Reprise du message précédent :

suffit de faire plus de 9h pour avoir du jour

 
Le seul truc qui pourrait "m'amuser" c'est de la refaire pour accompagner quelqu'un

Euh moi j'aime le trajet. Même la nuit à zombifier sur le chemin des anglais en ayant du mal à se rappeler des paroles des comptines pour enfants, j'ai kiffé.
Je dis pas que de temps en temps (en général dans une montée un peu trop longue) je maudissait l'imbecile qui m'avais inscrit dans cette galère mais la majorité du temps, j'aime le parcours. Et que dire du levé de soleil au pied du Maïdo ou du dernier ravito avant l'arrivée où les bénévoles venaient de faire chauffer du lait chocolaté pour le petit dej et nous ont tellement bien accueillis qu'on a fait toute la fin en courant...
Et même sur des courses moins longues genre Belle-Ile ou la Maxirace ou la 6000D, tu peux avoir des paysages magnifiques et des sentiers super agréables.
Même ma dernière course (24km) en Bretagne, avec toute une partie de la course sur le sentier côtier, j'ai adoré.
Et encore plus court (mais bien plus de D+), l'arancabira à Courmayeur c'est une course au top.
 
L'arrivée, si tu as apprécié ta course, c'est la cerise sur le gâteau (si tu as subit ta course, c'est la délivrance).
 

Moi je dis, ça va, tu as sauvé les meubles, tu aurais pu faire l'Ecotrail et là, ça aurait été moche    

Faut bien commencer

faut savoir s'arrêter surtout

Ils ont de la gueule les parcours du Swisspeaks 170k et 360k.    
Traverser le Valais, col apres col, ca a du sens et ca doit etre pas trop moche  

Sauf si t’as de l’orage tout le long  

et que l'orga laisse partir les gars avec des prévisions météo apocalyptiques et qu'elles s'avèrent justes

   
C'est sur que les passages a presque 3000 ca doit piquer. Curieux de voir leur orga sur le 360.
Sinon c'est parcours de repli en fond de vallee, 150km sur la BAU de l'autoroute

c'est un beau projet, un beau parcours, mais l'orga fait vraiment machine à fric.
Et après les déboires de l'an passé, doubler direct leur plus grande distance c'est tout de même sacrément couillu

 
Tu peux les prendre comme ne pas les prendre. Il y a du D+ mais la principale montée est au tout début, après c'est plus roulant. L'an dernier je les avais, j'ai pas regretté. Mais peut-être n'aurais-je pas regretté non plus de ne pas les avoir. Cette année il faut que je m'en procure, j'en ai besoin pour soulager mon genou.

Je les ai dans le coffre, en rando j'en prends mais jamais entraîné en trail avec... ce serait un peu un pari de les prendre du coup, j'ai peur d'être gêné un peu sur le roulant.

Je ne les ai pas pris l'année dernière.
Si c'était a refaire je les prendrais.
 
Mais c'est aussi parce que depuis, je ne m’entraîne plus qu'avec et ça ne me dérange pas/plus de les trimbaler en courant.    

Pas pris l'an dernier et je regrette pas, la première montée y a trop de monde et la deuxième est roulante.
Et puis bon c'est assez court pour que les cuisses suffisent.

Pas pris l’an dernier, sans regrets. Ça faisait pas américain de toute façon.  
Et y’a guère que sur la 1ère montée qu’ils seraient utiles. Avec les remarques de Santroll, du coup (tu te tapes les dernier du grand tour dans cette montée donc vla la densité de gens sur le single)....ben ne les prends pas.  
Au pire, tu risques quoi?

J'avais jamais fait autant de D+, je craignais éventuellement des petites crampounettes Et au début je voyais 70-80% de bâtons quand même
Mais bon étant parti dernier, la première montée était plus rando pas trop rapide que gros effort
Le tout bien passé, avec un chrono forcément pas mémorable, mais spa bien grave

chou on s'est croisé en coup de vent mais c'est toujours sympathique

CR 6000D    (65km – 3300D+)

J'aborde cette 6000D comme une classique "à faire" tout en sachant que je ne la courrai qu'une fois (un peu la STL de la Tarentaise ). La veille on retire les dossards sous des températures caniculaires, heureusement on a pris un camping à Nancroix, presque 1000m plus haut. Le pack de goodies est plutôt sympa : casquette de cycliste, paire de manchettes, tattoo avec le profil de la course, gobelet pliable. Nous sommes gatés, on sent la grosse orga.

Réveil difficile à 4h30, avalage de crème sport. C'est plus de 1500 coureurs qui s'amassent dans le sas. Une averse vient nous réveiller ainsi qu'une musique de départ motivante et des fumigènes. Je pars dans les 2/3, ce sera un bon choix car je ne ferai que remonter des places, ce qui est motivant.

Ca commence par du plat pour étirer ce gros peloton mais ensuite les chemins sont assez larges et même parfois courables en montée, cela ne génère pas de bouchons. A mon grand étonnement je relance souvent, ça monte mais c'est facile. Les spectateurs sont présents en masse dans chaque village traversé.
Premier point d'orgue : la piste de bobsleigh. Très fun pour casser cette longue montée. C'est courable, encore une fois je dépasse, tout en n'oubliant pas de me cogner la tête par 3x aux parapets de bois . (1007eme).

