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Selon vous, comment et par qui la monnaie devrait-être créée ?




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Auteur Sujet :

Création monétaire par les banques privées

n°27620645
Ghawar
Professeur F.
Posté le 01-09-2011 à 11:35:17  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Quelqu'un pourrait-il expliquer facilement le processus de destruction de l'argent ?
Qu'est-ce qui empêche les banques d'encaisser les intérêts ET la somme remboursée ?

mood
Publicité
Posté le 01-09-2011 à 11:35:17  profilanswer
 

n°27626708
Profil sup​primé
Posté le 01-09-2011 à 18:35:35  answer
 

Ghawar a écrit :

Quelqu'un pourrait-il expliquer facilement le processus de destruction de l'argent ?
Qu'est-ce qui empêche les banques d'encaisser les intérêts ET la somme remboursée ?

 

C'est pas possible a cause de la balance  des paiement . En simplifiant beaucoup. Quand un client demande un prêt de 1000€ la banque va écrire a son passif 1000€ et 1000€ a l'actif du compte de client. Au fur est mesure des remboursement il détruit l'argent en diminuant le passif de de la banque. Si il ne le faisait, la banque aurait toujours un passif de 1000€.

   


Message édité par Profil supprimé le 01-09-2011 à 21:19:41
n°27627112
Profil sup​primé
Posté le 01-09-2011 à 19:08:00  answer
 

Pour ceux que cela intéressent voici le mécanisme en détail de création monétaire pas seulement aujourd’hui mais comment il a évolué  au fil temps et de l’histoire. Je previennt c'est long mais très instructif. Et comme d'habitude je préféré poster ici plutôt que d'envoyer vers  le lien parce que je sais par expérience que les internautes ne font pas  l'effort de cliquer sur le lien. ll faut tout leur mettre dans la bouche.  Mais vous pourrez plus dire, je savais pas ....  :D

 


Citation :

Notions de base

 

Le Bilan:          

 

    On sait que le bilan comptable d'une entreprise ( car une banque est aussi une entreprise ) est classiquement présenté en deux colonnes d'un égal montant : à gauche l'actif, à droite le passif . Il constitue l'exposé du montant et de la structure de ses avoirs à la fin d'un exercice , c'est à dire en général après une année d'activité . En cours d'exercice l'augmentation des avoirs ( les produits ) ou leur diminution ( les charges ) viennent modifier la structure du futur bilan . La comptabilité qui préside au suivi de ces états est une discipline sophistiquée régie tant par des pratiques professionnelles évolutives issues d'une histoire plusieurs fois séculaire que par l'exigence de la législation applicable. Prendre un recul suffisant est sain pour en saisir l'essentiel. Pour le non-initié la première caractéristique d'un bilan est que les deux masses qui le constituent, les deux colonnes de nombres en regard , à savoir, l'actif et le passif, sont toujours d'un montant strictement égal. Voilà qui ne manque pas de surprendre compte tenu des péripéties inévitables au cours de tout exercice .

 


Cette stricte égalité n'étonnera plus quand on aura compris ce qui suit . Cherchons le total des avoirs non pas d'une entreprise mais d'une personne physique quelconque :

 


Total des Avoirs = Ce qu'elle possède + Ce qu'on lui doit - Ce qu'elle doit

 

(patrimoine)        =      (propriétés )       +     (créances)      -       (dettes)

 


Ceci s'écrit aussi bien :

 


patrimoine + dettes = propriétés + créances

 


Appelons Actif le total propriétés + créances et Passif le total patrimoine + dettes .

 

On a bien de manière indiscutable et constante l'égalité permanente et universelle

 


Actif = Passif

 

La transposition au cas d' une entreprise, personne morale, ne change rien à l'affaire si ce n'est au niveau de la définition du patrimoine. En effet, par le jeu d'une cascade de titres de propriétés, les avoirs d'une entreprise tombent toujours in fine dans le patrimoine de personnes physiques. Ce qui tient lieu ici de patrimoine, ce sont les capitaux propres et l'accumulation des bénéfices non distribués.

 

Quand en fin d'exercice les propriétaires ont éventuellement prélevé une partie des bénéfices, il reste au passif : les capitaux propres, les bénéfices non distribués et les dettes ( emprunts et charges ). Les gestionnaires et comptables font remarquer qu'il s'agit là des « ressources » de l'entreprise tandis que l'actif correspond à l' « emploi » qui en est fait.

 


L'égalité entre l'actif et le passif constitue donc une définition et en aucun cas une vérification de la rigueur des comptes comme on serait spontanément porté à le croire. Qui majorerait ses créances ou minorerait ses dettes ne détruirait aucunement la stricte égalité de son bilan ; il verrait seulement croître ses avoirs ( cf. figure 3 ) .
http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr3.gif
Faute d'avoir compris ce qui précède, on pourrait s'étonner de l 'appellation traditionnelle de Passif pour l’ ensemble des dettes et du patrimoine . En réalité, la notion de bilan a vu le jour dans le cadre de sociétés commerciales , lesquelles, comme il a été dit, ne sont jamais propriétaires de leur patrimoine ; celui-ci appartient aux propriétaires des sociétés en question et de ce fait leur est dû. On trouve donc légitimement du côté du passif aussi bien les capitaux propres et les bénéfices que les dettes réelles . Une conséquence immédiate est que, dans le bilan d'une entreprise comme dans celui d'un particulier, une diminution des dettes augmente ipso facto le « patrimoine » c'est à dire en ce cas le bénéfice de l'entreprise ( cf. figure 4 ). La monnaie réelle courante étant aujourd'hui faite d'écritures comptables au sein des banques, il convient donc de se pencher attentivement sur la nature réelle et les conséquences de ces écritures.

 

http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr4.gif

 

Le crédit vu par le bilan:  
Une écriture quotidienne dans les banques de dépôts a trait à l'attribution de crédits. Considérons un prêt de 1000 € accordé par la banque A à l ' agent économique ( individu ou entreprise ) X . Le banquier inscrit à l'actif de son bilan une "créance de 1000 € sur X " et , dans le même temps au passif, crédite le compte de X de 1000 €. X dispose ainsi de la somme de 1000 € qu'il va pouvoir utiliser en tout ou partie . En quelque sorte, le banquier lui doit 1000 € , ce qui justifie que le compte de X soit inscrit au passif ( cf. figures 5 et 6 ). Nous verrons plus loin ce qu'il advient de l'équilibre du bilan quand cette somme sort du compte de X . Pour l'instant concentrons-nous sur cette seule opération d'attribution de prêt .

 


Premier constat : le banquier ne prend cette somme nulle part ; il écrit et l'argent est créé ex nihilo . Ceci surprend toujours le citoyen ordinaire . C'est cependant totalement légal. C'est d'ailleurs de cela que le banquier vit. Les 1000 € vont lui rapporter des intérêts ; plus il prête , plus il est satisfait . Bien sûr , ce serait trop simple de prêter sans aucune mesure à quiconque ; encore faut-il que l'emprunteur soit capable de rembourser intérêts et capital ! En outre, il y a la Banque Centrale Européenne en charge de l'Euro ( comme il y a peu, la Banque de France l'était du Franc ) . Nous verrons en quoi elle peut contrôler le banquier.

 

[b]Deuxième constat : créance et compte de dépôt sont liés et se répondent. C'est ce point qu'il nous faut éclairer en remontant à l'origine du métier de banquier [/b].

 

http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr5.gif
http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr6.gif

 

Eclairage historique :                                          

 

On pourrait situer cette origine au début du deuxième millénaire . Il n'y avait alors que la monnaie métallique , circulant par coffres et bourses , et cible recherchée des voleurs et des brigands. L'utilité des ancêtres de nos banques de dépôts était alors évidente . Un homme fortuné avant de partir en voyage pouvait trouver prudent d’aller chez un banquier y déposer tout ou partie de ses avoirs. Le banquier , moyennant rétribution, recueillait les fonds et les plaçait dans un coffre au nom du déposant , à qui il pouvait remettre une reconnaissance de dette en bonne et due forme. Notre banquier se trouvait ainsi dépositaire de nombreux coffres qu'il pouvait d'ailleurs sans inconvénients réunir en un seul - le sien - puisqu'il tenait soigneusement des livres de comptes répertoriant ses clients et leurs avoirs. Il s'agit là des dépôts. Les retraits ne posent aucun problème, le banquier conservant sa rémunération légitime et généreuse.

 

Nos banquiers se sont donc enrichis et ont acquis la capacité de faire des prêts sur leurs fonds personnels. Cette fois , c'est l'emprunteur qui remet une reconnaissance de dette au banquier et s'en va avec de la monnaie métallique prélevée bien entendu sur les avoirs personnels de ce banquier et non sur les dépôts de ses clients - quoique la tentation fût sûrement forte dès les origines.

 

En résumé, le banquier de ces époques primitives détient de la monnaie métallique au nom de ses clients-déposants , sa propre monnaie métallique et des créances sur ses clients-emprunteurs. , le tout répertorié dans ses livres de compte. Remarquons que les créances détenues correspondent à de la monnaie qu'il a remise et qui, un jour, lui sera rendue avec les intérêts le rémunérant pour ces prêts . En dehors de sa caisse personnelle, la monnaie détenue dans ses coffres appartient aux déposants ; les livres de compte ne font qu'enregistrer ces avoirs mais ne constituent pas en soi des avoirs .

La question des liquidités :    

                                                         
Le duo actuel créance-dépôt peut être réexaminé à la lumière de ce qui précède. L'emprunteur X joue successivement mais dans un même acte le rôle de client-emprunteur et de client-déposant. Il est emprunteur de 1000 € ce qui autorise la banque A à porter la créance de 1000 € à son actif. Il est aussi déposant de 1000 € et à ce titre le banquier lui enregistre un avoir de 1000 € dans ses livres, plus précisément dans le compte de dépôt à vue ouvert à son nom. Normalement, il doit donc y avoir dans les caisses de la banque les 1000 € correspondants à savoir ,aujourd'hui, 1000 € en " billets de banque légaux " plutôt qu'en monnaie métallique ( cf figure 7 ). La vérité est qu'il n'y sont pas, ou du moins pas en totalité; le taux de couverture, comme on dit, n'est pas de 100 % . Ceci aussi est parfaitement légal.

