Reprise du message précédent :
Dans le même genre, mes parents s'engueulent toujours en voiture. Avant c'était parce qu'ils ne trouvaient pas la route et s'enguellaient ("Pourquoi tu m'as pas dit de tourner?
- Mais je t'ai dit de prendre à droite et tu as pris à gauche.
- Mais c'est parce que tu confond ta droite et ta gauche alors je fais l'opposé." / true story )
 
Avec mes frères on pensait pouvoir résoudre le problème en leur offrant un GPS (vers 2010), mais maintenant ils s'engueulent pour autre chose.
 
Quand j'ai fait ma conduite accompagnée (vers 2002), c'était compliqué: entre moi qui veut faire une manœuvre, l'accompagnateur qui me dit de faire autre chose et l'autre qui crie un 3e truc depuis la banquette arrière, c'est un miracle que j'ai pas eu d'accident  
 
Je ne veux plus monter avec eux deux en voiture

 
T'as des gens, si on les mettait gardien de phare, ils s'engueuleraient avec les mouettes

Ma conduite accompagnée, c'était mythique. Ma mère qui devenait folle au moindre km/h en trop.

Mon père quand j'étais à 60 en ville au lieu de 50 "bon tu vas passer ta 4ème ou t'attends quoi ?"

Mes parents en font partie  
Jamais compris pk ils st encore ensemble. Le plus drôle, c'est quand ils s'énervent à propos de politique. Ils sont seuls en voiture,  un sujet leur monte au nez, ils sont d'accord entre eux hein et ils gueulent. Ça changera rien à rien, mais ils gueulent.  

Ma mère et sa sœur, c'est pareil. Pas vraiment une engueulade mais une conversation animée plutôt qui dure 20 min au moins, elles disent exactement la même chose, en boucle, sans s'en apercevoir  

Hier, j'ai vu ma famille (que j'évite au maximum en général), mais là c'était des obsèques, j'y suis allée. Ma mère a encore trouvé le moyen de me traiter comme une enfant qui fait une bêtise parce que j'ai un tatouage qui n'est pas à son goût. Et vas y les critiques, puis on me tripote pour regarder le motif, puis on me tripote encore pour regarder l'autre tatouage pour comparer... "Ah oui, ça c'était mieux l'ancien, parce que là, c'est n'importe quoi  franchement"
Je commence à en avoir ma claque de cette manière de m'humilier en public. Et moi, par politesse ou habitude, je ne sais pas, je me laisse faire. Mais ça va trop loin.

Je ne commence à me demander si je ne vais pas tout simplement couper les ponts définitivement avec ma famille  

C'est dit sur quel ton ?
T'as quel âge si c'est pas indiscret ?

Punaise mes enfants peuvent passer un temps infini à s'engueuler en disant la même chose   J'interviens à chaque fois pour y mettre fin, sinon le petit peu aller jusqu'aux pleurs alors qu'il dit la même chose que son frère mais avec d'autres mots...
Moi c'est la famille de mon père que je ne veux plus voir. Je les verrai aux obsèques de mon père, et après ce sera fini. Ils sont très raciste et totalement décomplexé... Et ils ont beaucoup critiqué la prise en charge médicale de mon père quand il a emménagé près de chez moi après le divorce de mes parents, mais ils n'ont jamais bougé le petit doigt pour l'emmener à un rdv ou le prendre quelques jours en vacances alors qu'ils sont 3/4 à habiter à une heure de chez lui. Ils sont tous retraités, moi je dois jongler entre mon travail et mes enfants pour l'accompagner, donc parfois les rdv sont loin pour que je puisse m'en occuper.

Si ils s'engueulent, se parlent toujours et qu'il n'y a pas de rancoeur, ça va, c'est peut-être simplement leur façon de communiquer. Mais, je comprends que ça peut être pesant.

