Reprise du message précédent :

21/350, une flasque à la main, c'est suffisant!
 

Ca puis le téléphone en course, ça ma va suivre longtemps! Foiré

 
J’avoue que depuis que je l’ai banni, ça me manque de pas avoir du partage de liens vers des groupes parlant des chemtrails ou du gouvernement mondial secret qui veut tous nous manipuler grâce aux vaccins.
 
C’était mieux quand il faisait de la pub pour des shorts made in China Hors de prix.

 
Si il y a des ravitos avec liquide et solide (minimum 2) je pars sans rien sur une telle distance

 
Bon bah sans regret. Mes lardons m'ont refilé une belle angine
C'était bien? Le temps devait être nickel.

Très sympa, un peu chaud et du vent!
Bon courage pour l'angine

CR Apirun Tour 32 kms en forêt domaniale de Rennes (Liffré) 250D+

Cette course est organisée par 3 entreprises locales : Apirun (produits sportifs à base de miel), Nextrun (Site de CAP) et Chronowest (Chronomètreur)
Ca se déroule sur un week-end, il y a comme distances : 8 et 15 le samedi, 22 et 32 le dimanche. On peut faire 8+22 ou 15+32 comme défi.
A noter que le patron d'Apirun est un ultra-traileur qui faisait déjà du trail fin années 90 début 2000 (plusieurs fois la Diagonale) à l'époque où le trail n'était pas aussi médiatisé qu'aujourd'hui. Toutes les courses sont en auto-suffisance. On verra qu'une poignée de bénévoles sur le parcours aux endroits dangereux (passage de voiture). Pour le reste, on prie pour que le balisage soit toujours en place.

Première fois que je vais courir autant de kms toujours en vue de mon 52 de septembre. 7h30, je suis prêt à décoller, j'embarque 1l d'isotonic (je vais tester), 2 barres, 2 pâtes de fruit et 1 compote. J'attends mon passager du club qui fait le 22, il s'est inscrit au club en septembre dernier et fait son premier trail, découverte pour lui aussi donc.

Vu mes dernières sorties d'entrainement (mais plus route que forêt), l'objectif est clairement de descendre sous les 3h et pourquoi pas si je suis bien d'approcher les 2h50.
Nous arrivons sur place, parking dans le champ d'à côté, j'ai déjà récupéré mon dossard la veille puisque madame courrait le 15.
Nous serons 78 sur la ligne de départ, ils seront environ 150 sur le 22, ils partiront 30 minutes après nous.

Départ : le départ est donné dans un champ en dévers, pas simple à courir dans les herbes hautes   , heureusement les courses de la veille ont tassé un peu le chemin. Vu le temps envisagé je pars dans les 15 premiers.

KM 3 : un groupe est parti devant, il me semble être 8, je ne les reverrai pas, 2 sont intercalés devant moi et un groupe me suit de près. On attaque les premiers passages en forêt.

KM 4 : je me laisse happer par le groupe qui me suit, on est encore loin de l'arrivée. On est 7 ou 8. Dans les passages techniques, je suis presque le mieux du groupe, j'hésite pas à passer dans la boue   quand certains contournent.

KM10 : on a profité d'un passage sur un chemin large pour faire un kilo en 4'35   , le cardio monte dans le passage en forêt qui suit, je laisse filer 4 gars à 50m, dans un passage technique je reviendrai dessus (en gros ils font un double S pendant que je fais un tout droit)

KM 13 : A la sortie, le cardio est bien monté, je décide de les laisser repartir   . Je tape la discute avec un gars qui prépare le marathon de Vannes, il vient borner lui aussi. Il n'est que Séniors, il s'est mis à la CAP assez récemment lui aussi. 1h34 au semi, pas mal pour un début. Vu que c'est une longue ligne droite on distingue les 2 qui étaient intercalés au départ puis le groupe de 4 avec lequel j'étais.