Ensuite, ca remonte plus fort, on sort définitivement de la foret pour passer une bute et redescendre vers le premier ravito de La Plagne Centre qui arrive assez tard (21km, 1500D+, 947eme).
C'est reparti pour un bon morceau de 700D+ de Roche de Mio à travers les pistes de ski, ce n'est pas franchement joli, surtout que je commence à devoir chier. Sur la fin la pluie s'invite mais les spectateurs sont en masse (télésièges gratuits pour l'occasion), ce qui donne une ambiance style Alpe d'Huez.  J'arrive sur le serre-file de la 6D Lac (804eme). Vues sur la Grande Casse et la Grande Motte.

Redescente sur le 2eme ravito du Col de la Chiaupe, il n'est pas très fourni, les bénévoles galèrent. Ce n'est pas grave, il y a de quoi se sustenter. Ce qui fait plus peur étant les coureurs au loin, scotchés a la pente du glacier, ça va chier.  On croise les premiers qui descendent à fond de balle. La montée au glacier est très difficile, grosse pente et altitude. Plusieurs coureurs s'écartent pour prendre des pauses, je continue à mon rythme de sénateur. On nous avait imposé des yaktrax mais c'est assez inutile sur les quelques névés plats du dessus. Les nuages arrivent, on se caille les miches.

Redescente sportive sur des névés pentus, repassage par le col de la Chiaupe (les tables ont été remplies). On croise les derniers qui doivent encore monter, ils sont en piteux état. On continue la descente et l'orage craque. Gros déluge, tout le monde sort la veste et le sentier devient torrent. Ca gronde sur la montagne, ça calme tout le monde, pensée pour les gars sur le glacier a presque 3000m (certains redescendront en hypothermie , n'oubliez pas votre couverture de survie, jamais). Checkpoint en bas (637eme). Puis petite remontée a l'Arpette (624eme). A cet instant il n'y a plus de D+ significatif à venir, je range la veste.

Descente sur la Plagne Bellecote pour un bon ravito (621eme). Plein de gens, c'est l'arrivée de la 6D Lac, mon pote qui l'a courue vient me faire un petit coucou. Je profite des toilettes publiques pour me vider enfin. Le suivant rentre en criant : "ca fait 40km que je dois chier!!!"  Reste 20km de descente. Cela va s'avérer assez monotone, dans les bois, des descentes pas très franches et des petites remontées ou replats qui font durer le plaisir inutilement. On passe par Montchavin pour un dernier ravito et encore une très bonne ambiance (645eme, pause caca oblige).

Plus on descend, plus il fait chaud. Cela devient interminable. Mais étonnamment je me sens encore bien et je relance à chaque fois que les autres marchent. Enfin on débouche sur le fond de la vallée pour un dessert de 3km de plat en plein cagnard. Ça passe facile. Enfin Aime, encore plein de spectateurs, c'est gai. Content d'en finir (598eme, 10h40). Je me prends un coca, au final je me dis que je ne suis pas si entamé que ça . Bonne gestion pépère, bonne alimentation et hydratation (c'était important avec ces températures…).

Les "+" de la course : très bonne orga, plein de goodies + repas + bière, ambiance dans les stations, courir sur une piste de bob , parcours plutôt roulane

Les "-" : gros peloton, stations de ski (mais quelques belles vues, on ne va pas se mentir), retour par Montchavin pas franchement utile

Je dirais que c'est quand même à faire une fois, pour le mythe et l'ambiance vraiment cool
https://www.strava.com/activities/1733720524

Cool    
 
Effectivement ça a l'air pas mal comme organisation    
 
 
Et puis ça me fait penser que faut que je fasse mon CR aussi, moi

CR (bien trop long) du Fiz 5 refuges

Petit CR de la course qui, avec ses 30 bornes et 2300 de D+/D- est le "sommet" prévu de mon année de trail vu que je n'avais jamais fait autant de déniv ni autant de distance.

La veille nuit un peu courte avec des anglais bourrés qui tapaient sur les portes de l'hôtel car leur pote dans leur chambre ne leur ouvrait pas... ils souhaitent passer par la fenêtre, aller sur le toit et rentrer par leur fenêtre ouverte. Bref, je les laisse passer par la chambre (non sans mal) et referme vite la fenêtre derrière Good luck

Départ de la course à 7h30 mais navettes obligatoires pour monter au départ, donc lever à 5h avec madame même si ce coup-ci elle s'aligne sur le 15k (qui part à 9h).
Navettes obligatoires mais on en a vu certains qui sont quand même montés en voiture, ça agace un peu comme on voulait ne pas trop perdre de temps pour le trajet retour, que c'est toujours agréable d'avoir tout son bordel avec soi et qu'accessoirement on aurait pu dormir plus

Fait un peu frais, la vue sur le massif du Mont-Blanc est superbe, il fait grand beau, ça devrait vite chauffer. Un fond de café pour choper un peu de chaleur et envie popo 5 minutes avant le départ, superbe L'allègement fini, madame qui n'a pas trop le moral, n'a pas trop envie d'être là, de courir seule, etc bref remontage de moral (plus ou moins) et du coup je pars dans les tous derniers (on est dans les 700 partants), pas top mais bon

Première portion en légère descente, j'essaie de remonter un peu en vue de la première montée (un bloc de 1100m de D+ en gros)... mais pas suffisamment, single où c'est pas trop facile de doubler, l'impression d'être sur l'autoroute un jour de départ en vacances, ça n'avance pas, je crois que je serais allé plus vite en rando avec 15kg sur le dos. J'essaie de profiter du paysage, de la fraîcheur vu qu'on grimpe à l'ombre et me dis qu'au moins ça va pas me fatiguer pour la suite. Pas mal d'encouragements et de supporters, sympa.

