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Auteur Sujet :

[Politique] La Décroissance - Les Objecteurs de Croissance

n°18948184
Boubou169
Posté le 25-06-2009 à 11:22:37  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Betcour a écrit :


Le pari que la décroissance règlera les choses est au moins aussi risqué, sauf que celui là à en plus 100% de chances de réduire le niveau de vie de l'être l'humain. Rien ne dit par ex. que le réchauffement climatique peut être arrêté si on réduit le CO2 (certains scientifiques pensent que c'est trop tard), la seule solution est peut être technique (geoingénierie) et dans ce cas la décroissance aura sacrifiée nos capacités industrielles et technique pour mettre en œuvre la solution.

 

Entre une solution qui peut ne pas marcher, et une autre qui a autant de chances de pas marcher mais qui en plus fait mal et réduit nos capacités d'action, j'opte encore pour la première.

 

Des capacités industrielles diminuées ne veux pas dire que l'industrie ne serait pas de pointe, je dirais même au contraire.
Nos capacités techniques ne sont selon moi pas amputé de quoi que ce soit si l'on applique la décroissance. Contrairement à ce que tu répète régulièrement, la décroissance est basé en partie sur la recherche. De la même manière qu'un décroissant va essayer de consommer moins de ressource, il va aussi espérer que la science l'aide à atteindre ce but, et donc ne pas sacrifier ces moyens. La science à une place importante dans la décroissance...

 

C'est la grosse caricature qu'on s'échange au bistro. Les chiffres montrent une amélioration réelle des conditions de vie (équipement en sanitaires, nombre de médecin/habitant, quantité de protéines par repas, etc.). La Chine avant l'ouverture économique c'était 64% de gens sous le seuil de pauvreté, aujourd'hui c'est 10%.
Ca date de quand ton 64%?
Les statistiques peuvent dire tout... Et n'importe quoi... Il n'en reste pas moins que qu'en 2008 le seuil de pauvreté en chine était de 141 dollars (par ans), il a été ré-évalué à 198 dollars... +40% d'un coup pour moi, ça veut surtout dire que ce nombre n'est peu être pas encore tout à fait juste... Pour la banque mondiale, toute personne vivant avec moins de 1 dollars par jour est extrêmement pauvre...
Actuellement, le gouvernement chinois envisage (c'est peu être déjà fait, je sais pas) de passer le seuil de pauvreté a 1 dollars par jour (ah tient...), mais laisse le seuil d'extrême pauvreté a 30 centime de dollar par jour... de quoi ce poser des questions.
Après, effectivement, si l'on relativise tout ça par rapport au faite qu'un chinois qui vie en ville gagne en moyenne 6* plus qu'un chinois dans les campagnes et que 60% de la population chinoise vie dans les campagnes, le niveau de vie en ville a bien du augmenter... Mais pour celui des campagnes, la magie des moyennes (et des stats) de donne rien de bon  :sweat: ...

 
Betcour a écrit :

C'est faux, un tas d'espèces ont été supprimées avant l'ère industrielle (le dodo, le lion d'Europe, etc.).

 

Bon alors reformuler un peu mieux, la quasi totalité  des catastrophes écologiques ont été causé par des moyens modernes... Et encore, des dodos, il en reste dans Alice au pays des merveille  :D

 
Betcour a écrit :

Ce n'est que de l'électricité, une petite fraction de ta consommation globale de ressources. On va dire grossièrement que pour que tu consommes 3 fois moins de ressources il faudrait que tu vives avec 3 fois moins de dépenses (y compris la santé via la sécu). Bon courage

 

Pour la bouff je n'ai pas trop d'idée de l'énergie que ça coute, pour les transports, j'utilise le vélo pour aller à mon boulot et le train pour les trajets plus long, j'ai une voiture mais ne m'en sert que très peu, bien moins que 3* moins que la moyenne française, et j'achète au maximum d'occasion. Les dépenses ne sont pas proportionnelles aux ressources utiliser, en tout cas pas dans mon cas, par exemple 90% de mes BDs/livres sont d'occaz... Concernant la santé, dans la majorité des cas 3 boites de médocs ne représente pas assez par rapport à tout ce que l'on consomme pour être obliger de diviser le budget santé par 3... Ou alors il faut qu'on m'explique en quoi cela consomme beaucoup de ressources... Il suffit de garder les boittes qui ne sont pas vide et de le signaler à ton médecin quand il te fait ta liste de course...

 
Betcour a écrit :

On est au courant depuis longtemps, c'est dans tous les bouquins d'économie. Mais le seuil à partir duquel la croissance créé des emplois (ou inversement en détruit) n'est pas à 0% mais un peu au dessus (variable selon les pays)

 

Une belle théorie, qui ne se vérifie pas. Au contraire...
Sur quoi se base la théorie selon laquelle la décroissance détruit de l'emploi?
Si l'on consomme moins on travail moins, on réparti donc le travail...

 
Citation :

C'est vrai j'extrapole un peu, mais vu que tout le monde me répète que ça ne marchera que si toutes les nations si mettent, j'applique le raisonnement que vous appliquez au niveau national au niveau mondial.

 

Une évolution des mentalités reste la meilleur solution, autant sur sa faisabilité que sur les délais nécessaire... Une évolution mondiale et uniforme est utopique, mais les pays du nord de l'Europe sont bien un exemple que faire différemment que d'autres n'est pas une abbération. Par exemple le mi-temps est chez eux très souple et tout à fait intégré dans les mentalités, et sont souvent cité en exemple sur ce point la...

 

edit :

 
Betcour a écrit :


Désolé mais tu cites plein de sources sans vraiment les lires, ce qui fait que ça tombe à plat comme contre argumentation. Il existe une corrélation forte entre croissance et emploi (et inversement récession et chômage, comme tu t'en rends forcément compte en ouvrant ton journal en ce moment), ça veut pas dire que chaque point de croissance va automatiquement créer X million d'emplois. L'économie c'est pas une machine avec un bouton on/off, il y a de nombreux paramètres qui jouent.

 

Une corrélation n'est pas suffisante pour établir une loi immuable. La croissance est nécessaire au capitalisme, une baisse de cette croissance ce traduit donc par une augmentation du chômage, et comme tu l'as fait remarqué, une augmentation faible aussi... Cette course sans fin est d'ailleur à l'origine de la réflexion sur la décroissance...
Et justement, on parle ici de changer de système, cette corrélation ne serait donc plus vérifiée.

Message cité 1 fois
Message édité par Boubou169 le 25-06-2009 à 11:30:08
mood
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Posté le 25-06-2009 à 11:22:37  profilanswer
 

n°18948448
Betcour
Building better worlds
Posté le 25-06-2009 à 11:44:50  profilanswer
 

Boubou169 a écrit :

Des capacités industrielles diminuées ne veux pas dire que l'industrie ne serait pas de pointe, je dirais même au contraire.


La pointe ne suffit pas, il faut aussi la capacité. Quand les USA sont entrées en guerre, ils ont massivement reconverti leur économie pour l'armée : s'ils avaient subit 50% de décroissance avant, ben ils auraient eu au minimum 50% de capacité militaire en moins. En fait la perte aurait été plus importante encore, car il y a une partie des capacités qu'on est obligé de garder pour subvenir aux besoins de base de la population. En réduisant la puissance de nos économies ont réduit mécaniquement nos capacités à agir sur le monde (tu me diras c'est le but des décroissant : sauf que ça peut se retourner contre nous)
 

Citation :

Contrairement à ce que tu répète régulièrement, la décroissance est basé en partie sur la recherche.