KM 15 : On remonte un chemin au milieu des herbes hautes parfois un peu marécageux, j'ai mis un coup de collier pour recoller au groupe de 4 sur ce début plus technique, ça va un peu vite mais je m'accroche. Je me retourne et je ne vois plus personne derrière moi, le jeune a explosé, je l'ai même pas vu. Il finira 15 minutes derrière moi.  

KM 18,5 : On arrive sur un T et quelqu'un a enlevé le balisage. On tergiverse une minute avec le groupe. Un gars "tout en noir" qui nous suivait de loin a la trace GPX sur sa montre, il nous indique la direction. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je me retrouve propulsé en tête du groupe. Je vais imprimer la cadence sur plus de 3kms. On est 6.

KM 22 : on quitte la monotrace pour une route forestière. Un gros faux-plat montant de 2kms se dresse devant nous, je prends pas de risque. Les 2 intercalés du départ me doublent, je ne sais pas d'où ils sortent, ils ont dû se planter sur le T. Ce sera la dernière fois que je les reverrai. Vu que c'est roulant, 2 du groupe reprennent leur distance. Casquette blanche reste avec moi, on tape la discute, il a fait un 82kms le week-end avant, il a de la caisse. On distance les 2 autres du groupe.

KM 24-25 : on rejoint la course du 22kms (et pas la queue), on double du monde, putain que ça fait du bien.  

KM 27 : gros passage technique en faux-plat montant, casquette blanche me dit de m'accrocher à lui mais j'explose   , les jambes ne répondent plus et le mental commence à lâcher aussi du coup. je me fais doubler par un gars que je n'avais pas encore vu. Il rejoint casquette blanche et finiront 2 minutes devant moi. J'ai donc pas fait semblant d'exploser.

KM 28 : Je vois "tout en noir" revenir sur moi, il se rapproche inéluctablement, je n'ai qu'une envie c'est marcher. Mais je ne sais pas pourquoi le premier à craquer ce sera lui. Dans un passage technique en faux-plat montant, j'entends un râle derrière moi. Je me retourne, il était à 20m, il s'arrête et marche. Fair-play, je lui dis de s'accrocher mais dans le fond, j'espère que non   . 100m plus loin, je ne le vois plus, ça me rebooste et j'aperçois même un gazier devant moi mais il sera trop loin pour revenir dessus. Je sais déjà que pour les 2h50 c'est gagné  

KM 30 : nous voilà enfin sorti de cette putain de forêt. Je sais que les 2 derniers kms sont plus agréables malgré une dernière légère montée avant de redescendre sur l'arrivée. Je jette un œil derrière, les poursuivants sont trop loin. Je pense être aux alentours du TOP15, je tourne en 5'30 sur mes 2 derniers kms, j'ai pourtant pas l'impression d'avancer.

Arrivée : je sonne la cloche, regarde l'écran, je suis 11ème en 2h47'58" !!!  

Conclusion : j'ai mal compté le groupe qui est parti au départ, ils ne devaient pas être 8 ou alors plusieurs se sont perdus en route car je ne les ai pas doublés. L'isotonic c'est bon mais je crois que je ne vais pas suivre les doses car c'était bien trop sucré. Je n'avais pas d'eau plate avec moi, j'ai regretté. Sur les autres courses prévues, il y aura des ravitos donc ça le fera. Je me suis jeté sur le ravito salé à l'arrivée car je n'avais que du sucre dans la bouche, erreur de débutant donc.
Sinon course super sympa avec des coureurs tout aussi sympa, on a bien tapé la discut' à l'arrivée. Et je n'ai même pas bu 50cl en 32kms, normal or not normal ? Je ne ressens que très peu la sensation de soif pendant l'effort et je peine à m'astreindre à boire (que ce soit de l'iso ou de l'eau). Le jeune qui a explosé avait 1l avec lui et a regretté de pas avoir pris plus.