Ravito vite expédié (quelques quartiers d'orange), suis parti avec le camelback plein et j'ai de la bouffe, et j'essaie de doubler un peu ceux qui traînent (suis remonté 370). Ca bascule, première descente bien roulane, c'est parti pour faire 900m de D- Quelques dépassements un peu chauds, je vais à un rythme "plus vite ce serait pas raisonnable" et cherche à ne pas trop me fatiguer. On arrive à la cascade qui est la barrière horaire, beaucoup d'avance, aucun souci.

Et ça remonte un gars dit "c'est par là, la montée ça va reposer les genoux" ouais ok A ce stade toute la troupe s'est bien étirée donc la montée est plus aérée et sympa, on peut doubler et je me trouve au milieu de coureurs à mon rythme à peu près. Arrivé au refuge Alfred Wills au milieu de la montée je vois que j'ai bien picolé, je remets de la flotte dans le sac et bouffe un peu. Ca se passe pas mal, j'ai gratté encore quelques places (292). Le passage vers le lac d'Anterne et la petite zone marécageuse qu'on voyait partout en photo est plutôt esthétique, bonne zone d'herbe, ça court... Après quelques replis de terrain (la montagne c'est toujours fourbe) col d'Anterne, super vue Mont-Blanc, ça toffe un peu mais j'ai la flemme de sortir le portable.

950m de descente en vue, juste une légère montée à la fin, on se dit "bon ça y est le plus dur est fait, easy "  C'était sans compter la descente bien cassante avec des gros blocs, des marches, des jambes un peu plus raides... bref plus dur que prévu La fin se passe sur de larges pistes forestières, j'ai plus trop de flotte mais ça passe avec le dernier ravito à Ayères, une dernière montée de 100m et ça le fait (avec un sprint de connard pour gratter une place à la fin of course ).

J'arrive 262e en un peu moins de 5h50, chrono pas top mais partant de la fin je pense avoir perdu pas mal de temps dans la première montée, et ça va j'ai passé un bon moment. Me suis peut-être trop géré, y'avait de la place pour pousser plus sans doute.

Sinon la course en elle-même : parcours chouette, orga pas mal, des bénévoles de partout, de la bonne humeur, possibilité de bouffer la veille/le midi (en option) pratique. Je recommande

La suite, ma femme "pas motivée" fait 6e SE F et je croise Chou vite fait au repas d'après course (idéalement on aurait pu discuter au départ mais là j'étais un peu speed), j'espère le recroiser ainsi que d'autres vedettes HFRiennes à l'occase

Dans l'optique progression, je chercherai des courses autour des 30-45 bornes, ça ira bien pour le moment
edit : j'ai pas Strava

ça donne envie !    
 
Question conne : vous gérez comment les grosses commission en pleine montagne, bien dégagée avec les autres coureurs ? Vous attendez le point de ravitaillement ? Vous creusez un trou ?

Non mais elle est bonne ta question
Je pense qu'il y a toujours moyen de se cacher, au detour d'un vallon, un bosquet, un gros rocher... si pas, alors faut se retenir (ou pas, je ne pense pas que les autres coureurs en tiendront rigueur, c'est plutot la pudeur perso qui joue). Combien de fois n'a t on pas vu des culs le long du chemin?
Aussi, c'est un gros avantage de la nuit dans les ultras
Note: toujours se trimballer avec quelques feuilles de PQ ou mouchoirs...

Tu te laves le cul dans les cours d'eau sinon.

Pas cool pour ceux qui boivent plus bas

 
Une vraie angoisse pour tous les ruminants et animaux vivant en altitude qui font bien attention d'eviter des chier à proximité des cours d'eau.

Justement y'en a déjà bien assez, pas besoin d'en rajouter

Vous ne l'attendiez pas, ben vous l'aurez quand même    
 
CR du 90km du Mont Blanc.
 

 
Cette course pour moi c’est un peu le retour de la vengeance.
Je l’avais faite l’année dernière et j’avais complètement explosé après 50km.
Et j’avoue l’avoir mal vécu … Même si on peut trouver un certain nombre de raisons en cherchant bien. (Déménagement, boulot et surtout j’étais tombé malade peu de temps avant, avec une grosse perte de poids … Déjà que je suis pas bien gros … )
Le bon côté de la chose c’est que j’étais tellement mal que je me rappelle quasiment rien de la course. Du coup ce sera presque une découverte !
Bref sur un coup de tête je tente de me réinscrire…
… Dans l’espoir secret de ne pas être sélectionné…  
… Manque de bol je suis tiré au sort … Il va donc falloir se préparer un peu.  
 