La recherche c'est de la création de richesse... donc pas très compatible avec de la décroissance. Par ailleurs ça se finance pas avec des carottes bio, il faut des ressources économiques.
 

Citation :

Ca date de quand ton 64%?


Années 70, avant l'ouverture de l'économie.
 

Citation :

Les statistiques peuvent dire tout... Et n'importe quoi... Il n'en reste pas moins que qu'en 2008 le seuil de pauvreté en chine était de 141 dollars (par ans), il a été ré-évalué à 198 dollars... +40% d'un coup pour moi, ça veut surtout dire que ce nombre n'est peu être pas encore tout à fait juste... Pour la banque mondiale, toute personne vivant avec moins de 1 dollars par jour est extrêmement pauvre...


D'une part les statisticiens qui font ces chiffres sont pas des charlots (le $1 par jour c'est évidemment ajusté avec l'inflation par ex.) et d'autre part tu peux prendre le problème dans le sens que tu veux, les chinois vivent nettement mieux avec l'économie de marché, quel que soit les indicateurs utilisés (et y compris si tu leur pose la question si tu en as dans ton entourage comme c'est mon cas).
 

Boubou169 a écrit :

Bon alors reformuler un peu mieux, la quasi totalité  des catastrophes écologiques ont été causé par des moyens modernes... Et encore, des dodos, il en reste dans Alice au pays des merveille  :D


Sauf qu'au final mon argument reste : l'être humain pollue, quel que soit son niveau de développement économique. L'obsession de la 0 pollution est absurde et inatteignable, il va falloir faire des compromis.
 

Boubou169 a écrit :

Une belle théorie, qui ne se vérifie pas. Au contraire...


Si tu as raison dépêche toi de publier ta théorie, c'est pas tous les jours qu'on démontre qu'un fait bien établi est faux. Le prix Nobel d'économie sera pour toi :love:  
 

Citation :

Sur quoi se base la théorie selon laquelle la décroissance détruit de l'emploi?


Sur le fait que moins on produit de richesses et moins on a besoin de monde pour les produire. Le partage du temps de travail ça peut aussi s'appeler le partage du chômage...  "travailler moins pour gagner moins", c'est ça le programme des décroissants :spamafote:


---------------
"They will fluctuate" (J.P. Morgan) - "Whenever you find yourself on the side of the majority, it is time to pause and reflect." (Mark Twain)
n°18948915
FranceDenB​as
1 dépense = 1 socialiss' :o
Posté le 25-06-2009 à 12:15:20  profilanswer
 

Betcour a écrit :


...
Sur le fait que moins on produit de richesses et moins on a besoin de monde pour les produire. Le partage du temps de travail ça peut aussi s'appeler le partage du chômage...  "travailler moins pour gagner moins", c'est ça le programme des décroissants :spamafote:


 
Comme le système actuel qui est obligé de créer plein d'emplois à temps partiels mal payés pour faire baisser les stats du chômage. Donc l'argument des 35 heures, il a bon dos. :sleep:
 
Sinon c'est surtout "Travailler moins pour gagner moins et consommer moins". Faut tout prendre. :gratgrat:


Message édité par FranceDenBas le 25-06-2009 à 12:19:22

---------------
"Il a inventé le bougisme : je bouge donc je suis" :sol: - Dupont-Aignan à propos de Son Altesse Sérénissime Sarkal 1er. Merci Handsome Devil et Meriadeck.
n°18949970
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 25-06-2009 à 14:10:31  profilanswer
 

Betcour a écrit :

Ce n'est que de l'électricité, une petite fraction de ta consommation globale de ressources. On va dire grossièrement que pour que tu consommes 3 fois moins de ressources il faudrait que tu vives avec 3 fois moins de dépenses (y compris la santé via la sécu). Bon courage [:petrus75]


Euh, c'est très partiellement vrai, ça. Le prix d'un produit fini n'est pas fonction de son énergie grise, mais du travail humain qu'il contient. On peut tout à fait dépenser 3 fois moins et utiliser plus d'énergie. Et inversement, on peut dépenser plus et consommer moins d'énergie, en achetant par exemple son alimentation en privilégiant des circuits courts, plus chère à cause des salaires des producteurs locaux, mais contenant moins d'énergie grise pour des raisons évidentes.
 
Plus sérieusement, il est franchement assez facile de diviser par 4 sa consommation énergétique. L'isolation du logement est une bonne piste par exemple, mine de rien le chauffage c'est à peu près le tiers de la conso énergétique d'un ménage (et ce n'est pas forcément de l'électricité: on peut se chauffer au gaz, au fioul, au bois, au solaire, etc., et l'électricité n'est pas forcément l'énergie la plus adaptée à cette consommation). Côté déplacements quotidiens et voyages (un autre tiers), il y a moyen de faire de grosses économies aussi. Sans forcément se priver tant que ça. A ce sujet, il est intéressant d'utiliser le bilan carbone de l'ADEME pour voir là où il est possible de réduire et comment.
http://www.bilancarbonepersonnel.org/

n°18950325
Boubou169
Posté le 25-06-2009 à 14:38:15  profilanswer
 

Betcour a écrit :

La pointe ne suffit pas, il faut aussi la capacité. Quand les USA sont entrées en guerre, ils ont massivement reconverti leur économie pour l'armée : s'ils avaient subit 50% de décroissance avant, ben ils auraient eu au minimum 50% de capacité militaire en moins. En fait la perte aurait été plus importante encore, car il y a une partie des capacités qu'on est obligé de garder pour subvenir aux besoins de base de la population. En réduisant la puissance de nos économies ont réduit mécaniquement nos capacités à agir sur le monde (tu me diras c'est le but des décroissant : sauf que ça peut se retourner contre nous)


 
La décroissance n'est pas compatible avec la guerre, le capitalisme si... Belle démonstration... Je n'ai pas attendu que tu m'explique ça pour le savoir, mais merci de cette précision... Par contre il faudra que tu m'explique la similitude entre la guerre et la mise en œuvre de méthode pour sauver la planète... Quoi que, d'un certains point de vu, plus de mort, moins de vivant, moins de pollution à long terme... Merci la bombe H  :bounce:  
 

Betcour a écrit :

La recherche c'est de la création de richesse... donc pas très compatible avec de la décroissance. Par ailleurs ça se finance pas avec des carottes bio, il faut des ressources économiques.


 
Question de valeur. Pour moi la recherche n'a pas un but lucratif, ce sont les dérives du capitalisme qui lui ont donné ce rôle. Les travaux d'un bon nombre de scientifique sont motivé par l'utilité apporté et donc par la reconnaissance de ses pères.
 

Betcour a écrit :

D'une part les statisticiens qui font ces chiffres sont pas des charlots (le $1 par jour c'est évidemment ajusté avec l'inflation par ex.)


 
Pente glissante et savonné pour toi... De 1 l'inflation prise en compte ne ferai qu'augmenter le nombre de personnes considéré comme pauvre, de 2 ces statisticiens ont automatiquement un parti prit, l'échantillonnage est systématiquement biaisé par rapport à la réalité, le critère étudié ne reflète que rarement ce que l'on en déduit et l'interprétation est par définition subjective...
 