Bien joué!    
Tu as oublié les fruits secs salés

Je me prendrais bien des Pringles mais c'est pas pratique à trimballer
Je vais rejoindre la #TeamNoixDeCajou je crois

C'est ce que j'ai mangé en priorité, la prochaine fois je ne prendrai que ça

Je serai curieux de savoir à quoi ressemble un faux-plat montant technique

 
Tu montes en pente douce avec des racines, des pierres, de la boue, des trous, traversée de rivière le tout en monotrace. C'est juste pour vous imager un peu la course dans mon CR, ça vaut pas les escalades de vos montagnes, je suis d'accord

600-700grs de noix de cajou et la t'existes

L'optimum poids/calories c'est de l'huile de noix dans une flasque

Niveau nutriments ça doit être plus limité

Tu enlèves les fibres, c'est mieux pour le caca

Trail Drôme 42 km
 
Bon désolé j'ai été interrompu la dernière fois.
 
Lever 4h30 donc, c'est tôt mais on s'est couché sacrément tôt aussi. Berkouette a hâte d'en découdre, on sent la compétitrice. Berkout a un état d'esprit, euh, un peu différent. On arrive sur place bien avant le départ. Berkouette s'habille et part immédiatement s'échauffer tandis que Berkout et moi glandons tranquillement, il fait trop froid pour s'habiller et on a le prétexte d'avoir des courses plus longues (respectivement 20, 36 et 42km, chacun sa course en fait). On finit quand même par enfiler nos tenues et courir jusqu'au sas de départ parce qu'il est 7h29.
 
Il y a quand même pas mal de monde (un petit millier ?), et tandis que je me faufile dans le sas sur quelques rangées, je me fais interpeller par... le couple du club qui m'avait motivé en premier lieu pour cette course ! Apparemment je les ai remotivés alors qu'ils s'étaient démotivés. C'est dingue cette co-motivation. Coup de feu, ça met un peu de temps à s'écouler, j'espère que le chrono se déclenche sur la ligne (spoiler : non). Ça part tranquille, je papote un peu avec le couple du club, puis j'accélère un peu pour retrouver un rythme raisonnable. Je savais que les 10 premiers kilomètres étaient larges et en faux-plat montant, mais j'ai quand même sous-estimé le monde, j'aurais dû me mettre plus à l'avant. Bon, rien de dramatique, même dans les passages où on ne peut pas doubler ça avance quand même. Il faut dire qu'une bonne partie des coureurs n'a que 20 bornes au programme. Ça me permet de garder mes forces pour plus tard.
 
Côté sensations, je me sens vraiment très bien, je sais que je suis en forme après mon gros bloc des semaines précédentes. Musculairement c'est très ok, les cuisses sont nickel, par contre les mollets tirent assez fort (à choisir je préfère fatiguer les mollets que les cuisses sur des courses comme ça). J'ai juste un truc bizarre au pied droit : un gros fourmillement qui va et vient dans le pied droit, et au plus intense j'ai plus aucune sensation. Comme si ma chaussure était trop serrée, sauf que ce n'est pas le cas. C'est assez troublant, et comme ça dure un peu je m'inquiète pour la longue descente qui va suivre. Bon finalement ça passe, et vers la fin de la montée je tape un caillou, pas de chute mais ça m'éclate un ongle qui était déjà rouge depuis quelques jours.
 
