Reprise du message précédent :

Lâcher prise et kway spécial pour affronter la connerie des parents.
Bon courage à toi !

Je n'avais plus de nouvelles de ma mère depuis sa très sympathique lettre du mois de juin. Mais jeudi, elle m'a envoyé une publication Facebook par Messenger qui indique que c'est le jour pour prier Notre-Dame qui défait les nœuds. Je ne sais pas quoi en penser. Drôle de façon de reprendre contact si c'est une tentative. Ou alors c'est pour m'indiquer une façon de résoudre mes problèmes (puisque ce n'est pas elle le problème bien évidemment).

 
Elle donne quoi comme raison si tu pointes du doigt cette contradiction ?
 

Je vais certainement pas me permettre cette remarque.
On n’a jamais rien demandé, si elle donne tant mieux sinon tant pis…

Je peux comprendre votre position mais je trouve ça dur pour votre fille, cette différence.

 
Toi non mais ta femme pourrait le lui faire remarquer, apparemment, c'est pas la première fois et donc pas la dernière sans doute =>  
 
 

 
autre solution : offrir à tes parents un cadeau sympa (s'ils sont encore de ce monde) et à la belle-mère, une idée piochée sur le topic des cadeaux nazes reçus à Noël

De ce que tu nous décris y a rien à en penser. Elle ne pense pas être un problème, elle te dit d'aller voir dans la religion quelque chose qui pourrait t'aider.
C'est comme ceux qui veulent envoyer leurs enfants homo en camp de conversion, qu'est ce que tu veux en penser?

courage
4jours  
perso idem quand ma mère vient, au bout de 30min j'en peux déjà plus

 
Naïvement, je m’étais dit que c’était peut-être une façon de reprendre contact. Mais oui, je pense qu’elle est irrécupérable et que j’ai bien fait de prendre mes distances.

 
Peut-être, on ne sais pas. On n'est pas dans sa tête.  
 
Mais as tu envie, toi, de reprendre contact ?

 
Non, pas pour le moment. J’ai du mal à digérer le fait de m’avoir souhaité de finir seule le plus tôt possible.

 
Apparement, la réponse est claire  
Je pense que c'est l'important : écouter tes envies, dire "oui" quand c'est "oui et "non" quand c'est "non".

Je me sens mieux depuis que je ne côtoie plus ma mère. Je pense qu’elle est toxique pour moi, donc tant pis je me préserve pour le moment. On verra si je reprends contact un jour.

Les mamans contre le fait que leurs enfants montent en voiture conduites par d'autres qu'elle-même ou que le père, c'est courant non ?

Je pensais que c'était mon ex qui faisait son caca nerveux pr rien, mais ma belle soeur est comme ça également.

J'avais proposé d'emmener leur petit de 2,5 ans avec les miens à un parc à 15 min de route, niet.

C'est marrant pcq ça a l'air d'être un truc de maman. Mon frère (tout comme moi avec mon ex), ça l'emmerde plus qu'autre chose cette restriction. Et j'ai trouvé ça assez vicieux quand tu laisses tes enfants chez leurs grands-parents plusieurs jours pcq ça te depanne mais tu leur interdis d'aller où que ce soit en voiture.

Mais c'est quoi ces mamans ?
 
J'espère ne jamais avoir une bru pareille

Quand on gardé notre nièce en vacances, sa mère craignait avant tout les trajets en voiture
Alors que je suis un conducteur très calme, contrairement au père qui lui est un nerveux au volant et qui aime rouler de manière "sportive" (bon, pas avec les gamins derrière j'espère)

 
Heu non c'est pas courant, j'ai jamais vu ça

Pareil jamais vu  
Ça va être pratique pour les compétitions de sport plus tard

Ma mère ne voulait pas qu'on monte dans la voiture de mon grand-père, dont la vue avait énormément baissé sans nouvelle correction, ni dans celle de mon oncle qui se vantait de rouler à 110 sur les petites routes de campagnes. Ca me semblait assez legit