Peu importe mon âge, j'aimerais juste qu'elle comprenne que je ne lui appartient pas comme un objet.
Ça a été comme ça toute ma vie. J'existe sous le regard desaprobateur de mes parents. Ça fait une dizaine d'années, depuis que j'ai quitté le domicile familial, que je les vois le moins possible car je passe ma vie à devoir justifier le moindre de mes actes. Après elle se plaint "tu m'appelles jamais. Tu ne nous aime pas" Ah ben, oui, hein. On récolte ce que l'on sème.
Depuis que je suis partie, mon père ne me parle plus vraiment, on se dit bonjour/au revoir et on parle de ma meteo, nos relations se sont donc apaisées. Mais ma mère continue, elle. Elle est complètement aveugle, pourtant je manifeste clairement mon envie de ne rien lui dire au sujet de ma vie. Elle négocie avec moi pour me forcer "pourquoi tu veux pas ? Pourquoi tu ne dis rien ?" . C'est fatiguant de devoir se protéger en permanence des piques qui peuvent venir de partout. Et il y a une part de moi qui n'ose pas l'envoyer chier comme elle le mérite, ça doit être un reste d'éducation judéo-chrétienne qui me pousse à respecter mes parents.

Ce qui me lourde particulièrement, c'est que j'évite le reste de ma famille par leur faute.

C'est une manière de s'exprimer pour elles, parce qu'en général, elles sont ravies de ces discussions. Ça me dépasse.

Est-ce qu'avant d'en arriver la, il n'est pas possible de tenter de fixer des limites ?

Cet été j'ai eu mon quota de famille :
Du côté de ma femme :
- sa soeur qui est jalouse comme un pou, qui a fait des enfants en pensant que faire comme sa soeur ça serait cool. Alors qu'en fait elle les supporte pas. Elle leur parle comme de la merde et les critique ouvertement devant eux. Sympa pour créer des blessures dès l'enfance. Elle parle de déménager en Bretagne pour faire comme son frère et sa sœur qui ont quitté la région natale mais n'y arrive pas faute de moyen (mais chaque année elle va invoquer un nouveau problème pour ne pas le faire et quand tu l'écoutes elle habite déjà là bas). Elle a passé une semaine dans une Loc en montagne près de chez nous parce qu'on voulait pas avoir le cirque à la maison.
- ses parents sont venus 6 jours chez nous (alors qu'on leur avait juste proposé de "passer" sur le trajet qui les mène jusque chez mon beau-frère).
Des "homers" croisés bidochon, incapables de s'adapter. Ma belle mère se prend toujours pour le centre du monde et semble avoir un TSA. Mon beau-père les mains dans les poches H24, incapable de faire quoi que ce soit, même son sandwich avant de partir en pique nique.

De mon côté, j'ai la femme de mon frère (que je ne supporte plus depuis quelques années) qui a failli se tuer en voiture mais qui s'en sort avec plusieurs fractures. Je n'ai pas vu mon frère depuis début décembre et elle depuis Pâques de l'année dernière. Il va continuer à tout gérer pendant la convalescence de sa femme, ce qui ne change pas trop par rapport à d'habitude.
Enterrement de ma grand mère maternelle, l'occasion de voir des gens que je n'avais pas vu depuis 20, 25 ans voire jamais. L'occasion de tisser ou "renouer" des liens ? Que dalle il se passera rien tellement cette famille aussi ne sort pas de chez elle. Ma dernière tante a voulu tout faire à sa manière et a fait en sorte que personne d'autre ne puisse s'occuper avant, pendant et après le décès, 60 ans l'année prochaine, a toujours vécu ( même mariée) auprès de ma grand mère. La chute va être brutale.
Ma dernière soeur que j'adore part 2 ans à Montréal. Mes parents ont voulu organiser une petite fête avant et mon père s'est mis en tête de construire une cuisine d'été qui était pile poil prête samedi pour le fameux repas. Manque de bol il a plu à l'heure où on voulait manger. Il a fait la gueule toute la soirée.
Le combo enterrement puis repas "raté" lendemain soir a fini de faire péter les plombs à ma mère qui a failli exploser à table le lendemain avant que je lui dise de manière limite infantile d'aller se calmer ailleurs.

Pourquoi la pluie a tout gâté ? Vous comptiez manger dehors ?

Et ton frère prend ta relation avec ta belle soeur comment ?

C'est réciproque ?

C'est ça. Mon père s'est mis en tête que tout devrait être parfait samedi soir. Il avait oublié le facteur météo.