 

Il est en effet admis depuis longtemps - et vraisemblablement pratiqué depuis bien plus longtemps encore - que l'obligation du banquier recevant un dépôt n'est pas de le laisser reposer dans ses coffres ; il peut s'en servir . Sa seule obligation est de pouvoir rendre ce dépôt - en totalité ou en partie - dès que le déposant le lui demande ( il s'agit d'un dépôt " à vue " , ce qui pourrait vouloir dire que le déposant a le droit de voir son dépôt ! ) . En clair aujourd'hui , il doit pouvoir fournir des billets jusqu'à concurrence de 1000 € dans l ' exemple pris. C'est cela la question pratique des liquidités.

 

Comment le banquier fait-il face aux demandes de liquidités ? Il doit acheter des billets et des pièces à la Banque Centrale européenne ( cf. figure 8 ). " Acheter " car la BCE répond à la demande ( elle fait fonctionner la fameuse planche à billets ) mais en se faisant payer pour ce service . C'est ainsi que X pourra s'il le souhaite retirer de sa banque 1000 € en liquide ( billets ) . Cependant actuellement, en moyenne et en France, le détenteur d'un compte ne retire que 15 % en billets soit 150 € . Vers 1950 , il en retirait 50 % soit 500 € . Les banques font tout pour limiter la charge que représentent pour elles les besoins en liquidités de leurs clients : promotion des chèques puis de la carte bancaire et maintenant de la carte Moneo pour la petite monnaie.

 

Comment éviter les excès ?

 

La création monétaire par les banques est source de revenus pour elles mais aussi génératrice d'inflation dans le pays si elle est excessive. Pour freiner l ' activité de création monétaire des banques, le coût de l'acquisition des liquidités ne suffisant plus , le législateur a mis en place des dispositifs supplémentaires. Le plus simple est l'attribution d'un quota de crédits annuels à chaque banque, dispositif dit de l' « encadrement du crédit ». Ce moyen jugé trop contraignant - libéralisme oblige - a été complètement abandonné.

 

Un autre moyen consiste à obliger les banques à détenir de manière permanente des liquidités ( ou plus exactement un compte de liquidités) à la Banque Centrale, liquidités correspondant à un pourcentage déterminé du total des crédits distribués ; ce sont les "réserves obligatoires" . Autrement dit le pouvoir de création monétaire d'une banque doit rester proportionnel à ses avoirs déposés en Banque Centrale c'est à dire à des avoirs dont elle se prive de la jouissance directe. Hélas , ce pourcentage non seulement s'est réduit comme peau de chagrin ( il n'est plus que de 2 % de M2 - équivalent à environ 4 % de M1 - alors qu'il atteignait encore les 20 % de M1 pendant les Trente Glorieuses ). De plus , nouveauté récente, la BCE rémunère les banques de dépôt pour ces réserves obligatoires , ce que ne faisait pas la Banque de France .

 

En définitive, - mis à part la crainte de perte par non remboursement ( cf. Figure 9 B ) - la seule contrainte technique à la création monétaire par les banques de dépôt au moyen des crédits semble bien se limiter de fait au coût pour ces banques de l'acquisition des liquidités Nous . expliciterons ce coût d'acquisition des liquidités, mais notons déjà qu'il s'agit davantage d'un manque à gagner ( prélèvement sur les intérêts issus du crédit générant la demande de liquidités ) que d'une charge réelle . Certes, les banques ne peuvent malgré tout mettre en place sans limites les crédits et leurs flux d'intérêts car il leur faut trouver des emprunteurs. Il ne reste donc que le consentement ou la réticence de ceux-ci à s'endetter pour réguler la création monétaire. C'est dire si celle-ci fluctue avec les humeurs de la conjoncture économique et, qui plus est, en accentuant aussi bien l'euphorie que la déprime . Encore heureux que l'ensemble des prêteurs , plus vaste que l'ensemble des banquiers, n'ait pas encore pris conscience que la masse des dettes engendrées par les crédits en cours excède très largement ( environ 5 fois ) la masse monétaire existante susceptible de les rembourser !

 

http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr7.gif
http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/fgr8.gif

 

Les intérêts vus par le bilan :

 

Un prêteur qui ne verrait pas ses intérêts encaissés ni son capital remboursé enregistrerait immédiatement des pertes par diminution de l'actif de son bilan ( perte de créance). Il en est ainsi quand le prêteur est une banque ( figure 9B). Qu'en est-il dans le cas plus habituel d'un crédit remboursé normalement à son terme ? Au passif de la banque le compte de l'emprunteur - suffisamment approvisionné - est diminué du montant du capital . Cette somme n ' est reversée nulle part ; elle retourne au néant d'où elle avait surgi. A l'actif , la créance correspondante est annulée . La banque , sur cette opération n'encaisse donc rien . Actif et passif diminuent d'une quantité égale ; le bénéfice est nul . En pratique ce crédit qui expire sera vite remplacé par un autre crédit à un autre emprunteur car la banque retire un gain par la perception des intérêts. A chaque échéance , le montant dû est retiré du compte de l'emprunteur . Curieusement , cette somme n'est, elle aussi, reversée nulle part . Quel est alors le bénéfice de la banque ? Pour le saisir il faut revenir au principe de base du bilan . Le retrait au compte du débiteur diminue la partie "dû" au passif de la banque ; aucune autre opération ne vient modifier l'actif . De ce fait les avoirs réels de la banque , ses réserves diront les comptables - soit l'actif moins le "dû " inscrit au passif - s'en trouvent augmentés d'autant.

 

Les schémas de la figure 9A illustrent le propos qui précède . Les comptes de dépôts à vue étant dans la partie "dû" côté passif , tout prélèvement sur un compte par simple effacement est un enrichissement de la banque . C'est le cas de la perception des intérêts . Au contraire tout virement par simple écriture comme par exemple le paiement des salaires des employés est un appauvrissement. L'attribution d'un prêt dans lequel la création monétaire au passif est équilibrée par la créance inscrite à l'actif a un effet nul sur les avoirs réels . Il en est ainsi , par des mouvements contraires , pour son remboursement. De même l'acquisition d'un bien qui sera inscrit à l'actif et donnera lieu à création monétaire sur un compte au passif , ( c’est le cas du rachat de devises étrangères traité plus loin), est formellement sans effet sur le résultat quoique les "propriétés" de la banque puissent ainsi s’accroître considérablement.

 

On constate donc que pour une banque comme pour toute entreprise, les salaires sont des charges, les produits financiers des produits. Ils se traduisent donc respectivement par un apauvrissement et un enrichissement. Ce qui est vraiment étonnant dans le cas d'une banque c'est qu'elle peut payer les salaires par soimple jeu d'écriture et pourrait ainsi échapper à tout risque de cessation de paiement ( si ce n'est quelle a, comme on le sait, des contraintes de liquidités). L'achat d'actifs est plus lourd de conséquences: si l'achat d'un actif est neutre comptablement ce n'est pas le cas financièrement et comptablement : le cas du Crédit Lyonnais est là pour le rappeler ; à l'inverse des banques se sont ainsi considérablement enrichies.

 


Les autres créations monétaires

 


Nous l'avons dit : le crédit est la première source de création monétaire. Pour autant ce n'est pas la seule. Il a existé une création directe par les autorités monétaires; il existe depuis toujours une création à partir de devises étrangères; enfin on constate une augmentation croissante de la création monétaire par achat de titres.

 


Historiquement, la monnaie est un phénomène social qui n'est pas né du crédit. La monnaie du souverain a d'abord payé un bien acheté ou un service rendu. Cette monnaie circulait ensuite indéfiniment dans la société sans supporter de charges d'intérêt : nous l'appellerons monnaie « permanente et gratuite ». Au contraire, le crédit ne génère qu'une monnaie « temporaire et payante ». Peu à peu, sous la pression du système bancaire – dont l'utilité reste par ailleurs indiscutable – celle-ci a supplanté celle-là. Voici à ce sujet quelques éléments d'histoire récente en France.

 

De la fin de la deuxième guerre mondiale au début des années 70 , nos gouvernements successifs ont bénéficié du « Circuit du Trésor ». Sans entrer dans le détail de ce mécanisme, - obligation imposée aux banques d'acheter 25 % de leurs dépôts en Bons du Trésor - ni dans celui des « Avances de la Banque de France au Trésor », on constate que l'Etat disposait ainsi d'abondantes ressources pratiquement gratuites et quasi-permanentes, complétant largement celles provenant de l'impôt. ( Voir une explication détaillée dans Pierre Aunac op. Cit. p.146 et sv.). Est-ce pur hasard que cette période soit celle des Trente Glorieuses et que la situation de l'emploi ait commencé à se dégrader au milieu des années 70, au moment où le système bancaire s'est dégagé de ces mécanismes ? Le premier choc pétrolier de 1973 a souvent bon dos pour expliquer l'envolée du chômage. Mais alors, comme le demande P. Aunac, ( op. Cit. p. 148), pourquoi le second choc pétrolier de 1979 n'a-t-il en rien touché la courbe de son évolution ? Et l'auteur de conclure son analyse très documentée par : « L'explosion du chômage à partir de 1974 n'a rien à voir avec les chocs pétroliers ».

 

Ainsi la création directe de monnaie , ou du moins son équivalent , n' a disparu en France qu'il y a une trentaine d'années. Elle s'adapte sans difficultés à une économie moderne; ce n'est qu'une question de volonté politique. Elle se coule même tellement bien dans les méandres de la finance que certains experts estiment que la FED, qui joue le rôle de banque centrale aux USA, n'est pas sans utiliser aujourd'hui même de tels mécanismes ( Open Market extensif ) et que ceci n'est pas étranger à la tonicité de l'économie outre Atlantique. On concluera que, bien que ce type de création monétaire soit actuellement prohibé en Euroland, il reste techniquement possible. Notre thèse est qu'il est aussi économiquement souhaitable.

 

Pour ceux qui sont vraiment très intéressés , ils pourront lire la totalité du document ICI


Message édité par Profil supprimé le 01-09-2011 à 19:08:50
n°27628047
Profil sup​primé
Posté le 01-09-2011 à 20:36:26  answer
 

Un point très important pour ceux  que la lecteur du pavé rebutent...