La Chine à intérêt à ce que la base utilisé pour ces statistiques soit la plus avantageuse possible, par exemple en prenant plus en compte les villes qu'elles ne devraient l'être...
Que fait-on avec 1 dollars par jour en chine?
Le résultat est 10% de pauvre. 10% ça fait quand même 130 millions ce qui est énorme. L'interprétation littérale dépend donc du point de vu que l'on défend.
 

Betcour a écrit :

et d'autre part tu peux prendre le problème dans le sens que tu veux, les chinois vivent nettement mieux avec l'économie de marché, quel que soit les indicateurs utilisés (et y compris si tu leur pose la question si tu en as dans ton entourage comme c'est mon cas).


 
En prenant le problème d'un point de vu chronologique ça donne, les chinois vivent mieux maintenant qu'il y a 40 ans. Est-ce étonnant? Cela vient-il  du capitalisme? Si oui, uniquement? Ta réponse sera certainement oui, pourtant il serait interessant que l'on prenne en compte la possiblité qu'une autre façon de faire les choses pourrait faire mieux. La décroissance n'étant pas un retour en arrière mais une façon différente d'exploiter les choses, je l'envisage donc.
 
Quand je parle à des chinois autour de moi, ils ne connaissent pas Tian'anmen, ils considères la chine comme communiste (ben ouais c'est écrit dessus, petit rappel, à la base dans le communisme, tout travail mérite salaire équivalent au travail fournit, or un paysan chinois doit bien travailler au tant qu'un chinois dans une usine pourtant il est beaucoup plus pauvre, ensuite si l'on veut vivre avec moins, on travail moins dans le communisme, ce n'est pas vraiment le cas en Chine), devant un reportage sur les expropriations de chinois pour les JO (sous-titré, donc avec les paroles chinoises) ils ne comprennent rien et répète que ça ne """""devrait""""" pas ce passer comme ça et pour eux le Tibet (tiens, ils ont tellement caché d'information au sujet du Tibet que même firefox considère qu'il y a une faute :lol: ) n'est qu'un problème d'occidentaux (et non de tibétain). J'ai quelques doutes sur la qualité des informations détenue par la population chinoise.
 

Betcour a écrit :

Sauf qu'au final mon argument reste : l'être humain pollue, quel que soit son niveau de développement économique. L'obsession de la 0 pollution est absurde et inatteignable, il va falloir faire des compromis.


 
On te le redit à chaque fois, mais tu insiste, il faut faire un compromis, je n'en vois aucun actuellement, ou si peu...
 

Betcour a écrit :

Si tu as raison dépêche toi de publier ta théorie, c'est pas tous les jours qu'on démontre qu'un fait bien établi est faux. Le prix Nobel d'économie sera pour toi :love:


 
Pas la peine, ils n'écoute pas ce qui ne leur plait pas jusqu'à que ça ce vérifie de manière incontestable..  :o  Dr Doom n'est écouté que depuis peu...
 
[

Betcour a écrit :

Sur le fait que moins on produit de richesses et moins on a besoin de monde pour les produire. Le partage du temps de travail ça peut aussi s'appeler le partage du chômage...  "travailler moins pour gagner moins", c'est ça le programme des décroissants :spamafote:


 
Oui, c'est exactement l'idée des décroissant. Partager le chômage et partager le travail sont radicalement opposer, par contre partager le temps de travail et le temps libre sont deux notions similaires, ce qui me conviendrai tout à fait.

n°18954079
Merome
Chef des blorks
Posté le 25-06-2009 à 19:08:17  profilanswer
 

Betcour a écrit :


C'est du "développement durable" tout ça, pas de la décroissance.


 
Ah oui : la décroissance, c'est ce qui fait qu'on est pire qu'avant, j'oubliais...  :pfff:  
 
Une dernière fois : décroissance ne signifie pas décroissance de tout et partout en même temps.
Ça se trouve, on peut très bien avoir de la croissance économique dans une société décroissante. Pourquoi pas après tout. Ce qu'on dit juste c'est que ce n'est pas un objectif. Isoler les maisons pour réduire le chauffage, oui. Isoler les maisons pour que les vendeurs d'isolant se fassent des couilles en or, non.
 

Betcour a écrit :


Non parce que "meilleure capacité industrielle" suppose de la croissance. No capacités à, au hasard, mettre en orbite au point Lagrange un pare-soleil géant dépend de la puissance et de la richesse de nos économies, de notre capacité à extraire des ressources, à produire de l'énergie, etc. La croissance d'une économie ce n'est pas que la production de films publicitaire, c'est la capacité globale d'un pays à produire des richesses.


 
Là, on se heurte au dogme et à la croyance. La croissance est la seule voie possible. Si la croissance montre des faiblesses, c'est parce qu'on n'a pas assez de croissance.
Je ne peux rien contre tes croyances quasi-religieuses.
 

Betcour a écrit :


Désolé mais tu cites plein de sources sans vraiment les lires, ce qui fait que ça tombe à plat comme contre argumentation.  


 
Je constate que tu ne réponds pas aux passages que j'ai cités et qui disent clairement qu'il y a parfois augmentation du chomage malgré une forte croissance, qu'il y a parfois diminution du chomage sans croissance, et d'autres exemples qui invalident l'idée que la croissance crée l'emploi systématiquement.
 

Betcour a écrit :


Il existe une corrélation forte entre croissance et emploi (et inversement récession et chômage, comme tu t'en rends forcément compte en ouvrant ton journal en ce moment), ça veut pas dire que chaque point de croissance va automatiquement créer X million d'emplois. L'économie c'est pas une machine avec un bouton on/off, il y a de nombreux paramètres qui jouent.


 
Je suis content de te l'entendre dire. Il y a de nombreux paramètres, mais la croissance économique est le seul qui nous intéresse ?


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°18961457
macgawel
Posté le 26-06-2009 à 09:56:00  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Ah oui : la décroissance, c'est ce qui fait qu'on est pire qu'avant, j'oubliais...  :pfff:  
 
Une dernière fois : décroissance ne signifie pas décroissance de tout et partout en même temps.
Ça se trouve, on peut très bien avoir de la croissance économique dans une société décroissante. Pourquoi pas après tout. Ce qu'on dit juste c'est que ce n'est pas un objectif. Isoler les maisons pour réduire le chauffage, oui. Isoler les maisons pour que les vendeurs d'isolant se fassent des couilles en or, non.


C'est pour ça que les "décroissants" refusent cette appellation - comme les altermondialistes ont lutté contre l'appellation d' "antimondialisation".
Ils (en tout cas, certains) lui préfèrent le terme d' "a-croissance" :
Serge Latouche :

Citation :

Le projet de construction, au Nord comme au Sud, de sociétés conviviales autonomes et économes implique, à parler rigoureusement, davantage une « a-croissance », comme on parle d'a-théisme, qu'une dé-croissance. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d' une foi et une religion qu'il s'agit : celle de l'économie.

n°18961583
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 26-06-2009 à 10:07:58  profilanswer
 

Oui, mais il faut avouer que PPLA (Parti Pour L'A-croissance), ça porte à confusion :o .
 