A vrai dire j'en sais rien, les personnes toxiques je suis plutôt du genre à les éviter.
Je pense que ma belle soeur ne sait pas à quel point elle est blessante et tyrannique

 
On a les mêmes
Infinite loop incoming

si probablement, mais ça implique un courage que je n'ai pas   fuir parait tellement plus simple  

La limite de cette idée, c'est qu'elle fait reposer tout le taf de maintien de la relation sur ChatonMystere. C'est à elle de définir les limites, de trouver comment les formuler pour les faire comprendre, et de faire la police derrière, bref, d'être le parent de ses parents (non, on dit pas ça à la dame, ça se fait pas)… franchement je comprends qu'on n'ait pas envie voire qu'on n'ait pas l'énergie quand on se fait marcher dessus depuis des années.

(D'ailleurs perso j'ai même pas essayé quand la question s'est posée pour moi )

Je comprends tout à fait la flemme dans ce cas, mais je pense que c'est utopique d'avoir des relations normalisées avec qui que ce soit sans avoir des limites assez claires (si ce n'est explicites). Et c'est effectivement encore plus critique avec des parents, qui ont un rôle particulier pendant une partie de ta vie : sortir de ce rôle pour en établir un autre réclame effectivement une sorte d'éducation (parfois assez ferme ).  
Mais encore une fois, je comprends tout à fait qu'on puisse se dire après plusieurs années à subir qu'on a pas l'énergie pour faire ça.

 
Qu'est ce que ça ressemble à ma relation avec ma mère.  Toujours se méfier des piques qu'elle pouvait envoyer.  
Si ce n'est que je n'ai pas su couper les ponts. J'ai juste su me renfermer pour me protéger.  
Elle est maintenant décédée.  
Je ne comprends toujours pas comment  elle a pu me traiter  d'incapable et de sale caractère  et de prétendre qu'elle faisait ça pour me rendre service.  Elle l'a dit une fois, qu'elle n'oserait pas dire ça à ses belles filles, de peur de se fâcher avec ses fils. Mais moi, elle osait, et attendait des remerciements de ma part.

Toi aussi, t'as eu droit au "mais t'es ma fille, je peux bien te le dire" comme si c'était sympa et comme si vous aviez une bonne relation ?  
La mienne passe son temps aussi à décréter que je ne peux pas ou ne saurais jamais faire tel ou tel truc (parler anglais, faire du sport ou de la musique...) parce qu'elle, elle n'y arrivait pas. Le pire, c'est qu'enfant j'ai intériorisée tout ça.
Incapable/bonne à rien, ça c'était mon père  

La psychologie, ce n‘est pas le fort de tout le monde.  
Je vois aussi des parents qui engueulent souvent leurs enfants de la sorte (mais régulièrement voire systématiquement) « Incapable », « t’es qu’un idiot ». Pas un coup de tête ou une fois lorsqu’il fait une bêtise, juste comme une réaction systématique, plusieurs fois par jour.
 
Tu veux que le petit ou la petite évolue comment ensuite ?
Quelle confiance ils peuvent créer en eux ?

Personnellement, on m'a demandé un certain nombre de fois si j'étais « demeurée »

On m'a rabâché que je n'étais pas manuel quand j'étais petit, bon à rien avec mes 10 doigts
A plus de 40 ans j'ai toujours un complexe quand je dois bricoler, merci les parents

On me disait souvent que j'étais bonne à rien. Ma mère me disait aussi que j'avais tellement un caractère de merde que personne ne voudrait de moi.

Au moins, je sais d'où vient mon manque de confiance en moi

Moi, c'est ma femme qui ma toujours dit ce genfe de choses. Pendant 10 ans, ben ça impacte autant qu'un gamin  

Tu as supporté ça 10 ans ?  

C'est "marrant" comme les parents peuvent mettre leurs enfants dans des cases
Ils avaient aussi décidé que mon frère était l'artiste de la famille, le seul qui avait une sensibilité au dessin ou à la musique (pour compenser peut être ses résultats scolaires vraiment pas fameux )
Je m'y suis mis sur le tard (surement à cause du poids familial encore) mais maintenant je commence à savoir bien jouer de 2 instruments, petite revanche personnelle

Faudrait vraiment interdire la famille, quelle plaie  

Au fur et à mesure je comprends que pas mal de choses qui m'ont freiné dans la vie viennent de l'enfance

 
Ouaif ce topic n'est ptet pas la meilleure place pour juger.
 
