussi à convaincre la Commission de reprendre le problème et de relancer l'offensive. Nous avions d'ailleurs appris au passage que, pour mettre au point le premier projet de directive, la Commission européenne s'était attaché les travaux d'experts extérieurs parce que c'était un problème assez nouveau pour elle. Or plusieurs de ces experts extérieurs venaient de Microsoft et d'autres firmes informatiques. Il n'y a pas de fumée sans feu. Tout cela ne pas fait très joli dans le tableau...
 
Nous n'avons jamais pu parler un langage commun avec les représentants des grands groupes que nous avons rencontrés - et notamment ceux de Microsoft. Leur parler de libre circulation des idées, de liberté d'accès au savoir, c'est leur parler chinois. Dans leur système de pensée, tout ce qui est ôté au champ du profit immédiat cesse d'être un moteur pour la croissance. Ils ne semblent pas pouvoir comprendre qu'une invention qui n'est qu'un pur produit de l'esprit ne peut être brevetable. C'est tout simplement terrifiant. Beaucoup d'entre nous, au Parlement, conviennent que jamais ils n'ont eu à subir une telle pression et une telle violence verbale au cours de leur travail parlementaire. C'est une énorme affaire.
 
Quel a été le résultat de ces pressions ?
 
Le 18 mai 2004, la Commission saisit le conseil des ministres d'un nouveau texte porteur d'une conception encore plus extensive de la brevetabilité que le premier. La contre-offensive est d'une brutalité inouïe. Le conseil des ministres de l'industrie a délibéré très vite, en à peine une heure trente. Et ne fait aucune référence aux amendements votés en 2003.
 
Du coup, ce nouveau projet, durci, est adopté dans le principe. Pour l'adopter formellement, en droit, il y a une procédure expéditive qui est l'"inscription en point A" à un conseil des ministres. Dans ce cas, le conseil se prononce sans discussion. Les présidences irlandaise et néerlandaise nous ont fait trois fois le coup du point A, dont deux fois lors du conseil des ministres de l'agriculture, consacré à la pêche ! C'est simplement scandaleux. A chaque fois l'adoption formelle du texte a été évitée de justesse, grâce aux interventions de la Pologne.
 
Quant à la France, elle se tait. Jacques Chirac s'était prononcé contre la brevetabilité extensive des logiciels pendant la campagne présidentielle. Mais le ministre de l'industrie, Patrick Devedjian, présent au conseil des ministres du 18 mai 2004, ne s'est pas élevé contre le texte. Le 2 février, la commission des affaires juridiques du Parlement a été auditionnée par le nouveau commissaire en charge du dossier, Charlie McCreevy. Nous avons demandé à la présidence du Parlement de requérir un nouveau débat sur le texte pour que nous puissions établir une nouvelle version en première lecture.
 
Nous en sommes là.


Message édité par len22 le 17-02-2005 à 15:31:02
n°4871702
drasche
Posté le 17-02-2005 à 15:43:36  profilanswer
 

merci :jap:


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n°4873149
gilou
Modérateur
Modzilla
Posté le 17-02-2005 à 19:22:41  profilanswer
 

La question n'est toujours pas close:
 

Citation :

ZDNet UK is reporting that the European Parliament's Conference of Presidents has ratified and repeated the demands of the Parliament for the computer-implemented inventions directive to be sent back to the drawing board, even though the Commission has refused to re-start it after previous demands. From the article: "It is not certain that the Commission will comply with the request of the Parliament, nor that it will use the opportunity to draft a good text ... The new Commission is not obliged to follow the Parliament's request and they might still try to keep all options open and ask the Council to adopt the agreement of last May without a new vote, so as to gain even more options for themselves.

( http://yro.slashdot.org/yro/05/02/ [...] 55&tid=123 )
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n°4881349
Lam's
Profil: bas.
Posté le 18-02-2005 à 16:53:48  profilanswer
 

(Edité)
Article du monde aujourd'hui: La conférence des Présidents a demandé à l'unanimité de refaire passer ça au Parlement Européen.
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 693,0.html
 

Citation :

Bruxelles de notre bureau européen
 
Curieuse stratégie que celle du Parlement européen : sa conférence des présidents a décidé, jeudi 17 février, de demander à la Commission de le saisir à nouveau du projet de directive sur la brevetabilité des inventions mises en œuvre par ordinateur. Cette décision a été prise à l'unanimité des groupes politiques, y compris celui du Parti populaire européen (PPE, droite), qui, jusqu'à présent, s'est plutôt montré favorable à ce projet de texte, alors que la gauche s'y oppose.
 
Lors d'une réunion de la commission juridique du Parlement, le 2 février, l'eurodéputé français Michel Rocard, hostile au brevetage du logiciel, s'était vivement exprimé contre ce renvoi (Le Monde du 18 février). Il avait rappelé que le Parlement avait déjà amendé la proposition en 2002, et que la balle était désormais dans le camp du Conseil, colégislateur.
 
Le Parlement européen avait, en septembre 2003, déposé de nombreux amendements pour exclure du champ de la directive de nombreuses innovations. Défendant qu'une idée ou une formule mathématique n'étaient pas brevetables, les députés avaient notamment imposé qu'une invention par ordinateur ne soit brevetable que si "elle met en œuvre les forces de la nature". Très en pointe dans ce combat, Michel Rocard s'était largement aligné sur la position des partisans du logiciel libre, qui considèrent que la proposition de la Commission permettrait de breveter les œuvres de l'esprit, ce qui est interdit par la Convention de Munich sur le brevet européen.
 