La préparation :
 
Pour la préparation je me suis fait tout un plan d’entrainement.
C’était béton ! Avec courses de prépa idéalement placées, infaillible !  
Et évidemment juste avant la première course de prépa (Trail des Glaisins) vient poindre une douleur au tendon d’Achille.
Ça ne m’empêchera pas de courir mais j’éviterais toute forme d’intensité. Et mon beau plan sera bon pour la poubelle.
La douleur ne se dissipera jamais et se déplacera même vers une sorte d’aponévrose plantaire.
Du coup je m’adapte et décide de faire du vélo … (en alternant avec de la rando/course)
 
Je fais donc l’acquisition d’un vélo de course premier prix … Moi qui me foutais de la gueule des vieux bariolés en lycra avec leur couche au cul… Me voilà à faire pareil …
… Et j’y prends gout ! … En plus il y a un petit côté geek pas déplaisant.  
 
Finalement la seule intensité que je ferais sera pendant les courses de prépas. En plus du trail des Glaisins je ferais aussi le trail de la Cochette et la Marathon Race.
 
A l’approche de la course et malgré mes douleurs au tendon qui ne veulent pas partir, je sens que les jambes sont pas trop mal … Je le vois lors des sorties rando/course de 5/7 heures que je termine avec les jambes pas trop mortes.
Je pense que le vélo aura fait du bien … Ou au moins le fait de rompre ses habitudes et d’essayer autre chose.
 
Les deux dernières semaines seront bien allégées. Et j’arriverais plutôt frais.
Je débarquerais à Chamonix le mardi soir (la course étant le vendredi).  
Et direct je me suis fait une sortie au Plan de l’Aiguille histoire de reconnaitre la dernière descente.
Je l’ai fait dès le mardi et pas le lendemain parce que je voulais avoir bien récupéré le vendredi le Jour de la course.
Et j’ai bien fait … J’ai eu de bonne courbatures le mercredi et jeudi.
 
Le reste de la semaine ce sera repos et balade tranquille.
 
Jeudi matin retrait du dossard.  
C’est la foire … Avec le parcours imposé parmi les stands et la queue interminable sous une tente surchauffée. C’est décidé je n’aime pas les gens.  
Le t-shirt est le même que l’année dernière (mais rouge)
 
De retour à l’appart, je prépare mon sac.
Niveau matos je partirais avec les Sense Ultra (les vielles)  
Sac 5L Salomon. Et bâtons.  
Et rien pour ranger les bâtons ; je les porterais à la main lorsque que je ne les utiliserais pas.  
J’ai un peu peaufiné mon utilisation des bâtons lors de la prépa (Ils ne me quittent plus !) Et j’aime bien les avoir a porté de main lors du moindre coup de cul).  
Montre Ambit 3 peak GPS sur 1sec. J’ai 18h pour finir ! Technique de motivation Chou !
Et autre technique Chou, je mettrais le t-shirt de la course.
Niveau bouffe. 2 flasks de 500ml et une en secours pour le ravito d’avant le Tour parce 1L ça risque d’être juste.
Et 6 bars faites maison avec recette validée sur le terrain en m’imposant d’en manger une avant chaque ravito majeur.
Je dessinerais aussi au Bic sur le dossard le profil de la course avec les ravitos (à l’envers pour que ce soit lisible en course)  

 
Je ne me gaverais pas trop lors du diner comme j’en ai l’habitude … Je mangerais juste à ma faim, histoire de ne pas être plein comme un sac inutilement pendant la course… Surtout si je n’arrive pas à faire caca le matin (ma plus grande crainte). Le repas comprendra entre autre la légendaire purée de patate douce.
 
J’irais au lit relativement tôt, avec un levé à 2h15 pour un départ à 4h.
Bon je tournerais beaucoup dans le lit … Mais j’ai peut-être réussi â dormir un peu ? Je ne sais pas en fait …    
 
2h15, le réveil !
Je ne suis pas trop mal … L’objectif maintenant c’est le caca. Je sais que si je ne le fais pas ça va me pourrir la course … Et je ne suis pas comme Poutou … Je ne chie pas à la demande dans les bois, moi. C’est le matin chez moi ou pas du tout !
 
Il me faut un déclencheur donc je vais tenter de feinter mon corps avec le même rituel que mes matins habituels. Donc ce sera un café, 3 œufs à la coque et avocats.  
 
Et ça marche !
C’était tellement beau j’ai failli le prendre en photo et vous le partager.
Maintenant plus rien ne peut m’arriver.
 
Je fini de me préparer … Nok sur les pieds et à l’entre jambe.
 
Et direction le départ… Avec une petite pause pipi sur le trajet.
 
J’arrive avec assez peu d’avance … Le sas est déjà blindé. J’escaladerais les barrières pour me mettre au milieu de la foule.  
Petite alerte crampe en me contorsionnant lors de l’escalade.
 
On apprendra alors que l’on prendra le parcours de replis à la Tête de l’Arolette à cause de la neige encore présente.
 
Discours inintéressant du maire ou je sais quoi,  
Musique,  
pouet pouet,  
on clap dans les mains,  
5, 4, 3, 2, 1
C’EST PARTI !!!
 
