Trias 0% VCS, 0% prod, 100% pony | II — Série R
A — Concept
Également inspirée par Blade, la série R se veut la version accessible des Reference. Plus haut de gamme par rapport aux séries Q, bon nombre de ses modèles restent accessibles. Quels arguments a-t'elle donc par rapport aux « Q » ?
D'abord, la reprise des haut-parleurs coaxiaux, chers à KEF. Comme pour la gamme Q, le tweeter est placé au centre du woofer de médium, améliorant la ponctualité de la source. La membrane du médium est en alliage aluminium-magnésium, contrairement aux autres qui sont en aluminium pur. Le rendement, globalement légèrement plus élevé des enceintes R, laisse supposer de meilleurs composants (aimants plus puissants, etc.). KEF insiste sur la ventilation et la rigidité de tous ses hp, jusqu'à son tweeter au centre de l'uni-Q. On retrouve le guide d'ondes en couronne. Bref, on garde le principe de la source ponctuelle, mais on améliore les composants.
Pour le reste, la suspension est une variante du demi-rouleau en caoutchouc, prévue pour offrir de grands débattements. Sa découpe semble toutefois particulière, notamment modelée pour favoriser la dispersion des ondes en provenance du tweeter. Z-Flex, c'est donc grosso-modo un demi-rouleau aplati pour ne pas dépasser. Les caisses sont davantage renforcées, matériaux et finitions sont plus nobles. On nous sert de la mécanique des fluides par l'évent... Ainsi on pourra avoir droit à des finitions en bois véritable (plutôt qu'en imitation vinyle), voire à des classieuses laques noires ou blanches. Si sa conception ne change pas (bi-amp/bi-câblage, marketing quand tu nous tiens ), le bornier bénéficie du même soin, avec un placage nickel. Comme quoi il n'y a pas besoin de placage or pour ralentir l'oxydation...
L'agencement de la gamme reprend plus ou moins celui de sa petite sœur : deux biblios, trois colonnes de volume croissant, et deux centrales de calibre correspondant. Un modèle ressort toutefois du lot par son accessibilité et sa conception, la R300, une biblio qui a l'originalité de disposer de trois voies acoustiques.
B - Enceintes
Voyons maintenant au cas par cas les différents modèles de la gamme. À l'instar des séries Q, c'est ici que j'ajouterai vos CR.
1 — R100
Une biblio assez petite, avec en tout et pour tout un coaxial UniQ hébergeant donc un médium/grave de 130 mm en alu ; et un tweeter alu de 25 mm, coupé à 2,5 kHz. On retrouve sur celui ci le fameux guide d'onde en couronne, que certains suspectent d'assister le refroidissement du tweeter. La suspension Zflex est un demi-rouleau sculpté, pour permettre un bon débattement mais sans nuire à la dispersion du tweeter. L'enceinte atteindrait 56 Hz - 28 kHz à ± 3 dB, et KEF se permet la coquetterie de préciser qu'elle le fait avec moins de 0,4% de disto jusqu'à 150 Hz. Faible rendement, annoncé à 86 dB. Le volume est assez réduit, avec 14l de charge pour 6,5 Kg. 900 roros la paire.
Réponse en fréquence : plutôt très bon dans l'ensemble. Le grave est plus linéaire que la LS50, et peut-être plus aligné avec le médium que celui de la R300. Il semble couper plus tôt (+- 3 dB vers 55 Hz). Le médium est par contre plus accidenté, avec un pic à 700 Hz, suivi d'un creux vers 1 kHz, qui pourrait s'entendre. Le profil de l'aigu est confirme au reste de la gamme R, à savoir qu'il est en retrait à partir de 10 kHz. CR D'ÉCOUTE, par Trias — 01-2014
Citation :
Source : X-FI Music
Ampli : Nad C272
Câbles : OSEF
Sur just Dance, de Lady Gaga : on perd en ampleur par rapport aux R300, et en rendement. Il y a aussi une tonalité différente, légèrement nasonée sur les R100, que je pense liée à la majoration relative de l'aigu par rapport au médium. Celui ci semble d'ailleurs moins bon, moins ouvert, moins naturel au niveau des timbres. Pour autant, l'enceinte ne se débrouille pas mal dans l'absolu : les aigus ressortent légèrement plus (avec peut-être quelques détails plus évident du coup), et semblent donc plus libérés, moins étouffés que sur leur grande sœur. Le niveau général de détail est bon. Étonnamment, les graves ne sont pas absents non plus, en étant légèrement plus présents sur le haut-grave, ce qui leur donne somme toute un équilibre satisfaisant dans l'absolu : on gagne en tactile ce qu'on perd en ampleur, et en impact. Inutile donc d'espérer avoir cette sensation de profondeur, cet impact qui suscite l'étonnement sur les R300, même si les petites se défendent bien. Pour prendre une image, on pourrait comparer le grave des R100 à celui d'un Djembé, là où les R300 se la jouent grosse caisse.