Ma mère a arrêté d'elle même de conduire pendant quelques semaines, jusqu'à son opération de la cataracte

Mais ça ne l'a jamais dérangée de me laisser trimballer par mon père, qui a une conduite qu'on pourrait qualifier de "sportive suicidaire" : pas de ceinture, clope au bec, pied au plancher. J'ai des souvenirs agités de quand j'étais gamin en bagnole

Moi je suis chiante sur les sièges auto, pas sur le conducteur (sauf j'imagine si j'apprends que c'est un fou du volant)

Les fameux sièges isofix que tu mets 25 minutes à installer quand ta voiture est mal foutue

Dis-toi qu'il y a des sièges isofix que tu mets 25 minutes à installer quand ta voiture est mal foutue ET qui sont bof niveau sécurité

Ma mère nous a laissé traverser l’Italie avec ma grand-mère au volant, qui conduit comme une super quiche (et c’est connu hein). Avec le recul, je me demande comment elle a pu nous laisser partir  

Dans ma famille, on a le contraire.
Ma grand-mère est morte dans un accident de voiture et c'est une de mes cousines qui conduisait.

C'est terrible

J'en ai fait des kilomètres avec GP, GM, oncles, parfois voisins ou profs... je ne sais même pas si c'est sujet a traversé l'esprit de mes parents

Je pense que pour certaines personnes il y a une vraie différence au sens « responsabilité perçue ». Les parents (les deux, en théorie) sont vus comme directement responsables de leurs actions et des conséquences sur les enfants. Donc, si par ex. ta mère « laisse » ton père conduire, en vrai le responsable en cas de problème c'est ton père et il ne pourra se reprocher des choses qu'à lui-même, ils sont parents à 50/50. Alors que si ta mère confie les gosses au beau-frère alcoolo qui conduit à 120 et qu'il y a un accident, elle pourra le reprocher au beauf mais aussi à elle-même pour avoir laissé le gamin sortir de l'influence directe des parents. Enfin je sais pas comment expliquer ça clairement.

 
Non.

 
C'est vrai, mais le contexte à l'époque était pas vraiment au 50/50, après leur séparation ma mère n'a quasiment plus parlé à mon père, et surtout avait énormément de reproches (justifiés, hein) envers lui, qui ne nous prenait qu'un week-end sur...je sais pas...3 ou 4 fois par an, en fait

Je me disais bien que ça venait pas de nous le problème  

Remarque, mon grand-père paternel qui prenait les ronds points à contresens en fin de soirée "pcq à cette heure là,  y a personne", ça n'a pas effrayé mes parents plus que ça  

Pensée à mon oncle qui interdisait à ses enfants de monter si le grand-père conduisait, tout en disant "Latiole, frère de Latiole montez avec vos grands-parents, cousin et cousine montent avec moi"  

Non, c'est claire. Mais ce raisonnement reduit quand même sacrément le spectre de tolérance et d'acceptation.

Oui, surtout qu'elle était totalement responsable de l'accident.  
Mais, elle l'amenait faire ses courses (ma grand-mère n'a jamais eu le permis et elle n'y voyait quasiment plus rien) donc j'ose espérer que personne n'en a rajouté.

Mon arrière grand mère maternelle du fin fond de la Creuse, morte à 99 ans, n'a jamais voulu conduire. Ils lui ont fait essayé une fois quand elle était jeune, elle a empoutré la voiture direct en reculant, elle a jamais voulu retoucher un volant  

Mon beau père qui a bientôt 80 ans n'a jamais eu le permis, et c'est certainement pas maintenant qu'il conduira  

Bon, aujourd'hui j'ai pris ma journée parce que ce matin j'ai eu une conversation sur mon enfance avec quelqu'un d'autre qui l'a vécue aussi et ça me perturbe un peu plus que je voudrais.
 