 
Citation :

Comment le banquier fait-il face aux demandes de liquidités ? Il doit acheter des billets et des pièces à la Banque Centrale européenne ( cf. figure 8 ). " Acheter " car la BCE répond à la demande ( elle fait fonctionner la fameuse planche à billets ) mais en se faisant payer pour ce service . C'est ainsi que X pourra s'il le souhaite retirer de sa banque 1000 € en liquide ( billets ) . Cependant actuellement, en moyenne et en France, le détenteur d'un compte ne retire que 15 % en billets soit 150 € . Vers 1950 , il en retirait 50 % soit 500 € . L[b]es banques font tout pour limiter la charge que représentent pour elles les besoins en liquidités de leurs clients : promotion des chèques puis de la carte bancaire et maintenant de la carte Moneo pour la petite monnaie.[/b]

 

Voila pourquoi ils font tout pour que les clients laissent le "liquide" sur leur compte.

 


Message édité par Profil supprimé le 01-09-2011 à 21:20:29
n°27628464
michel 166​4
Patriote
Posté le 01-09-2011 à 21:02:39  profilanswer
 

Merci Zmed pour ce lien  :jap:  
Je vais me prendre le temps un de ces 4 de lire tout celà en détail même si j'ai déjà un peu étudié le sujet ...
 
D'après ce que je comprends de sa conclusion en bas de page, sa solution c'est de redonner la création monétaire aux Etats (ouais pourquoi pas !) et que l'Etat ferait "mieux" qu'une BC tel qu'on les connaient en ce moment ! Je reste sceptique, d'après la lecture que j'en ai j'ai juste l'impression que tout celà finirait avec une inflation monstre ...
 

Citation :

Peut-on reprendre les commandes ?
 
La technique monétaire a prouvé depuis des siècles qu ' elle savait faire preuve d'inventivité . Elle a imposé au cours du temps une certaine confusion entre les comptes et ce que l'on compte. Elle a généralisé la monnaie bancaire engendrée par les crédits créateurs de monnaie et donc , par définition , monnaie temporaire et payante . Elle intensifie aujourd'hui la création monétaire par achat de titres qui endettent inexorablement le secteur non-bancaire et notamment les Etats. Le système fonctionne mais au gré, semble-t-il, d'intérêts multiples et opposés sans souci affirmé des effets sur la société dans son ensemble et notamment sur les couches éloignées de tout pouvoir .
 
On constate qu ' une richesse jamais atteinte va de pair avec cette situation . Cependant qu' elle en est le prix ? Souffrances et exclusion d'une partie des populations , écartèlement progressif de ces populations en deux secteurs : l'un où on travaille , parfois très péniblement , en récoltant une récompense , fût-elle modeste ; l ' autre où il n'y a plus de travail , où on n'en cherche pas car il ne vous tirerait pas d'affaire , où vous êtes et resterez pauvre , ignorant et insatisfait tandis qu’une minorité accumule une part notable de la production collective.
 
Cela fait penser aux épidémies et aux famines qui jadis avaient le mérite de favoriser la sélection naturelle . Pour naturelles qu ' elles soient, les peuples civilisés les ont heureusement combattues et en sont venus à bout . Les crises économiques cycliques sont également naturelles . Ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas les combattre intelligemment .
 
Pour réguler et sécuriser l'activité économique , il faudrait pouvoir injecter ou retirer de la monnaie en temps voulu, aux endroits appropriés et en quantité adéquate . Pour cela bien des solutions sont techniquement envisageables (voir par exemple , La monnaie dévoilée , page 156 et suivantes ) . Que l'Etat prenne - ou reprenne - en main la maîtrise de la création monétaire , et l'exerce en garant de l 'intérêt général par le Trésor Public ou la banque centrale ne devrait heurter personne.
 
Pourquoi le secteur bancaire serait-il la seule source de monnaie ? La planche à billets, qui fait si peur, fonctionne chaque jour sous son impulsion (Moi : Bof, c'est un cas extrême non ? Comme les QE1 et QE2 aux US de Bernanke et qui sont assez critiqué !). Ne pourrait-elle aussi être actionnée par la banque centrale, selon des modalités à définir mais facilement définissables, en contrepartie de la richesse nationale produite . Autrefois le souverain battait monnaie pour payer ses troupes, ses maçons , ses architectes et parfois sa rançon . Il ne plaçait pas un crédit ; il reconnaissait une dette . Et cette reconnaissance de dette, venant du souverain, était crédible pour tous et donc échangeable comme doit l'être toute monnaie . Ce n'est que sous l'emprise des prêteurs que la monnaie provient aujourd'hui d'un crédit ou, plus généralement, de l'endettement. Elle est , d'abord et par essence , la reconnaissance qu'un bien a été livré ou un service rendu et l’engagement qu’un autre bien ou service équivalent sera accessible contre la remise de cette monnaie. Dans cette perspective , collectivement, les acteurs de l'économie en tant que producteurs de biens et de services devraient en recevoir en échange de leur activité, sans supporter les charges d'emprunt . D'une monnaie d'endettement , temporaire et payante , favorisant les possédants et pesant sur les pauvres , nous devrions évoluer vers une monnaie permanente et gratuite., destinée à son rôle fondamental : le soutien des échanges économiques. Nos états démocratiques ne sont-ils pas les héritiers des anciens souverains ; qui d'autres qu'eux serait assez crédible pour organiser une telle reconquête ? Et si l'inflation est à proscrire , pourquoi seraient-ils a priori incapables de la maîtriser ?

 
La question ,semble-t-il , n'est donc pas de savoir si l'Etat doit intervenir ; elle est plutôt de savoir si cet Etat doit reprendre toute l'émission monétaire , sous la forme de monnaie centrale permanente et gratuite, ou seulement une fraction de cette création et laquelle. Les crédits internes à l'économie entre emprunteurs et prêteurs continueraient d'avoir cours car ils ressortent de l'utilisation de la monnaie et non de sa création. La rémunération des banques automatiquement diminuée devrait, si besoin, être assurée par d'autres voies , essentiellement la rémunération des services effectivement rendus. Si, dans un premier temps, les gains des prêteurs s'en trouvaient quelque peu réduits, serait-ce vraiment dommageable si cela soutient durablement l’économie, c’est à dire dynamise l ‘emploi et, à terme, nous ramène sur le chemin d'une prospérité stable, sereine et partagée.


 
Pourquoi l'Etat serait incapable à LT de maitriser l'inflation ?! Et bien je renverserais la question et je ne vois absolument pas comment il en serait capable ! AMHA, il ne ferais pas mieux qu'une BC comme on les connais actuellement (même certainement - bien vu la tentation des rotatives pour payer des promesses infinancable). Pareil pour sa phrase plus haut "selon des modalités à définir mais facilement définissables, en contrepartie de la richesse nationale produite" ! Ca semble simple à dire mais j'suis persuadé qu'à LT c'est tout autant voué à l'échec  
 
D'ailleurs l'auteur semble admettre qu'il accorde une importance toute relative à la notion de réserve de valeur et personnellement c'est un avis que je ne partage pas  [:skeye] .:
 

Citation :

La compréhension de la nature de la monnaie montre que celle-ci est centrée sur l'échange : valeur d'estimation en vue d ' un échange éventuel , moyen d'échange , réserve en vue d'échanges ultérieurs . On a ainsi les trois caractères traditionnellement attachés à la monnaie :
 
- mesure de valeur
- moyen d'échange
- réserve de valeur
 
La monnaie comme placement n'aurait aucun intérêt si elle n'avait essentiellement une valeur d'échange. En tant que mesure on notera que si ma voiture c'est 3,20 mètres et 12000 € , la longueur est réellement une mesure objective, la valeur monétaire plutôt une estimation du montant d'une vente éventuelle. Elle porte une part de subjectivité et d ' évolutivité . Il en est de même de la fonction réserve de valeur.


 
Bref, je reste partisan d'un Etalon de valeur qui limite la production de monnaie (Après ce peut-être un Etat ou une BC actuelle qui gére la chose, ca m'est égal  :D ). C'est ma fois une position neutre je trouve !
Entre le système actuel qui profite trop au créancier et à l'accumulation de capital toujours "sauvé" avec ses intérêts et le système de ce M. qui j'en suis certains privilègira bien trop vite le débiteur en spoliant le créancier par l'inflation !
 
Je reste persuadé que la monnaie doit rester stable et ne doit pas être une variable dans le système simplement parce que je pense qu'il est utopique de penser que qqu'un ou qquechose puisse prendre les décisions parfaite à LT, neutre et innintéressé qui ne nuira pas à une partie des utilisateurs de la monnaie.  
 
Bon désolé si je raconte des conneries :sweat:
 
Edit : Parfois je me demande aussi comment se débrouille les pratiquants de l'Islam qui refuse "l'intéret" ou "l'usure" ?! J'ai jamais trop approfondi celà ?! Et parfois aussi j'me dis qu'il faudrais réinstaurer une sorte de jubilé ou tout est remis à plat tout les X années ! Non, là je divague  :D

Message cité 1 fois
Message édité par michel 1664 le 01-09-2011 à 21:23:26

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Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.
n°27629046
Profil sup​primé
Posté le 01-09-2011 à 21:35:50  answer
 

michel 1664 a écrit :

Merci Zmed pour ce lien  :jap:
Je vais me prendre le temps un de ces 4 de lire tout celà en détail même si j'ai déjà un peu étudié le sujet ...

 

D'après ce que je comprends de sa conclusion en bas de page, sa solution c'est de redonner la création monétaire aux Etats (ouais pourquoi pas !) et que l'Etat ferait "mieux" qu'une BC tel qu'on les connaient en ce moment ! Je reste sceptique, d'après la lecture que j'en ai j'ai juste l'impression que tout celà finirait avec une inflation monstre ...

 
Citation :

Peut-on reprendre les commandes ?

 

La technique monétaire a prouvé depuis des siècles qu ' elle savait faire preuve d'inventivité . Elle a imposé au cours du temps une certaine confusion entre les comptes et ce que l'on compte. Elle a généralisé la monnaie bancaire engendrée par les crédits créateurs de monnaie et donc , par définition , monnaie temporaire et payante . Elle intensifie aujourd'hui la création monétaire par achat de titres qui endettent inexorablement le secteur non-bancaire et notamment les Etats. Le système fonctionne mais au gré, semble-t-il, d'intérêts multiples et opposés sans souci affirmé des effets sur la société dans son ensemble et notamment sur les couches éloignées de tout pouvoir .

 

On constate qu ' une richesse jamais atteinte va de pair avec cette situation . Cependant qu' elle en est le prix ? Souffrances et exclusion d'une partie des populations , écartèlement progressif de ces populations en deux secteurs : l'un où on travaille , parfois très péniblement , en récoltant une récompense , fût-elle modeste ; l ' autre où il n'y a plus de travail , où on n'en cherche pas car il ne vous tirerait pas d'affaire , où vous êtes et resterez pauvre , ignorant et insatisfait tandis qu’une minorité accumule une part notable de la production collective.