- C'est quoi le nom de votre parti, déjà?
- Parti Pour L'Acroissance.
- Hein, parti pour la croissance? Mais alors vous êtes pour le libéralisme?
- Non, non, pour l'a-croissance!
- C'est bien ce que j'ai dit, vous êtes pour la croissance.
- C'est ça.
- Sale capitaliste va!

:pt1cable:

n°18961940
Camelot2
Posté le 26-06-2009 à 10:37:15  profilanswer
 

Citation :

Isoler les maisons pour réduire le chauffage, oui. Isoler les maisons pour que les vendeurs d'isolant se fassent des couilles en or, non.


 
Tout entreprise se doit d'être rentable (à l'exception des services publics). Pas forcément un rendement à deux chiffres mais au moins de quoi verser des salaires décents aux employés.
 
Après, tout est une question de régulation de l'Etat pour éviter les monopoles, les abus, les dérives ect...
 
De plus, sache que l'économie verte n'est pas de tout repos pour les entreprises. Pour prendre un exemple, énormément de fabricants de panneaux solaires se plantent et font faillite en raison de problèmes de liquidités inhérents à ce type de process.
 
Tant mieux si les entreprises d'isolation se portent bien. Si cela est réinvestit dans la R&D et en partie aux actionnaires, je n'y vois aucun problème.
 
Tu as quelques données sur le marché de l'isolation d'habitations et sur les bénéfices faits par les entreprises dans le domaine? Je sais qu'il y a énormément de subsides à ce niveau, mais de là à dire qu'ils se font des couilles en or...
 

n°18963556
Merome
Chef des blorks
Posté le 26-06-2009 à 12:25:35  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

Isoler les maisons pour réduire le chauffage, oui. Isoler les maisons pour que les vendeurs d'isolant se fassent des couilles en or, non.


 
Tout entreprise se doit d'être rentable (à l'exception des services publics). Pas forcément un rendement à deux chiffres mais au moins de quoi verser des salaires décents aux employés.
 
Après, tout est une question de régulation de l'Etat pour éviter les monopoles, les abus, les dérives ect...
 
De plus, sache que l'économie verte n'est pas de tout repos pour les entreprises. Pour prendre un exemple, énormément de fabricants de panneaux solaires se plantent et font faillite en raison de problèmes de liquidités inhérents à ce type de process.
 
Tant mieux si les entreprises d'isolation se portent bien. Si cela est réinvestit dans la R&D et en partie aux actionnaires, je n'y vois aucun problème.
 
Tu as quelques données sur le marché de l'isolation d'habitations et sur les bénéfices faits par les entreprises dans le domaine? Je sais qu'il y a énormément de subsides à ce niveau, mais de là à dire qu'ils se font des couilles en or...
 


 
Non, je prenais un exemple au hasard. Je ne prétends pas que c'est ce qui se passe aujourd'hui. L'exemple le plus flagrant aujourd'hui, c'est l'automobile, on met en place une prime à la casse sous prétexte d'écologie, mais c'est surtout une façon de sauver l'industrie automobile moribonde qui n'a pas su s'adapter.
Je (et les décroissants par extension) n'ont rien contre la recherche de rentabilité. C'est la maximisation des bénéfices au détriment des contraintes écologiques et sociales qui sont pointées du doigt (tous les mots sont importants dans cette phrase). Et donc, la recherche de croissance économique pousse à ça, par nature.
Le développement durable a ceci d'ambigu : on ne sait jamais bien si on fait le choses pour le côté "développement" ou pour le côté "durable".
 
Concernant le terme "A-croissance", il est en effet plus proche sémantiquement du projet politique lui-même. Mais il n'a pas la même force de frappe. Je ne sais pas s'il faut s'arrêter à ce genre de détail. Le parti socialiste n'a rien de socialiste. Les conservateurs conservent ? Les travaillistes travaillent ? Les démocrates le sont-ils plus que les autres ? On va pas pinailler là dessus.


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
mood
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Posté le 26-06-2009 à 12:25:35  profilanswer
 

n°18963710
Camelot2
Posté le 26-06-2009 à 12:42:36  profilanswer
 

Citation :

Et donc, la recherche de croissance économique pousse à ça, par nature.


 
Là, je suis en désaccord.
 
La croissance économique telle qu'elle s'est faite depuis un certain temps ( si pas un temps certain) a malmené ( c'est le moins que l'on puisse dire) la branche sur laquelle l'humanité est assise.
 
Il s'agit, à mon sens, et pour reprendre une analogie mathématique, des problèmes créés par la maximisation de la rentabilité/profit en absence de contraintes.
 
Cependant, il est du rôle du régulateur, de l'Etat. Garant, en théorie, de l'intérêt général, d'appliquer des contraintes que la société juge opportune.
 
En l'occurence, des contraintes en terme d'écologie qui est et va rester LE problème majeur durant les dizaines d'années à venir. Et, de mon point de vue, le problème de l'énergie reste la part principal.  
 
Et c'est pour cette raison que je désapprouve le concept de "décroissance" qui se base sur l'assertion que la croissance économique est intrinsèquement (par nature) créatrice des problèmes que nous connaissons actuellement.
 
Que l'on doive engager une réflexion sur la nature de la croissance économique et sur les contraintes qu'il faut lui appliquer est une chose.
 
Décréter la décroissance en est une autre.
 
EDIT: Pour l'industrie automobile, entièrement d'accord avec toi. On a la même chose avec la sidérurgie wallone qui a été subventionné à mort parce qu'elle n'arrivait pas à s'adapter. Aux Etats-Unis, au moins, ils ont l'air de changer de direction avec GM and inc...Wait and see.

Message cité 1 fois
Message édité par Camelot2 le 26-06-2009 à 12:44:04
n°18963820
macgawel
Posté le 26-06-2009 à 12:56:00  profilanswer
 

Merome a écrit :

Concernant le terme "A-croissance", il est en effet plus proche sémantiquement du projet politique lui-même. Mais il n'a pas la même force de frappe. Je ne sais pas s'il faut s'arrêter à ce genre de détail.


Ca joue quand-même. Il n'y a qu'à voir sur ce topic, la plupart des "contre" sont persuadés que les "décroissants" sont opposés à la croissance (quand on parle de croissance sans préciser, il faut bien sûr comprendre "la Croissance Economique" ).
Or il n'y a pas opposition de principe, mais plutôt opposition à la croyance selon laquelle la Croissance est la solution à tous nos problèmes - y compris à ceux qu'elle crée...
 
Quand on a commencé à parler de ces illuminés qui s'opposaient au progrès - la mondialisation - en parlant d' "antimondialistes", il s'agissait avant tout de les pointer du doigt.
Le passage au terme "altermondialistes" est en correlation avec une meilleure compréhension de leurs objectifs.

n°18964154
Merome
Chef des blorks
Posté le 26-06-2009 à 13:27:31  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

Et donc, la recherche de croissance économique pousse à ça, par nature.


 
Là, je suis en désaccord.
 
La croissance économique telle qu'elle s'est faite depuis un certain temps ( si pas un temps certain) a malmené ( c'est le moins que l'on puisse dire) la branche sur laquelle l'humanité est assise.
 
Il s'agit, à mon sens, et pour reprendre une analogie mathématique, des problèmes créés par la maximisation de la rentabilité/profit en absence de contraintes.
 
Cependant, il est du rôle du régulateur, de l'Etat. Garant, en théorie, de l'intérêt général, d'appliquer des contraintes que la société juge opportune.
 