Je pars pépère dans les rue de Chamonix. Mais mine de rien je pense doubler plus que je ne me ferais doubler dans ces premiers kilomètres sur la route.
 
Je trouve toujours ça dingue ces départs … C’est l’effervescence au moment du départ, il y a du bruit partout. Et après quelque centaine de mètres le bruit s’estompe et c’est le silence avec ce gros troupeau qui avance à l’unisson avec juste le son des pas et de la respiration. La tension est palpable !
 
Après 2km on attaque le sentier qui monte jusqu’au Brévent 1400m de D+ sur 8km.

 
Là les positions seront figées vu que c’est compliqué de doubler (même si il y a toujours des excités qui font le forcing). Moi je monterais pépère avec mes bâtons en suivant le rythme pas bien élevé et en profitant du soleil qui se lève et de la guirlande de frontales.
 
Km 10
L’arrivée en haut est spectaculaire avec les premiers rayons de soleil qui viennent frapper le sommet du Mont Blanc ! Bon il y aura aussi un con d’hélico qui nous tournera autour pour filmer…

 
Arrivé en haut après le bip (qui indiquera que je suis alors 215ième) je ferais une pause zboug  a l’air en défiant les montagnes  pour un pipi bien mérité.


 
Je mangerais un peu aussi et resserrerais mes lacets (je dois toujours les resserrer avant la première descente)
 
La descente est complètement enneigée.
Ce sera le festival de gamelles. C’est méga casse gueule mais pas vraiment dangereux vu que c’est sur les pistes de ski.  
Les bâtons m’aideront bien à me stabiliser, et je passerais en dehors de la trace … C’est bien plus stable et prévisible que dans la neige brassée par le passage.
Par contre j’ai fait un mauvais choix de chaussettes… J’ai pris des chaussettes (smartwool) avec un peu de merinos … L’idée étant quelle était qu’elles occasionnaient peu de frottement… Par contre suite au passage dans la neige elles se sont trempées et le sont restées tout le long de la course et j’ai eu les pieds qui ont bien marinés jusqu’au bout …
Ce sera enneigé jusqu’à Planpraz, lieu du premier ravito.
 
Km 12.6
Je finirais ma barre entamée plus haut et je compléterais par saucisson/chocolat/banane.
Et hop ! Direction La Flégère !

 
Je n’avais aucun souvenir de cette section (ça a du bon d’être à l’ouest ! Je découvre !), et je l’ai trouvé vraiment sympas ! Des beaux sentiers à flanc de montagne bien roulant … Ca déroule!
A la Flégère je serais bipé à la 198ieme place  
 
Km 18.2
On aura alors 3 petits kilomètres de montée pour aller à la Tête aux vents.
Ou je croiserais les Genoux dans le Gif … Qui doit faire son boulot …  
 
Km 21.6
J’arrive donc au sommet de la tête au vent à la 188ieme place.
Ça s’éparpille déjà pas mal du coup je peux prendre mon rythme.

 
La descente est un peu casse pate au début.  
En règle générale je ferais les descentes très tranquillement et relativement souplement. J’ai vraiment peur de me flinguer les cuisses… En fait j’ai peur de ne plus pouvoir courir à la fin sur le plat … Donc je m’économise.
Du coup je me ferais rouler dessus.
La fin de la descente sera beaucoup plus roulante et il y aura même un peu de bitume et de route en gravel ou je déroulerais un peu … D’autant plus que je sais que le ravito arrive.
 
Km 27.7
J’arrive au ravito du Buet je suis 183ième.
 
A l’entrée du ravito je serais spotté par des québécois qui verront mon drapeau canadien sur le dossard… Ils feront un barrouf d’enfer !
 
Je prends mon temps dans ce ravito. Je me ferais un sandwich avec saucisson et fromage et prendrais deux soupes au vermicelle.
Le moral est au beau fixe! Je me rappelle mon passage l’année dernière ou j’étais déjà au bout de ma vie à ce ravito. Là tout va bien … Je sens toujours ma blessure au pied … Mais bon ça a été comme ça toute la prépa, et j’ai confiance que ça n’empirera pas pendant la course.
 
Je sortirais bien caler, et c’est à ce moment-là que je me ferais rattraper par les québécois tout existés de voir un compatriote … Ils feront des photos, on se racontera notre vie … C’était cool.
D’ailleurs gros succès du drapeau canadien auprès de tous les bénévoles ! Ça doit être l’exotisme !  
Bref je pense continuer à m’inscrire en tant que canadien pour les courses en France. Je fini quand même premier Canadien sur cette course, ce n’est pas rien !
 
 
Après ce ravito je prendrais un rythme un peu plus soutenu (quand ça grimpe). Et je remonterais pas mal de monde.
Je me ferais violence aussi … Je ne sais pas pourquoi mais habituellement quand je rattrape quelqu’un je n’ose pas le doubler… Je ne sais pas j’ai l’impression que si je le double il me doublera par la suite et ce sera l’humiliation ultime …    
Du coup lors de mes courses la plupart du temps je reste derrière dans un faux rythme, et je double que quand le mec devant en a marre et qu’il me demande si je veux passer… Je ne suis vraiment pas compétitif pour un sous !
 
