bonjour à tous! je fais aujourd'hui mon retour dans la série "soulmanto contre les cassos", dont de nouveaux épisodes ont été tournés depuis l'arc "Bob". Remise en place du contexte:
il y'a 2 semaines environ
Bob est parti depuis quelques temps déjà. Le calme est revenu dans la résidence de Soulmanto. la voisine tarée qui avait filé ses clés au parasite est en HP, et coule des jours malheureux en compagnie de ses semblables. Tout va pour le mieux. Quand un soir, la sonnette de l'interphone tire Soulmanto et madame de leur sommeil vers 2h30 du matin. C'est la voisine, qui comme vous le savez si vous avez suivi la saga Bob, a vu son bip d'entrée désactivé par le bailleur et sonne chez les bons samaritains pour regagner ses pénates après un séjour éprouvant chez les maboules. Description de la demoiselle :
- blafarde
- cadavérique (-25 kg en 5 semaines, ça laisse des traces)
- complètement shootée de médocs
- parle un langage à moitié incompéhensible ("gneuuuu j'paméclé mon bipimarchpu fomouvrirrrrr paskejvépasrestédehors,v'voyeeeez" )
Bon, soit, on ouvre. De toutes façons, bien obligés si on veut pas avoir la sonnette toute la nuit.
s'ensuivent 2 semaines de rêve, où les retrouvailles sont émouvantes entre notre voisine et le reste de l'immeuble, nous en particulier. Pêle-mêle :
- ont doit être à la disposition de madame pour lui ouvrir vu qu'elle a pas son bip
- dès que des potes viennent chez nous, elle débarque en se lamentant "qu'elle, elle est toute seule"
- elle vient se plaindre qu'elle a plus de télé, de lecteur DVD, de PC (forcément, elle a tout explosé avant son séjour à l'HP), et que "vous des télés, vous en avez 2". Mais non, grognasse, on n'a pas du tout compris que tu voulais qu'on te passe une télé. Tu veux la LCD ou la 36 cm ?
- tentative d'ouvrir la porte de chez nous sans sonner (peut-être pour pallier à son absence de télé?). On l'a vu se sauver vite fait en regardant par le judas...
- dès que je quitte l'appart le matin, la nana vient sonner à la maison pour demander un truc à ma femme (qui a eu 3 jours d'arrêt maladie début de semaine dernière)
- il faut qu'on la conduise jusqu'à l'arrêt de tram (10 minutes à pied) parce qu'elle "a mal à la jambe"... Peu importe qu'on doive faire quelque chose genre pendant ce temps.
- elle vient sans cesse pour téléphoner chez nous parce qu'elle n'a plus de fixe ni de portable (sûrement échangé contre quelque drogue...)
Bon, c'est assez lourd à supporter, mais ça passe encore. On se prend même quelques remarques au passage parce qu'on la rembarre pas mal (sans blague
), mais rien de méchant. Le meilleur est à venir!
Le ouikaine dernier
Plantons le décor: 2 potes sont venus de Paris pour faire un tit coucou et bouffer des fricadelles (:whistle
, on se retrouve sur Lille avec d'autres potes pour se faire un tit restau (nous, la fête de la musique, beeeeen bof quoi...
). Les Lillois le savent, sur la grand place la vitrine du Mc Do est le point de rassemblement de jeunes rebelles anti-capitalisme communément appelés "clochards" et accompagnés le plus souvent de chiens en tous genres. La fête de la musique n'y change rien, ces jeunes révoltés sont présents et parmi eux, Ô surprise, notre adorée voisine qui nous alpague en nous hurlant dessus. Joint à la main et visiblement bien imbibée (de même que les deux autres jeunes l'accompagnant), elle nous réclame espèces sonnantes et trébuchantes, nous demande ce qu'on va faire. Ma femme lui dit qu'on va au resto avec des potes, son visage se ferme et elle nous envoie péter en gueulant "C'EST CA, BAH BON A-APP-P-PETIT ALORS! VOUS, VOUS AU MOINS V-VOUS Z'AVEZ LES MOYENS D'FAIRE UN RESTO!!"