En l'occurence, des contraintes en terme d'écologie qui est et va rester LE problème majeur durant les dizaines d'années à venir. Et, de mon point de vue, le problème de l'énergie reste la part principal.  
 
Et c'est pour cette raison que je désapprouve le concept de "décroissance" qui se base sur l'assertion que la croissance économique est intrinsèquement (par nature) créatrice des problèmes que nous connaissons actuellement.
 
Que l'on doive engager une réflexion sur la nature de la croissance économique et sur les contraintes qu'il faut lui appliquer est une chose.
 
Décréter la décroissance en est une autre.
 
EDIT: Pour l'industrie automobile, entièrement d'accord avec toi. On a la même chose avec la sidérurgie wallone qui a été subventionné à mort parce qu'elle n'arrivait pas à s'adapter. Aux Etats-Unis, au moins, ils ont l'air de changer de direction avec GM and inc...Wait and see.


 
On retombe sur le travers décroissance/acroissance. "Décréter la décroissance", c'est décréter avant tout que l'indicateur croissance du PIB n'est pas le bon. Pas forcément qu'il faut nécessairement que l'indicateur soit négatif pour que tout aille bien.
Au niveau national, et même mondial, la politique ne cesse de chercher à "libérer les fruits de la croissance". Comme si c'était la condition nécessaire et suffisante pour que tout aille mieux. Cela n'est ni nécessaire, ni suffisant. Et parfois, même, c'est contre productif (cf industrie automobile).
Tant que l'on mesure la richesse d'un pays, et la capacité de sa politique à résoudre les problèmes de gens, à l'aune d'un indicateur comme celui là, il est impossible que cela fonctionne.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°18964207
asmomo
Posté le 26-06-2009 à 13:32:22  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

Isoler les maisons pour réduire le chauffage, oui. Isoler les maisons pour que les vendeurs d'isolant se fassent des couilles en or, non.


 
Tout entreprise se doit d'être rentable (à l'exception des services publics). Pas forcément un rendement à deux chiffres mais au moins de quoi verser des salaires décents aux employés.
 
Après, tout est une question de régulation de l'Etat pour éviter les monopoles, les abus, les dérives ect...
 
De plus, sache que l'économie verte n'est pas de tout repos pour les entreprises. Pour prendre un exemple, énormément de fabricants de panneaux solaires se plantent et font faillite en raison de problèmes de liquidités inhérents à ce type de process.
 
Tant mieux si les entreprises d'isolation se portent bien. Si cela est réinvestit dans la R&D et en partie aux actionnaires, je n'y vois aucun problème.
 
Tu as quelques données sur le marché de l'isolation d'habitations et sur les bénéfices faits par les entreprises dans le domaine? Je sais qu'il y a énormément de subsides à ce niveau, mais de là à dire qu'ils se font des couilles en or...


 
Une chose est sûre, beaucoup d'isolations sont faites avec de la laine de roche qui n'a rien d'écologique.


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New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°18964831
Camelot2
Posté le 26-06-2009 à 14:22:53  profilanswer
 

@Merome
 
A part les quelques derniers posts, ce que j'ai pu retenir du sujet concerne bel et bien un concept de "décroissance". Sans beaucoup de nuances.
 
Après, je te rejoins effectivement sur l'absurdité de considérer la croissance du PIB comme seul indicateur du "bien être" et/ou de la "bonne santé" d'une société. Mais il existe d'autres indicateurs (notamment l'IDH) qui permettent de relativiser quelque peu cette croissance "à tout prix".
 
Si ce n'est pas la décroissance que vous prônez, il faudrait voir à changer le nom du parti...et, au final, vous vous retrouverez chez Europe Ecologie avant d'avoir dit "ouf".  :)  
 
 
 
@asmomo
 
C'est à dire? On ne recycle pas encore ce matériau?
Il faudrait voir le bilan énergétique total, mais je n'ai jamais entendu qu'il y avait un sérieux problème à ce niveau.

n°18964862
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 26-06-2009 à 14:24:41  profilanswer
 

En ce moment le truc qui a le vent en poupe, c'est le polystyrène expansé pour l'isolation par l'extérieur ... pas vraiment mieux niveau écologie, gaz dégagés, respiration des bâtiments, et énergie grise :/ . Mais ça isole et c'est simple à (mal) poser.

n°18965010
eclipseo
TANSTAAFL!
Posté le 26-06-2009 à 14:32:29  profilanswer
 

asmomo, pv pour expliquer laine de roche, je comptais en acheter pour mes combles.

n°18965078
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 26-06-2009 à 14:35:33  profilanswer
 

Pour la croissance, il faudrait peut-être préciser que le terme est toujours employé avec en sous entendu le terme PIB. Eh oui, ce n'est même pas la croissance de l'économie dont nous parlons, c'est la croissance du PIB qui est recherchée à tous les étages. Et maximiser la croissance d'un indicateur qui ne comptabilise que les flux, c'est encore plus sournois que la croissance de l'économie. Limite, je pense qu'il serait possible d'augmenter le PIB tout en réduisant l'activité/capacité économique d'un pays (faudrait que je trouve un exemple réel).
 
Bref, c'est vrai que le choix du terme de décroissance est assez étonnant: pourquoi se focaliser sur l'action plutôt que sur le sujet? Si je suis pour l'abandon du PIB et pour la croissance du BIB, suis-je décroissant?

n°18965586
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 26-06-2009 à 15:06:54  profilanswer
 

eclipseo: pour l'isolation, un forum qui est une véritable mine d'informations sur le sujet http://forums.futura-sciences.com/ [...] chauffage/ ... pour l'isolation de combles, je pense que la ouate de cellulose est plutôt pas mal: prix raisonnable, vieillit mieux, supporte moins mal l'humidité, non potentiellement cancérigène.

n°18966704
Merome
Chef des blorks
Posté le 26-06-2009 à 16:25:02  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

@Merome
 
A part les quelques derniers posts, ce que j'ai pu retenir du sujet concerne bel et bien un concept de "décroissance". Sans beaucoup de nuances.
 
Après, je te rejoins effectivement sur l'absurdité de considérer la croissance du PIB comme seul indicateur du "bien être" et/ou de la "bonne santé" d'une société. Mais il existe d'autres indicateurs (notamment l'IDH) qui permettent de relativiser quelque peu cette croissance "à tout prix".
 
Si ce n'est pas la décroissance que vous prônez, il faudrait voir à changer le nom du parti...et, au final, vous vous retrouverez chez Europe Ecologie avant d'avoir dit "ouf".  :)  


 
Le mot "décroissance" se justifie par le fait que les partisans de la croissance économique en font un dogme. Je te renvoie une nouvelle fois à la définition de Wilkipédia, tu verras bien que ce n'est pas décrit comme un truc radical où il faut absolument décroître partout et tout le temps, mais juste un courant qui se base sur l'hypothèse que la croissance économique est le problème et non une solution. Ce que très peu de partis, même très à gauche, disent. Et pour cause, la décroissance n'est pas à proprement parlé de gauche.
 
C'est bien ta perception des décroissants et de la décroissance qu'il faut changer, pas le nom du parti.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°18975094
Camelot2
Posté le 27-06-2009 à 08:34:39  profilanswer
 

J'étais d'accord jusqu'à lire cela:
 

Citation :

un courant qui se base sur l'hypothèse que la croissance économique est le problème et non une solution.