Donc là sur cette course j’emploie une autre tactique histoire de garder la face en cas de coup dur.  
Dès que je rattrape quelqu’un je reste un peu derrière, et au bout d’un moment je lui propose de prendre un relais …  
… Habile ! N’est-ce pas ?  
Et forcement ça ne suit jamais dès que je passe devant (bon j’accélère aussi)
 
Je me replacerais lors de cette section en doublant une quarantaine de personne.
 
Km 34.4
Passage au sommet au Chalet de la Loriaz à la 140ième place.
Je ferais la descente tranquillement.
 
Km 38.6
Et je serais bippé en bas à la 134ième place (j’avoue être surpris d’avoir gagné des places dans cette section)  
 

 
S’en vient la montée au Barrage d’Emosson, LE JUGE DE PAIX !
 
Je ne me souvenais pas de l’approche de la véritable montée au Barrage. Et en fait elle est plutôt sympa et roulante. Mais dès qu’on sort des arbres et qu’on attaque la grimpette finale …  
… Pfiou c’est quand même bien dégueulasse comme montée … Comparativement à l’année dernière j’arrive en pleine forme sur cette section … Mais j’en chierais pareil.  
Des grosses caillasses à escalader et le tout exposé en pleins cagnard… Ce n’est même pas beau comme coin…
La fin est la plus raide et forcement c’est là que s’est posté le photographe alors qu’on est au bout de notre vie … Je le traiterais de sadique ce fzdp.
Je crois que c’est la photo (je fais illusion)

Et là c’est moi après l’avoir traité de sadique  

 
La partie sur le barrage est une libération ou on peut trottiner un peu.  
Un dernier coup de cul pour atteindre le ravito … Il était temps qu’il arrive j’étais à sec.
Il y a un dinosaure avec un chapeau    

 
Km 43.6
Ravito du barrage d’Emosson j’y arriverais à la 106ième place.
Je me ferais encore un sandwich saucisson et un au fromage. Banane et chocolat pour le dessert. Et j’irais m’allonger à l’ombre à côté de la nana qui sert les soupes. Du coup ce sera royal je me ferais livrer directement mes soupes !
 
Je passerais beaucoup de temps là à faire le plein, et à bien récupérer … Parce que je sais que la descente est bien raide derrière. (J’y étais tombé l’année dernière)
 
Je partirais du ravito un peu lourd… mais reposé !
 
Je m’attendais à ce qu’il y ai un control pour le matos obligatoire juste après comme l’année dernière … Mais en fait non…
 
Donc la descente est toujours raide … J’irais vraiment tranquille.  
A un moment on croise des rails … Et pile au moment où je veux traverser le petit train se pointe … Le truc improbable... Du coup je l'ai laissé passé    

 
Vers la fin de la descente avant d’arriver au Chatelard un petit vieux avec sa femme avait installé une douche artisanale. Je l’ai gracieusement utilisé ! Ils étaient contents.
 
Km 48
J’arrive au Chatelard à la 105ième place  
Je me demande comment j’ai pu gagner une place avec le temps que j’ai passé au ravito et la vitesse où j’ai descendu …
 
Arrivé là, ça fait déjà un moment que tous les coureurs sont bien dispersés (en tout cas à ce niveau de la course) Donc je cours la plupart du temps complément seul sauf quand occasionnellement je rattrape quelqu’un. Ça se regroupe un peu aux ravitos, aussi.
Et je trouve ça parfait ! Je peux aller à mon rythme sans me poser de questions et je profite bien du chemin !
Au moins il n’y a pas ouatmille courses au même moment sur le parcours avec le risque de se retrouver engluer parmi les retardataires des autres épreuves … Qu’est-ce que ça peut me saouler ça …  
 

 
Il faut maintenant attaquer la montée vers l’Arolette.  
C’est à ce moment-là que j’ai complètement explosé l’année dernière. Du coup j’ai peur de subir la même chose. Je suis à l’écoute de la moindre défaillance …
… Et non tout va bien ! Musculairement aucune alerte, et j’ai encore de l’énergie.    
 
Km 50.2
J’arrive au ravito des Esserts.  
C’est à ce ravito que j’ai abandonné l’année dernière.
Et j’y arrive euphorique ! Parce que ça va super !  
Ce sont les même bénévoles que l’année dernière…  
… Et pareil je passerais beaucoup de temps à ce ravito, soupe, sandwich saucisson fromage … Et je me ferais servir un petit thé avec ça.
Je serais bien resté un peu plus longtemps mais un gigantesque troupeau de mouton s’est pointé sur la route … Et vu que je ne voulais pas être englué dedans je l’ai tout juste devancé.
Je grimperais à un bon rythme.
 
Km 53.7
Je me fais bipper à Catogne à la 97ième place
La fin de la montée à la Tête de l’Arolette sera escamotée (une centaine de mètres en moins) Mais malgré ça on aura pas mal de passage dans la neige.
Je guetterais ma montre au moment de passer les 10heures de course. En effet je n'ai jamais fait plus de 10h en course ... Ce sera chose faite au 56ième Kilomètre.
 
Km 57.7
Arrivée au Col des Posettes à la 93ième place.
Direction Le Tour par une descente plutôt roulante ou je serais un peu moins sur la retenu vu que j’ai encore des bonnes jambes et je me dis que je peux taper dedans à partir de maintenant.
 