Ces partisans du logiciel libre estiment qu'un tel brevet serait un frein à l'innovation : il rendrait impossible l'écriture de nouveaux logiciels, puisque celle-ci utilise des modules existants, en les combinant de différentes manières. Ils font valoir aussi que les coûts des brevets sur les logiciels, plus chers que ceux des droits d'auteur, risquent d'étrangler les PME. Les géants mondiaux, notamment Microsoft, Nokia, Siemens, Philips, souhaitent au contraire ce système de brevets qui leur permettrait, selon eux, de mieux rétribuer leurs investissements dans la recherche.
 
LE PARI DES VERTS
 
Le conseil "compétitivité" de mai 2004 a exprimé son désaccord avec les amendements du Parlement européen. Mais sa position commune n'est jamais devenue officielle, en raison d'un revirement de la Pologne, que les partisans du logiciel libre ont attirée dans leur camp. Il n'y a donc plus de majorité qualifiée au Conseil.
 
Au Parlement européen, certains estiment que la stratégie adoptée par la conférence des présidents - avec l'appui des pro-brevet - est dangereuse : "La Commission risque de revenir à la charge avec un texte très proche de sa proposition initiale, alors que si nous étions allés jusqu'à la conciliation avec le Conseil, nous aurions pu gagner plus", indique un observateur socialiste.
 
Les Verts font le pari que la Commission modifiera le texte. "J'ose espérer que le commissaire Charlie McCreevy, en charge du marché intérieur, va enfin comprendre la gravité de la situation", a indiqué le Français Alain Lipietz. "Nous attendons de lui qu'il mette tout en œuvre pour publier rapidement une proposition de directive qui tienne compte des demandes du Parlement européen."


 
 
Pour ceux qui sont perdus, je vous rappelle le chemin théorique (mais on en est déjà loin maintenant):
http://europa.eu.int/comm/codecisi [...] ram_en.htm


Message édité par Lam's le 18-02-2005 à 16:57:53
n°4881939
docmaboul
Posté le 18-02-2005 à 17:54:29  profilanswer
 


 
La petite brève en fin de page est aussi symptomatique:
 

Citation :

Le sort de Navision suspendu à la directive
 
En novembre 2004, au cours d'une rencontre avec le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen - ainsi qu'avec Bendt Bendtsen et Helge Sander, respectivement ministres de l'économie et de la recherche -, Bill Gates, le fondateur de Microsoft, aurait menacé de faire cesser l'activité de l'éditeur Navision au Danemark si la directive européenne sur la brevetabilité n'était pas adoptée. L'information est rapportée par le quotidien financier Borsen, dans son édition du mardi 15 février. Navision, racheté en 2002 par le géant américain du logiciel, emploie 800 développeurs dans le royaume. Son activité pourrait être déménagée aux Etats-Unis, où les droits de propriété issus de ses créations seraient alors protégés par le brevet et non par le seul droit d'auteur.


Message édité par docmaboul le 18-02-2005 à 18:30:13
n°4960714
gm_superst​ar
Appelez-moi Super
Posté le 28-02-2005 à 23:55:54  profilanswer
 

Les dernières nouvelles :  
 
La commission européenne a refusé que la procédure pour la directive des brevets logiciels soit redémarrée.
 
http://news.zdnet.co.uk/business/l [...] 535,00.htm
 
En conséquence, la proposition de directive - très contreversée - de la commission devrait être proposée une quatrième fois en point A au prochain conseil européen le 7 mars pour une adoption sans discussion.
 
La réaction habituelle de la FFII : http://wiki.ffii.org/Com050228En


Message édité par gm_superstar le 28-02-2005 à 23:59:26

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Incongru : une FAQ abandonnée sur les Standards du Web - FAQ périmée de blabla@Prog
n°4960823
blazkowicz
Posté le 01-03-2005 à 00:02:09  profilanswer
 

sur nosoftwarepatents.com :  
http://www.nosoftwarepatents.com/p [...] .php?t=407
 
 
Florian Mueller, the manager of the pan-European NoSoftwarePatents.com campaign, condemned the Commission's decision in the strongest terms: "A wannabe Napoleon who heads the Commission and a Microsoft puppet that runs the DG (directorate general) in charge have decided to negate democracy. Now we call on the EU Council to demonstrate a more democratic attitude and to reopen negotiations of its Common Position at the forthcoming meeting of the Competitiveness Council on Monday (7 March)."

mood
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Posté le 01-03-2005 à 00:02:09  profilanswer
 

n°4962390
mober
Mécréant Notoire
Posté le 01-03-2005 à 10:25:12  profilanswer
 

gm_superstar a écrit :

Les dernières nouvelles :  
 
La commission européenne a refusé que la procédure pour la directive des brevets logiciels soit redémarrée.


 
Ouais enfin pour le coup je trouve ça pas plus mal car à mon avis y'a quand même de bonnes chances que l'affaire se termine en conciliation entre le parlement et le conseil ce qui serait certainement meilleur qu'une remise à zéro de la procédure.