Déjà, on a tous les deux d'énormes blancs, des années entières dont on a tout oublié, ou alors des trucs dont on se souvient en partie, ou des choses que l'un a oublié mais pas l'autre. Des fois des trucs stupides genre la couleur des murs, des fois des trucs importants genre telle ou telle scène de violences bien violentes quoi
 
Mais je sais pas quoi faire de ça parce qu'il y a des épisodes dont je me souviens mais pas tout, et surtout j'ai oublié des trucs qui ont vraiment marqué l'autre enfant qui était là. Je pourrais me dire qu'il exagère mais je pense vraiment que la moindre des courtoisies que je lui dois c'est de le croire. Mais alors ça veut dire que j'ai ces souvenirs aussi dans mon cerveau quelque part bien bien enfermés et j'aime pas trop cette idée.
 
J'ai oublié des scènes entières (qui sont ultra crédibles, no pb, elles se sont passées) mais il y a aussi des scènes dont je me souviens, mais j'ai oublié qu'il y avait du sang ??? Comment on peut oublier le sang ?
 
En fait c'est un peu une question rhétorique : c'est un mécanisme de protection courant d'oublier des trucs traumatisants. Mais c'est une chose de le lire et une chose de le vivre.
 
En bonus, discuter avec quelqu'un qui a vécu ça m'a fait prendre la mesure d'à quel point ça l'a cabossé dans tous les aspects de sa vie, et par conséquent je me dis que si ça se trouve quand on me regarde j'ai aussi l'air de quelqu'un qui fait genre ça va mais dedans c'est tout cassé et j'aime pas trop cette idée non plus.

 
Oui.  
 
Bon courage Biezdomny, et de la douceur, beaucoup, et de la patience aussi.  
J'ai aussi oublié des pans entiers de mon enfance et de mon adolescence, en vrac, en incluant des personnes pour qui j'ai une réelle affection (ça fait très bizarre de croiser quelqu'un qui te reconnait, que tu reconnais et que tu sais que tu es proche mais mystère tu sais pas qui c'est - zéro souvenir, juste une reconnaissance émotionnelle).  
Certains morceaux sont revenus, c'était pas agréable, d'autres non.  
Ce que je trouve le plus embêtant c'est qu'un traumatisme bloqué consciemment peut modifier l'expérience et le regard sur le monde, et donc ce qui se passe dans sa propre vie, bien après, donc continuer d'être agissant. Je pense qu'il peut être utile de se faire aider pour se réparer réellement.  

Merci  
 
C'est bizarre quand même qu'on soit aussi cognés aussi longtemps après, vu la plasticité du cerveau on pourrait penser que ce n'est pas le cas.  
 
Je pense que je vais appliquer la bonne vieille méthode de tout rentrer à l'intérieur au chausse-pied et d'oublier ça jusqu'à la prochaine fois (un grand classique).

C'est juste une plaie pas cicatrisée encore en activité, peu importe le temps écoulé.  
 
Si je peux me permettre, si tu t'en sens capable, vu qu'elles ont refait surface, il se pourrait que ce soit un moment pour les soigner et les cicatriser. Dans le cas contraire, elles risquent de rester agissantes sous la surface et de refaire surface.  
 
Si ça peut te donner de l'espoir, avant, en tant que jeune adulte je faisais des cauchemars envirron toutes les semaines, quand j'étais dans une bonne période (mauvaise = toutes les nuits, voir plusieurs par nuits), et j'ai appris par des amis que ça n'est pas normal, ce que je croyais.  
Je fais beaucoup moins de cauchemars maintenant    et rétrospectivement j'apprécie beaucoup ma normalité actuelle. J'ai toujours des difficultés de sommeil mais plus des insomnies qui durent des lustres.

Pour ce qui est d'oublier des pans entiers de son enfance et d'évenements marquants particulièrement, c'est tout à fait normal. Il y a l'amnésie traumatique lors d'évements violents. Mais même sur un quotidien "juste" stressant ou épuisant émotionnellement c'est courant, une psy m'a dit que c'est parce que dans ces moments là qu'on se focalise sur nos émotions, on y met toute sa force pour les gérer, du coup oubli les faits.