 
La croissance économique fait partie de la solution.
 
C'est son encadrement actuel qui est le problème.
 
Car, tout de même, ça nous a mené pas mal loin cette recherche de croissance économique. Mais face aux nouveaux problèmes, il faut pouvoir l'encadrer/la guider vers des objectifs différents.
Mais toujours avec le même moteur.
 
Considérer intrinsèquement la croissance économique comme un problème, ça m'en pose un gros.

n°18975135
santufayan
Posté le 27-06-2009 à 08:57:42  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

@Merome
A part les quelques derniers posts, ce que j'ai pu retenir du sujet concerne bel et bien un concept de "décroissance". Sans beaucoup de nuances.
 
Après, je te rejoins effectivement sur l'absurdité de considérer la croissance du PIB comme seul indicateur du "bien être" et/ou de la "bonne santé" d'une société. Mais il existe d'autres indicateurs (notamment l'IDH) qui permettent de relativiser quelque peu cette croissance "à tout prix".
 
Si ce n'est pas la décroissance que vous prônez, il faudrait voir à changer le nom du parti...et, au final, vous vous retrouverez chez Europe Ecologie avant d'avoir dit "ouf".  :)  


J'ai posté sur ce topic quelques mesures politiques que proposent les décroissants (Cf législatives de 2007).
 
La relocalisation de la production, artisanale de préférence, par exemple n'est pas soutenue par les mouvements écologistes traditionnels comme les Verts (sauf la CEI-MSR de François Degans). Les seuls autres partis français qui soutiennent ce type de politique sont les partis nationalistes comme le Front National ou le MPF. Mais les décroissants s'en démarquent parce qu'ils accompagnent cette relocalisation d'une baisse de la quantité et la diversité des biens de consommation. En parallèle on passerait progressivement de la production industrielle à la production artisanale qui serait elle même d'autant plus favorisée que l'industrie serait totalement privée de publicité commerciale pour faire connaitre ses "marques" et ses produits.
 
Le matraquage publicitaire et les "marques commerciales" disparaitraient purement et simplement. Un artisan n'a pas besoin de créer une "marque" et encore moins d'investir massivement dans la publicité [ce qui l'obligerait ensuite à réintégrer ces couts dans son prix de vente].
 
Enfin, sur le plan des institutions de gouvernement les décroissants sont favorables à une relocalisation des décisions au niveau régional voire départemental, ce qui va totalement à l'encontre d'Europe écologie parti fédéraliste qui soutient l'idée dun gouvernement européen supra national.
 
Donc je ne vois vraiment pas quoi les décroissants seraient proches d'Europe écologie dont le représentant le plus médiatique "Dany le rouge" affirmait au lendemain de son succès "Les décroissants ... c'est des cinglés !".
 

n°18975642
Merome
Chef des blorks
Posté le 27-06-2009 à 11:20:21  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

J'étais d'accord jusqu'à lire cela:
 

Citation :

un courant qui se base sur l'hypothèse que la croissance économique est le problème et non une solution.


 
La croissance économique fait partie de la solution.
 
C'est son encadrement actuel qui est le problème.
 
Car, tout de même, ça nous a mené pas mal loin cette recherche de croissance économique. Mais face aux nouveaux problèmes, il faut pouvoir l'encadrer/la guider vers des objectifs différents.
Mais toujours avec le même moteur.
 
Considérer intrinsèquement la croissance économique comme un problème, ça m'en pose un gros.


 
Reprenons :  
La croissance économique crée de la richesse "globale". Cette richesse est inégalement partagée, ponctionnée sur des ressources naturelles limitées et non renouvelables, et parfois, c'est une richesse "théorique", ou "mathématique", qui n'est pas à proprement parlé du bien-être supplémentaire pour l'homme.
 
À ce triple titre, la croissance économique n'est pas une fin en soi. Et dans certains cas, elle constitue même un problème. La croissance économique dans le domaine pharmaceutique, dans les pays riches, ne peut pas être considérée comme un mieux. La croissance de l'industrie automobile, basée sur une ressource amenée à se tarir ET qui dégage du CO2 à la pelle, n'est pas à souhaiter. En revanche, la croissance des ventes de chauffe eau solaire ou des vélos est beaucoup plus vertueuse.
Or le dogme de la croissance induit une recherche effrénée et indifférenciée de croissance dans tous les domaines. Au contraire de la décroissance, qui, je le répète, n'est pas une décroissance de tout et partout à la fois.
 
Si l'objectif du pays, et par extension de toute entreprise dans le pays n'est plus de maximiser le profit et la croissance, mais de maximiser et pérenniser le "bien-être" des Hommes, on entre dans une autre logique avec des impacts positifs à tous les niveaux.

Message cité 1 fois
Message édité par Merome le 27-06-2009 à 11:21:05

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Ceci n'est pas une démocratie
n°18975854
Camelot2
Posté le 27-06-2009 à 11:56:21  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
 
Si l'objectif du pays, et par extension de toute entreprise dans le pays n'est plus de maximiser le profit et la croissance, mais de maximiser et pérenniser le "bien-être" des Hommes, on entre dans une autre logique avec des impacts positifs à tous les niveaux.


 
Et sous quelle forme exprimes-tu ce "bien-être"? Quelle mesure objective prends-tu pour maximiser cette notion?
 
Tu es chef d'entreprise, quels objectifs te fixes-tu pour maximiser quoi?  
 
Le véritable problème est que tu vas inclure de la subjectivité supplémentaire dans le critère à maximiser vu que le bien-être est une notion toute relative en fonction de chaque être humain. Je ne vois pas d'autres solutions que d'imposer alors une notion du bien-être. Et ça, c'est pas franchement folichon  :??:  
 

n°18978475
Merome
Chef des blorks
Posté le 27-06-2009 à 17:45:48  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :


 
Et sous quelle forme exprimes-tu ce "bien-être"? Quelle mesure objective prends-tu pour maximiser cette notion?
 
Tu es chef d'entreprise, quels objectifs te fixes-tu pour maximiser quoi?  
 
Le véritable problème est que tu vas inclure de la subjectivité supplémentaire dans le critère à maximiser vu que le bien-être est une notion toute relative en fonction de chaque être humain. Je ne vois pas d'autres solutions que d'imposer alors une notion du bien-être. Et ça, c'est pas franchement folichon  :??:  
 


 
J'ai mis "bien être" entre guillemet justement pour ne pas être trop subjectif. C'est le coeur du problème que de s'interroger sur ce qui est bon pour l'Homme ou pas. Aujourd'hui, on a éludé cette question et on a tranché : la richesse, à tout prix, même si c'est pas durable. C'est ce que traduit l'indicateur PIB, qui se moque de la façon dont on augmente cette richesse, et de la durabilité de la chose.
 