Message édité par mober le 01-03-2005 à 10:26:49
n°4962447
len22
Posté le 01-03-2005 à 10:40:31  profilanswer
 

gm_superstar a écrit :

Les dernières nouvelles :  
 
La commission européenne a refusé que la procédure pour la directive des brevets logiciels soit redémarrée.
 
http://news.zdnet.co.uk/business/l [...] 535,00.htm
 
En conséquence, la proposition de directive - très contreversée - de la commission devrait être proposée une quatrième fois en point A au prochain conseil européen le 7 mars pour une adoption sans discussion.
 
La réaction habituelle de la FFII : http://wiki.ffii.org/Com050228En


 
I don't believe it's true ...
 
Welcome au moyen-age et aux temps des seigneurs royaux tirant leur pouvoir de l'argent et non de la légitimité démocratique. Et maintenant, on nous demande de cautionner ce systeme  :pfff:


Message édité par len22 le 01-03-2005 à 10:40:42
n°4962496
mober
Mécréant Notoire
Posté le 01-03-2005 à 10:50:58  profilanswer
 

len22 a écrit :

I don't believe it's true ...
 
Welcome au moyen-age et aux temps des seigneurs royaux tirant leur pouvoir de l'argent et non de la légitimité démocratique. Et maintenant, on nous demande de cautionner ce systeme  :pfff:


 
Faut pas déconner on serait en france la proposition de loi serait passée comme une lettre à la poste depuis des lustres.
Le problème actuellement c'est que le conseil a des gros doutes sur sa propre position  :ange: , c'était marrant au début mais là ça commence à devenir lourd ... d'ailleurs c'est peut-être pas encore fini.
J'ai l'impression que tout le monde est en train de compter sur le parlement :D

n°4967617
gm_superst​ar
Appelez-moi Super
Posté le 01-03-2005 à 22:03:49  profilanswer
 

mober a écrit :

Ouais enfin pour le coup je trouve ça pas plus mal car à mon avis y'a quand même de bonnes chances que l'affaire se termine en conciliation entre le parlement et le conseil ce qui serait certainement meilleur qu'une remise à zéro de la procédure.


Oui, c'est ce que dit le communiqué de la FFII mais :  
 
1) la commission s'assoit complètement sur l'avis du Parlement et même s'il n'y a rien d'illégal son insistance à passer en force est pour le moins suspecte
2) Ne pas recommencer la procédure c'est réduire les possibilité de négociation. Là il va falloir trouver un équilibre entre le texte du Parlement et celui, très extrême, de la Commission. Alors que si la procédure avait repris au départ, la Commission aurait dû proposer un texte plus modéré.


Message édité par gm_superstar le 01-03-2005 à 22:05:29

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Incongru : une FAQ abandonnée sur les Standards du Web - FAQ périmée de blabla@Prog
n°4968253
mober
Mécréant Notoire
Posté le 01-03-2005 à 23:16:22  profilanswer
 

gm_superstar a écrit :

Oui, c'est ce que dit le communiqué de la FFII mais :  
 
1) la commission s'assoit complètement sur l'avis du Parlement et même s'il n'y a rien d'illégal son insistance à passer en force est pour le moins suspecte
2) Ne pas recommencer la procédure c'est réduire les possibilité de négociation. Là il va falloir trouver un équilibre entre le texte du Parlement et celui, très extrême, de la Commission. Alors que si la procédure avait repris au départ, la Commission aurait dû proposer un texte plus modéré.


 
Oula moi je parirais pas là-dessus, rien ne l'oblige à faire ça surtout si le parlement renonce aux amendements qu'il avait voté.
La commission n'est là que pour faire des propositions, à la limite, dans le cadre d'une procédure par codécision, on se fout un peu de ce qu'elle peut penser ... il faut surtout que le parlement défende sa position (et à travers elle ses prérogatives).

n°4981547
sokio
T'es toi, te tais pas!
Posté le 03-03-2005 à 13:33:08  profilanswer
 

http://petition.eurolinux.org/index.html
 
on fait s qu on peut....


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À qui veille, tout se révèle : http://news.webplanete.net/ Roots Reggae 24/7 : www.bigupradio.com
n°4981807
drasche
Posté le 03-03-2005 à 13:55:25  profilanswer
 

impressionnant le nombre de sponsors allemands d'ailleurs :hebe:


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n°5012492
drasche
Posté le 07-03-2005 à 15:35:02  profilanswer
 

http://news.zdnet.co.uk/0,39020330,39190497,00.htm
 
J'ai mal au cul :/
 
edit: l'excuse bidon quand même:
 

Citation :

Nous l'avons fait pour des raisons institutionnelles, afin de ne pas créer un précédent qui pourrait avoir des conséquences en générant des délais dans les futures procédures.


