... Maintenance en cours ...
Le site sera de nouveau opérationnel à 9h45

Dead Space fait partie de ces jeux dont on se souvient plusieurs années après. Pas forcément pour la richesse de son univers, ni pour les rebondissements inattendus de son scénario. Non, ce que l’on garde en mémoire, c’est le stress, la peur panique qui nous a forcément envahi à un moment ou à un autre de l’aventure. Des émotions fortes et inoubliables que l’on espère retrouver dans ce deuxième épisode.

A la fin de Dead Space, premier du nom, il était impossible de deviner quel sort avait été réservé à Isaac. Etait-il en vie ? Mort ? Avait-il sombré dans la folie au point d’avoir des hallucinations ? ce qui ne serait pas impossible étant donné le cauchemar monstrueux qu’il venait de vivre à bord de l’USG Ishimura. La réponse ne tarde pas. Dès le début de Dead Space 2, suite de l’un des jeux les plus enthousiasmants de 2008, on apprend que l’ingénieur Isaac Clarke a survécu à son aventure initiale. Mais il n’en est pas sorti indemne non plus. La culpabilité le ronge, lui qui n’a pas su sauver sa petite amie Nicole dans le premier épisode. Il est en outre hanté par le souvenir des Necromorphs, ces parasites extraterrestres qui ont décimé l’équipage de l’Ishimura et qui lui ont donné tant de fil à retordre. Depuis ces événements, Isaac est interné dans un hôpital psychiatrique basé sur la Méduse, une station spatiale construite sur l’astre Titan. Jusqu’au jour où le cauchemar recommence. Au sortir d’un rêve, Isaac se retrouve au beau milieu des Necromorphs. Comment sont-ils arrivés là ? On l’apprendra plus tard. En attendant, il faut fuir. Juste fuir. Combattre est impossible, la faute à la camisole de force qui entrave les bras du héros. Au terme d’un prologue haletant, Isaac finit par se libérer et remet la main sur son équipement : sa combinaison RIG, son module de stase et, bien entendu, son cutter plasma.

La peur au ventre

Voilà comment débute Dead Space 2. Par une séquence de survie pure, une fuite en avant qui nous rappelle immédiatement au bon souvenir de l’épisode initial, quand chaque coursive du vaisseau spatial était un moment terrifiant en perspective. A l’annonce de cette suite, on a pu craindre que les développeurs optent pour plus d’action, plus de gunfights, tout ça au détriment de l’ambiance et donc de la frousse qui nous avait cloué sur place il y a deux ans. Mais rassurez-vous, vous allez encore avoir peur ! On a beau connaître les mécaniques, se douter qu’un Necromorph va sortir de cette bouche d’aération trop innocente pour être honnête, on se fait quand même surprendre. Parce que cette créature, elle va justement surgir dans votre dos, en traître, pile au moment où l’on recharge son arme ou que l’on se soigne. Dead Space 2 est donc toujours d’une efficacité redoutable du point de vue de la trouille pure. A ce titre, les séquences dans l’espace sont une nouvelle fois prodigieuses, grâce aux sons étouffés qui rendent les apparitions des monstres encore plus furtives que d’habitude. Précisons aussi que le jeu est toujours aussi corsé. Dans le dernier tiers du jeu, les Necromorphs sont si nombreux et agressifs que la fuite devient une nécessité. Faute d’objets de soin ou de munitions, on en est souvent réduit à décamper droit devant, sans savoir quelles abominations nous attendent au prochain tournant. Définitivement, la recette Dead Space est d’une efficacité rare. Elle parvient à jouer sur toute la palette des peurs, du simple sursaut de surprise jusqu’à la tétanie absolue, quand un hurlement abject au bout du couloir vous rappelle que votre dernier chargeur est presque vide.

La suite facile ?

Une ambiance incroyable, un gameplay parfaitement huilé, une réalisation sublime aussi bien d’un point de vue sonore que visuel, les qualités de Dead Space 2 sont en fait les mêmes que celles du premier épisode. Si ce constat est plutôt positif et contribue à faire du jeu un excellent épisode doublé d’une expérience ludique phénoménale, permettons-nous un petit reproche. Celui d’être justement en présence d’un soft qui ne fait que reprendre la formule de base sans y ajouter des innovations marquantes. Les nouvelles armes sont rares et pas forcément très efficaces, à l’exception du fusil de précision, tandis que les créatures inédites se comptent sur le doigt d’une main. On note surtout l’apparition des Stalkers, sortes d’autruches folles qui vous espionnent avant de vous foncer dessus comme des sauvageonnes. Au-delà de ces nouveautés spécifiques, c’est surtout le cœur du jeu qui souffre d’un léger manque de fraîcheur. On aurait aimé que le studio Visceral nous concocte davantage de scènes mémorables et survoltées, à l’image de celle du train ou des séquences entrevues dans la démo. On n’aurait pas craché non plus sur davantage de scènes scriptées et portées par une mise en scène dynamique, pas plus qu’on aurait refusé un ou deux boss aux dimensions insensées. Certes, Dead Space 2 est un excellent titre, qui nous donne exactement ce que l’on est en droit d’attendre. Mais peut-être s’est-il un peu trop reposé sur ses lauriers, au point que nous puissions presque accuser les développeurs d’avoir manqué d’audace.