Sur de très virtuose Mahler, avec l'excellent dernier mouvement de deuxième symphonie (35' à lui seul, et pourtant on ne s'ennuie pas une seconde), ces impressions se confirment et se précisent : le grave est effectivement plus court que sur les R300, mais pas ridicule loin de là, et les grosses caisses de Boulez sont bien présentes. En fait il est même relativement plus présent (même si moins profond) que sur les R300, et on gagne quelques fréquences en plus sur les cuivres notamment. Le médium reste un peu plat et faux par rapport aux R300, sans être mauvais pour autant. C'était le gros point fort des R300, et même si elles l'amplifiient quelque peu, il véhicule du coup plus d'histoire, plus de messages, plus d'émotion, tant sur de la voix que sur de grands mouvements de cordes symphoniques. Par contre, la précision spatiale, extrêmement cohérente sur les R300 l'est tout autant sur les R100, merci aux coaxiaux de KEF. L'aigu, moins masqué par le médium, s'entend relativement mieux, sans jamais agresser, et dévoile donc une palette légèrement meilleure en pratique que ceux de leur grande soeur lorsque toutes les fréquences sont représentées. La dynamique est un peu tassée toutefois. Globalement c'est pas mal du tout, pas une enceinte pour faire du spectaculaire, mais il n'y a pas de manque en termes d'équilibre.
Et enfin, sur Hotel California, du live Hell Freezes over, des Eagles. Mine de rien ce morceau (offert par un HFRien d'ailleurs, même si je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter la version CD) m'aura suivi pratiquement depuis de début, lorsque j'avais écouté les Celius ES pour la toute première fois. Et là, ouhhhh y'a du détail, beaucoup de détail, avec un naturel et une précision à renvoyer des Q100 au placard. Viennent ensuite les rythmiques, et là c'est caricatural : j'attendais des grosses percu bien lourdes, et j'ai droit à un petit djembé. Clairement l'impact et la profondeur ne sont pas là. Par contre, la guitare est superbe, et Ô miracle les médiums de la voix du chanteur sont eux aussi parfaits, sans aucun manque ou défaut quelconque par rapport aux R300. Comme quoi le défaut ne doit être présent que sur certaines fréquences précises, ou que lorsqu'une grande partie du spectre est présente simutanément. Là pour le coup, en dehors des basses un peu courtes, le rendu est vraiment très bon.
On repart sur les R300 : là aussi beaucoup de détails, on gagne sur le médium ce qui passe en retrait dans l'aigu. On gagne peut-être quand même plus qu'on ne perd, parce que même si ressortant moins à l'oreille, les hautes fréquences gardent un degré de précision similaire. Puis arrivent la rythmique basse, énorme, lourde à souhaits, exactement ce que je voulais dire par « à faire écarquiller les yeux » : le grave est quasiment physique, palpable, spectaculaire. C'est le deuxième effet « c'est mon enceinte qui a fait ça ? » que j'aime tant chez les R300, en plus de leur médium et de leur cohérence spatiale. Je pense que c'est lié à la pente plutôt douce de leur coupure dans le grave, qui rend perceptibles des fréquences jusqu'à 35 Hz environ. La mélodie principale et la voix du chanteur arrive ensuite, et par rapport aux R100 il devient évident qu'elle est plus présente, presque trop même. Personnellement, j'apprécie cette chaleur un peu excessive des R300, cette tendance à sur-raconter l'histoire, à surexposer le message principal, j'y ai habitué mon oreille ; mais il n'en reste pas moins que c'est un défaut. L'enceinte parfaite serait-elle la R700 ?