Message édité par drasche le 07-03-2005 à 15:49:48

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n°5012531
len22
Posté le 07-03-2005 à 15:41:06  profilanswer
 

Money-Power  :sweat:

n°5012538
GregTtr
Posté le 07-03-2005 à 15:41:43  profilanswer
 

"Nou sl'avons fait por des raisons instutionnelles. Nous n'avions pas envie de respecter le fonctionnement normal prevu par les regles la premiere fois que la question se posait que le Parlement requiere qqch de la commission, afin de ne pas rendre plus difficile ensuite d'enfreindre les regles de bonne gouvernance"


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Ddr555: y'a pas à argumenter, si tu avais ma conviction tu comprendrais pourquoi. mais non c'est tellement mieux de garder ton idée qui n'a aucun sens...
n°5012549
len22
Posté le 07-03-2005 à 15:43:20  profilanswer
 


l'Europe, c'est bon, mangez-en qu'ils disent les politiques  :fou:  
 

n°5012597
GregTtr
Posté le 07-03-2005 à 15:49:38  profilanswer
 

C'est vrai quoi, tu as une regle qui dit que le parlement peut demander de reprendre a zero la procedure. Il n'est pas ecrit explicitement que la Commission n'a pas le droit de refuser, mais c'est un sous-entendu evident au regard de l'evolution francaise en tout cas.
 
Comme c'est pas ecrit, la Commission refuse, brave la volonte implicite des redacteurs des regles de fonctionnement, et affaiblit ainsi le pouvoir du Parlement (puisque la fois d'apres, il y a un precedent: "mais si on peut se foutre les recommandations du parlement dans le cul, on l'a deja fait" ).
 
C'est un peu comme le fait qu'en France par exemple, le President nomme le Premier Ministre. Ce n'est pas parce que le Parlement veut un Premier Ministre d'un certain parti que le president doit obeir. Par exemple, si le parti du president perd les elections et qu'il y a une cohabitation, rien ne force le president a nommer un premier ministre du parti majoritaire au Parlement.
 
La premiere fois qu'un President s'est retrouve dans cette situation, il uarait pu dire "La regle dit que je nomme, je nomme qui je veux et je me contrefous de l'expression democratique". Au bout de 2 ou 3 fois que ce serait passe, ben ce serait devenu habituel et bien que scandaleux dans le principe, ca aurait fait partie de l'acquis de la 5eme republique.
 
Maintenant imaginez de nos jours une cohabitation ou Chirac se fait elire, dissous 2 ans plus tard, et se retame grave. Imaginez qu'il dise "non non je m'en fous, je change pas de premier ministre, je garde Juppe"! Il se fait renverser direct.
 
Ben la c'est pareil. du coup je pense qu'effectivement, la decision de refuser ce qu'a demande le Parlement n'est pas juste une question de brevets logiciels.
Il s'agit effectivement de ne pas etablir de precedent qui marquerait le fait que la Commission doit respecter ce que dit le Parlement.
A la place, que ce soit les brevets logiciels ou la mise en vente des patates bleues, la Commission a tout interet a envoyer paitre les regles avant qu'elles ne soient bien ancrees dans le fonctionnement de l'Europe.


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Ddr555: y'a pas à argumenter, si tu avais ma conviction tu comprendrais pourquoi. mais non c'est tellement mieux de garder ton idée qui n'a aucun sens...
n°5012859
mober
Mécréant Notoire
Posté le 07-03-2005 à 16:33:07  profilanswer
 

GregTtr a écrit :

C'est vrai quoi, tu as une regle qui dit que le parlement peut demander de reprendre a zero la procedure. Il n'est pas ecrit explicitement que la Commission n'a pas le droit de refuser, mais c'est un sous-entendu evident au regard de l'evolution francaise en tout cas.
 
Comme c'est pas ecrit, la Commission refuse, brave la volonte implicite des redacteurs des regles de fonctionnement, et affaiblit ainsi le pouvoir du Parlement (puisque la fois d'apres, il y a un precedent: "mais si on peut se foutre les recommandations du parlement dans le cul, on l'a deja fait" ).


 
Je connais pas la règle dont tu parles ... ça me semble un peu bizarre en fait.
 
Le texte va maintenant repasser au parlement et va falloir assurer c'est l'étape la plus importante, le texte peut être définitevement rejeté ou encore amendé, par contre faut pas qu'il y ait de faux pas.
 
[:alph-one]  

n°5012943
GregTtr
Posté le 07-03-2005 à 16:48:25  profilanswer
 

Ben moi non plus je dois t'avouer, mais je la decouvre maintenant.
Je suppose que si le groupe du Parlement a demande la reprise a zero avec un repassage en premiere lecture, c'est que quelque chose dans les traites le permet.
Et de ce que je comprend de l'equilibre des pouvoirs, en general quand un corps politique peut "demander" a un autre d'annuler ce qu'il a fait, c'est plutot un contrepouvoir qu'un droit de faire une gentille petite remarque sans aucun effet ulterieur.
Parce que je ne doute pas d'avoirl e droit de demander, moi petit citoyen, a la commission de tout annuler. Si c'etait juste pour donner un droit de demander, le parlement l'a toujours eu, donc s'il est precise, c'est bien qu'il y a theoriquement une tres forte incitation a ce que cette demande soit prise en compte sauf raison extraordinaire et imperieuse.


