mini cr de mon BRM300
réveil 4h après exactement 4h de sommeil
c'est l'heure de se faire un petit plat de pâte vu que j'ai rien bouffé la veille
en se forçant ça finit par descendre on lubrifie tout ça avec du café et voila qu'il est l'heure de partir pour kingersheim
j'arrive au briefing a la bourre évidemment du coup j'ai qu'une vague idée du parcours mais complètement oublié les enchainements
départ (neutralisé) 5h30 on roule tranquillou jusqu'à ferette (la première bosse) donc environ 1h d'échauffement, c'est pas mal
là direct les groupes se forment certains sont là pour faire un chorno donc pas de temps a perdre ça attaque direk
je discute avec un type bien cool avec qui j'avais pas mal roulé sur le love tour (appelons le nicolas) on se fatigue pas trop vu ce qui nous attend mais ça nous empêche pas d'envoyer un peu de watts dans les premières montées histoire de pas rester avec les nuls
il s'avère qu'on est à l'aise quasiment au même rythme c'est plutot encourageant pour la suite et pas chacun se retrouver seul, ou bien il bleuffe pour que je continue a le guider (il est en mode full roots sans gps)
bref arrive la première grosse difficulté du jour en le col du WEISSENSTEIN. L'approche est tranquille et rapidement on se retrouve sur une toute petite route fermée aux voitures peinard. Au fur et a mesure qu'on monte ça se corse avec les derniers km à 11 et 12%
nicolas monte à bloc, au début je le suis mais au bout d'un moment il me lache (rappel on est au km 90 sur 300) même à fond j'arrive plus à le suivre et de toute manière il reste 210 bornes a faire.
Arrivé en haut en bon samaritain (qui a besoin de guidage) il m'attend ouf. On prend qq photos et go.
Alors la vient la descente la plus dingue jamais vue. En fait c'est une route avec une pente moyenne de 17% et des passages à 25%. Pendant toute la descente mes roues font un bruit assourdissant a cause du patin qui fond contre la jante charbon. Je pense qu'elles n'étaient pas loin de prendre feu
On enchaine sur un faux col où on a l'impression que c'est plat mais en fait c'est 8% mais les jambes sont la donc on roule
Arrive ensuite un faux plat montant interminable de 20km ça commence a piquer donc je me planque dans la roue de mon lièvre qui pour le coup a l'air d'avoir un niveau bien supérieur au mien en fait. C'est l'approche du col de chasseral (1502m) dont finalement la vraie montée se fait plutot bien.
Arrivés en haut je suis à sec d'eau et avec le soleil qui tape (30 degrés) je suis en train de crever de soif. Je savais bien que j'aurais du mettre de la poudre dans les bidons quel con
Petite surprise quand on est en haut en fait ça continue a monter. Du coup la descente se fait laborieusement à la recherche déseperée d'eau. Entre temps notre groupe s'est étoffé de 2 nouveaux membres (un mec qui s'est fait larguer par le groupe de tête (appelons le martin) et un autre qui monte au train)
On finit par trouver un robinet sur le mur d'une maison donc bon rien a battre on va voler de l'eau a ces connards de suisses ce n'est que justice sociale
Là je me rends compte qu'il est 13h et qu'en 160 km j'ai quasi rien bouffé (les pates le matin ça cale bien) donc je me force a prendre un pain d'épice
Problème arrive directement ensuite la montée la plus dure du parcours dans le sens où c'est 10km en ligne droite à 10% sans répit
J'ai encore du pain d'épice dans la gorge j'arrive difficilement à respirer
avec l'arret pour remplir les bidons mes muscles se sont refroidis et piquent a chaque coup de pédale c'est infernal.
Je me vois déja abandonner et finir en PLS au km 170/300
j'ai mal partout j'arrive plus à pédaler et y a 10 bornes ultra chiantes a monter. Nicolas et les 2 autres compères ont l'air bien je suis largué.
après un temps infini de souffrance j'arrive en haut du mont soleil et en fait non ces fdp de suisses sont taquins, encore une fois le panneau indique sommet mais il reste 1km a monter
bon là je commence a sentir le glycogène du pain d'épice intégrer mes muscles et ça va un peu mieux. On fait la descente ensemble en bombardant obv.
On arrive au doubs (au plus bas) et je me souviens lorsque j'ai révisé le parcours la semaine dernière qu'l y a une importante section plate le long du doubs. Du coup je pense qu'on y est et je suis content
Mes camarades de galères acquiessent quand je leur demande si la dernière grimpée restante est le col de la croix
En fait non, on se met direct à remonter vers FESSEVILLIERS, c'est une nouvelle montée interminable mais à seulement 5% cette fois ci . Mes jambes ont retrouvé de la vigueur je n'ai plus mal nulle part donc je lâche les WATTS avec mon braquet d'astmatique
. Nicolas et mois arrivons en haut ensemble et on attend longuement les 2 autres compères qui visisblement commencent a fatiguer à leur tour
Bon cette fois c'est sur il ne reste plus qu'un col sur le parcours, et pas des moindres (col de la croix, c'est là ou tibopino c'est fait reconnaitre comme grimpeur au tour 2013 en gagnant l'étape de manière spectaculaire). Après des kilomètres interminables sur en haut d'un plateau valloné, on finit par redescendre sur le doubs pour le fameux passage plat de 20 km.
Là (on est au km 220 environ) les sensations sont vraiment bonnes je prends beaucoup de relais et on roule plutot fort. Nicolas me dit "putain vous allez trop vite vous allez le payer"
Arrive la fameuse dernière ascension . Je connais je l'avais déjà faite il y a 2 ans (le seul col que je connaissais déjà de tout le parcours). Je dis à nico, t'inquiete c'est raide mais pas long ça monte qu'a 600m. Déjà à entendre que c'est raide il est en PLS. Il a trop bourriné dans les montées précédentes et visiblement plus beaucoup de jus
Commence l'ascention, direct le prologue c'est du 9% et ça fait le tri. Parmi les 4 de notre groupe, seul martin et moi arrivons à tenir le rythme dans la montée.
Je me sens étonnament bien, donc j'envoie les watts avec mon braquet terriblement petit . On roule à 2 pendant une bonne partie de la montée qui comporte plusieurs murs à 15% entrecoupés de parties plus faciles. Je sens l'ambiance joueuse
donc je me dis que martin va essayer de prouver qu'il est plus fort que moi.
Ni une ni deux je descends d'un braquet et le largue. Il fera moins le malin comme ça
J'arrive en haut avec les jambes en si bonne forme que je pourrais le redescendre et le refaire 3 fois s'il fallait (enfin bon faut pas déconner non plus
)
On se retrouve à 4 en haut après une attente interminable de nicolas et l'autre qui visiblement n'avaient pas besoin de cette dernière difficulté pour être completement cuits.
Nous reste 60 km de "plat" (en gros d+ + d- = 0) à travers le nord de la suisse et le sundgau pour retrouver mulhouse. Martin qui s'est retrouvé une forme et moi meme bombardons histoire d'etre rentré plus vite. Finalement nicolas se réveille et reprend des relais a 33-34km/h après 280 km à blinde
Bref on retrouve le point de départ après environ 14h15min de selle. Mon objectif était 15h, largement battu
Arrivée au club, l'accueil est royal. Dîner digne d'un bon petit resto, bière et boisson gratuite et meme le dessert. L'orga est vraiment bien foutue et les gens du CCK sont vraiment sympa modulo quelques frimeurs.
voila meme si c'est pas trop mon truc je sais que vous aimez bien les moyennes :