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AVIS DE PROPRIÉTAIRE par... Trias ! 01-2015
Citation :
Qualités : — Très bon équilibre tonal : plus neutre qu'une R300, en raison de la présence majorée des aigus, et du médium moins mis en avant
— Détails dans l'aigu, et dans une moindre mesure dans le médium
— Précision et cohérence spatiale excellente, coaxiaux inside. Conjugué au niveau de détail, cela en fait par conséquent des surrounds extrêmement efficaces parce qu'elles créent une profondeur au point qu'en 4.1 on peut différencier un son à l'avant, au milieu et à l'arrière de la scène sonore. — Encombrement minime : facile à loger dans un placard ou une étagère pourvu qu'elle soit légèrement décollée du mur
Défauts : — Grave trop court : y'en a mais il ne descend pas, donc il n'y a pas d'impact, pas de sensations, il n'impressionne pas
— Légère perte de détails dans le médium par rapport aux enceintes 3 voies de la gamme R
— Un peu chère pour les perfs, même si négociable
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Synthèse : 1/1 — Une bonne petite enceinte, très équilibrée malgré ses limites dans le grave. Celui-ci me semble trop court pour en faire une enceinte principale véritablement polyvalente. Par contre ce sont des surrounds exceptionnelles, capable d'apporter justement l'enveloppe qui manquerait à des R300 seules.
2 — R300
Uni-Q coaxial (SP1632), avec médium 125 mm à membrane aluminium/magnésium, et suspension caoutchouc demi-rouleau plane. Tweeter à dôme aluminium 25 mm intégré, coupé à 2,8 kHz. HP de grave de 165 mm en aluminium (SP1633), suspension caoutchouc inversée, coupé à 500 Hz... Une biblio avec un hp de grave additionnel, ce n'est pas commun. Réponse en fréquence 50 Hz-28 Khz, ce qui est dans la norme pour sa catégorie. Rendement à 88 dB, ce qui est moyen ; pour 120 W admissibles. Faible distorsion en revanche, au point que le constructeur ose la mettre en avant (0,4% à 90 dB de 130 Hz à 20 KHz). 38 cm de haut, pour 21 de large et 34,5 de profondeur, soit 28l de volume tout de même ; le tout chargé en Bass reflex par évent arrière. 12 Kg, ce qui est lourd, tout comme son prix si vous avez l'imprudence de ne pas le négocier (1350€ la paire).
Réponse en fréquence mesurée (courbe violette) : plutôt linéaire. Le médium est toutefois de 2 à 3 dB en avant par rapport aux autres fréquences, et l'aigu légèrement atténué en dépit d'une relative linéarité. Le grave est lui aussi assez régulier jusqu'à 70 Hz, mais chute ensuite assez rapidement jusqu'à un - 3dB un chouïa en deçà de 50 Hz.
CR D'ÉCOUTE, par Trias (si si) — 12-2012
Citation :
Écoute du 05-12-2012
Source : lecteur CD Atoll In100
Ampli : HC Marantz SR 5400 OSE
Câbles : OSEF
L'écoute s'est déroulée dans l'auditorium d'un revendeur montpellierain situé en plein centre ville, près de la gare, et que je recommande. J'étais accompagné de mon grand-père adoptif, et nous avons été rejoint par le vendeur même, qui profitait des répits laissés par de trop ponctuels clients. J'avais demandé à comparer avec des Dynaudio X16, de la gamme Excite. La réputation de neutralité du constructeur danois motivait mon choix, mais même si j'étais pratiquement sûr que l'enceinte me plairait je me refusais à l'acquérir sans écoute comparative. C'est donc une KEF de gamme équivalente, la R300 qui fut désignée pour lui tenir tête. Après une laborieuse attente, les Dynaudio furent enfin livrées, et la comparaison fut possible.
D'abord, sur du Tchaikovski, premier mouvement de la 5e symphonie, par Karajan. D'emblée, les X16 annoncent la couleur. C'est précis. Très précis même, tous les micro-bruits qui accompagnent un enregistrement de concert sont présents. Archer qui grince, feuilles qui se tournent, baguette qui crisse, toux enrouée du public. Tout y est, il n'y a même pas besoin des les chercher. Il y en a plus que sur la Celius. Je suis sur le c**. Côté équilibre, ce n'est pas mauvais la mélodie est là, les violons bien restitués.