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Ddr555: y'a pas à argumenter, si tu avais ma conviction tu comprendrais pourquoi. mais non c'est tellement mieux de garder ton idée qui n'a aucun sens...
n°5012955
GregTtr
Posté le 07-03-2005 à 16:49:49  profilanswer
 

Maintenant je n'y connais rien, donc peut-etre que cette demande de reprise a zero etait un truc pas du tout prevu qui sortait de null epart (mais ca me semble bizarre, s'il y a une procedure, je ne vois pas comment le JURI aurait pu demander de reprendre a zero, comme ca, sans avoir le droit de faire une telle demande (ie sans qu'il soit prevu la possibilite de reprendre qqch a zero))


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Ddr555: y'a pas à argumenter, si tu avais ma conviction tu comprendrais pourquoi. mais non c'est tellement mieux de garder ton idée qui n'a aucun sens...
n°5013160
mober
Mécréant Notoire
Posté le 07-03-2005 à 17:15:10  profilanswer
 

GregTtr a écrit :

Ben moi non plus je dois t'avouer, mais je la decouvre maintenant.
Je suppose que si le groupe du Parlement a demande la reprise a zero avec un repassage en premiere lecture, c'est que quelque chose dans les traites le permet.
Et de ce que je comprend de l'equilibre des pouvoirs, en general quand un corps politique peut "demander" a un autre d'annuler ce qu'il a fait, c'est plutot un contrepouvoir qu'un droit de faire une gentille petite remarque sans aucun effet ulterieur.
Parce que je ne doute pas d'avoirl e droit de demander, moi petit citoyen, a la commission de tout annuler. Si c'etait juste pour donner un droit de demander, le parlement l'a toujours eu, donc s'il est precise, c'est bien qu'il y a theoriquement une tres forte incitation a ce que cette demande soit prise en compte sauf raison extraordinaire et imperieuse.


 
Le parlement a cherché à intimider le Conseil et la commission, il l'a fait en suggérant à la commission de reprendre son travail à zéro mais aussi par le biais des propos énergiques de Rocard ou de McCarty et puis je crois que les députés ont également fait un vote par acclamation contre la directive.
Ce qui est sûr c'est que la remise à zéro du processus n'est pas une démarche normale et à mon avis elle n'est sans doute pas prévue par les traités.
 
Maintenant il va falloir que le parlement fasse la preuve de sa détermination à s'opposer à la directive telle qu'elle est rédigée actuellement. A priori je pense que c'est complètement jouable car le conseil a été vraiment ridicule et c'est maintenant clairement dans l'intérêt des députés de se faire respecter.
 
edit : ortho :/


Message édité par mober le 07-03-2005 à 17:19:12
n°5013406
GregTtr
Posté le 07-03-2005 à 17:44:39  profilanswer
 

Ah OK, je pensais qu'ils n'avaient pas outrepasse leur role.
J'avais deduit de leur demande que ca devait forcement etre prevu par les traites.
C'est vrai que c'est une supposition hasardeuse (en fait pour etre plus precis, je l'avais deduit du fait que la presse avait prevu longtemps avant que le JURI allait demander cette reprise a zero, et je supposais que ca impliquait que ce soit tres previsible, et donc prevu institutionnellement)


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Ddr555: y'a pas à argumenter, si tu avais ma conviction tu comprendrais pourquoi. mais non c'est tellement mieux de garder ton idée qui n'a aucun sens...
n°5014115
mober
Mécréant Notoire
Posté le 07-03-2005 à 19:14:45  profilanswer
 
n°5015302
hido45
Posté le 07-03-2005 à 21:55:10  profilanswer
 
n°5017746
mober
Mécréant Notoire
Posté le 08-03-2005 à 09:01:42  profilanswer
 

La réaction de Michel Rocard, rapporteur pour la seconde lecture au parlement.
 
http://www.01net.com/article/268317.html
 

Citation :

Michel Rocard : « Nous souhaitons que des acteurs plus petits qu'un Microsoft puissent continuer à produire des logiciels »
Ancien Premier ministre, rapporteur du projet de directive devant le Parlement européen, Michel Rocard s'exprime sur une réforme qui divise l'Europe.
 
Propos recueillis par Philippe Crouzillacq , 01net., le 07/03/2005 à 20h10
 
01net. : Si l'on s'en tient à la Convention de Munich de 1972, il n'est pas aujourd'hui légalement possible de breveter un logiciel en Europe. Or depuis des années, l'Office européen des brevets (OEB) distribue des brevets à foison. Quel est le poids et la valeur juridique de ces décisions ?
 
Michel Rocard : Soyons précis. L'article 52 de la convention de Munich, dont les signataires dépassent le cadre de l'Union européenne (Islande, Liechtenstein, Suisse...), dit que les logiciels ne sont pas brevetables. Or durant les trente dernières années, l'OEB (Office européen des brevets) a délivré plusieurs dizaines de milliers de brevets logiciels.
 
Résultat : nous sommes dans une pagaille législative absolument complète. D'autant plus que dans ce domaine chaque Etat membre a sa propre législation. Ce vide juridique est une vraie difficulté, car il est aujourd'hui impossible de savoir si tel ou tel brevet est légal ou pas.
 
Il y avait donc un réel besoin de légiférer sur cette question ?
 
Oui. Tous les spécialistes, tant européens qu'américains, admettent qu'il faut sortir de l'impasse actuelle. Il y a deux ans, il y a eu un projet de directive. Les parlementaires européens étaient plutôt d'accord pour légiférer dans ce domaine. Mais malheureusement, à l'étude du texte présenté par la Commission, nous n'avons trouvé aucune disposition qui définisse de manière claire la ligne rouge qui sépare ce qui est brevetable de ce qui ne l'est pas. On restait dans une zone d'ombre. Avec cette crainte que la directive européenne n'aboutisse, au final, qu'à légitimer certaines catégories de brevets logiciels. Et parmi eux, des brevets qui ne coûtent rien à produire.
 