Sans entrer dans les détails, il me semble qu'une bonne base pour commencer à définir ce qui est bon pour le pays, c'est de partir de sa devise. Liberté, égalité, fraternité. C'est un programme qui me va bien et qui je crois, peut rassembler tous les français. Et donc la réduction des inégalités pourrait être une des choses importantes à mettre en oeuvre.
Après, c'est un débat démocratique qu'il faut sur le sujet, je ne peux qu'émettre des opinions personnelles sur le sujet (voir ici et ici ou encore ici). Il faut bien admettre que ce débat démocratique n'a jamais véritablement eu lieu et pour cause : politiquement, la décroissance n'existe pour ainsi dire pas.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°18980343
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 27-06-2009 à 21:39:44  profilanswer
 

A noter que des indicateurs, il en existe déjà un certain nombre. IDH, BNB (je m'étais trompé dans un post précédent, j'avais écrit BIB :o ), il ne semble pas si difficile de trouver son bonheur dans ce qui existe déjà.

n°18980376
boblion
Posté le 27-06-2009 à 21:42:36  profilanswer
 

Moi je suis "malthusien".
Pour ce qui est de la décroissance encore faut-il s'accorder sur sa définition mais c'est clair qu'on a pas besoin de 4 télés, 4 téléphones, 4 ordis et 3 voitures par foyers.
:)

n°18983878
Merome
Chef des blorks
Posté le 28-06-2009 à 10:15:10  profilanswer
 

Calcoran a écrit :

A noter que des indicateurs, il en existe déjà un certain nombre. IDH, BNB (je m'étais trompé dans un post précédent, j'avais écrit BIB :o ), il ne semble pas si difficile de trouver son bonheur dans ce qui existe déjà.


 
Ouaip, je connais ces indicateurs. Ils me vont mieux. Mais il me semble qu'un indicateur ça ne devrait pas se décréter. Il faudrait une vraie réflexion et une consultation nationale.
 
Pour repartir sur autre chose, on peut s'amuser à recenser les "personnalités" qui n'hésitent pas à parler de décroissance dès aujourd'hui :
 
Paul Aries - Politologue/écrivain
Vincent Cheynet - rédacteur en chef de La décroissance, ex publicitaire
Serge Latouche - économiste
Jean-Marc Jancovici - Polytechnicien et consultant énergie/climat
Nicolas Hulot - Journaliste/Présentateur
Yann Arthus Bertrand - Photographe
Jean-Paul Besset - Ex-rédacteur en chef du journal Le Monde
Cécile Duflot - Secrétaire nationale des verts
Yves Cochet - Député Vert, ex-minitre
Hubert Reeves - Astrophysicien est décroissant, mais refuse d'utiliser le mot :)
Albert Jacquard - Généticien
 
Liste à compléter...

Message cité 3 fois
Message édité par Merome le 28-06-2009 à 21:06:39

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Ceci n'est pas une démocratie
n°18983888
ploP10
Posté le 28-06-2009 à 10:19:31  profilanswer
 

[:drap]

n°18985670
Xocs
Posté le 28-06-2009 à 15:20:43  profilanswer
 


Depuis quand polytechnicien est un métier ou une activité ? :D

Message cité 1 fois
Message édité par Xocs le 28-06-2009 à 15:21:03
n°18985837
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 28-06-2009 à 15:54:24  profilanswer
 

Consultant énergie et climat, c'est peut-être plus parlant ... mais c'est vrai que polytechnicien, ça vous pose un homme ;) .

 

Edit: C'est intéressant aussi comme information sur le parcours du personnage. Polytechnique formant généralement les têtes pensantes de la France, on peut imaginer que l'école vise à produire des personnes bien dans le moule de ce qu'on espère/espérait de l'élite de la nation ... bref, de bons généraux capables de générer du PIB à foison ;) . (je charge le trait à dessein)


Message édité par Calcoran le 28-06-2009 à 15:57:10
n°18986052
Xocs
Posté le 28-06-2009 à 16:33:08  profilanswer
 

A ce moment-là autant le préciser pour tous (Albert Jacquard par exemple ...)

n°18988523
Merome
Chef des blorks
Posté le 28-06-2009 à 21:07:45  profilanswer
 

Xocs a écrit :


Depuis quand polytechnicien est un métier ou une activité ? :D


 
Je n'ai pas dit que je donnais le métier ou l'activité des gens que je citais.  
 [:aloy]  
 
(cela dit, j'ai édité)


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Ceci n'est pas une démocratie
n°18992272
macgawel
Posté le 29-06-2009 à 09:44:58  profilanswer
 

Merome a écrit :

Vincent Cheynet - rédacteur en chef de La décroissance, ex publicitaire fondateur de l'association Casseurs de pub  :o  
Serge Latouche - économiste
Jean-Marc Jancovici - Polytechnicien et consultant énergie/climat
Nicolas Hulot - Journaliste/Présentateur
Yann Arthus Bertrand - Photographe
Jean-Paul Besset - Ex-rédacteur en chef du journal Le Monde
Cécile Duflot - Secrétaire nationale des verts
Yves Cochet - Député Vert, ex-minitre
Hubert Reeves - Astrophysicien est décroissant, mais refuse d'utiliser le mot :)
Albert Jacquard - Généticien
 
Liste à compléter...


On pourrait rajouter Gébé, dessinateur et scénariste de "l'An 01".

n°18997525
Camelot2
Posté le 29-06-2009 à 17:16:07  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
 
Sans entrer dans les détails, il me semble qu'une bonne base pour commencer à définir ce qui est bon pour le pays, c'est de partir de sa devise. Liberté, égalité, fraternité. C'est un programme qui me va bien et qui je crois, peut rassembler tous les français. Et donc la réduction des inégalités pourrait être une des choses importantes à mettre en oeuvre.
 


 
 
 
Donc, via un débat "démocratique" ( à la majorité absolue?), tu vas définir des objectifs de "bien être" ( et non plus de "croissance", qui permet tout un éventail de bien-être...et de mal-être). Et, au final, les imposer.  
 
Je trouve pour ma part qu'il y a un large fossé entre parler de croissance du PIB et définir une notion de bien-être à maximiser.
 
Mais admettons.
 
Concrètement, comment tu vois ce "bien-être"? Comment, concrètement, cet objectif va orienter la recherche/l'entreprise d'une manière qui ne se fait pas actuellement et qui n'est pas possible avec le système actuel?

n°19001199
Merome
Chef des blorks
Posté le 29-06-2009 à 21:46:40  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :


 
 
 
Donc, via un débat "démocratique" ( à la majorité absolue?), tu vas définir des objectifs de "bien être" ( et non plus de "croissance", qui permet tout un éventail de bien-être...et de mal-être). Et, au final, les imposer.  
 
Je trouve pour ma part qu'il y a un large fossé entre parler de croissance du PIB et définir une notion de bien-être à maximiser.
 
Mais admettons.
 
Concrètement, comment tu vois ce "bien-être"? Comment, concrètement, cet objectif va orienter la recherche/l'entreprise d'une manière qui ne se fait pas actuellement et qui n'est pas possible avec le système actuel?


 
J'hésite à répondre à la question, parce que je sens que tu vas me rétorquer qu'on ne peut pas imposer MON point de vue à tout le monde. D'où l'intervention de la démocratie là-dedans.
Mon avis n'a que peu d'intérêt dans le débat et donc je préfère limiter son expression à : la façon de faire actuel est imparfaite (en plus de n'avoir pas été véritablement discutée).
 
Et donc, je reviens sur les liens que j'ai donnés en guise d'exemple : imagine une société où la réduction des inégalités est une priorité, chaque entreprise se voit attribuer une subvention si elle montre que l'écart de salaire entre le grouillot de base et le patron ne se compte pas en dizaine de SMIC.
La taxe carbone est aussi un bon moyen de rendre les productions et les transports vertueux.
 