Km 62.5
Le Tour. Je suis 83ième  
L’ambiance dans la tente du ravito est infernale ! Les bénévoles nous accueil en faisant sonner les cloches (j’en ai encore les oreilles qui sifflent). Je ne pense pas qu’ils pourront tenir tout la journée comme ça. Mais ce sera fun.
 
C’est à la sortie de ce ravito qu’il y aura le check du matos obligatoire (téléphone et frontale)
 

 
Après ce ravito ce sera hyper roulant principalement en descente avec quelque coup de cul.  
Je me suis économisé parce que je voulais encore être capable de courir pendant cette section… Je m’en serais voulu d’être contraint à marcher sur ce type de terrain.
Et je serais un des rares de ceux que je croiserais à trottiner pendant les coups de cul.
Bon, je ne doublerais pas tant de monde que ça vu qu’à ce stade on est tous bien dispersés avec de bons écarts.
 
Km 72.8
Les Bois. J’y entrerais à la 71ième place. (Ce sera mon meilleur classement sur la course)
 
Il y a un mec en pleur assis là … Il fait de la peine… il y a sa femme et son gosse autour de lui … Le pauvre gosse il ne sait pas où se foutre, alors il regarde son père chialer. Et le père chiale parce qu’il ne pourra pas faire sub14h.
Il a foutu tout le ravito mal à l’aise ce con.
 
Ce n’est pas un ravito complet. Donc je ne prendrais que bananes et chocolat.  
Et je décide pour la première fois de prendre un coca, histoire de me donner un bon coup de fouet pour la dernière montée.
 
Duckjerry me choppera à la sortie du ravito alors que je suis fièrement en train de boire mon coca.
Je lui dis que tout va bien (et c’est vrai !)  
Pour moi c’est certain je finirais sans problème. Et je pense même avoir assez de réserves pour lâcher les watts !
On se sépare avec Duckjerry et je pars en courant sur le chemin … Et il est tranquille ce chemin … Je me demande quand est-ce qu’il va se décider à monter pour aller au Montenvers.
Sur le chemin, au loin j’entends des gens qui gueulent et sifflent … Ça m’agace un peu …  
… Je n’aime pas les gens qui gueulent en pleine nature …  
… Mais c’est quand même vachement insistent …
Je me retourne finalement et là je vois deux mecs au loin qui me courent après … Et je me rends compte que c’était après moi qu’ils en avaient …
… Et je découvre que j’ai loupé la bifurcation pour monter au Montenvers …
Je remercie mes sauveurs, et hop demi- tour !
En revenant à l’embranchement, je me demande comment j’ai pu le louper …
 

 
Et j’attaque la montée !
Et là après à peine 200m c’est le blackout total !
PATATRA !
 
C’est venu super soudainement, plus aucune force, la vue qui se brouille, les oreilles qui se bouchent, des sueurs froides … J’avais l’impression d’être dans un aquarium…
Heureusement que j’avais les bâtons sinon je ne pense pas que j’aurais pu tenir debout.
Je continue à avancer à l’agonie. Je suis ramassé sur mes bâtons et c’est quasiment le poids du corps qui me fait avancer tant bien que mal.
Avec le recul j’aurais mieux fait de faire demi-tour pour revenir au ravito il était alors à peine à 1km histoire de me reposer et attendre que ça passe j’aurais perdu moins de temps je pense …
En plus cette montée est bien chouette mais c’est bien costaud avec des caillasses à escalader … Et dans mon état c’était un peu pitoyable … Un pas après l’autre...  
Je me fais doubler pour la première fois depuis un moment.
 
Comble du pire un asiat qui s‘est pris pour Stanley Kubrick avec sa caméra a eu la brillante idée de faire un long plan séquence en me collant au cul pile à ce moment-là.
J’avais même plus la force de l’envoyer chier …  
(…Je dois être quelque part sur Youtube actuellement …)  
 
Cette montée sera interminable … l’objectif, atteindre le ravito pour pouvoir m’allonger et faire le plein.
Juste avant la station du Montenvert j’ai les oreilles qui se débouchent et je recommence à voir clair. Par contre je suis toujours à plat. J’ai pu boire pendant la montée mais j’ai du mal à manger …
Je ferais quand même une photo de la mer de glace avant d’arriver au ravito … Parce que bon c’est chouette quand même !

 
Km 77.5
Montenvers ! J’ai atteint le ravito ! Je suis 75ième  
On est tellement dispersé maintenant que j’aurais le ravito pour moi tout seul avec 6 bénévoles aux petits soins.
 
Je m’installe sur une chaise et me fait mes sandwichs habituels, la soupe et le thé. Ça a du mal à passer, mais je me force à tout manger … Ça prendra du temps… Mais je le prends.
De toute façon arrivé là je sais que je vais finir. Et que je vais finir alors qu’il fera encore jour (je n’ai pas envie de descendre avec la frontale)
Ma seule crainte c’est d’arrivé à Chamonix en étant incapable de courir en parcourant les rues de la ville pour atteindre l’arrivée… J’ai ma fierté !    
 