Jusqu’en enfer

Mais au bout du compte, il ne reste que les bons moments passés en compagnie d’Isaac. Certaines scènes sont réellement exceptionnelles. On pense en particulier à la traversée de l’école qui réserve son lot d’abominations en tous genres. On n’oubliera pas non plus de si tôt toute une séquence dans l’espace, où le héros se sert des propulseurs de sa combinaison pour remettre en état de marche des miroirs solaires, le vide intersidéral tout autour comme seule compagnie. Visuellement, cette séquence est à tomber à la renverse, notamment grâce au travail effectué sur les effets de lumière, les reflets et les sons. Ce sont ces moments-là qui restent en mémoire et qui nous incitent à recommencer le jeu une fois l’aventure bouclée. A ce titre, sachez que vous pouvez refaire une partie en bénéficiant de toutes vos armes et de toutes vos améliorations jusqu’au quatrième niveau de difficulté. Ce qui est idéal pour les joueurs voulant profiter des améliorations du cutter plasma ou du trancheur tout en affrontant des ennemis plus costauds. Et pour les masochistes et autres fans de défis de la mort, Visceral propose un cinquième mode de difficulté. Ici, ne cherchez pas les checkpoints, ils ont disparu. Pire, on n’a le droit de sauvegarder que trois fois durant toute l’aventure. Bon courage Isaac.

Du multi en dessert

Pour compléter le tableau, Dead Space 2 propose un mode multijoueur plutôt sympathique. A la manière du mode Versus de Left 4 Dead, il oppose quatre survivants à quatre joueurs incarnant des Necromorphs. Dans le mode de jeu que nous avons pu tester, la mission des Humains consiste à traverser le plus rapidement possible des zones de jeu infestées. Tout au long du parcours, des clés doivent être ramassées pour pouvoir débloquer la section suivante et ainsi de suite. De leur côté, les monstres font tout ce qu’ils peuvent pour pourrir la vie des survivants. Quatre races de Necromorphs sont disponibles, du petit bambin sournois au gros tas plein de vomi acide. Honnêtement, le principe est intéressant et promet des sessions très amusantes en ligne. Mais à nos yeux, Dead Space 2 est avant tout une expérience solo qu’on ne peut apprécier à sa juste valeur qu’en pleine nuit, un casque sur les oreilles et le trouillomètre sous le zéro. Si ces conditions sont réunies, alors on peut passer outre le léger sentiment de déjà-vu et reconnaître que Dead Space 2 est tout simplement un excellent titre.

Si l’on peut regretter l’absence de nouveautés marquantes et le manque d’audace dont ont fait preuve les développeurs, on ne peut que s’incliner devant la maestria avec laquelle Dead Space 2 est réalisé. Sublime, immersive et effrayante, cette seconde mésaventure d’Isaac Clarke s’apprécie de bout en bout et nous embarque dans une spirale d’atrocités dont on ne ressort pas indemne.

Les plus
Un gameplay absolument génial
Des moments de flippe d’anthologie
Une réalisation splendide

Les moins
Un déjà-vu trop prononcé ?
Pas assez de boss

18/20

Pas encore expédié
Date d'envoi estimée: 26 janvier 2011
 
Date de livraison estimée : 29 janvier 2011

A l'heure de vous laisser choisir la destinée d'Isaac Clarke, le constat est évident : tous les secteurs de jeu ont été boostés. Une réalisation visuelle à tomber par terre (au secours les jeux d'éclairage dynamiques), un rythme trépidant sachant marier moments de tension intense et calme avant la tempête, une mise en scène magnifiée pour un ressenti plus épique, un gameplay affiné dans tous les secteurs de jeu, une histoire plus personnelle... Et là où Dead Space 2 impressionne, c'est en parvenant à digérer ce magma de surenchère en gardant sa vérité, son âme. Jamais dénaturé. Plus qu'une confirmation, ce Dead Space 2 envoie un signal clair aux joueurs : une grande série vient de naître ! Espérons qu'il connaisse enfin la consécration qu'il mérite...

Si EA avait déjà mis les points sur les "i" avec Mass Effect 2 en insérant un code à usage unique dans les versions neuves pour télécharger le Réseau Cerberus (indispensable pour récupérer les futurs DLC), il semblerait que la société américaine poursuive sa croisade contre le marché d'occasion. Ainsi, on apprend qu'on trouvera également un même type de code dans Dead Space 2 qui permettra de débloquer l'intégralité du mode online. En gros, si vous achetez le jeu en occaze, vous devrez débourser 800 points Microsoft (ou 9,99$ pour le PSN) pour obtenir ce précieux sésame. Dans tous les cas, nous vous en reparlons dans notre test qui ne sera en ligne que d'ici quelques jours afin justement de pouvoir tester le mode multijoueur dans son ensemble.