Vient donc la descente, technico-roulante, pas grand chose à signaler, si ce n'est qu'il y a de nombreux singles où je suis dans un serpentin qui me ralentit un micro-chouilla. J'ai mal à mon ongle quand je tape dans le fond des chaussures, disons que ça m'oblige à avoir une belle foulée. Arrivée en bas, on longe de magnifiques gorges (le "passage d'Hannibal" ) puis on franchit la rivière à gué. Les mecs et les filles du 20km commencent à s'exciter puisqu'ils sont tout proches de l'arrivée, moi je reste en footing rythmé, sans forcer mais sans fainéantise non plus. Retour à Buis, j'ai mis un peu moins de 2h pour les 20km, tous les signaux sont au vert. Je m'arrête au ravito pour prendre un bout de bananes et deux tranches de saucisson (dont un dans la poche pour plus tard). Pour la deuxième moitié de la course, je budgétise 2h30, sachant que c'est un peu plus long et plus raide, et que je serai forcément fatigué. J'ai donc l'impression que les 4h30 sont envisageables, ce qui est plus optimiste que mes estimations d'avant-course.
 
Deuxième boucle donc, ça part directement dans une longue montée que l'on a identifiée comme "un peu raide" avec Berkout. En fait elle est assez irrégulière, ou plutôt régulière dans l'irrégularité : alternent les passages où on peut presque courir avec les passages où on peut carrément courir. Je décide d'alterner marche et course, en faisant bien l'effort de relancer comme j'aime bien. Il y a beaucoup moins de monde que sur la première boucle, et je ne fais que doubler. Je tape de nouveau par terre, cette fois-ci pas de douleur à l'ongle (qui est peut-être complètement anesthésié), mais une violente crampe au mollet qui me fait craindre la contracture. Heureusement ça passe sans avoir besoin de m'arrêter, juste une petite frayeur.  
 
La bifurcation du 36 a lieu peu avant la fin de la montée. Il reste 16km de descente et de petits coups de cul, c'est pas anodin. Le sommet enchaîne sur un ravissant single en forêt où je distance le dernier gars qui s'accrochait à moi. Mais ça ne descend pas vraiment et j'ai du mal à bien relancer, les jambes sont dures. Ça descend enfin sur une piste large, je ne traîne pas mais je me fais quand même rattraper par plusieurs des coureurs que j'avais doublés dans la montée. Petit baisse de rythme donc, mais pas une explosion non plus, les écarts ne montent pas beaucoup. Un long enchaînement de singles vallonnées et de bouts de piste en descente mène au dernier ravito. Il reste 8km, la température monte, je juge plus prudent de remplir mes deux flasques (d'autant que j'avais oublié ma casquette, pas très malin). Je reprends du saucisson et zou, dans la descente.
 
Cette fois-ci ça descend plus franchement, sur une grosse piste en terre complètement défoncée, avec des ornières énormes. C'est assez marrant en fait. On croise une caravane de 4x4 gigantesques qui remonte vendre leurs marchandises je ne sais où. Un peu chelou. La descente mène jusqu'au fond d'une ravine, et qui dit fond de ravine, dit que ça remonte sec derrière... C'est le dernier coup de cul de la course, que j'avais bien repéré la veille, court mais le plus violent de la course en %. Et ça ne manque pas : je récupère plusieurs grappes de coureurs, surtout du 36 (au bout de leur vie) mais aussi la plupart de mes camarades du 42. La montée raide débouche sur une portion de route qui monte encore. Je m'applique à bien courir et je récupère encore du monde, donc la fille du couple du club. Elle est dans le dur mais elle gère bien. Elle s'étonne de la fraîcheur de ceux du 42. Il faut dire qu'il y a une différence de niveau certaine, puisqu'on a 6km d'avance.
 
Après la route c'est pas tout à fait fini, ça monte encore un chouilla en forêt. Je maintiens l'effort et reprends encore deux mecs. Il reste alors 4 petits kilomètres de descente, d'abord sur piste puis sur route jusqu'au village. Je me sens super bien, je déroule la foulée aux alentours de katokilo, ce qui est toujours signe d'une bonne fin de course (même si ça descend, c'est jamais facile de tenir katokilo après 40 kilomètres). Je franchis l'arrivée en 4h20, soit mieux que ce que je pensais. C'était clairement une bonne course, je suis euphorique sur le moment. Le classement de 48/400 est un peu sévère mais il y avait pas mal de niveau devant.
 