Or pour nous, le principe de base est qu'une idée produite par un cerveau humain n'est pas brevetable. Le Parlement européen s'est donc élevé contre la position de la Commission. La première lecture a eu lieu en septembre 2003 et le texte présenté a été largement transformé par les députés. Et depuis, nous sommes en bagarre sur ce dossier.
 
Les Etats-Unis sont souvent agités comme un épouvantail par les opposants à une brevetabilité des logiciels. Quel regard portez-vous sur la situation américaine dans ce domaine ?

Les Etats-Unis ne sont pas un épouvantail. C'est beaucoup plus compliqué que cela. Ce pays est comme nous en demande de droit. Le souci américain est que la base légale pour trancher ce genre de problème est nulle. Au fil du temps, les Etats-Unis ont dû accepté, à travers l' US Patent Office (pendant américain de l'OEB), pas loin de 200 000 brevets logiciels, dont certains ont été validés par des tribunaux de base.
 
Mais à ce jour, plusieurs plaintes ont été déposées devant la Cour suprême pour violation de la Constitution, ce qui n'est pas rien. Apparemment, la haute juridiction n'a pas encore tranché et il se dit même qu'elle attend de voir comment les Européens vont se sortir de leurs débats juridiques pour se prononcer. Quoi qu'il en soit, si un jour la Cour suprême décide de rendre un arrêt restrictif, tous ces brevets litigieux tomberont dans le domaine public.
 
On réduit souvent, de manière un peu caricaturale, le combat entre partisans et opposants de la brevetabilité des logiciels, à un affrontement entre l'industrie du logiciel libre et les grands éditeurs (comme Microsoft). Quels sont, selon vous, les lobbies les plus actifs dans ce débat ?
 
Tout le monde tonitrue. La pression des grandes sociétés, qui sont capables de s'offrir des bureaux d'avocats considérables pour défendre leur portefeuille logiciel, est énorme. Et elle joue beaucoup sur nos gouvernements. Mais la pression des défenseurs du logiciel libre est énorme aussi.
 
Ceci étant, en tant que parlementaires européens, tout cela n'est pas notre problème. C'est même plutôt énervant. Car nous ne défendons aucune de ces deux causes. Nous défendons simplement l'idée qu'il y a un intérêt de civilisation, à ne pas accepter le principe d'une brevetabilité intégrale de toute formulation d'un nouveau savoir exprimé sous forme de logiciel, alors que depuis 6 000 ans, le savoir de l'humanité se diffuse par la copie et par le libre accès.
 
Dans ce débat entre brevetabilité intégrale et brevetabilité limitée, quel est pour vous le juste milieu ?

Tout d'abord, un logiciel est une formule mathématique ou un rassemblement de formules mathématiques. Or Einstein a dit un jour : « une formule mathématique n'est pas brevetable » . Et personne ne discute aujourd'hui que ce type savait de quoi il parlait. C'est simple : on ne brevette pas une idée. En matière de brevetabilité des logiciels, nous cherchons donc une ligne rouge, une ligne de partage qui puisse permettre aux grandes entreprises de rentrer dans leurs investissements et aux acteurs plus petits de continuer d'être créatifs.
 
Cette différenciation, ce critère de distinction, nous pensons l'avoir trouvé en distinguant les logiciels dont la production est à coût nul (un papier, un crayon, une vraie cervelle mathématique) de ceux dont la mise au point a nécessité une consommation d'énergie, de matière, ou un usage industriel. Là objectivement, il faut qu'il y ait rémunération et donc, il faut un brevet.
 
Le Parlement européen n'est donc pas opposé aux intérêts des grands éditeurs ?
 
Nous ne sommes pas du tout anti-Nokia, anti-Apple, ou anti-Microsoft. Nous sommes simplement favorables à l'idée que Nokia, Apple, Microsoft ne doivent pas empêcher des acteurs plus petits qu'eux de produire des logiciels. Le critère est donc le suivant : une entreprise comme Microsoft, qui par ailleurs a besoin de faire du profit sur ses investissements industriels, ne doit pas en faire avec ce qui ne coûte rien à produire.
 
Après l'adoption par le Conseil des ministres européens d'une position commune sur le projet de directive, vous vous apprêtez à être rapporteur de ce texte pour sa seconde lecture devant le Parlement européen. Ce n'était pas le cas en première lecture. Que s'est-il passé ?

Quand le texte a été présenté, il y a eu une première intuition assez favorable pour la directive. Et puis il y a eu six mois de débats terribles. Nous avons eu trois débats de suite à l'intérieur du groupe socialiste. Arlene Mc Carthy, qui était alors rapporteur du texte, a été mise en minorité et battue en vote.
 
Au final, elle a donc défendu les arguments globaux du groupe socialiste, dont j'étais un petit peu l'inspirateur. Loin d'être le seul, grands dieux ! Et dans ces conditions Arlene, qui est une bonne copine, a préféré se retirer. Je suis donc devenu rapporteur avec son accord.
 
Le débat sur la brevetabilité des logiciels est un débat très technique. Comment expliquer le grand intérêt des parlementaires européens pour ce dossier ?

