Groody a écrit :
Je viens de lire ceci (CI N° 253 page 114, test du 10D) :
Citation :
... et concerve exactement la même compatibilité avec les flashs de la série EX. Pourquoi seulement ceux-là ? Parce que contrairement à un film, il est impossible de mesurer un éclair réfléchi sur le miroir que forme la surface d'un capteur électronique. Ce qui explique la limitation aux flashs EX, dont la mesure s'effectue non pas dans la chambre d'exposition, mais à l'aide de l'élément de mesure affecté normalement à la lumière continue. ...
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![[:huit] [:huit]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/huit.gif)
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je tombe des nues en lisant ça!
je travaille depuis exactement trente-deux ans dans la photo, et plus précisément dans la partie technique des matériels ( au service successivement de quantre importateursn dont un peu plus de seize ans chez le dernier, le plus important par le chiffre de ses ventes)...
j'ai eu de par mon métier, le plaisir de vivre au quotidien l'évolution de tous les matériels photographiques depuis les produits tout mécanique qu'il était nécessaire d'accompagner d'une bonne cellule à main pour régler l'exposition, aux tout derniers modèles numériques, et ce que je viens de lire ici me laisse pantois!
Les premiers boîtiers reflex étaient des boîtiers entièrement mécaniques, sans cellule incorporée pour contrôler l'exposition. Il fallait alors s'équiper d'un posemètre pour reporter les paramètres de l'exposition qu'elle nous indiquait (couple vitesse_diaphragme selon l'usage envisagé: photos posée de paysage ou de mouvement comme le sport).
La génération suivante possédait quelques éléments greffés dessus: à savoir une cellule photovoltaïque collé sur l'avant de l'appareil à côté de la monture de l'objectif en haut. La cellule photovoltaïqe était en ce temps-là, la seule manière possible pour convertir una quantité de lumière proportionnelle à sa puissance, en tension électrique permettant d'alimenter un galvanomètre installé sous le capot supérieur du boîtier et équipé d'un pont diviseur à résistance à plusieurs rapports correspondant aux sensibilités des films disponibles. La mesure ne se faisant pas au travers de l'objectif, et indépendante de l'angle de prise de vue, il fallait l'estimer par soi-même pour maîtriser les indications parfois approximatives de la cellule captant la lumière présente devant l'appareil. Pour résumer: c'était du bricolage, mais plus pratique que la cellule à main et le report manuel de la vitesse et du diaphragme sur le boîtier.
La dernière génération de boîtiers reflex voyait enfin arrière le contrôle de l'exposition définitif, toujours employé de nos jours, même sur les appareils numériques: la mesure au travers de l'objectif ( Through The Lens ou TTL). Le principe repose sur un élément photosensible implanté à l'arrière du pentaprisme de la visée reflex, juste au-dessus de la face nécessaire à la vision complétée ar une lentille grossissante et l'oculaire où nous appliquons notre oeil. Cette disposition est restée inchangée, on la retrouve dans les derniers reflex numériques récémment fabriques, et il n'y a aucune raison d'en changer.
L'élément photosensible de contrôle de l'exposition a évolué, le premier employé était une plaquette sur lequel était appliquée une couche de sulfure de cadmium (Cds) constituant une cellule photorésistante, ceui impliquait la première apparition d'une pile dans un boîtier reflex. Le système fonctionne exactement comme la version précédente: un galvanomètre à aiguille et des repéres mobiles visibles dans la visée, et un pont diviseur de tension à résistances associés en fonction des sensibilités des films. Le réglage de l'exposition se faisait en sélectionnant une vitesse puis en fermant le diaphragme jusqu'à ce que l'aiguille du galvanomètre s'aligne sur es repères dans la visée. Ce type de boîtier est dit semi-automatique, l'utilisateur réglant lui-même les paramètres de l'exposition, assisté par le circuit de mesure intégré au boîtier. Il va sans dire, et mieux encore en le disant qu'l fallait à chaque prise de vue faire la mise au point à pleine ouverture de l'objectf, puis fermer manuellement le diaphragme à la valeur requise pour l'exposition, ce qui n'est pas des plus pratiques. Aussi ce procédé a-t-il été amélioré en dotant dans un premier temps la monture du porte-objectif d'une piste graphitée parcourue par un curseur dont le déplacement angulaire était en rapport avec la valeur de diaphragme de l'objectif. Il s'agissait d'un couplage mécanique entre onjectif et boitier asservissant une résistance variable faisant partie du pont diviseur de tension couplé au galvanomètre du contrôleur d'exposition. C'est le système de mesure d'exposition dit à pleine ouverture, où on ne s'occupe plus de fermer le diaphragme, celui-ci se fermant àa la bonne valeur juste aprés le déclenchement, avant l'ouverture de l'obturateur. C'est ce qui explique les deux modes Manuel et Auto présents sur les objectif contemporains de la première génération d'objectifs conçus à cet effet ' les objectifs antérieurs n'étant pas doté du couplage mécanique avec le boîtier). Ce procédé permettant la mesure de l'exposition à pleine ouverture est toujours appliqué à la totalité des boîtiers reflex, y compris les numériques, à une variante prés: il n'ya plus de couplage mécanique entre l'objectif et la préselection de l'ouverture du diaphragme, ce dispositif mécanique étant remplacé par une variante électrique: c'est l'objectif qui communique au boîtier son ouverture maximale (variable selon la focale et type d'ojectif à focale fixe ou zoom) valeur intégrée par le calculateur du boîtier qui envoie lors du déclenchement le signal commandn la fermeture de valeur appropriée du diaphragme.
Par la suite, ce procédé appliqué sur tous les boîtiers, a permis l'automatisation de l'exposition des boîtiers modernes, notamment avec l'apparition des obturateurs électroniques dont le temps d'ouverture est obtenu par un éléctroaimant alimenté par un circuit de temporisation en lieu et place des vitesses mécaniques.
Il a existé deux types de mesure d'exposition TTL dans les reflex, celui précité ( cellule photosensible Cds puis au silicium plus stable dans le temps placée derrière le haut du prisme de visée) et rarement emplyé par la suite: analyse en temps réel de l'éxposition aprés le déclenchement et le relevage du miroir de renvoi de la visée reflex, sur la surface du film ou sur une mosaïque sérigraphiée sur le rideau de l'obturateur ( procédé choisi par Olympus dés l'OM10).
Ceci vaut pour la mesure de l'exposition normale des boîtiers reflex...
J'ai été long pour expliquer cela, mais étant nécessaire à la compréhension de la mesure d'exposition des flashes pour les modes ATTL puis ETTL, il fallait bien en passer par là.
Je tâcherai te trouver quelques instants pour conclure à propos de l'automatisme des flashes...
en espérant toutefois pas trop vous barber...