https://www.strava.com/activities/6995307547
 
Après-course très social, j'attends les arrivées des uns et des autres et je retrouve pas mal de monde. Je me fais un petit repas avec les Pitch chocolat du ravito d'arrivée, puisque bêtement je n'avais pas pris le repas d'après-course qui pour une fois avait l'air excellent. Bon il faut quand même que je trouve comment rentrer chez moi, parce qu'on est dans le trou du cul de la Drôme (coin charmant au demeurant). J'ai un plan A, disons A1, de blablacar mais qui patine un peu, le mec a refusé une première réservation tarde à accepter la deuxième, malgré les explications que j'ai péniblement fournies par message. Plan A2, squatter une voiture des différents membres du club sur place. Problème, week-end pascal oblige, ils ont tous des plans à droite à gauche et personne ne rentre directement à Lyon.
 
Je prends un verre en terrasse avec une copine d'un stage de trail précédent et qui est accompagnée d'une de ses amies. Quand je leur fais part de mes soucis, elles me proposent un plan A3, mais il faut attendre le lendemain matin. C'est tentant (et très gentil à elles), mais ce n'est pas sans quelques complications (genre où et comment se retrouver le lundi matin) et j'aimerais rentrer chez moi dès le dimanche. Elles partent ensuite faire une via ferrata, et je rejoins Berkout et Berkouette sur une deuxième terrasse. Le temps passe, toujours pas de nouvelles du plan A1, le plan A2 est mort, je me résigne doucement au plan A3 quand Berkouette repère derrière nous un mec qui porte le maillot d'un club de la région lyonnaise. A sa suggestion, je lui demande si par hasard il ne rentre pas en voiture et serait prêt à embarquer un passager.
 
Banco ! C'est un couple de quadra/quinqagénaires qui part justement dans un quart d'heure. Je vous passe les détails du retour, si ce n'est que ce gentil monsieur a fait toutes les courses 5 fois. "Ah vous allez faire la Diag ? C'est la première fois ?" "Non ce sera la 5ème". Le marathon de Paris ? "Je l'ai fait 5 fois mais c'est fini, il y a trop de monde maintenant". Les coursières du Lyonnais ? "5 fois". La corrida de Saint-Martin du Coteau ? "C'est la seule course en France où j'ai retrouvé l'ambiance de New York."
 
Bref un bien beau week-end, et j'avais l'intention de remettre ça hier, encore dans la Drôme, mais j'ai renoncé par flemme et à cause de la météo peu engageante. Quant à mon ongle, il a pris une couleur innovante, il est en train de se déchausser par la base et ne devrait pas tarder à passer au stade de "volet latéral".

48/400? C'est à cause de l'ongle?

C’est une manche du TTN au cas où tu ne l’avais remarqué Chou ! Ce qui explique le niveau    
 

C'est marqué dans le premier CR
Mais je n'ai pas trouvé de nom connu sur le 42, je crois que les stars étaient plutôt sur le 20. À noter que le 36, course non TTN, avec à peine 100 coureurs d'un niveau moyen faible, a été gagné par... Benoît Girondel (devant un mec du club )

Déçu que le plan A3 ne se soit pas concrétisé.

Pareil  

Subtilement amené (grilled by wintrow)
Super CR diptyque qui mérite sa place en FP.

 
Elles se seraient enduit le corps de gel Mieltonic que Chou n’aurait pas compris l’invitation à se faire croquer la Cliff Bar  

On avait même pas relevé la fourberie    

Joli CR comme d'habitude  

J'ai préféré la première partie

   La Bouillonnante 50k/2500 d+
 
La Bouillonnante c’est notre UTMB belge. Non, plutôt notre Festival des Templiers: course renommée, grosse affluence, plateau relevé, plusieurs formats (15, 30, 50 et 75km, le 50 étant la course reine), et un vrai croisé (c’est presqu’un templier quoi) en la personne de Godefroy de Bouillon, hélas non aligné pour cause de TFL ayant entraîné la mort il y a 900 ans.  
De mon côté, la course s’inscrit dans ma longue prépa pour le 164 km du Queyras début Juillet. Je cale une course à la fin de chaque bloc. Le premier bloc (et donc course) s’étant vu entravé par un combo COVID+grippe, cette Bouillonnante constitue mon premier trail de la saison. Ce n’est donc pas un objectif en soi, mais j’ai envie de m’y engager sérieusement.
 