On passe quelques CD, dont « la jeune fille et la mort », de Schubert, qui sont bien restitués, de façon assez proche de ce dont j'avais l'habitude en fait. Arrive Michael Jackson « Billie Jean », riche en rythmiques répétitives, et assez aigues pour certaines. La X16 met bien en valeur la voix du chanteur, et le cortège de détails auxquels elle nous habitue désormais. Mais... il manque quelque chose. D'une part les rythmiques aigues sont à la limite de l’agressivité tellement les détails sont apparents, d'autrepart le grave ne suit pas. Où plutôt il suit, mais manque de profondeur. C'est trop court, pas assez percutant, ce n'est pas entraînant. On prolonge le test avec du Pink Floyd, et les premières pistes « Dark side of the moon ». Et là, même sur mon petit intégré HC, les X16 se réveillent, et prouvent qu'elles ont un peu de descente sur la basse initiale. Les bruitages d'introduction sont précis et parfaitement rendus. La mélodie est enveloppante, la voix très riche. L'ensemble est plaisant.
On décide de brancher les KEF. Elles sont un poil plus volumineuses, mais pas tant que ça finalement. Je rallume l'ampli ; on relance Pink Floyd. Et là, c'est le choc : un grave ! Incroyable, ample, profond, qui prend aux tripes... incomparablement généreux par rapport aux X16. Même le bruitage de papier déchiré initial me semble abaissé en tonalité. Et le médium n'est pas en reste, la restitution lascive de la voix comme de la mélodie, superbe. Très comparable aux X16 en fait. L'aigu en revanche me parait légèrement moins détaillé, bien que ses tons soient justement variés. Le vendeur m'avoue lui qu'il est un peu surpris, Pink Floyd étant censé être plus favorable aux Dynaudio d'après lui.
On revient à Tchaikovski : ca reste beau. Le grave ne se développe pas aux dépends des autres fréquences, contrairement à ce que je craignais. Même sur le quatuor à cordes de Schubert, les médiums sont justes et étonnamment précis. On gagne en ampleur ce qu'on perd légèrement en analyse par rapport à la Dynaudio, même si globalement les deux enceintes se débrouillent très bien sur le quatuor. Mon grand-père, qui n'avait émis aucun commentaire sur les aigus (alors que je me focalisais dessus, sans doute par réflexe), me donne un coup de coude, et agite les bras, montrant les Excite, puis les R300 : « Là tu es dans la loge, là tu es dans l'orchestre ». Arrive Michael Jackson : et c'est percutant. Enfin ! La voix me semble un poil en retrait, de même que les aigus. Mon aîné, qui avait assisté aux concerts me détrompe : c'est comme ça que cela doit sonner, c'est comme cela que les artistes voulaient que cela rende. Je veux bien le croire pour la voix, mais les aigus, très agréables cela dit, sont en retrait par rapport aux X16. On remet les Dynaudio, des détails supplémentaires apparaissent dans l'aigu. Mais pas dans le médium, et on perd la tonalité entraînante des KEF. On ré-échange, et ainsi plusieurs fois de suite. J'hésite longuement, appréciant les deux sons. Finalement, j'opte pour les KEF, plus équilibrées, plus polyvalentes. Les Dynaudio sont plus plates en fait, plus monitor, plus détaillées dans les autres fréquences... mais le grave ne suit pas la présence des autres fréquences, et c'est dommage. J'attendais mieux d'un 18 cm. Le vendeur souligne qu'elles ne sont pas rodées... mais la différence est telle par rapport au grave des R300 (pratiquement comparable à celui de colonnes en fait) que je ne veux pas faire de projets sur la comète. J'opte pour l'équilibre des KEF.
Au passage nous avons comparé mon ampli HC à un Cambridge Hifi (le 651), sans gain véritable : des aigus un peu plus présents, un grave peut-être très très légèrement mieux tenu. Je ne suis pas convaincu de l'apport par rapport au Marantz. Qui de l'aveu des autres auditeurs, se débrouille très bien pour un ampli HC.
