Allez, petit CR de mauvais :
En vue de la Jalabert cette année (cyclo le 19 aout) je voulais me tester sur le Pic de Nore, pour voir sur quel parcours m'aligner.
La météo était bonne dimanche aprèm, vent favorable pour l'ascension par ce côté, pas trop chaud (pas trop froid, heureusement à cette saison) mon paternel était aussi motivé pour essayer (il débute encore plus que moi) donc on s'y lance.
On fait l'ascension par "Les Yèz" comme le Tour l'année dernière sur l'étape Millau-Carcassonne où elle était classée en 1ere catégorie.
On pose la voiture 4km avant le col à proprement parler, au parking de la passerelle en haut de Mazamet. Le retour se fait par l'autre côté où la route est bien meilleure. 40km dont 16km d'ascension, la boucle sur Openrunner : https://www.openrunner.com/r/10287069
Je me dis qu'à 7-8km/h de moyenne "tranquille" les 16km d'ascension doivent se faire en 2h-2h15 max, donc 3h max en comptant la descente.
La remontée le long de l'Arnette se fait pépouze pour moi, surtout avec le vent dans le dos Mon père est déjà dans le dur je crains pour la suite !
Au bout de 4km comme prévu on tourne à gauche vers le début du col référencé par le Tour et là ça change ! On arrive sur du 7-8% de moyenne avec des passages à 11%. Mon père ayant un plus petit développement que moi je prends de l'avance pour tenir ma cadence de pédalage sinon en force je vais me cramer beaucoup trop vite. J'ai beau avoir un tout petit plateau (30, je suis en triple) mon grand pignon ne fait que 25 donc ça fait un ratio pas terrible pour mes frêles jambes, je ne peux pas mouliner à ma guise ! Du coup dans ces rampes j'en pète vite à ce rythme, je dois m'arrêter de temps en temps pour refaire retomber le palpitant.
Au début j'en profite pour attendre mon père mais comme il doit aussi s'arrêter (et encore plus souvent) je finis par rester en avance.
Contrairement à ce que laisse penser le profil du tour sur le début, on retrouve de temps en temps on retrouve des passages à 5-6%, ce qui me permet de mouliner à mon rythme sans me mettre dans le dur (je n'irais pas à dire jusqu'à récupérer quand même ) Entre 2 forêts on tombe sur des clairières sympathiques (instant Franck Ferrand).
Je n'ai pas le profil sur mon vélo mais j'ai en tête qu'il y a un passage "en noir" plus haut, je redoute donc assez la suite vu comment je galère là. Je n'ai plus ce pourcentage max en tête, je guette les panneaux du Tour affiché tous les km.
Tant bien que mal je continue, en m'arrêtant parfois tous les km. Je finis par tomber sur le panneau à 9% de moyenne, j'espère fortement que c'est le passage "en noir" que j'avais en tête mais j'ai un doute (j'avais 11% en tête) Je continue (et je fais une pause dans une grande ligne droite dans la forêt ). En arrivé en haut de la ligne droite je tombe sur un parking où ça grimpe bien moins, les panneaux confirment : on arrive sur du 5-6%, bien plus gérables Il reste quelques petits coups de cul de temps en temps mais globalement ça reste bien roulant, j'ai pas vraiment mal aux jambes.
Mon père à l'arrière n'ayant pas en tête le profil, il lâche l'affaire alors qu'il avait fait quasiment le plus dur, au pied de ce fameux dernier passage difficile. Dommage !
De mon côté sachant le sommet pelé (il est surnommé le "Petit Ventoux" ) je m'attendais à sortir de la forêt bien plus tôt, finalement c'est quasiment dans le dernier km, et arrivé sur la partie dégagée le vent souffle comme pas possible heureusement il est principalement de dos, au pire de côté.
Arrivé en haut, enfilage de coupe-vent en vitesse en évitant qu'il se fasse emporter par le vent, petit selfie de rigueur devant l'antenne, et on s'éternise pas : avec le vent ça fait pas chaud !
2h20 d’ascension en comptant les pauses, finalement j'étais pas si loin de l'estimation malgré les longues pauses qui n'étaient pas du tout prévues.
Redescente comme prévu par Pradelles-Cabardes, il faut faire gaffe aux rafales de vent dans la descente qui est à découvert au début, puis la suite se fait à couvert mais il faut quand même pédale tout du long pour avancer à bon rythme contre le vent. Ça permet de dérouiller un peu les jambes sur des gros braquets et se faire plaisir au passage, au final c'est ce qui m'a fait le plus mal aux jambes à proprement parler
J'ai pas pris le temps exact mais ça m'a pris environ 30 minutes, donc le tout est rentré en 3h, dans l'objectif
Donc si je fais le bilan j'ai eu la réponse à ma question : je ne prévois pas ce parcours pour la cyclo, si c'est pour m'arrêter 5-6 fois dans la montée en course c'est pas la peine. D'autant plus qu'il faut encore enchainer une autre montée un peu plus loin qui fait environ la moitié de ça. Je me ferai bien plus plaisir sur le parcours d'en dessous (format dont j'ai plus l'habitude)
Jusqu'à 5-6% je gère sur la durée sans trop de problèmes, mais passé 7% je ne peux pas tenir longtemps.
Pour passer ce genre de difficulté proprement j'ai 2 solutions :
- adapter le braquet (avec mon petit plateau en 30 je pense pouvoir gérer avec un grand pignon en 31)
- améliorer mes jambes !
Je pense qu'on va déjà commencer par la 2eme option ! On fera le bilan l'année prochaine, je n'ai commencé qu'il y a 3 mois après tout.