Lever à 5h30 puis route (1h30) jusqu'à Bouillon où je trouve sans peine à me garer (c’était pas gagné dans cette petite ville encaissée). Il fait beau et t-shirt/manchettes seront suffisants pour le départ qui est donné dans la cour principale du château médiéval, élégamment dressé sur un éperon rocheux dominant la ville. Le départ du 50k est donné en deux vagues, je serai dans la première.
 
On commence par 3km de plat le long de la Semois, cet affluent de la Meuse qui dessine une vallée tortueuse et encaissée dans le plateau Ardennais. Ce sera notre terrain de jeu de la journée à base de montées et descentes dans la vallée. Je me sens assez bien, contrairement à d’habitude, je ne ressens pas trop de difficultés dans les premières montées, sans doute les effets d’un entraînement plus conséquent en termes de d+ et renforcement. Je navigue vers les 82% de FCmax, moi qui suis assez prudent, ça me fait un peu flipper. D’un autre coté, merde j’ai envie de me sortir les doigts pour une fois donc je continue comme ça.  Je me force à courir certaines montées où d’autres marchent. Je fais la course avec une femme au legging léopard et un grand gaillard barbu.
Il me fait penser à un polonais que j’ai souvent croisé au marathon des sables et qui m’avait confié (à prononcer avec un accent slave, les “r” roulés): “When I train, I eat beef tartare to have power in my legs” . Cette phrase résonne dans ma tête et je ris tout seul.
 
Le premier ravito du km17 arrive vite. Je repars tout aussi vite dans une pente où tout le monde marche mais je relance un peu. Je suis en chasse patate avec un duo de Français dont les parents (et le chien) viennent les encourager à différents points de la course, c'est sympa. Pas mal de Francais sur cette course, sans doute car elle a fait partie des Golden Trail Series à un moment.
Je fais un petit arrêt pour vider mes chaussures des gravillons et c’est reparti pour une longue cote (200 d+ lol). Elle s’avère propice aux relances et je ne me prive pas, seulement entravé par des nuées de moucherons venant se loger, tantôt dans l'œil, tantôt dans la bouche.  
J’en profite - comme il est vivement recommandé - pour tester un nouveau gel en course . Les Holyfat. Mouais pas convaincu par le goût/texture (genre de beurre de cacahuète huileux). Mais c’est clairement différent et dense en énergie.
 
Deuxième ravito au km27. J’y dépose Mr beef tartare pour m'engouffrer dans une grotte d’où l’on extrait l’ardoise. Sympa ce petit détour touristique. Mais difficile de courir sur un sol trempé dans des galeries de 1m70 de haut. Je recolle à Mme léopard et on se fusionne au peloton des 30km. Toujours un plaisir de remonter ces fins de pelotons “écartez vous ce sont les 50”   . On court sur des crêtes relativement techniques surplombant la vallée pour ensuite repasser au premier ravito qui est donc maintenant le 3eme, au km 37. J’aurais bien voulu des toilettes à cet endroit car le caca pointe, n’ayant pu me soulager le matin (malgré l’application de techniques éprouvées sur ce topic)
 
Pour ce second passage, à la sortie du ravito, on prend cette fois à droite vers “The Wall”, bon gros taquet de 500m à 34%. Mon visage dans le boule du léopard,  on remonte les 30km qui font des pauses. Ensuite j’envoie toujours correctement en descente et relance quand il faut, même si je sens que la dérive cardiaque commence à faire son effet. Dans un faux plat, le premier du 75k nous dépasse, tout en facilité, il plaisante sur les passages à gué à venir. Le dernier ravito du km44 arrive ensuite.
 