 

Cela fait penser aux épidémies et aux famines qui jadis avaient le mérite de favoriser la sélection naturelle . Pour naturelles qu ' elles soient, les peuples civilisés les ont heureusement combattues et en sont venus à bout . Les crises économiques cycliques sont également naturelles . Ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas les combattre intelligemment .

 

Pour réguler et sécuriser l'activité économique , il faudrait pouvoir injecter ou retirer de la monnaie en temps voulu, aux endroits appropriés et en quantité adéquate . Pour cela bien des solutions sont techniquement envisageables (voir par exemple , La monnaie dévoilée , page 156 et suivantes ) . Que l'Etat prenne - ou reprenne - en main la maîtrise de la création monétaire , et l'exerce en garant de l 'intérêt général par le Trésor Public ou la banque centrale ne devrait heurter personne.

 

Pourquoi le secteur bancaire serait-il la seule source de monnaie ? La planche à billets, qui fait si peur, fonctionne chaque jour sous son impulsion (Moi : Bof, c'est un cas extrême non ? Comme les QE1 et QE2 aux US de Bernanke et qui sont assez critiqué !). Ne pourrait-elle aussi être actionnée par la banque centrale, selon des modalités à définir mais facilement définissables, en contrepartie de la richesse nationale produite . Autrefois le souverain battait monnaie pour payer ses troupes, ses maçons , ses architectes et parfois sa rançon . Il ne plaçait pas un crédit ; il reconnaissait une dette . Et cette reconnaissance de dette, venant du souverain, était crédible pour tous et donc échangeable comme doit l'être toute monnaie . Ce n'est que sous l'emprise des prêteurs que la monnaie provient aujourd'hui d'un crédit ou, plus généralement, de l'endettement. Elle est , d'abord et par essence , la reconnaissance qu'un bien a été livré ou un service rendu et l’engagement qu’un autre bien ou service équivalent sera accessible contre la remise de cette monnaie. Dans cette perspective , collectivement, les acteurs de l'économie en tant que producteurs de biens et de services devraient en recevoir en échange de leur activité, sans supporter les charges d'emprunt . D'une monnaie d'endettement , temporaire et payante , favorisant les possédants et pesant sur les pauvres , nous devrions évoluer vers une monnaie permanente et gratuite., destinée à son rôle fondamental : le soutien des échanges économiques. Nos états démocratiques ne sont-ils pas les héritiers des anciens souverains ; qui d'autres qu'eux serait assez crédible pour organiser une telle reconquête ? Et si l'inflation est à proscrire , pourquoi seraient-ils a priori incapables de la maîtriser ?

 

La question ,semble-t-il , n'est donc pas de savoir si l'Etat doit intervenir ; elle est plutôt de savoir si cet Etat doit reprendre toute l'émission monétaire , sous la forme de monnaie centrale permanente et gratuite, ou seulement une fraction de cette création et laquelle. Les crédits internes à l'économie entre emprunteurs et prêteurs continueraient d'avoir cours car ils ressortent de l'utilisation de la monnaie et non de sa création. La rémunération des banques automatiquement diminuée devrait, si besoin, être assurée par d'autres voies , essentiellement la rémunération des services effectivement rendus. Si, dans un premier temps, les gains des prêteurs s'en trouvaient quelque peu réduits, serait-ce vraiment dommageable si cela soutient durablement l’économie, c’est à dire dynamise l ‘emploi et, à terme, nous ramène sur le chemin d'une prospérité stable, sereine et partagée.

 

Pourquoi l'Etat serait incapable à LT de maitriser l'inflation ?! Et bien je renverserais la question et je ne vois absolument pas comment il en serait capable ! AMHA, il ne ferais pas mieux qu'une BC comme on les connais actuellement (même certainement - bien vu la tentation des rotatives pour payer des promesses infinancable). Pareil pour sa phrase plus haut "selon des modalités à définir mais facilement définissables, en contrepartie de la richesse nationale produite" ! Ca semble simple à dire mais j'suis persuadé qu'à LT c'est tout autant voué à l'échec  

 

D'ailleurs l'auteur semble admettre qu'il accorde une importance toute relative à la notion de réserve de valeur et personnellement c'est un avis que je ne partage pas  [:skeye] .:

 
Citation :

La compréhension de la nature de la monnaie montre que celle-ci est centrée sur l'échange : valeur d'estimation en vue d ' un échange éventuel , moyen d'échange , réserve en vue d'échanges ultérieurs . On a ainsi les trois caractères traditionnellement attachés à la monnaie :

 

- mesure de valeur
- moyen d'échange
- réserve de valeur

 

La monnaie comme placement n'aurait aucun intérêt si elle n'avait essentiellement une valeur d'échange. En tant que mesure on notera que si ma voiture c'est 3,20 mètres et 12000 € , la longueur est réellement une mesure objective, la valeur monétaire plutôt une estimation du montant d'une vente éventuelle. Elle porte une part de subjectivité et d ' évolutivité . Il en est de même de la fonction réserve de valeur.

 

Bref, je reste partisan d'un Etalon de valeur qui limite la production de monnaie (Après ce peut-être un Etat ou une BC actuelle qui gére la chose, ca m'est égal  :D ). C'est ma fois une position neutre je trouve !
Entre le système actuel qui profite trop au créancier et à l'accumulation de capital toujours "sauvé" avec ses intérêts et le système de ce M. qui j'en suis certains privilègira bien trop vite le débiteur en spoliant le créancier par l'inflation !

 

Je reste persuadé que la monnaie doit rester stable et ne doit pas être une variable dans le système simplement parce que je pense qu'il est utopique de penser que qqu'un ou qquechose puisse prendre les décisions parfaite à LT, neutre et innintéressé qui ne nuira pas à une partie des utilisateurs de la monnaie.

 

Bon désolé si je raconte des conneries :sweat:

 

Edit : Parfois je me demande aussi comment se débrouille les pratiquants de l'Islam qui refuse "l'intéret" ou "l'usure" ?! J'ai jamais trop approfondi celà ?! Et parfois aussi j'me dis qu'il faudrais réinstaurer une sorte de jubilé ou tout est remis à plat tout les X années ! Non, là je divague  :D

 

Parce que c'est pas ce que fait la BCE contrôler l'inflation. Elle l'as fait tellement qu'elle a mis les états dans une situation intenable. Mettre l'inflation au centre de tout préoccupation économique est folie pure. ET nous montrer a chaque fois les exemples éculés du Zimbabwé ou de la république de Weimar et plus que risible. On sait parfaitement que ce type d’inflation extrême n'arrive que quand les états sont eux même dans des situations  extrêmes et totalement incontrôlable.  


Message édité par Profil supprimé le 01-09-2011 à 21:36:44
n°27630252
Profil sup​primé
Posté le 01-09-2011 à 22:44:46  answer
 

J'aime bien cette partie du document qui n'est pourtant pas tout jeune mais terriblement d'actualité...  
 

Citation :

La Banque n'est pas le Diable !
 
Elle est le produit de l' histoire ; ( l'esclavage le fut aussi.). Elle produit la monnaie qui est indispensable à toute société un peu évoluée. Elle la produit ex-nihilo contre reconnaissance de dette. L'argent ainsi produit associé à la contrainte du remboursement et de l'intérêt a été un puissant moteur de développement. ( Le fouet du maître d'esclaves le fut aussi.). Les épidémies et les famines ont renforcé la robustesse des hommes par sélection naturelle. Nous voulons des populations saines, des économies productives de biens et de services, de l'argent quand il en manque, mais nous ne voulons plus ni épidémie, ni famine, ni esclavage ni dette injustifiée. Si la monnaie doit naître de la dette que cette dette soit au bénéfice de tous et non d'une minorité privilégiée. Car nous parlons de la Banque, mais en vérité la Banque n'est qu'une étiquette ; seuls sont vivants des propriétaires de banques.
 
Faut-il débusquer les coupables ? Non; au regard de l'histoire, il n'y a pas de coupables ou alors nous le sommes tous. L'exploitation des faibles par les forts est une conduite commune, et bien des exploités ne rêvent que d'exploiter à leur tour ! Prenons conscience de cet état de fait et essayons d'en sortir fermement mais humainement par une démarche rationnelle ; il faudrait un sérieux effort de recherche scientifique appliquée aux questions de société. Irait en ce sens ce qui peut émerger de mieux des grandes religions humaines : une sincère et authentique bienveillance entre tous les hommes quelques soient leurs différences culturelles et économiques, avec une attention particulière aux plus pauvres.
 
Regarder en face la planche à billets !
 
Réclamer pour les Etats le droit de création monétaire suscite souvent une objection immédiate : si les politiques peuvent créer des capitaux ce sera vite la débâcle générale, l'inflation incontrôlée ; notre monnaie s'effondrera.
 
En effet, la monnaie est affaire de confiance. Nous devons nous interdire le laisser-aller; il faut au contraire la plus stricte rigueur. Mais les Etats en sont-ils par nature incapables ?

Rappelons que pendant les Trente Glorieuses et jusqu'à ce qu'il se l'interdise en 1973 sous la Présidence de Monsieur Giscard d'Estaing, l'Etat français a régulièrement créé environ le tiers de l'augmentation annuelle de la masse monétaire. L'inflation était plus forte ? Qui réellement s'en est plaint ? Peut-être les plus aisés avec leurs économies qui se dévaluent. Mais l'argent n'est-il pas d'abord fait pour servir aux échanges et non pas pour thésauriser. Dans une société solidaire où chacun peut compter sur tous en cas de coup dur, ne pourrait-on considérer que celui qui accumule indéfiniment ne le fait que s'il dispose de revenus plutôt excessifs !
 
Faudrait-il faire plus confiance à des banques soucieuses de leurs intérêts qu'à un Etat soucieux de sa population ? Soyons réalistes : un politique vise à être réélu; un banquier cherche son profit. Le banquier n'a de compte à rendre qu'à ses actionnaires qui partagent ses intérêts ; les politiques doivent des comptes à leurs électeurs. Pourquoi la démocratie – éclairée par des recherches désintéressées à son initiative – pourquoi la démocratie serait-elle à récuser en matière monétaire ? N'est-ce pas plutôt parce que ce serait là une avancée très importante que le pouvoir monétaire actuel – essentiellement privé – s'y oppose aussi ardemment. Pourquoi donc le fonctionnement du système monétaire reste-t-il un sujet si discret, presque tabou ?
 
