Citation :
Grand merci Steve Axel B. pour ce précieux récap' prélevé avec autorisation depuis sa page. C'est de salubrité publique :
"Donc pour la dernière fois j'espère, je refais la chronologie, en la précisant :
- le 23 janvier, Raoult explique qu'il y a 3 chinois qui meurent d'un virus, qu'on en fait un pataquès pour rien, que c'est pas sérieux, qu'on ne devrait pas se sentir concernés, qu'il n'y a aucune connexion entre la réalité du risque et les alertes qu'on déclenche
- le 29 janvier il indique qu'il ne faut pas s'inquiéter de ce "coronavirus chinois" parce qu'il fait très peu de morts, qu'en comparaison avec les épidémies de Clostridium (80000 morts par an dans le monde) c'est rien du tout, qu'on n'est même pas sûrs que ce soit un nouveau virus, qu'il est possible que ce soit un virus qui circule depuis longtemps mais qu'on n'avait pas vu, et que le principal risque de ce virus est la surinfection par le pneumocoque
- le 11 février, il explique que le Covid, qui n'a fait que 800 morts en Chine à cette date, ne changera rien à la mortalité d'ensemble dans les populations; il ajoute que la chloroquine a déjà marché sur le SARS de 2003, mais n'a apparemment pas compris que c'était in vitro uniquement : chez l'homme, ça n'a PAS marché
- le 17 février, Raoult explique que le corona ne fera aucun mort aux USA parce que, comme tous les virus respiratoires, il est saisonnier et a besoin d'un écosystème local, il ne pourra pas se répandre à l'échelle de la planète, et si quand même il essayait de se répandre, il s'éteindrait de lui-même au début du printemps
- le 17 février toujours, il explique que c'est une grippette, qui fera dans le monde moins de morts que les accidents de trottinette; il n'a pas compris que le nombre de morts chinois était d'une part sous-estimé, et d'autre part relativement "faible" uniquement parce qu'il y a eu un confinement drastique, qu'on ne pratique pas pour les autres infections respiratoires, moins contagieuses
- le 25 février, en s'appuyant sur les extraits d'une conférence de presse chinoise, il affirme que la chloroquine, même pas l'hydroxychloroquine, et utilisée SEULE (pas avec l'azithro), marche A TOUS LES STADES DE LA MALADIE, et que cette infection sera la plus facile à traiter de toute l'histoire des virus respiratoires
- le 25 février toujours, il explique que le risque est surestimé, qu'il n'est pas plus grand que celui des autres infections respiratoires classiques, et qu'on mourra sûrement plus de la panique engendrée par la peur du virus, que du virus lui-même
- le 28 février, il commence à parler d'hydroxychloroquine (et plus seulement de chloroquine, mais on ne sait pas trop laquelle des deux il prétend efficace), mais toujours pas d'azithromycine : à cette date, pour lui, chloroquine ou hydroxychloroquine utilisée SEULE marche A TOUS LES STADES DE LA MALADIE
- le 5 mars, il répète qu'on a plus de risque de mourir de la panique engendrée par la peur du virus, que du virus lui-même, mais il parle enfin de tester la chloroquine (ou l'hydroxychloroquine) en association avec l'azithromycine
- le 20 mars, quelques jours après en avoir publié des extraits sur sa chaîne Youtube, il publie les résultats FALSIFIES de sa première étude avec test de la combinaison HCQ+AZM, dans un journal dont le rédac-chef est un des membres de son labo, et dont le groupe de presse éditeur a depuis demandé la rétractation suite à la preuve des faiblesses scientifiques de l'étude et aux soupçons de fraude
- le 27 mars, il prépublie une étude avec la combinaison HCQ+AZM qui ne prouve RIEN puisqu'elle ne compare pas les patients traités à des patients non-traités : les mêmes 80 patients auraient peut-être eu les mêmes guérisons s'ils avaient bu du Ricard, on ne le saura jamais
- le 11 avril environ, il prépublie une étude similaire, mais sur 1062 patients, qui non-seulement ne prouve toujours RIEN pour les mêmes raisons, mais en plus comporte des malhonnêtetés flagrantes, comme le fait d'affirmer pouvoir comparer les mortalités observées chez lui à celles observées dans le reste du monde, alors qu'il a sélectionné des patients beaucoup plus jeunes, beaucoup plus féminins, et avec beaucoup moins de facteurs à risque
- le 14 avril, il explique que la mortalité est plus faible globalement à Marseille alors qu'elle ne l'est pas, et que l'épidémie est en train de doucement s'y éteindre alors que c'est factuellement faux
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