Après un abandon sur un tour des flandres pluvieux à cause d'un pépin mécanique, je décide de participer au Paris Roubaix challenge version 140 km, c'était pas vraiment prévu car je trouve ça vraiment trop difficile pour mon niveau et surtout pour ma santé, mais bon je tente quand même le coup en m'inscrivant la veille par internet. De toute facon c'est cette année ou jamais je pense malheureusement.
J'arrive à Roubaix à 7h30, il a fait beau temps tout la semaine, hier il faisait pas loin de 20° et pas un pet de vent. Et là à proximité du STAB le ciel est bien bien chargé mais il ne pleut pas... tant mieux. Je fais un dernier caca liquide dans mon fourgon et je m'équipe... Il fait doux, mais le ciel est vraiment menaçant, alors je mets mon maillot manche longue et les jambières... Le temps d'enfiler les pompes et il commence à tomber des gouttes fait chier! exactement comme au tour des flandres j'attends 5/10 minutes et je vois que ça ne s’arrête pas alors je change pour mettre ma veste d'hiver, c'est le seul truc d'un peu imperméable que j'ai.
Je vais retirer mon dossard, l'ambiance est moins sympa qu'au tour des flandres je trouve, moins de monde, mais bon logique il y a aussi un départ à St quentin. Et surtout je pense que tout le monde stresse un peu... Je ressors du STAB et il pleut des cordes. Je sens bien le remake du TDF, plus de freins au bout de 20 bornes . Tout le monde attend à l'abris que ça se calme, mais il pleut de plus en plus.
Je prends le départ quand même parce que sinon je vais me retrouver devant la voiture balais. J'ai pas fait 200 mètres qu'un type me double et perd son bidon et son porte bidon avec, j'évite déjà le crash alors que j'ai meme pas encore vu une fleche du parcours ça promet!! La pluie s'intensifie, comme au TDF je suis trempé dès la sortie de roubaix. Le parcours est pas beau faut reconnaître, la route est bien glissante, et le vent a la bonne idée de se lever! j'y vais tranquille y'a 140 bornes à faire ... Je me fais déposer comme à chaque fois par des pelotons de toutes les tailles mais je cherche pas à m'accrocher, j'm'en branle, je les reverrais après aremberg km 22, un virage un peu avant le ravito, j'entends juste derrière moi un coup de frein et une chute. Putain ça craint, qu'est ce que ca va etre sur les pavés... Je rattrape un Duo et fait la route jusqu'au premier ravito avec eux. Y'a un gros vent de travers, c'est casse couille.
Ravito 1 30 km. C'est bien fourni comme d'hab golazo/proximus/cycling tour... je croise un groupe de mecs qui hésitent à s’arrêter finalement ils s’arrêtent au dernier moment : chute à l’arrière .
Ensuite c'est tout droit jusqu'à la trouée d'arembert, la pluie cesse juste avant la trouée, le parcours est franchement dégueulasse, c'est de la grosse départementale bien droite, avec de la circulation bref à chier.
trouée d'arambert : je suis seul au monde, ceux du 160 sont bloqué par le train c'est parti pour 10 minutes d'enfer. Les 500 premiers metres sont honnêtement impraticable, on dirait qu'un convoi de chars russe est passé juste avant et putain ce que ca glisse je reste sur le haut du pavé mais j'avance pas contrairement au TDF ou les secteurs pavés montent bien raide et ou je suis plus à l'aise. Ici faut mettre du braquet et c'est vraiment pas mon truc.... je fais les 500 premiers mètres tout seul encouragé par le public bien présent... ensuite les plus rapides (et ils sont nombreux me doublent LEFT RIGHT LEFT BOOM directement dans la boue, sur la gauche il y a une sorte de boue liquide bien noire comme de la vase et un type se plante dedans en me doublant, il avait une tenue bien blanche ,c'est difficile de garder le haut du pavé tellement c'est glissant, le vélo chasse à chaque coup de pédale c'est excellent mais tu flippes aussi. J'en sors indemne.
Un truc me choque. Mais au moins 1 cyclo sur 2 me double par la cendrée sur le coté qui n'est pas obstrué par des barrières, des mecs qui viennent des US, NZ, australie et passent par la cendrée j'essaie de comprendre le projet Si il y a un seul secteur à faire c'est bien celui là!
Ensuite les secteurs s’enchaînent tous les 5/6 km. Ils sont globalement secs, car balayés par un bon vent.
Je ne vais pas tous les détailler, il y en a des plus difficiles que d'autres, mais ils sont tous piegeux qu'ils soient ** *** **** ***** .... Je retiens cependant le 16 très long, l’enchaînement 11/10 (mons en pevele) et 4/3 (camphin/carrefour de l'arbre).
l'arrivée à Roubaix se fait dans les bouchons et sous une belle averse pour changer comme je connais le vélodrome, je sais que sous la pluie c'est une vrai patinoire alors je laisse partir le peloton évidemment y'a 2 ou 3 mecs pour monter sur l'anneau et ils se viandent et glissent jusqu'à la terre battue en emmenant avec eux quelques cyclistes plus prudents resté sur la cote d'azur . Je franchi la ligne très heureux et encore fringant.
Pour une fois j'ai eu du bol, 0 crevaison, 0 chute. Je pense que j'ai beneficié de l'expérience pris sur kurne brussel, het volk, tour des flandres...
Une remarque sur l’épreuve, il y a 50% des mecs en VTT. Ce que je comprends pas non plus comme ceux qui font tous les secteurs sur le bas coté. Les mecs roulent comme des brutes dans les pavés forcement, avec des pneus 2.5 et une fourche suspendue c'est plus simple, je trouve ca dangereux. L'epreuve devrait etre reservée aux velos de route. Et comme d'hab, les coursiers qui roulent comme des gros débiles... ils te serrent sur les bordures, les trottoirs dans le fossé pour pas perdre 0.1 de moyenne sur leur strava.
à ce sujet, je roulais avec un vttiste lorsqu'on s'est fait plaqué contre un pont par 3 coursiers. Le type en VTT a pété un cable a rattrapé le groupe, s'est porté à hauteur d'un des mecs et lui a mis une belle gauche tellement il a eu peur je crois.
un dernier truc qui m'a vraiment pété les couilles mais grave. Ce sont les voitures suiveuses! je peux comprendre qu'on se fasse suivre, mais de là à faire chier le monde ca soule grave! un exemple, 10 mecs d'un club vont me doubler à mach 10 dans un secteur pavé, ils sont ensuite arreté à leur voiture et refont le meme 1 secteur sur 2. Les voitures avec les portes vélos qui s'engoufre dans les pavés, les ravitos sauvages des clubs.
et toujours les memes connards pour balancer leur emballage de gels par terre! LA PUTAIN DE TA RACE YA DES POUBELLES
enfin, c'est une aventure à vivre 1 fois quand même surtout sous la pluie
Sinon j'ai eu mal à ma cheville sur la fin, j'espere que ca va passer.