En pratique, la planche à billets fonctionne chaque jour. La question est de savoir qui décide de sa production, pour quoi et pour qui. C'est un problème politique fondamental auquel la démocratie doit répondre. Le pouvoir monétaire ne doit pas être un pouvoir privé, pas plus que ne doit l'être le pouvoir judiciaire.
 
N'exagère-t-on pas le poids de la dette ?
 
Non. On parle souvent du poids de la dette pour les pays les plus pauvres. Dès que l'on s'informe un peu , l'injustice de la situation apparaît évidente. L'opinion publique semble en avoir pris conscience.( voir par exemple « L ' empire de la honte » de Jean Ziegler éd. Fayard 2005 . pages 81 et suivantes. ) Mais ceux d'entre nous qui ne manquent de rien – et félicitons-nous qu'ils soient en nombre - n'imaginent pas ce que pèse la dette dans nos sociétés occidentales.
 
L'information jointe par le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie à l'imprimé pour la déclaration des revenus 2004 indique que les intérêts de la dette s'élèvent à 39,9 milliards d'euros soit 11,54 % des dépenses totales de l'Etat ( 350,2 milliards d'euros). Il signale par ailleurs que le déficit atteint 45,2 milliards soit 14,82 % du total des recettes. Dette et intérêts de la dette vont donc continuer à s'alourdir alors que, si l'Etat se libérait des intérêts de la dette, le déficit disparaîtrait presque entièrement. D'ailleurs la notion même de déficit budgetaire a-t-elle un sens pour un Etat disposant de son pouvoir d'émission monétaire ? Son seul problème devrait être d'injecter les capitaux là où il faut, dans la quantité requise par la bonne marche de l'économie, autrement dit de distribuer et de réguler la masse monétaire. Il peut le faire à condition de pouvoir retirer des fonds s'il y en a trop ( par taxes et impôts ), et en introduire s'il n'y en a pas assez.
 
L'argent ne naissant aujourd'hui que de l'endettement, il faut obligatoirement que des agents économiques s'endettent. Or plus la situation est difficile, plus les particuliers répugnent à le faire; les entreprises, par nature plus enclines à s'endetter pour leurs investissements, réduisent également ceux-ci quand les perspectives s'assombrissent. Restent les Etats ; ils sont dès lors contraints d' emprunter pour que le système fonctionne. Et à qui empruntent-ils si ce n'est à la fraction aisée des populations qui va recevoir les intérêts payés par tous ( car qui ne paie la TVA sur tout ce qu'il achète, TVA qui constitue plus de 40 % aux recettes de l'Etat français ). Il y a donc un transfert systématique de richesse de tous vers les plus riches qui appelle symétriquement une redistribution tant décriée mais indispensable des plus riches vers les plus pauvres. La monnaie d'endettement actuelle accroît les inégalités, empêche les investissements collectifs, renforce les crises économiques. Or il n'existe pas que ce type de monnaie. Il faut donc le réduire au bénéfice de la création monétaire directe laquelle est garantie par la seule contrepartie qui vaille, celle de l'ensemble de la société elle-même.
 
C'est à une véritable révolution mentale que nous sommes conviés, car depuis toujours les hommes ont « chosifié » la monnaie ( il y en a ou il n'y en a pas ! ) alors qu'il ne s'agit – surtout aujourd'hui – que d'une convention sociale dont précisément il nous faut ensemble « re-convenir ».
 
Créer de la monnaie en quantité suffisante réglerait donc tous les problèmes de société ?
 
Non, mais cela semble un préalable. Jean Ziegler l'écrit (ouvrage cité) : « Point n'est besoin de mitrailleuses, de napalm, de blindés pour asservir et soumettre les peuples. La dette, aujourd'hui, fait l'affaire ». Il évoque la dette des pays pauvres envers les pays riches. On peut en dire autant des inégalités monétaires extravagantes au sein de nos sociétés, inégalités qui ne peuvent mathématiquement que croître. Tout ceci résulte de la pénurie monétaire organisée par un système monétaire construit sur l'endettement. Celui-ci annihile toute capacité à échapper au pouvoir de l'argent ou plutôt au pouvoir de ses propriétaires.
 
La maîtrise démocratique et donc collective de la monnaie relève des droits économiques. Leur conquête doit compléter la conquête ancienne des droits civiques.
 


Message édité par Profil supprimé le 01-09-2011 à 22:50:06
n°27631636
santufayan
Posté le 02-09-2011 à 00:51:57  profilanswer
 

J'ai lu en diagonale les 4 pages de ce nouveau topic très instructif mais je dois dire que mon petit niveau en économie ne me permet pas d'intervenir dans les débats.
 
Juste quelques remarques de bon sens.
 
Dire qu'une banque de détail créée de la monnaie pour prêter de l'argent aux particuliers comme bon lui semble (par un simple jeu d'écriture !) me parait simpliste et peu probable. D'après le peu que j'ai compris sur le fonctionnement d'une banque de détail vis à vis du crédit, la banque prête l'argent qui lui appartient (fonds propres) + celui déposé par ses clients + l'argent emprunté sur le marché interbancaire à un taux variable suivant la liquidité du marché au jour le jour. De plus si nécessaire il me semble qu'une banque peut elle même emprunter directement à la BCE au taux REFI du jour.
 
En effet, le jour "J" où j'emprunte 400.000 € à la banque pour acheter un appartement à crédit sur 25 ans, la banque dispose bien de ces 400.000 € et elle se mettra dans les meilleures conditions pour les récupérer avec les intérêts (hypothèque du bien immobilier, etc ...).
 
Par contre, je n'ai aucun recul sur la régulation de la masse monétaire par le banquier central (BCE donc). Donc impossible pour moi de critiquer et faire des propositions alternatives sur la création monétaire objet du topic.
 
Enfin, un constat 10 après l'introduction de la monnaie unique €uro fiduciaire (la monnaie scripturale avait été introduite en 1999) je m'aperçois que j'ai été payé en monnaie de singe puisque les prix de l'immobilier ont flambé de +150% sur la période* alors que mon salaire n'était augmenté à peine que de l'inflation c'est à dire +20%. En réalité les prix ont augmenté pour la plupart des produits dans une proportion largement supérieure aux revenus sauf pour les ordinateurs portables et les smart phones (génial !). Quelquechose ne tourne pas rond mais quoi ? Certains prédisent la fin de l'€uro et je crois qu'ils ont raison.
 
(*) Ayant la malchance d'être parisien, mais les provinciaux subissent ce même phénomène avec moins d'ampleur, voir l'article dans la Tribune "Combien vaudrait aujourd'hui le m2 si l'immobilier avait suivi l'inflation ? " : le tableau est impressionnant  :??:  :pt1cable:
http://www.latribune.fr/vos-financ [...] tion-.html

Message cité 3 fois
Message édité par santufayan le 02-09-2011 à 00:58:42
n°27632015
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 02-09-2011 à 07:35:36  profilanswer
 

santufayan a écrit :

J'ai lu en diagonale les 4 pages de ce nouveau topic très instructif mais je dois dire que mon petit niveau en économie ne me permet pas d'intervenir dans les débats.
 
Juste quelques remarques de bon sens.
 
Dire qu'une banque de détail créée de la monnaie pour prêter de l'argent aux particuliers comme bon lui semble (par un simple jeu d'écriture !) me parait simpliste et peu probable. D'après le peu que j'ai compris sur le fonctionnement d'une banque de détail vis à vis du crédit, la banque prête l'argent qui lui appartient (fonds propres) + celui déposé par ses clients + l'argent emprunté sur le marché interbancaire à un taux variable suivant la liquidité du marché au jour le jour. De plus si nécessaire il me semble qu'une banque peut elle même emprunter directement à la BCE au taux REFI du jour.
 
En effet, le jour "J" où j'emprunte 400.000 € à la banque pour acheter un appartement à crédit sur 25 ans, la banque dispose bien de ces 400.000 € et elle se mettra dans les meilleures conditions pour les récupérer avec les intérêts (hypothèque du bien immobilier, etc ...).
 
Par contre, je n'ai aucun recul sur la régulation de la masse monétaire par le banquier central (BCE donc). Donc impossible pour moi de critiquer et faire des propositions alternatives sur la création monétaire objet du topic.
 
Enfin, un constat 10 après l'introduction de la monnaie unique €uro fiduciaire (la monnaie scripturale avait été introduite en 1999) je m'aperçois que j'ai été payé en monnaie de singe puisque les prix de l'immobilier ont flambé de +150% sur la période* alors que mon salaire n'était augmenté à peine que de l'inflation c'est à dire +20%. En réalité les prix ont augmenté pour la plupart des produits dans une proportion largement supérieure aux revenus sauf pour les ordinateurs portables et les smart phones (génial !). Quelquechose ne tourne pas rond mais quoi ? Certains prédisent la fin de l'€uro et je crois qu'ils ont raison.
 
(*) Ayant la malchance d'être parisien, mais les provinciaux subissent ce même phénomène avec moins d'ampleur, voir l'article dans la Tribune "Combien vaudrait aujourd'hui le m2 si l'immobilier avait suivi l'inflation ? " : le tableau est impressionnant  :??:  :pt1cable:
http://www.latribune.fr/vos-financ [...] tion-.html


 
Sur les banques : les prêts sont bien ex nihilo, çàd que la banque crée de l'argent qu'elle n'a pas. C'est juste un jeu d'écriture.  C'est une vérité incontestable... Et c'est pour cela qu'il y a une inflation, par exemple dans l'immobilier (la monnaie créée par les banques permettant d'acheter des appartements)

n°27632194
santufayan
Posté le 02-09-2011 à 08:45:05  profilanswer
 

limonaire a écrit :

Sur les banques : les prêts sont bien ex nihilo, çàd que la banque crée de l'argent qu'elle n'a pas. C'est juste un jeu d'écriture.  C'est une vérité incontestable... Et c'est pour cela qu'il y a une inflation, par exemple dans l'immobilier (la monnaie créée par les banques permettant d'acheter des appartements)


La banque privée prêterait donc de l'argent qu'elle ne possède pas sans aucune régulation ?
 
Dans ce cas pourquoi ne pas fonder nous même une nouvelle banque dès la semaine prochaine qui ferait des prêts immobiliers et des prêts à la consommation à des taux imbattables ?
 
Et quelles sont les sources officielles de cette vérité incontestable ?