(heu ouais, mais en même temps on bosse, dans la vie, cocotte) fin de la discussion, la soirée se passe bien... Jusque 4h30 du matin, ou la p**e sonne à l'interphone accompagnée d'une des nanas anti-capitalisme et de son chien. Elle insiste, sonne de plus en plus longtemps pour nous réveiller, ce qu'elle a plutôt bien réussi. Mais on est rentrés depuis moins de 2h, on est nazes et on vient d'être réveillés, pas question qu'on bouge notre cul. Vu qu'il a fait plutôt bon la veille, on dort volets fermés mais fenêtres ouvertes, ce qui nous permet d'entendre les lamentations de notre voisine auprès de sa nouvelle copine
- "de toutes façons je sais qu'ils sont là, y'a leurs voitures, ils veulent pas m'ouvrir c'est que des saloperies de bougeois" (le tout dit avec l'intonation de quelqu'un de complètement bourré/shooté). Le saloperies de bougeois, en attendant ils dormaient tranquilles jusqu'à ce que t'arrives, pouffiasse...
Et enfin dimanche, l'apothéose!
Il est 23h30, nous nous endormons peu à peu devant une série policière, le ouikaine se termine tranquille... Bah raté! On sonne, et la tentative d'ouvrir la porte d'entrée de l'appart nous indique qu'il s'agit de notre voisine. J'ouvre, quelque peu énervé et vois une loque en train de s'appuyer contre le mur. Elle baragouine quelques phrases incompréhensibles, et descend l'escalier pour redescendre chez elle, avant même que j'aie eu le temps de comprendre ce qui se passait. Je me recouche un peu agacé (le mot est faible) ma femme est furax.
1/2 heure plus tard, re-sonne, mais cette fois à l'interphone (le son perce les tympans, c'est atroce) et laisse sonner jusqu'au moment ou ma femme a bondi du lit comme une furie jusque l'interphone... pour se faire traiter de tous les noms par l'autre quiche qui s'est enfermée dehors! Elle veut qu'on appelle les pompiers parce qu'elle "fait une putain de crise d'angoisse, la pire qu'elle a jamais faite" et qu'elle "sent qu'elle est en train de mourir". Ha. Encore une fois bonne patte, on la fait rentrer chez nous, on lui file notre téléphone pour qu'elle appelle les pompiers.
Elle appelle, et on finit par l'entendre dire (aux pompiers!
) qu'elle veut signaler aux flics qu'elle veut porter plainte contre nous pour non assistance à personne en danger. Elle parle de nous comme de "sale bourgeois fachos" qui n'ont jamais rien fait pour elle "à part de la morale de Sarkoziste" (re
) et que si les pompiers veulent pas envoyer d'ambulance, c'est notre faute (re re
). Là, c'en est trop: ma femme et moi on pète tous les deux un plomb: je retiens la voisine pendant que ma femme appelle les flics. La discussion est surréaliste: la voisine me hurle dessus, je gueule aussi (chose plus qu'extrêmement rare) et essaie de la calmer pendant que la police réalise ce qui se passe... 10 minutes plus tard, après des insultes, des menaces des cris et des hurlements, la police arrive enfin. Il prennent notre voisine, redescendent chez elle au RDC pendant qu'elle les insulte et hurle, et 2 d'entre eux viennent chez nous pour qu'on leur explique la situation.
Alors au final, elle est repartie en HP plus ou moins de force, on a appris qu'entre temps une plainte avait été déposée contre elle par des occupants de l'immeuble, et qu'elle est déjà connue comme le loup blanc par la police de notre ville. (sans blague)
On sait aussi depuis hier qu'une procédure d'expulsion est en cours officiellement chez notre bailleur, mais qu'elle va être difficile étant donné que la demoiselle est sous curatelle renforcée... Le nouveau passage au commissariat nous a confirmé que nous ne pouvions rien faire tant que quelque chose de grave ne s'est pas passé. Pour le moment, on souffle un peu le temps que la tarée sorte de HP, mais pour combien de temps...