Ce n'est pas que c'est rigoureusement impossible dans le système actuel. C'est juste que ce sont les valeurs inverses qui sont mises en avant par la société.
 
Quand je dis "bien être" (le terme est vraiment mal choisi, désolé), je parle bien de valeurs humaines et de besoins physiologiques humains assurés de façon durables. Je ne discute pas de s'il faut autoriser les piscines, ou le gras du jambon. Je ne parle pas d'autorité morale. Juste de sagesse humaine et durable, sur des bases aussi objectives que possible.


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Ceci n'est pas une démocratie
n°19001308
Camelot2
Posté le 29-06-2009 à 21:51:38  profilanswer
 

Ces objectifs peuvent être atteints en imposant des contraintes aux entreprises. Par le biais de primes/subventions/taxes/ect...
 
Pas besoin de grand discours sur la décroissance.
 
Franchement, je ne vois aucune différence entre tes propositions et celles émanant de certains partis et/ou certaines politiques déjà appliquées dans d'autres pays (nordiques notamment).
 
Ca ressemble furieusement à "remettre l'humain au centre". Rien de nouveau sous le soleil.

n°19001455
Lhooq
Posté le 29-06-2009 à 21:59:52  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
Pour repartir sur autre chose, on peut s'amuser à recenser les "personnalités" qui n'hésitent pas à parler de décroissance dès aujourd'hui :
 
Nicolas Hulot - Journaliste/Présentateur
Yann Arthus Bertrand - Photographe
 
Liste à compléter...


 
Hulot et YAB sont les têtes de turc régulières du journal "La Décroissance"... de Cheynet...après on peut penser ce qu'on veut de ce journal (et j'avoue qu'il m'exaspère souvent) et de ce qui gravite autour (les casseurs de pub...etc), mais ils ont au moins le mérite de montrer et démontrer l'incohérence de ces deux énergumènes, qui n'ont rien à voir avec la décroissance...ce sont plutôt des apôtres du développement durable, de la croissance verte, bref tous ces concepts qui ne servent à pas grand chose sinon à avoir bonne conscience en continuant à se baffrer...

n°19001593
eclipseo
TANSTAAFL!
Posté le 29-06-2009 à 22:05:44  profilanswer
 

Merome a écrit :


 
J'hésite à répondre à la question, parce que je sens que tu vas me rétorquer qu'on ne peut pas imposer MON point de vue à tout le monde. D'où l'intervention de la démocratie là-dedans.
Mon avis n'a que peu d'intérêt dans le débat et donc je préfère limiter son expression à : la façon de faire actuel est imparfaite (en plus de n'avoir pas été véritablement discutée).
 
Et donc, je reviens sur les liens que j'ai donnés en guise d'exemple : imagine une société où la réduction des inégalités est une priorité, chaque entreprise se voit attribuer une subvention si elle montre que l'écart de salaire entre le grouillot de base et le patron ne se compte pas en dizaine de SMIC.
La taxe carbone est aussi un bon moyen de rendre les productions et les transports vertueux.
 
Ce n'est pas que c'est rigoureusement impossible dans le système actuel. C'est juste que ce sont les valeurs inverses qui sont mises en avant par la société.
 
Quand je dis "bien être" (le terme est vraiment mal choisi, désolé), je parle bien de valeurs humaines et de besoins physiologiques humains assurés de façon durables. Je ne discute pas de s'il faut autoriser les piscines, ou le gras du jambon. Je ne parle pas d'autorité morale. Juste de sagesse humaine et durable, sur des bases aussi objectives que possible.


Ca me semble fortement contradictoire. Pourquoi interdire des écarts de salaires "trop" important si ce n'est pour des raisons morales ? Quel rapport avec la décroissance ?

n°19001960
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 29-06-2009 à 22:19:30  profilanswer
 

eclipseo a écrit :

Ca me semble fortement contradictoire. Pourquoi interdire des écarts de salaires "trop" important si ce n'est pour des raisons morales ? Quel rapport avec la décroissance ?


Le rapport est simple:
La décroissance, si on suit Merome (et un certain nombre de décroissants, c'est juste que je ne suis pas certain que tous les décroissants sont dans ce cas), ce n'est qu'un mot, pas un but ultime. Les décroissants ne sont pas pour la décroissance de toute chose, ils sont pour la remise en cause du dogme de la croissance du PIB à tout prix. Et donc plutôt que cet indicateur unidimensionnel à l'aune duquel tout est mesuré, il serait peut-être judicieux de mettre en oeuvre un indicateur plus juste. Le BNB par exemple, c'est ce à quoi je faisais allusion en demandant si on était décroissant quand on était pour la croissance du BNB ;) . Plus sérieusement, la plupart des indicateurs proposés comportent au moins trois ou quatre parties: une composante sociale, une composante écologique, une composante scientifique/littéraire/artistique, et une composante économique. Les écarts de salaires raisonnables, ça fait partie de la composante sociale.

n°19002217
Calcoran
Lurker professionnel :).
Posté le 29-06-2009 à 22:35:16  profilanswer
 

Lhooq a écrit :

Hulot et YAB sont les têtes de turc régulières du journal "La Décroissance"... de Cheynet...après on peut penser ce qu'on veut de ce journal (et j'avoue qu'il m'exaspère souvent) et de ce qui gravite autour (les casseurs de pub...etc), mais ils ont au moins le mérite de montrer et démontrer l'incohérence de ces deux énergumènes, qui n'ont rien à voir avec la décroissance...ce sont plutôt des apôtres du développement durable, de la croissance verte, bref tous ces concepts qui ne servent à pas grand chose sinon à avoir bonne conscience en continuant à se baffrer...


Sérieusement, il faudrait quand même autoriser les gens à changer et à mûrir. Certains disent "J'ai changé" et ne changent rien. D'autres changent et adaptent leur manière de faire et leurs propos en conséquence. Et oeuvrent pour la cause qu'ils ont choisi. Sans forcément être parfaits, hein, Hulot et YAB ne sont certainement pas les français les plus sobres énergétiquement et écologiquement parlant. En attendant, je pense qu'ils ont réellement changé leur manière d'être et de consommer ces dernières années.
 
Et sérieusement, on peut casser autant de sucre qu'on veut sur leur dos, qui a eu le plus d'impact sur la population pour ce qui est de la vulgarisation de la décroissance? YAB/Hulot, ou Cheynet? En caricaturant un poil, avant Home et avant le coup de Hulot aux présidentielles, si vous demandiez autour de vous ce qu'était la décroissance, on vous répondait à tous les coups "ah les dingues qui veulent retourner à la bougie/à l'age des cavernes". Maintenant, il y a une (faible) chance pour que ce soit plutôt "c'est le truc qui considère que notre mode de vie n'est pas tenable et qu'il faut tout changer, c'est bien joli, mais c'est impossible". Moi j'y vois quand même un progrès. ;)  
 
 
 
Cela dit, c'est une question que je me pose souvent. Qu'est-ce qui fait qu'on peut tout à fait être une figure politique/médiatique de gauche en étant aisé financièrement ... alors qu'on est tout de suite vilipendé quand on parle d'écologie ou de décroissance tout en étant non-vertueux dans le domaine?

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