On redescend vers la vallée, toujours avec Mme léopard. Mais à l’approche du premier passage dans la rivière, je me résigne à aller chier. Je me dit que la Semois fera office de bidet.  Je laisse donc partir mon acolyte que je ne reverrai plus. Un étron dans l’ail des ours et c’est parti pour ce long passage (80m?) dans la rivière bien froide. Une corde assure un peu la sécurité et l’eau monte jusqu’au nombril. Les mollets se durcissent, ma bite disparaît.  C’est difficile de relancer ensuite. On se dirige vers une nouvelle passerelle mais on nous oblige à traverser une nouvelle fois à gué, moins profond cette fois. Je connais la fin du parcours, étant venu me balader dans le coin il n’y a pas longtemps. Je tente encore de relancer en remontant les 30km. Descente d’une piste de VTT et montée finale au château sous forme de mini Alpe d’Huez où les gens/finishers encouragent une bière à la main sous un franc soleil. C’était une bien belle journée ! Je rentrerai ensuite chez moi non sans avoir acheté quelques bières locales.
 
Finalement, je suis bien satisfait de cette course où j'ai joué le jeu. Avec une belle météo, un parcours varié et une bonne ambiance, ça m’a donné envie de refaire plus de courses (la prochaine dans un mois, toujours en fin de bloc). Je partais sur 7h et finis en 6h43, soit 171/510.
https://www.strava.com/activities/7027593061
 
 

Beau CR Perrout, j'ai bien ri pour la phrase du polonais!
 
Je joins la bande son idéale pour agrémenter la lecture

Il y a tout ce qu'il faut dans ce CR, un bel étron, du suivi de fessier et de l'alimentation non testée ! Bravo  

De la bonne qualitance ces derniers CRs, de la belle prose qui se lit tout seul  

Merci pour le CR perrout, j'ai bien ri !

Merci pour les CR  

Quand je lis vos 2 CRs, je vois que je suis très loin de vous encore, ils ne transpirent d'aucune souffrance, chose que je ne connais pas encore de mon côté (et la sensation que ça ne m'arrivera jamais), j'ai toujours des moments de galère même si au final les jambes continuent de tourner. Il faut peut-être que je m'astreigne à marcher un peu dans ces moments là pour récupérer mais j'ai peur de ne pas réussir à repartir.

La douleur est toujours présente. Au début on la rejette, ensuite on l'accepte et enfin on la recherche    

Bravo Perrout, et merci pour le CR de forte belle facture !!
 
Entre l’ail des ours à l’engrais et la disparition de ta virilité (même passagère), mon clavier n’a pas trop aimé la légère vaporisation de café  

 
Bien joué ! Cette écriture, cette gestion des plans    
 
 

 
Ca doit être sympa ce passage    
En tout cas, une belle perf Perrout! On voit la montée en charge des dernières semaines qui paye!

Bravo Perrout, et bravo pou rles CR!
J'ai cru que tu parlais avec amour de ton étron en évoquant ton acolyte que tu laisses partir et ne reverrait plus...."
 
Bel effort en tout cas. Avec un peu d'esprit trail en plus, tu te chiais dessus au lieu de t'arrêter et grattais facilement une place. C'est dommage

Ça doit bruler de se coltiner de la merde collée pendant des heures?

 
Pourquoi tu crois que j'ai pas fait le CR de la STL

Faut dire c'était pas une partie de plaisir ton relais
Quand je t'ai vu arriver    

Supers CRs. Ça me motive de prend un dossard  
Bon il va falloir refaire du volume et du dénivelé  

Ça se travaille à l'entraînement