Message cité 1 fois
Message édité par santufayan le 02-09-2011 à 08:45:59
mood
Publicité
Posté le 02-09-2011 à 08:45:05  profilanswer
 

n°27632213
Merome
Chef des blorks
Posté le 02-09-2011 à 08:48:29  profilanswer
 

santufayan a écrit :

J'ai lu en diagonale les 4 pages de ce nouveau topic très instructif mais je dois dire que mon petit niveau en économie ne me permet pas d'intervenir dans les débats.
 
Juste quelques remarques de bon sens.
 
Dire qu'une banque de détail créée de la monnaie pour prêter de l'argent aux particuliers comme bon lui semble (par un simple jeu d'écriture !) me parait simpliste et peu probable. D'après le peu que j'ai compris sur le fonctionnement d'une banque de détail vis à vis du crédit, la banque prête l'argent qui lui appartient (fonds propres) + celui déposé par ses clients + l'argent emprunté sur le marché interbancaire à un taux variable suivant la liquidité du marché au jour le jour. De plus si nécessaire il me semble qu'une banque peut elle même emprunter directement à la BCE au taux REFI du jour.


 
Encore une fois, cette assertion est certaine et officielle. Tape "création monétaire" ou "argent dette" dans Google, et tu verras un tas de vidéo qui te l'explique en long en large et en travers. C'est également expliqué sur Wikipédia et diverses sources officielles incontestables.
Ceci dit, cela n'a rien de choquant en soi, il faut bien créer l'argent à partir de quelque chose, une matière rare (l'or, selon limonaire), un symbole, une promesse... C'est plus ou moins palpable, mais il n'empêche qu'on a besoin de monnaie pour s'échanger des trucs de façon efficace.
Quand on y réfléchit bien, rien n'empêcherait une distribution "gratuite" de monnaie pour nos échanges. C'est juste un choix de création monétaire comme un autre. À nous de s'arranger pour qu'il soit efficace, en limitant la création monétaire, et en s'arrangeant pour que ça reste sous contrôle démocratique.
 
Evidemment, aujourd'hui on est aux antipodes de ça !


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°27632947
The_Declar​ation
the dark should fear me
Posté le 02-09-2011 à 10:19:18  profilanswer
 

santufayan a écrit :

Dire qu'une banque de détail créée de la monnaie pour prêter de l'argent aux particuliers comme bon lui semble (par un simple jeu d'écriture !) me parait simpliste et peu probable. D'après le peu que j'ai compris sur le fonctionnement d'une banque de détail vis à vis du crédit, la banque prête l'argent qui lui appartient (fonds propres) + celui déposé par ses clients + l'argent emprunté sur le marché interbancaire à un taux variable suivant la liquidité du marché au jour le jour. De plus si nécessaire il me semble qu'une banque peut elle même emprunter directement à la BCE au taux REFI du jour.


je pense que là où tu bloques c'est que tu ne prends pas en compte qu'un prêt (interbancaire) ne constitue pas un transfert façon vases communiquants mais un jeu d'écritures comptables, par exemple entre deux banques. Là où le mécanisme de création monétaire intervient c'est le fait que le prêteur n'efface pas l'argent prêté de son bilan mais enregistre une créance. La banque emprunteuse pourra à son tour utilisé cette dette pour prêter à d'autres agents, etc. Bref cet effet multiplicateur crée de la monnaie avec pour seule limite les minima capitalistiques des banques déterminés par les régulateurs compétents.  

n°27638218
Changaco
Posté le 02-09-2011 à 16:51:05  profilanswer
 

Je découvre ce fil, j'ai la flemme de tout lire mais j'ai vu que Stan et Galuel sont passés pour débattre de la nature de la monnaie avec limonaire donc je me permets de citer un débat similaire sur un forum Bitcoin : avis sur le dividende universel.

n°27638351
Merome
Chef des blorks
Posté le 02-09-2011 à 17:01:42  profilanswer
 

Et quelles seraient les perspectives d'un dividende universel versé dans une monnaie complémentaire (c'est à dire : pas en euro). Une sorte de marché parallèle genre SEL où l'on pourrait s'échanger des choses sans avoir recours à l'euro. Et bien sûr, avec un tel dividende universel pour faciliter ces échanges.
Qu'est-ce qui empêche de faire ça à plus ou moins grande échelle ?


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°27638950
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 02-09-2011 à 18:04:25  profilanswer
 

santufayan a écrit :


La banque privée prêterait donc de l'argent qu'elle ne possède pas sans aucune régulation ?
 
Dans ce cas pourquoi ne pas fonder nous même une nouvelle banque dès la semaine prochaine qui ferait des prêts immobiliers et des prêts à la consommation à des taux imbattables ?
 
Et quelles sont les sources officielles de cette vérité incontestable ?


 
Les limitations sont, en simplifiant et sans vouloir être exhaustif (il y en d'autres) :
- les réserves obligatoires, proportionnelles au bilan de la banque, que la banque doit laisser dans un compte auprès de la banque centrale
- le refinancement en monnaie centrale (billets de banque papier, que la banque ne fabrique pas et qu'lle doit acheter auprès de la BC)
- les ratios prudentiels qui imposent d'avoir 8% de capitaux propres
- le risque de non remboursement de prêt...
- le risque de taux...
 
 

n°27638967
Changaco
Posté le 02-09-2011 à 18:06:34  profilanswer
 

Merome a écrit :

Et quelles seraient les perspectives d'un dividende universel versé dans une monnaie complémentaire (c'est à dire : pas en euro). Une sorte de marché parallèle genre SEL où l'on pourrait s'échanger des choses sans avoir recours à l'euro. Et bien sûr, avec un tel dividende universel pour faciliter ces échanges.
Qu'est-ce qui empêche de faire ça à plus ou moins grande échelle ?

Les outils pour la gestion d'une telle monnaie n'existent pas encore, c'est le but du projet OpenUDC de les créer.

n°27663326
Pwik Pwik
Posté le 05-09-2011 à 15:52:31  profilanswer
 

Bon, on peut dire beaucoup de choses sur les banques, mais il n'en demeure pas moins que notre mode de vie occidental reste pour moi la 1ère cause de nos problèmes.
 
On veut consommer à tout prix, avoir toujours plus de pouvoir d'achat, une Santé de fer, une éducation pour tous... et au final nous vivons largement au-dessus de nos moyens.
Ce ne sont pas les banques qui obligent nos députés à voter des budgets déficitaires ou notre gouvernement à faire des investissements foireux ne créant pas la croissance nécessaire au contrôle de la dette contractée pour notre développement.
 
Si nos politiques ont endetté à mort nos pays, c'est bel et bien pour investir (plus ou moins efficacement, certes).
C'est grâce à cela que nos ouvriers se paient des iPhones, des écrans plats... avec des salaires non amputés par les dépenses de Santé, une scolarité payante de leurs gosses, une Justice payante...
 
Non mais vous croyez quoi ? La Sécu, l'Education Nationale, l'Université, les Transports, sont totalement payés par la Création de Richesse des français ?
 
 
Loin de moi, de faire l'apologie des banques, mais il faut avoir l'honnêteté de reconnaître la médiocrité des politiciens français qui agissent sous la pression d'un peuple qui veut vivre au-dessus des fruits de son travail.
 
La très belle métaphore du Tea Party sur la dette américaine résume bien la situation:  
"Les banques ne sont que les dealers du peuple américain. Pour sevrer les citoyens, encore faut-il que l'Etat fédéral cesse d'emprunter indéfiniment de l'argent.
[Le peuple américain] essaie désespérément d’obtenir du crédit supplémentaire comme un toxicomane qui cherche frénétiquement sa prochaine dose et [l'Etat fédéral] ne veut surtout pas dire non. Le primum movens de la crise que nous traversons n'est pas la cupidité des banquiers, nous sommes en crise parce que nos états sont devenus des dépensiers compulsifs qui ne savent plus comment s’arrêter.
Il est plus facile aux politiciens de promettre monts et merveilles à crédit que de faire face à la réalité factuelle et prendre les décisions impopulaires qui s’imposent. Pourtant, la sagesse enseigne que lorsque l'on se dirige vers la faillite, il faut éliminer toutes les dépenses non-essentielles de notre budget et mêmes les dépenses essentielles doivent être réduites au minimum. Les cartes de crédit, doivent être découpées aux ciseaux. C’est la seule option quand on est dans le trou et ce n’est pas différent pour un gouvernement ou un particulier.
Est-ce que ça va faire mal ?
Terriblement ! Mais on a pas le choix."

n°27663712
Profil sup​primé
Posté le 05-09-2011 à 16:20:32  answer
 

La bonne santé, l'éducation largement accessible.. ce n'est PAS vivre au-dessus de ses moyens. Et toujours ce mépris ignoble envers le peuple, qui veut vivre plus confortablement qu'il y a 500 ans ( :ouch: ) Le retour à l'Ancien Régime ? Non merci.   :sarcastic:  
 
C'est faux, le peuple ne veut pas vivre au-dessus des fruits de son travail, il vit grâce à son travail. Un travail honnête pour la plupart d'entre eux. Une notion inconnue pour certains.
 
 
 
 
Pwik Pwik, tu peux aller vivre à poil au fond de la jungle avec tes amis du Tea Party, vous ne manquerez à personne. Et organiserez des concours de trolling  [:arantheus]

n°27679109
Changaco
Posté le 06-09-2011 à 19:00:37  profilanswer
 

Pwik Pwik a écrit :

On veut consommer à tout prix, avoir toujours plus de pouvoir d'achat, une Santé de fer, une éducation pour tous... et au final nous vivons largement au-dessus de nos moyens.

Au niveau mondial on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens, mais au niveau de la France c'est vrai que nous dépendons trop de l'extérieur, notamment pour le pétrole. Cependant ça n'a pas grand chose à voir avec l'éducation pour tous ou la santé qui pourraient (et devraient) être réorganisées pour moins dépendre du pétrole et des produits fabriqués à l'étranger.

 
Pwik Pwik a écrit :

Ce ne sont pas les banques qui obligent nos députés à voter des budgets déficitaires

Pas directement, mais ce sont les banquiers qui ont mis et maintiennent l'argent-dette en place, car ils ne perdent jamais dans ce système.