C'est un débat politique lourd sur lequel les critères sont importants et pour lesquels les gens se battent. En première lecture, on a longtemps pensé que l'on serait battu et au final nous avons gagné avec un résultat inouï : 361 voix contre 157. Vous voyez la marge ?
 
Tous les groupes politiques se sont cassés. Beaucoup de parlementaires de droite (libéraux et conservateurs) ont voté les amendements que nous avons présentés, car ils n'acceptaient pas l'idée d'un monopole ou, en tout cas, que soit porté atteinte au principe de la libre concurrence.
 
Quels sont aujourd'hui les blocages majeurs sur ce texte et pensez-vous que ces divergences, entre le Parlement européen d'un côté et le Conseil ainsi que la Commission de l'autre, puissent être surmontées ?

Pour l'heure, la Commission a plutôt décidé de faire un texte un peu laxiste de manière à ne pas ouvrir une bataille politico-économique et financière avec les grandes sociétés. Et le Parlement dit que le respect de la liberté d'expression, fut-elle mathématique et logicielle, est un principe trop grand pour être bafoué. Mais vous verrez que dans moins de deux ans vous aurez une décision. Car cette pagaille juridique n'est bonne pour personne.


 
edit : mise en forme


Message édité par mober le 08-03-2005 à 13:31:34
n°5017940
re-mouloud​240
Spoutnik de pacotille
Posté le 08-03-2005 à 09:50:34  profilanswer
 

J'ai lu le premier post mais j'ai rien compris, c quoi le probleme avec cette loi ? Quelqun peut m'expliquer en quelques mots ? Merci

n°5018041
mober
Mécréant Notoire
Posté le 08-03-2005 à 10:13:25  profilanswer
 

re-mouloud240 a écrit :

J'ai lu le premier post mais j'ai rien compris, c quoi le probleme avec cette loi ? Quelqun peut m'expliquer en quelques mots ? Merci


 
Le problème c'est de savoir si on doit ou pas jeter 30 000 brevets logiciels à la poubelle pcq'ils ont été enregistrés indûment et interdire que de nouveaux puissent être déposés.

n°5018962
KrisCool
“Verbeux„
Posté le 08-03-2005 à 12:58:16  profilanswer
 

Le problème, pour préciser, c'est que si on peut breveter des idées (par exemple "l'achat en 1 clic" ), on permet aux grosses entreprises, qui ont les moyens de rechercher et déposer des brevets dans ce genre (par rechercher, je veux dire réussir à trouver qu'un truc comme "déplacer un objet graphique à l'écran par une action sur un périphérique externe" a pas encore été breveté), de verrouiller le marché du logiciel à leur manière.
 
Si tu développes un logiciel faisant référence à un de ces concepts brevetés, plusieurs choix:
- tu payes une license à un coût au choix du détenteur du brevet
- tu passes des accords avec lui pour une utilisation de vos brevets respectifs (mais ça veut dire que tu en as un minimum et que tu as un poids important)
- tu t'en fous et tu développes quand même.
 
En gros, si tu es une petite société, tu es à la merci de :
- devoir payer des coûts de roylaties prohibitifs pour une multitude de brevets qui affectent ton logiciel
- ou te prendre un procès en pleine gueule pour violation de brevet
 
Cette dérive est très simple dès lors qu'on peut breveter des idées qui ne nécessitent aucun travail/investissement ("mise en oeuvre de forces de la nature" par opposition à un simple travail intellectuel, pour citer la version du texte proposée par le parlement européen). Et d'autant plus simple si on s'appelle IBM, Microsoft ou autres, et qu'on a un service juridique énorme couplé à l'accès à des cabinets d'avocats/consultants, etc.
 
La solution contre ça est d'exclure les idées et assimilées du champ de la brevetabilité, mais surtout de le faire de façon claire et non ambigüe, pour que la loi soit applicable sans dérive, contrairement à ce qui se passe aujourd'hui.
 
On ajoute un effet rétroactif, et ce sont un gros paquet de brevets de merde qui vont tomber d'un coup. Après faut pas s'étonner que les amateurs du dépôt de brevets par charettes (grosses boîtes qui font un lobbying forcené à Bruxelles en ce moment) aient des sueurs froides.


---------------
Loose Change Lies | Bars | Last.fm
n°5022954
mober
Mécréant Notoire
Posté le 08-03-2005 à 21:29:41  profilanswer
 

Intervention de Mc Creevy au parlement européen
 
http://wiki.ffii.org/Ep050308En
 
Dépêche AFP sur le sujet ... j'imagine que la journaliste se plante en disant que de nombreux élus jugent le texte "trop restrictif"  [:tilleul]  ... en fait c'est "pas assez restrictif".
 
http://fr.news.yahoo.com/050308/1/4b569.html
 

Citation :

Brevetage informatique: Bruxelles met les eurodéputés au pied du mur
 
STRASBOURG, 8 mars (AFP) - Le commissaire européen au Marché intérieur, Charlie McCreevy, a estimé mardi que "la balle est désormais clairement dans le camp du Parlement européen", après l'accord par les Etats membres de l'UE de la directive sur le brevetage des innovations informatiques.
 
Il s'est dit prêt à accorder "la considération appropriée" aux amendements que les eurodéputés pourront déposer lors du passage du texte en seconde lecture à Strasbourg.
 