Ils avaient aussi des espèces de gel/purée/compote carotte patate douce Isostar. C’est pas mal j’en ai pris pour la route !
 
Et justement je me fais violence pour reprendre la route.
Direction le Plan de l’aiguille.
Cette section est très chouette en légère montée globalement mais roulante. Théoriquement c’est courable mais Je la ferais en marchant … J’ai plus de jus …
J’ai les pieds qui commencent à me faire mal aussi. Depuis la descente du Brévent ils sont trempés et je commence à avoir la peau à vif.
Par contre je ne me ferais pas doubler (les place que j’ai perdu le seront au ravito)
 
Km 83.7
Le Plan de l’aiguille. Je suis 79ième  
Il ne reste plus que la descente finale sur Chamonix !
Le début de la descente est compliqué pour moi … Avec mes pieds douloureux les appuis sont pénibles.
Et je me ferais doubler.
Par contre au fil de la descente les forces reviennent ! Et ça ne prendra que peu de temps à ce que je retrouve la pleine possession de mes moyens !
J’ai bien mes pieds qui me font souffrir mais par contre toujours aucun problème niveau musculaire ! Les jambes vont bien !
Je fais une pause pipi au milieu de la descente. Je n’ai pas envie d’arriver avec l’envie de pisser !
Je re-dépasserais le mec qui m’avait doublé (un ricain bien sympa qui me dépassait lors des ravitos et que je repassais sur la route sur les 4/5 derniers ravitos)
 
Et c’est l’entrée dans Chamonix.
Et là c’est énorme !  
Les rues sont noires de monde. Les terrasses des restos aussi. Et tu passes à travers tout ça avec la foule qui t’applaudi.  
 
C’est quelque chose à vivre !
 
En plus je finirais en trombe, avec ma plus belle foulée … Ouf ! l’honneur est sauf !  
 
Et à l’entrée de la grande place, juste avant de tourner à gauche pour passer la ligne d’arrivée, je croise les Québécois du ravito du Buet. Ils ont hallucinés … et moi aussi … et ils ont encore bien gueulés … C’était cool !  
 
Et voilà c’est fini.
Je passe la ligne en 15h46 à la 79ième position.
On me passera la médaille autour du coup et me donnera le super lot finisher (une visière en mousse)
A part la peau des pieds ça va nickel !
Je prendrais le repas proposé. Salade de riz avec une part de flan et je mangerais ça sur les marches du parvis de l’église. Et je consulterais mon téléphone pour faire un coucou à HFR !
 
En conclusion :
Super course j’ai vraiment apprécié ! A part la montée au barrage et la section entre Le Tour et Les Bois (un peu monotone) le parcours est chouette ! Les ravitos sont nombreux et la bonne humeur règne.  
 
Et l’arrivée à Chamonix c’est quelque chose à vivre ! (essayez quand même d’arriver avant 22h )
 
A part l’explosion sur la montée au Montenvers, je n’ai vraiment eu aucuns soucis physiques et j’ai pu apprécier chaque portion de la course.
D’ailleurs je n’aurais eu aucune courbature après la course … perso, je trouve ça dingue.
Et aucune crampes pendant la course … Même pas d’alerte … Alors que j’en ai eu sur toutes mes courses de prépas.
Je me suis même fait une bonne randonnée de quasiment 30km le lendemain sans soucis (à part la peau des pieds que j’ai fini d’exploser)  
 
En ce qui concerne mon explosion, ça ressemble à un petit malaise vagal … Probablement suite à une hypoglycémie. Mais je ne comprends pas comment ça a pu avoir lieu, sachant que je sortais d’un ravito et que j’avais bien chargé en sucre avec le coca
… Du coup je pense que c’est le coca … Et c’est fini pour moi en course !  
(Ou l’émotion de croiser Duckjerry)  
 
La bonne nouvelle dans l’histoire c’est que même si on est au fond du fond, ça peut repartir. Et ça c’est une expérience qui va certainement servir.
 
Merde à celui qui aura lu jusque-là.
 
Voilà !
 
Et le Strava :
https://www.strava.com/activities/1670353037

Super pulpipi ! Jolie course et joli CR !
Ça doit être assez dingue à vivre ce coup de bambou que tu as subi !!

Très bon CR
Moi aussi j'avais craqué dans les cailloux du Montenvers, après une première partie de montée complètement euphorique (jusqu'à la buvette).

Super Marco !
T’as bien fait de revenir t’en as bien profité là !
Gestion en douceur, à ton rythme, gris plaisir, un peu de difficulté pour l’aspect épique...top!  
 
Clairement ton souci vient du coca
Même si Duckjerry torse poil comme souvent ça peut déstabiliser

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Tu dois connaitre
T'as pas eu un truc du genre après 63 km ?

 
Ça dépend des traileurs et de l’épreuve.
 

 
Il avait un t-shirt
 
Oui ça doit être le coca

AAF

Et feloches donc
Bien sûr que c’est le coca, si tout roulait t’aurait pas du tenter

J'avais fini

Oh ça va, j’essayais d’être sympa.

CR de qualitay

 
Merci quand même  

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En première approximation sur ce genre de distance on peut dire que c'est 5 minutes par ravito, non ?
Et 15 minutes si ça va pas super bien.