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CR D'ÉCOUTE par Novocaine_80 — 12-2012
Novocaine_80 a écrit :
Sympa le compte rendu, c'est en gros ce que j'ai ressenti en les écoutant.
Un bon découpage des tonalités, des graves impressionnantes, pour résumé on a l'impression d'avoir à faire à des colonnes (bon le 3 voies n'y est pas pour rien). Une image stéréo et une spacialisation particulièrement impressionnante, d'ailleurs les Q300 dans ce domaine ne sont pas en reste.
Le woofer est indéniablement un énorme plus et donne une autre dimensions aux enceintes. J'irais presqu'à dire que les autres qui étaient dans l'auditorium (Focal Chorus 807V, les Cabasse MC40 Minorca , ou Triangle Comete Ex) paraissaient réellement fadasses en comparaison.
Des reproches :
La sensibilité en net retrait par rapport à la concurrence tout de même.
Un event en partie arrière, quand on manque de place ce n'est pas le top. (cependant un bouchon d'obturation totale ou partielle est fournie)
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AVIS DE PROPRIÉTAIRE, par... Trias — 12-2012
Citation :
En cours... j'y mettrais la comparaison avec les B&O. Pour l'instant,et pour résumer :
Qualités : — Équilibre tonal et timbres : juste ce qu'il faut de graves, correctement présents mais sans excès : elles sonnent juste, mais pas spectaculaire. Aigus superbes, à peine en retrait. À une bosse près dans le médium, elles sont presques neutres, les rendant très polyvalentes musicalement.
— Médium : très précis, sans effort apparent. C'est plus net que sur une Celius ! — Précision spatiale : ce n'est pas du chiqué, les voix et instruments deviennent en effet plus ponctuels, plus aisément localisables. Cela contribue sans doute à cette impression de précision que laisse l'enceinte. Au point que j'envisage de me passer de centrale pour le HC...
— Tenue en puissance : ça ne sature jamais. Peut-être parce que l'aigu est en retrait, mais c'est toujours propre et net. — Finition : caches aimantés, borniers plaqués, finition laquée, impression de solidité générale. Pour le prix, KEF ne s'est pas foutu de notre gueule : tout est soigné.
Défauts : — Rendement médiocre : il faut que je pousse un peu plus mon système par rapport à mes Celius. De 3-4 dB je pense. Rien de dramatique, mais cela se sent. — Dynamique moindre : le corolaire du rendement passable, elles sont moins vives que mes Triangles.
— « Presque neutres » : bosse de 2 dB de 500 Hz à 1 kHz ; pas gênante mais tout de même dommage. — Allergiques aux traces de doigts/rayures : la laque c'est beau. Mais à condition de faire attention...
— Chères : 1350€ pour des biblios ! Mais on peut négocier facilement un tarif plus raisonnable.
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AVIS DE PROPRIÉTAIRE par procuration ( ), par Novocaine_80 — 01-2013
Novocaine_80 a écrit :
Les R300 achetées pour mon beau père couplée au Pioneer A50 sont tout bonnement très très bonnes.
Malgré des sources très modestes :
Sonos Connect + FLAC 16 bits
Lecteur Bluray Philips pour la lecture de CD, le son est réellement d'un autre ordre. L'ampli s'en sort bien malgré sa puissance assez commune (2x65W Classe D) mais franchement le volume sonore qui s'en dégage est clairement largement suffisant pour je pense la majorité des personnes.
La pièce fait environ une bonne 30aine de m² ouvert sur un espace d'environ 20m² soit au total 50m² mais l'espace réel d'écoute n'est que de 20m² je dirais.
Le Woofer de cette enceinte apporte clairement une autre dimension au son. Je suis complètement convaincu que mes colonnes Q500 sont à la ramasse totale face aux R300. Les basses sont percutantes puissantes profondes. Le découpage des sonorités est évident pour un oreille aussi novice que la mienne, la sensation de spatialisation et de profondeur dans l'espace des instrument (je ne sais pas trop commet dire autrement) encore un cran au dessus des Q300 à mon gout.
Et ce malgré les simples 15 cm de distances entre l'évent arrière et une baie vitrée situé à l'arrière.