"Si le Parlement décide de le rejeter, alors la Commission respectera votre choix. Je ne proposerai pas une nouvelle directive", a-t-il en revanche averti.
 
Les ministres européens de l'Industrie et de la Recherche ont adopté formellement lundi à Bruxelles la directive, en mettant sous le boisseau leurs divisions pourtant persistantes au moyen d'un vote sans débat.
 
Le Parlement européen, où de nombreux élus jugent le texte trop restrictif, réclamait pour sa part de reprendre à zéro la procédure, en prétextant le renouvellement de l'assemblée en juin 2004 après le passage initial en première lecture.
 
La directive, dont les industriels ont été quasiment seuls à applaudir l'adoption par les Etats membres, vise à harmoniser la protection des innovations dans les technologies liées à l'ordinateur et ses dérivés.
 
Elle ne concerne pas les logiciels informatiques en tant que tels, mais "les inventions mises en oeuvre par ordinateur... dont l'exécution implique l'utilisation d'un ordinateur, d'un réseau informatique ou d'un autre appareil programmable", comme par exemple les téléphones mobiles.
 
Pour être brevetable, l'invention doit apporter "une contribution technique" nouvelle et "être susceptible d'application industrielle". Ainsi, un simple logiciel bureautique ne pourra être breveté tandis qu'un logiciel permettant de piloter un système de freinage le pourra.


Message édité par mober le 08-03-2005 à 21:33:36
n°5023348
suizokukan
Posté le 08-03-2005 à 22:02:38  profilanswer
 

Est-ce que quelqu'un connaît la date à laquelle le texte passera en seconde lecture ?

n°5023438
chrisbk
-
Posté le 08-03-2005 à 22:07:10  profilanswer
 

chui un brin perdu, c'est passé ou pas ? c'est définitif ou pas ? Questions un peu connes, mais je nage, la [:petrus75]

n°5023560
suizokukan
Posté le 08-03-2005 à 22:16:30  profilanswer
 

C'est pas encore passé : hier le Conseil européen (=les ministres) ont adopté les brevets logiciels; la dernière étape, c'est le Parlement européen (=les députés). Si une majorité ne se dégage pas contre le projet, celui-ci passera.  
Putain de journée pour le libre


Message édité par suizokukan le 08-03-2005 à 22:20:41
n°5023686
Profil sup​primé
Posté le 08-03-2005 à 22:23:13  answer
 

Et ce serait vraiment mauvais pour nous ? certaines personnes sont effondrées à l'idée de voir cette loi adoptée et d'autres affirment que c'est alarmiste et bla bla bla.... moi je sais pas je m'y connais pas assez ....

n°5023736
chrisbk
-
Posté le 08-03-2005 à 22:26:02  profilanswer
 


 
bin si ca part vraiment dans les exces et les derives comme on peut le voir coté US de tps en tps, ca semblerait effectivement alarmant. Poser un brevet coute la peau des fesses, soutenir un siege juridique pour violation de brevet encore plus.
 
Enfin, pour ce que j'y comprends [:petrus75]
 
suizokukan> merci !

n°5024032
gm_superst​ar
Appelez-moi Super
Posté le 08-03-2005 à 22:45:17  profilanswer
 

chrisbk a écrit :

chui un brin perdu, c'est passé ou pas ?


Ce qui est passé c'est l'adoption par le Conseil Européen d'une version de la directive qui nie le point de vue du Parlement. En gros la directive à l'issue de la première lecture au parlement mettait en place un cadre strict entre ce qui était brevetable et ce qu'il ne l'était pas. Alors que le texte adopté par le Conseil est beaucoup plus flou et laisse une porte ouverte à tous les abus.
Ajoutons que cette adoption s'est faite au mépris des procédures en vigueur lors des réunions du Conseil. Le désir de ne pas faire de vagues a été le plus fort.

chrisbk a écrit :

c'est définitif ou pas ?


Non le texte doit désormais passer devant le Parlement qui a 2 choix :
 
- refuser la directive : alors la procédure s'arrête et la directive est définitivemetn rejetée. Mais ce n'est pas souhaitable car il y a un réel besoin de normaliser tout ça et cela laisserait le champ libre à l'OEB pour breveter tout et n'importe quoi. Donc, solution très peu probable.
 
- amender une nouvelle fois la directive. C'est ce qui va se passer mais si à la première lecture le texte est largement passé, le parlement a changé depuis. De plus les amendements devront être adoptés à la majorité absolue et non pas à la majorité simple.
 
 
Ensuite, à supposer qu'une nouvelle directive amendée soit adoptée par le Parlement, il faudra former un comité de conciliation entre le Conseil et le Parlement (car les points de vue divergeront notablement). Et comme toute conciliation ça risque d'aboutir sur compromis boîteux qui ne satisfera personne, voire qui risque d'être résolument pro-brevet dans la mesure où les lobbys pro-brevet sont beaucoup plus efficaces pour influencer des petits groupes comme un comité de conciliation qu'un parlement tout entier.
 
Bref, c'est la merde.


Message édité par gm_superstar le 08-03-2005 à 22:48:03

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Incongru : une FAQ abandonnée sur les Standards du Web - FAQ périmée de blabla@Prog
n°5024068
disconect
Posté le 08-03-2005 à 22:48:26  profilanswer
 

re-drapal

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