 
Pwik Pwik a écrit :

La très belle métaphore du Tea Party sur la dette américaine résume bien la situation:
"Les banques ne sont que les dealers du peuple américain. Pour sevrer les citoyens, encore faut-il que l'Etat fédéral cesse d'emprunter indéfiniment de l'argent.
[Le peuple américain] essaie désespérément d’obtenir du crédit supplémentaire comme un toxicomane qui cherche frénétiquement sa prochaine dose et [l'Etat fédéral] ne veut surtout pas dire non. Le primum movens de la crise que nous traversons n'est pas la cupidité des banquiers, nous sommes en crise parce que nos états sont devenus des dépensiers compulsifs qui ne savent plus comment s’arrêter.
Il est plus facile aux politiciens de promettre monts et merveilles à crédit que de faire face à la réalité factuelle et prendre les décisions impopulaires qui s’imposent. Pourtant, la sagesse enseigne que lorsque l'on se dirige vers la faillite, il faut éliminer toutes les dépenses non-essentielles de notre budget et mêmes les dépenses essentielles doivent être réduites au minimum. Les cartes de crédit, doivent être découpées aux ciseaux. C’est la seule option quand on est dans le trou et ce n’est pas différent pour un gouvernement ou un particulier.
Est-ce que ça va faire mal ?
Terriblement ! Mais on a pas le choix."

Ces propos relèvent soit de la malhonnêteté soit de l'ignorance. On ne peut pas rembourser la dette et ses intérêts pour la simple et bonne raison que la monnaie pour le faire n'existe pas. Soit on annule la dette soit on crée de la monnaie pour rembourser progressivement, mais se serrer la ceinture sans changer le système monétaire à la source du problème ne réglera rien.


Message édité par Changaco le 29-10-2011 à 22:18:40
n°27908856
Merome
Chef des blorks
Posté le 28-09-2011 à 10:13:35  profilanswer
 

Ne pas manquer cet article-fleuve sur le problème de création monétaire :
 
http://www.tetedequenelle.fr/2011/ [...] nelle+!%29


---------------
Ceci n'est pas une démocratie
n°27957752
Ghawar
Professeur F.
Posté le 03-10-2011 à 14:26:34  profilanswer
 

nouvelle interview de Chouard:
http://www.sylvaindurain.fr/chouard/

n°28075981
thamieu
Posté le 14-10-2011 à 18:02:16  profilanswer
 

Du 3 au 7 octobre, 5 émissions de Là-bas si j'y suis sur la BCE :
 
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2262

n°28093344
michel 166​4
Patriote
Posté le 16-10-2011 à 19:57:10  profilanswer
 

Explication du système des banques centrale indépendante by Laurence Parisot (1mn) et loi de 1973 toussa :  
http://www.youtube.com/watch?v=pk8 [...] r_embedded  :lol:  
 
[:jambe2bois]


Message édité par michel 1664 le 16-10-2011 à 19:59:11

---------------
Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.
n°28093742
Profil sup​primé
Posté le 16-10-2011 à 20:24:50  answer
 
n°28119608
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 19-10-2011 à 08:16:23  profilanswer
 

michel 1664 a écrit :


Maintenant, ce système ne repose que sur les bras des banquiers centraux et leur avis sur la fourniture de + ou - de monnaies. Ont voit bien qu'ils en sont incapables, par exemple, pourquoi ils n'ont plus surveillé leur masse monétaire M3 aux US ? Pourquoi toujours plus de crédit ? Sont-ils aux ordres d'eux même ou des politiques (et in-fine nous)?
Pourquoi vouloir laisser changer la masse monétaire aux mains de l'appréciation de qques gus qui en sont incapables ?
 
Retournons a un système qui laisse la quantité de monnaie "stable" ou "quasi-stable" et inspire confiance (c'est presque tout ce qu'on demande à une monnaie) puis laissons aux politiques les choix sociétales (+ ou - de libéralisme, + ou - de social, etc ...). Maintenant il est vrai que stopper cette course en avant du toujours plus de monnaies qui ne peut tenir que par toujours + de croissance (sinon, comme maintenant, il y à tout les ingrédients pour la création de bulles à répétition) semble difficile à arrêter !


 
Peut-être parce que les salaires stagnent depuis quelques années, que le prix de la vie augmente et que le crédit est le seul moyen pour soutenir la consommation et donc la croissance. Dans la mesure où la mondialisation a mis tout le monde en concurrence avec tout le monde, que les industriels occidentaux ont délocalisé leur production en Chine, et que le rapport entre le capital et le travail a plutôt tourné en faveur du premier, on assiste à une paupérisation de la classe moyenne occidentale qui ne peut que faire appel au crédit pour essayer de maintenir son niveau de vie. Le crédit a été un des moyens pour éviter une crise politique liée à l'appauvrissement de la classe moyenne ...mais ce n'était qu'un pis-aller, puisque la crise financière et là, et la classe moyenne a encore plus morflé !

Message cité 1 fois
Message édité par Tietie006 le 19-10-2011 à 08:16:58

---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°28124632
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 19-10-2011 à 15:55:48  profilanswer
 

Tietie006 a écrit :


 
Peut-être parce que les salaires stagnent depuis quelques années, que le prix de la vie augmente et que le crédit est le seul moyen pour soutenir la consommation et donc la croissance. Dans la mesure où la mondialisation a mis tout le monde en concurrence avec tout le monde, que les industriels occidentaux ont délocalisé leur production en Chine, et que le rapport entre le capital et le travail a plutôt tourné en faveur du premier, on assiste à une paupérisation de la classe moyenne occidentale qui ne peut que faire appel au crédit pour essayer de maintenir son niveau de vie. Le crédit a été un des moyens pour éviter une crise politique liée à l'appauvrissement de la classe moyenne ...mais ce n'était qu'un pis-aller, puisque la crise financière et là, et la classe moyenne a encore plus morflé !


 
Explication keynésienne qui est fausse. Ca ne tient pas la route...

n°28192361
Ghawar
Professeur F.
Posté le 26-10-2011 à 14:56:49  profilanswer
 

la conférence de Six-Fours est en ligne :o
 
http://www.dailymotion.com/video/x [...] from=embed

n°28194452
blokblok08
Posté le 26-10-2011 à 17:28:14  profilanswer
 

limonaire a écrit :

Chouard ...s'imagine que l'Etat peut la gérer à son seul profit, en ayant le monopole de cette création monétaire. Or, un monopole, par définition à l'abri de la concurrence, est toujours tenter d'abuser de sa position : pour la monnaie, cela consiste à en créer trop pour financer de façon indolore les dépenses de l'Etat, ce qui conduit à des détournements et des gaspillages de ressources. Il n'a pas compris ce qu'est la monnaie en fait, comme la plupart de ceux qui l'enseignent en fait.


 
T'es payé par les banques pour dire des choses aussi énorme ??
 
Ah oui, si l'était avait la possibilité de créer sa monnaie, il y aurait du gaspillage, c'est sûr.
 
La création monétaire doit être un DROIT REGALIEN.
 
C'est à l'état de battre la monnaie et ceux qui le font à sa place sont des faussaires et des voleurs.
 
L'état gaspillerait son argent, pour sûr !!
 
Et les 50 milliards d'euros qu'elle paye comme tribu chaque année pour le remboursement des intérêts de la dette, ce n'est certainement pas du gaspillage mais de l'argent extrêmement bien utilisé ! pour sûr ! certainement une dépense beaucoup plus utile que les dépenses de santé ou d'éducation, tous les banquiers et les créanciers seront d'accord sur ce point !
 
 
 
 

n°28194495
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 26-10-2011 à 17:31:44  profilanswer
 

blokblok08 a écrit :


 
T'es payé par les banques pour dire des choses aussi énorme ??
 
Ah oui, si l'était avait la possibilité de créer sa monnaie, il y aurait du gaspillage, c'est sûr.
 
La création monétaire doit être un DROIT REGALIEN.
 
C'est à l'état de battre la monnaie et ceux qui le font à sa place sont des faussaires et des voleurs.
 
L'état gaspillerait son argent, pour sûr !!
 
Et les 50 milliards d'euros qu'elle paye comme tribu chaque année pour le remboursement des intérêts de la dette, ce n'est certainement pas du gaspillage mais de l'argent extrêmement bien utilisé ! pour sûr ! certainement une dépense beaucoup plus utile que les dépenses de santé ou d'éducation, tous les banquiers et les créanciers seront d'accord sur ce point !
 
 
 
 


 
Quand l'Etat bat monnaie, il est tenté d'en user et abuser à son profit.
 
La monnaie est un bien répondant à une demande qui a émergé spontanément, sans Etat. Ce n'est donc pas un droit régalien par essence : c'est l'Etat qui s'est arrogé ce pouvoir, comme il aime à s'accaparer tous les pouvoirs, le pouvoir tendant toujours vers le pouvoir absolu quand il n'est pas contrôlé. Tu devrais lire des choses sur l'histoire monétaire et la théorie monétaire...

n°28194648
michel 166​4
Patriote
Posté le 26-10-2011 à 17:43:27  profilanswer
 

limonaire a écrit :

le pouvoir tendant toujours vers le pouvoir absolu


 
Un peu comme le FESF en somme  :jap:  
MES, le nouveau dictateur européen.
Par contre pour notre discussion si c'est régalien ou privé, je dois avouer que je ne sais même plus  :lol:


---------------
Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.
n°28195078
Profil sup​primé
Posté le 26-10-2011 à 18:18:00  answer
 

limonaire a écrit :


 
Quand l'Etat bat monnaie, il est tenté d'en user et abuser à son profit.
 
La monnaie est un bien répondant à une demande qui a émergé spontanément, sans Etat. Ce n'est donc pas un droit régalien par essence : c'est l'Etat qui s'est arrogé ce pouvoir, comme il aime à s'accaparer tous les pouvoirs, le pouvoir tendant toujours vers le pouvoir absolu quand il n'est pas contrôlé. Tu devrais lire des choses sur l'histoire monétaire et la théorie monétaire...


 
 :sleep:  :sleep:  :sleep:  
 
Puisque que tu ne fais que rabâcher.. Moi aussi  :o  
 
C'est d'autant plus incroyable, que tu as l'exemple vivant d'une monnaie privée. En 40 ans de de dictature privée, la planète croule sous la dette a cause des interets. Mais non, pour toi le problème c'est l’état..  :pfff:  :pfff:  :pfff:  
 
Rabachons donc...  
 

Citation :

Regarder en face la planche à billets !

Réclamer pour les Etats le droit de création monétaire suscite souvent une objection immédiate : si les politiques peuvent créer des capitaux ce sera vite la débâcle générale, l'inflation incontrôlée ; notre monnaie s'effondrera.
 