C'est bien simple à l'écoute d'un morceau bien rempli comme un Gaisbourg ou un Jonasz on sent la richesse et bien que je n'écoutais pas ce genre de musique auparavant j'apprend à les découvrir aujourd'hui.
Au contraire d'autre morceau bien plus pauvre (mon beau père à un CD de UB40 donc au max boite à rythme / guitare / clavier / voix / basse) l'écoute se fait d'une autre façon. On s'ennuie rien ne se passe c'est vide...
Bref j'adore ces découvertes.
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AVIS DE PROPRIÉTAIRE, par Izn0 — 02-2013
izn0 a écrit :
Salut tout le monde,
exactement le même constat concernant le couple Marantz et Q300
Je suis passé depuis ce week end sur du vieux matos (Ampli Scott 420A) et, je trouve le son encore meilleur! toujours ce petit manque d'aigues, compensé par +2 treeble sur l'ampli (contre treeble à fond sur le marantz) , les basses sont encore plus rondes, chaleureuses sans baver avec cet ampli Vintage ! je suis vraiment content de cette association !
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CR D'ÉCOUTE par Ashram22 — 04-2013
ashram22 a écrit :
hello pour les R300 je les ai associées récemment à un Teac AI501 (un intégré classe D de 2*45W) et franchement... ça fonctionne super bien !
elles ne sont pas très compliquées à alimenter en vérité mais comme je l'avais dis en son temps sur mon blog; si on veut un grave rapide, puissant et présent... il ne faudra pas une amplification anémique (genre des intégrés HC moyens).
Aussi, elles sont relativement douces et donc... prendre qqch de neutre ou de montant mais pas du doux sinon; ça tourne à la caricature !
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Synthèse : 4/4 — Un grave solide, des timbres excellents, un équilibre chaleureux (un peu trop même) et une superbe précision. Globalement excellente, même si la présence légèrement excessive du médium l'empêche d'atteindre un équilibre parfait. 3 — R500
— WIP —
4 — R700
— WIP —
5 — R900
Uni-Q coaxial (SP1632), avec médium 125 mm à membrane aluminium/magnésium, et suspension caoutchouc demi-rouleau plane. Tweeter à dôme aluminium 25 mm intégré, coupé à 2,9 kHz. Double Hps de grave de 200 mm en aluminium, suspension caoutchouc inversée, coupé à 400 Hz... avec des canons de pareil diamètre, on sent bien qu'on a là affaire au vaisseau amiral de la série R. Elle est par ailleurs coupée de façon à restreindre un peu la présence des woofers, qui risque d'être excessive. Réponse en fréquence annoncée à 40 Hz-28 Khz, on se serait attendu à plus bas justement, mais ça couvre quand même l'essentiel du spectre utile. Rendement commençant à être intéressant avec 90 dB, pour 250 W admissibles ; avec donc une pression acoustique maximale conséquente. Faible distorsion toujours, et ce sur une bande passant plus large que sur la R300 (0,4% à 90 dB de 80 Hz à 20 KHz), grâce au diamètre des woofers. 118 cm de haut, pour 24 de large et 36,5 de profondeur, soit 103l, elle est imposante. Avec un Bass reflex arrière composé par pas moins de 4 évents et de multiples renforts, on sent le soin apporté à la caisse en matière de rigidité et de bruits d'écoulement. KEF ne se moque pas de nous, c'est véritablement du haut de gamme. Le tout pèse toutefois très lourd, avec 30 Kg sur la balance, et 3800€ sur le compte en banque : si vous survivez au banquier, c'est le lumbago qui vous emportera. Réponse en fréquence mesurée : assez régulière et linéaire, mais avec un équilibre descendant. Le grave décrit ainsi une certaine bosse culminant à 85 Hz 3 dB au dessus du reste, pour ensuite décroître lentement pour un 3 dB effectivement vers 40 Hz. Par contre et malgré sa charge, sa pente de décroissance est relativement faible, il reste des donc fréquences exploitables en deçà de ce seuil. Le reste du spectre est assez régulier, mais continue à s'atténuer progressivement, si bien que l'aigu finit légèrement en retrait par rapport au médium, lui même un peu derrière des graves prédominants.