Heureusement, il y a des cas un peu plus "normaux"

Topic
Filtre Latiole.

Bonne soirée  

 
J'ai une belle-famille adorable, ils sont trop choupis

Oui oui c'est ça  

Tu dis ça parce qu'ils n'ont pas eu l'occasion de te traumatiser dans l'enfance  

Loin de ces histoires, je partage un ressenti un peu triste.
 
Mes relations avec ma mère s’étaient normalisées depuis une dizaine d’années, alors qu’elles avaient été exécrables à l’adolescence puis très parcellaires.
L’an dernier, elle a eu des mots à mon égard que j’ai très mal vécus, en bloquant toute tentative de communication ultérieure à ce sujet (« je ne veux plus jamais en parler »). Dont acte.
Très en colère, j’ai hésité à rompre totalement le contact et ne l’ai pas fait pour ma famille (avant tout pour mes enfants qui n’avaient rien à voir dans l’histoire), tout en limitant au strict minimum mes contacts avec elle (ce qui a fait un gros, gros changement).
Long story short, elle a fini par me demander pardon et à cette occasion j’ai pu terminer la conversation à laquelle elle avait mis un terme quelques 8 mois plus tôt, en lui expliquant à quel point j’avais été blessée par ses mots.
Il m’a fallu du temps, mais j’ai fini par lui pardonner.
 
En revanche on a passé du temps ensemble cet été, et je réalise à quel point, bien que cette histoire ne soit plus une blessure à vif, cela a abîmé notre relation. C’est peut être simplement une habitude qui n’est pas (encore) revenue, peut-être que je n’ai pas encore vraiment pardonné (je ne pense pas que ce soit ça cela dit), mais je n’ai plus grand chose à partager avec elle.
Et je trouve ça bien triste, surtout pour elle qui est si seule au quotidien.

J'ai maintenant plus de contacts avec eux (l'entente est pas parfaite mais pas de vrai souci) qu'avec ma propre famille

J'ai jamais compris les gens seuls qui se permettre d'être irrespectueux envers les seuls qui les voient encore.
Pas facile oui, mais au fond de toi, tu veux continuer à la voir ?
Vous n'avez pas de bons souvenirs communs de ta jeunesse et enfance ?

Ma mère n’a pour ainsi dire pas d’amis mais voit régulièrement (mais pas souvent) ses autres enfants et ses petits enfants. La plus grande proximité géographique et relationnelle est/etait avec mes enfants et moi-même.
Je n’ai pas beaucoup de bons souvenirs de mon enfance  avec elle, non. En revanche à l’âge adulte ça a été différent et elle s’est occupée comme une mère de ma fille quand cette dernière n’était qu’un nourrisson et moi pas en état de le faire.
J’ai de nouveau envie de passer du temps en sa présence, mais plus envie de partager des choses intimes et personnelles avec elle.

L'histoire de Colonelle me fait un peu penser à la mienne... Je me suis fâchée avec ma mère fin novembre, et on n'a jamais discuté du sujet de la dispute. Je ne l'ai vue que 2 fois depuis : à Noël car c'était déjà prévu et à Pâques car j'ai fait un effort, mais elle a fait comme si de rien n'était, ce qui m'a énervée encore plus.
Finalement, je me rends compte que je me sens mieux depuis que je ne l'appelle plus toutes les semaines. Elle ne me manque pas. C'est dommage, car elle est revenue dans ma région il y a un an.
Ce qui m'embête, c'est que je ne vois plus mon frère car je pense que quand il descend il va la voir elle et n'a plus de temps pour moi.

 
J'ai eu droit à  "Je fais ça pour toi. Tu n'apprécie même pas tous les efforts que je fais pour toi."
Je n'avais droit à  son approbation que si je disais que je n'avais pas réussi quelque chose. Sinon, elle cherchait en quoi j'avais tort, ce que j'avais pu faire de travers. Quitte à inventer n'importe quoi.

 
C'est quoi que tu appelles "choses intimes et personnelles" ?  
Vu comme ça, j'ai l'impression que c'est assez "normal" et classique de ne pas tout partager avec ses parents.

Du coup je n'ose pas engueuler mon fils qui attend toujours le dernier moment pour faire les démarches pour son départ à l'étranger pour ses études. Même si il passe ses journées vautré devant des séries