En effet, la monnaie est affaire de confiance. Nous devons nous interdire le laisser-aller; il faut au contraire la plus stricte rigueur. Mais les Etats en sont-ils par nature incapables ?

Rappelons que pendant les Trente Glorieuses
et jusqu'à ce qu'il se l'interdise en 1973 sous la Présidence de Monsieur Giscard d'Estaing, l'Etat français a régulièrement créé environ le tiers de l'augmentation annuelle de la masse monétaire. L'inflation était plus forte ? Qui réellement s'en est plaint ? Peut-être les plus aisés avec leurs économies qui se dévaluent. Mais l'argent n'est-il pas d'abord fait pour servir aux échanges et non pas pour thésauriser. Dans une société solidaire où chacun peut compter sur tous en cas de coup dur, ne pourrait-on considérer que celui qui accumule indéfiniment ne le fait que s'il dispose de revenus plutôt excessifs !
 
Faudrait-il faire plus confiance à des banques soucieuses de leurs intérêts qu'à un Etat soucieux de sa population ? Soyons réalistes : un politique vise à être réélu; un banquier cherche son profit. Le banquier n'a de compte à rendre qu'à ses actionnaires qui partagent ses intérêts ; les politiques doivent des comptes à leurs électeurs. Pourquoi la démocratie – éclairée par des recherches désintéressées à son initiative – pourquoi la démocratie serait-elle à récuser en matière monétaire ? N'est-ce pas plutôt parce que ce serait là une avancée très importante que le pouvoir monétaire actuel – essentiellement privé – s'y oppose aussi ardemment. Pourquoi donc le fonctionnement du système monétaire reste-t-il un sujet si discret, presque tabou ?

En pratique, la planche à billets fonctionne chaque jour.
La question est de savoir qui décide de sa production, pour quoi et pour qui. C'est un problème politique fondamental auquel la démocratie doit répondre. Le pouvoir monétaire ne doit pas être un pouvoir privé, pas plus que ne doit l'être le pouvoir judiciaire.
http://jegu.jean.pagesperso-orange.fr/navicom.html

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 26-10-2011 à 18:20:52
n°28195139
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 26-10-2011 à 18:23:49  profilanswer
 


 
La monnaie est créée par les banques privées, sous contrainte de refinancement des banques centrales : ce sont elles qui in fine décident du volume de la masse monétaire. Or, depuis les années 60, les Eu ont créé des dollars ad nauseam : la convertibilité-or les gênait dans ce projet, ils s'en sont affranchis. Et depuis la monnaie a été créée puissance 10. On ne souffre pas d'un manque de monnaie, mais d'un excès, qui alimente l'endettement, la spéculation, les bulles.
 
Il n'existe pas (ou ne devrait pas exister) de pouvoir monétaire : ou alors créons un pouvoir des savonnettes. Lire mes posts plus haut sur ce fil.

n°28195262
Profil sup​primé
Posté le 26-10-2011 à 18:36:02  answer
 

limonaire a écrit :


 
La monnaie est créée par les banques privées, sous contrainte de refinancement des banques centrales : ce sont elles qui in fine décident du volume de la masse monétaire. Or, depuis les années 60, les Eu ont créé des dollars ad nauseam : la convertibilité-or les gênait dans ce projet, ils s'en sont affranchis. Et depuis la monnaie a été créée puissance 10. On ne souffre pas d'un manque de monnaie, mais d'un excès, qui alimente l'endettement, la spéculation, les bulles.
 
Il n'existe pas (ou ne devrait pas exister) de pouvoir monétaire : ou alors créons un pouvoir des savonnettes. Lire mes posts plus haut sur ce fil.


 
Arrêtes de nous parler des ricains, qui ont un monnaie très spécial. vu qu'elle est considéré comme la monnaie du monde. Et tout le monde sais que le gouvernement US et une marionnette au main des lobbies financiers et autres.  D’ailleurs tous les ministères  ricains sont pilotés par le privés via le jeu des chaises musicales. On le voit tous les jours avec l'impuissance d'un président Obama.
 
Le problème américain c'est qu'il n'a plus d’état, et pas l'inverse.  :o  
 

n°28195297
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 26-10-2011 à 18:40:21  profilanswer
 

 

Non, le problème des Ricains, c'est qu'ils ont donné le pouvoir monétaire à la Fed (monopole) sans aucun contrôle puisque la référence à l'or, qui servait d'ancre au système, a été abolie. D'où les crises à répétition, bulles, krachs que l'on connaît depuis 40 ans, la dernière n'échappant pas à la responsabilité de la Fed.

 

Le problème est que, quand la Fed inonde le monde de dollars, cela devient notre problème : les banques centrales (la Bce par exemple) en ont alors à leur actif, ce qui les conduit en contrepartie à émettre des euros, des yuans, des francs suisses, etc. l'inflation Us devient alors une inflation mondiale. Je ne comprends pas qu'à gauche la merde dans laquelle nous mette les Américains ne soit pas plus souvent dénoncée. Il faut réclamer un nouveau BW ou de façon unilatérale, ancrer l'euro sur l'or.


Message édité par limonaire le 26-10-2011 à 18:40:45
n°28195356
Profil sup​primé
Posté le 26-10-2011 à 18:46:59  answer
 

Limonaire si tu veux parler des "états" (gouvernement) commence par definir ce qu'est un état démocratique !!

 

 Je dis clairement qu’actuellement en occident nous ne somme plus en démocratique mais en ploutocratie ou oligarchie (au choix). Dans ses conditions je vois pas pourquoi tu tapes sur des entités qu'on peut plus vraiment appeler "états".

 

Edit: Quand je dis état , je devrais plutôt parler de gouvernement, parce qu'en lui méme un état est neutre.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 26-10-2011 à 18:49:51
n°28195485
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 26-10-2011 à 19:01:34  profilanswer
 


 
C'est marrant, parce que dans mon post, je n'emploie pas une fois le mot Etat.
 
Pour le reste, oui, c'est une des dérives possibles de la démocratie représentative sur de très grands territoires : les Etats deviennent à la fois oligarchiques et clientélistes. D'où la nécessité de les contrôler : en leur donnant moins de pouvoir, et en contrôlant le peu de pouvoir qu'on leur donne. Voir Alain "Propos sur les pouvoirs"
 
 

n°28205184
Ghawar
Professeur F.
Posté le 27-10-2011 à 16:09:30  profilanswer
 

http://rimsave.com/?p=1238
 
Sur Radio ici et maintenant.
 
Par contre c'est énormément plus lourd à regarder que ses vidéos dailymotion :d

n°28229807
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 30-10-2011 à 05:07:04  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Explication keynésienne qui est fausse. Ca ne tient pas la route...


 
 
Pourtant certains économistes parlent bien de la paupérisation des classes moyennes en France, et le Credoc, lui, parle de classe moyenne sous pression :
 
http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C249.pdf
 
Quant au recours au crédit pour vivre, il n'y a qu'à voir l'explosion des interdits bancaires en France:
 
http://www.ladepeche.fr/article/19 [...] ambee.html
 
L'article date de 1998, mais je ne pense pas que la situation se soit améliorée depuis, vu la crise ambiante et un taux de chômage record !
 
Le nombre de français surendettés augmentent aussi :
 
http://www.leparisien.fr/economie/ [...] 524065.php
 
Interdits bancaires, surendettement, c'est bien parce que les salaires  n'augmentent pas assez (entre 2 et 3% par an)
 
http://www.lessentiel.lu/fr/news/france/story/21440697
 
par rapport au coût de la vie. Surtout que cette augmentation de salaire de 2 à 3 % me paraît curieuse, puisque les salaires dans la fonction publique augmente peu et que globalement, depuis une vingtaine d'années, on assiste donc à une baisse du pouvoir d'achat chez les enseignants, par exemple:
 
http://www.sundep.org/spip.php?article204
 
Aujourd'hui, par exemple, il y a des jeunes enseignants célibataires qui sont dans une situation financière très précaires et qui sont obligés de passer par la colocation vue le prix des loyers dans certaines grandes villes. Et même des couples d'enseignants, qui auraient pu acheter sans problème une maison en Provence, il y a 25 ans, ne peuvent le plus faire aujourd'hui !


Message édité par Tietie006 le 30-10-2011 à 08:28:42

---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°28229983
blokblok08
Posté le 30-10-2011 à 09:00:20  profilanswer
 

.
 
Actuellement, le gouvernement Sarkozy est au service des banquiers pour sauver à tout prix leurs intérêts, quitte à ruiner tous les pays d'europe. Aujourd'hui on dépouille la grèce et demain on dépouillera la France. On pourra alors dire un grand merci à Sarkozy qui aura soutenu la mafia financière et ruiné son peuple.
 
.

Message cité 1 fois
Message édité par blokblok08 le 30-10-2011 à 09:02:08
n°28229992
Tietie006
Dieu ne joue pas aux dés.
Posté le 30-10-2011 à 09:02:51  profilanswer
 

blokblok08 a écrit :

.
 
Actuellement, le gouvernement Sarkozy est au service des banquiers pour sauver à tout prix leurs intérêts, quitte à ruiner tous les pays d'europe. Aujourd'hui on dépouille la grèce et demain on dépouillera la France. On pourra alors dire un grand merci à Sarkozy qui aura soutenu la mafia financière et ruiné son peuple.
 
.


 
Enfin bon, la crise financière mondiale, c'est pas la faute à Sarkozy, ni la crise grecque ... Sarkoko va gicler au prochaine présidentielle, et la crise continuera !


---------------
L'arrière-train sifflera trois fois.
n°28232503
blokblok08
Posté le 30-10-2011 à 16:03:00  profilanswer
 

.
 
Sarkozy n'est pas responsable de la crise, mais  collabore activement avec les auteurs de cette crise, à savoir les financiers et les banques, quitte à ruiner les pays européens. Le dernier accord avec Merkel consiste à refinancer partiellement les banques afin d'annuler une partie de la dette grec. Ainsi, la grèce est TOUJOURS très endettée et doit TOUJOURS payer des intérêts. C'est le but fixé : endetter une nation à son maximum pour percevoir un maximum d'intérêts et en cas de défaut de paiement, refinancer les banques afin d'annuler quelques dettes. On appelle cela maximiser le profit sur les dettes souveraines. Ils sont malins ces escrocs, ils connaissent bien les ficelles pour dépouiller au maximum les  peuples européens.
 
.

Message cité 1 fois
Message édité par blokblok08 le 30-10-2011 à 16:07:40
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