CR D'ÉCOUTE, par Trias — 11-2013
Trias a écrit :
Écoute du 25-11-2013
Source : lecteur CD Naim (donc invariablement HDG)
Ampli : Atoll In200
Câbles : OSEF II
L'écoute a pris place chez un revendeur Nîmois, qui possédait à lui seul pas moins de trois auditoriums rien que dans son sous-sol : une vrai caverne d'Ali Baba pour l'amateur de matos... Les imposantes R900 ont été comparées à la série Q, ainsi qu'indirectement à mes fidèles R300, qui me tiennent la dragée haute depuis maintenant un an. La procédure fut assez inhabituelle, puisque plutôt que de zapper entre les enceintes à l'aide d'un commutateur, je passais d'une salle à l'autre jouant le même CD sur chaque install. Bref, je m'attendais à ce que le vaisseau amiral de la série R offre des performantes parfaites. Eh bien ce ne fut pas le cas, du moins pas sur toute la ligne. Initialement toutefois, sur le célébrissime Take Five de Dave Brubeck (qui par chance tenait une place d'honneur dans ma CDthèque), je ne trouvais rien à redire à leurs prestations : le médium et l'aigu étaient ceux que je connaissais, toujours aussi détaillés et naturels. Le grave différait surtout par rapport aux R300, comme dopés par un caisson de grave, avec à la fois impact, profondeur et propreté. Non, vraiment rien à dire. Mais je n'arrivais pas à cerner complètement l'enceinte, ni ses petites soeurs de la série Q. Aussi ai-je prolongé l'écoute sur un mode plus conventionnel, avec mes CDs, et la symphonie en ré mineur de César Franck. Là non plus rien à redire : ampleur, précision, dynamique, timbres, et naturel. Tout y était, de quoi faire une écoute grandiose sur de la musique orchestrale.
C'est finalement sur du Rock country, avec Hotel California (des Eagles), que j'ai pris conscience de leur défauts. L'intro était parfaite, merveilleuse de détails et de rythmiques basses martelées avec aisance par la R900. Jusqu'à ce que le chanteur prenne la parole : sa voix était distante, lointaine, incroyable de froideur par rapport au rendu chaleureux de mes R300. Je n'en croyais pas mes oreilles, mais mêmes les petites Q100 offraient plus de chaleur à côté. Après le timbre n'était pas pour autant faux, ni moins détaillé ; mais voilà, le rendu était froid. J'ai rapidement confirmé la chose sur quelques autres morceaux, puis plus tard compris en zieutant la réponse en fréquence : les graves devant, le reste ensuite. Il faut aimer, mais pour des enceintes de ce calibre, je me serais attendu à la perfection. Sinon, le niveau de détail reste excellent, notamment par rapport aux séries Q : là où les petites Q vont essayer de plaquer le détail du mieux qu'elle peuvent, les séries R parviennent à le reproduire avec plus d'aisance, et un meilleur timbre. Le rendu agresse moins, mais s'avère finalement plus détaillé dans la restitution même de ces nuances, ce qui s'entend notamment dans les extinctions. J’impute cela à une moindre distorsion, mais c'est sans doute un ensemble de choses qui permet aux séries R de se justifier par rapport aux Q. C'est de l'ordre du subtil toutefois, et nécessite un peu d'attention pour être perçu ; mais il y a le même genre de différence entre les R et les Q, qu'il existe entre les Q et les 3001SE : moins de distorsion. Le rendu est tout simplement supérieur, point barre.
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Synthèse : 0,5/1 — Un peu perplexe devant ces R900. Le grave est certes le plus ample de toute la série R, mais prend le pas sur le reste du spectre, au point de donner à la colonne un rendu relativement froid (notamment par rapport aux R300, et peut-être 700). Il faut donc rechercher une certaine prédominance des basses pour apprécier la R900. Plaira donc à certains, mais pas à d'autres, ce qui peut laisser songeur compte tenu du prix.
6 - R200c
— WIP —
7 - R600c — WIP — Message édité par Trias le 09-08-2018 à 19:51:09 ---------------
KEF – Certains pensent. D'autres croient. Qui pensez vous qu'il faille croire ? – SC2 #HFR #Pony
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